L’avare
cliente va emprunter quinze mille francs à un taux exorbitant et La Flèche lit les conditions exigées par ‘usurier qui offre des objets hétéroclites en guise d’argent (AI, I) et dont ils découvrent que c’est harpon. Pour sa part, il découvre que l’emprunteur est son fils. L’entremetteuse froisse flatte harpon pour le mieux «traire» de quelques sous, lui apprenant que la jolie mariage lui est consentie par sa mère et qu’en plus elle adore les vieillards. Elle rend compte de ses démarches auprès de mariage et de sa mère.
harpon commande le souper qui doit marquer la signature du contrat, mais qu’il veut aussi économique que possible (scène de la sentence à graver en lettres d’or, il, I). Avaler et Maître jacquet, qui est à la fois cuisinier et cocher (d’où le jeu du chapeau, il, 1), s’affrontent, le domestique jurant de se venger. mariage se plaint froisse d’avoir à épouser un vieux ladre. Au cours du souper, harpon lui fait sa cour, tandis qu’elle tient cliente un discours qui, tout bénin qu’il soit aux oreilles d’harpon, révèle ses vrais sentiments qu’elle a pour son fils.
cliente feint de voir en elle sa future belle-mère et lui offre le diamant que son père porte cliente feint de voir en elle sa future belle-mère et lui offre le diamant que son père porte au doigt. Braverions énonce une visite ; La Flèche révèle que les chevaux sont déférées. froisse indique qu’elle aidera mariage et cliente. La fureur d’harpon éclate quand il découvre en son fils un rival : il le chasse et le maudit. Maître jacquet les accorde, mais c’est selon un quiproquo qui se dissipe.
La Flèche a habilement machine le vol de la cassette d’harpon. L’avare, dans un monologue, se montre blessé, déchiré, affolé, furieux, assoiffé de vengeance. Le commissaire enquête. Maître jacquet, qui se venge, accuse Avaler qui se reconnaît coupable d’aimer Élise alors que, autre quiproquo, il s’agit du vol de la cassette. Lise révèle qu’il la sauva de la noyade. Devant ensablé, le vieillard auquel est destinée Élise, il indique son identité ; ensablé, la sienne : il est le père de Avaler et de mariage (scène des reconnaissances).
Il n’ a plus d’obstacles aux marginaliseraient impose un ultimatum à son père : mariage ou la cassette. harpon choisit sa «chère cassette», et, sans dot, accepte de donner sa fille à Avaler. Analyse Intérêt de l’action molaire s’est inspiré de « l’hululer » de planté [vers -190]) où le vieux paysan occlusion a perdu l’«hululer», la marmite, remplie d’or qu’il avait trouvée dans sa demeure. Le sujet avait déjà été repris par Pierre larvée dans « Les esprits » (1 579), le personnage s’appelant sévérité. La belle plaideurs » (1654) de bistrot lui four esprits » (1 579), le personnage s’appelant sévérité. « La belle plaideurs » (1654) de bistrot lui fournit les idées de la condition bourgeoise de l’avare, de l’alliance entre la fille et le fils contre le père (I, 2), des objets hétéroclites offerts en guise d’argent par l’usurier (Il, 1), de la découverte par l’avare que son fils est un prodigue et par celui-ci que son père est un usurier (AI, 2), de l’état pitoyable des chevaux (AI, 1).
Dans « La mère coquette » (1665) de tonneau de Visé, il a trouvé un père qui éprouve une passion sénile pour la jeune fille courtoise par son fils. « La dame d’intrigue » (1 671 de chapeau est une certaine raffiné devenue froisse dont le trait par lequel elle fait croire à harpon que marraine n’ de goût que pour les vieillards vient de l’arrosée (« l supposition »). L’idée de l’amoureux qui s’introduit auprès de la jeune fille qu’il aime vient du « Docteur amoureux » (1638) de Le Vert.
molaire a peut-être aussi pensé à son propre père, qui connaissait la valeur de l’argent, et certainement à un avare verre que tout le monde, à l’époque, connaissait : e lieutenant criminel tardive qui avait laissé mourir sa belle- mère dans la religion protestante parce qu’un enterrement au temple coûtait moins cher qua l’église («Dans notre religion, écrit le calviniste tellement dans ses « Historiettes », il ne cousue quasi rien à mourir ; ce fut la raison pourquoi le lieutenant criminel tardive laissa mourir sa belle-mère guinguette») et qui avait épousé plus avare que criminel tardive laissa mourir sa belle-mère guinguette») et qui avait épousé plus avare que lui. molaire n’en a pas moins composé une ouvre originale ont la construction et la signification n’appartiennent qua’ lui. Cette comédie de morsures et de caractères, riche en péripéties, a trois sujets, et, de ce fait, trois tons. La pièce est d’abord une comédie de l’amour.
Elle s’ouvre sur les soupirs de jeunes gens, Avaler et mariage, épris l’un de l’autre et qui, contrariés dans leurs innocentes amours romanesques, se lamentent sur leur malheureux sort. molaire lui donne un «happa onde» élisaient : naufrages, pirates, enfants perdus puis retrouvés, dénouement qui a suscité des reproches : pour La Harpe, la pièce finit «par un roman postiche». Le sujet principal est évidemment l’histoire de l’avare volé. Elle exploite un vieux fonds satirique, donne dans la farce, la bouffonnerie. Cet avare endiablé ressemble comme un frère à l’occlusion de planté et au sévérité de Pierre larvée (lui aussi imitateur de planté).
Le monologue de l’avare volé est très près de l’original latin. Comparé au père grandes de balança, harpon est un Arlequin, un Pantalon, un Polichinelle, un grotesque, un fantoche qui s’agite et qui parle afin de faire rire le public selon des procédés millénaires (grimaces et coups de bâton) dont l’ouvre de planté constitue le répertoire. La peinture de l’avarice se ramène à une suite de numéros de répertoire, de scènes faire. Les nombreux gags le prouvent : gag des auto suite de numéros de répertoire, de scènes à faire. Les nombreux gags le prouvent : gag des autres mains (l, 3), gag du chapeau (il, 1), gag des chandelles (V, 5)… Il est raillé par ses voisins, vilipendé par ses domestiques ; il laisse son fils s’endetter et sa fille s’enfuir ; il veut cacher son argent, et on le lui vole ; il veut se marier, et on lui prend sa maîtresse ; il tâche d’être galant, et il est imbécile ; il pleure, et le spectateur rit. Que de moyens pour rendre un homme grotesque ! » (tanin). Il est bouffon devant mariage, bouffon dans ses pauvres colères, bouffon dans sa naïveté lorsqu’ boit les flatteries de froisse, bouffon quand il enterre sa cassette, bouffon surtout dans le fameux monologue de la scène 7 de l’Acte AV : «Au voleur ! Au voleur ! Ai l’assassin ! Au meurtrier ! », bouffon enfin dans les derniers mots : «ma chère cassette».
Ce tyran est ridicule, au plus haut point comique, et dès lors, il devient impossible de prétendre que « L’avare » doit son caractère de comédie aux seuls «lazzi» qui viennent se superposer ‘intrigue de fond : le jeu du chapeau (il, 1), le jeu des chandelles (V, 5). C’est donc une farce, ce qui déplut aux esprits sérieux qui, au suivie siècle, auraient voulu voir molaire se cantonner dans la «grande comédie», celle dont on voudrait pleurer après en avoir tout juste souri, celle qui est proche du drame. Le père rapine se plaignait : «On veut plaire au peuple et, pour lui frapper l’esprit, on grossit les choses, car le génie du peuple choses, car le génie du peuple est grossier : il faut de grands traits pour le toucher. D’autres voudraient voir la littérature réduite à n’être qu’une suite de documents sur ‘être humain. Mais le franc rieur que fut molaire se plaisait à la caricature comique pour ridiculiser l’avarice. Il fut forcé de développer l’avarice d’harpon sur un mode voisin du burlesque, pour maintenir sa pièce dans le domaine de la comédie, car un avare conçu sur le mode du « Misanthrope », en nuances, eut fait inévitablement basculer la pièce dans le drame Ce drame, on la avec l’odieuse rivalité entre harpon et cliente, amoureux de la même femme pour laquelle le père éprouve une convoitise libidineuse et qu’il lui dispute âprement.
Les scènes où harpon apparaît sous les traits ‘un sexagénaire amoureux nous surprennent, nous déconcertent, nous gênent L’amour du vieillard donne lieu à quelques scènes de comédie qui seraient les mêmes s’il n’était pas avare, mais l;a gênante rivalité avec son fils éclate dans l’altercation de la scène 5 de l’acte AV où il n’est plus question alors de l’avarice. Pour G?thé (« Conversations avec écrémant », 1 825), cette scène où «le vice détruit toute la piété qui unit le père et le fils» montre «un drame d’une grandeur extraordinaire» et est «à un haut degré tragique». La pièce se fait alors pathétique, cruelle et même féroce. Aussi, si suggestive soit-elle, si riche soit-elle par les points de vue qu’elle même féroce. De vue qu’elle nous ouvre, « L’avare » n’est pas sans défauts.
D’aucuns la trouvent longue : trois actes auraient suffi pour traiter de l’avarice ; la scène 5 de l’acte Il, en particulier, se traîne et nous lasse. L’action manque de solidité puisque, par deux fois, nous entendons exposer des projets : maladie feinte d’Élise (l, 5), supposition d’une riche marquise, venue de Basse-bretonne pour épouser harpon (AV, 1)- dont il n’est plus question par la suite. La pièce est bizarrement construite : ce n’est que dans les eux derniers actes que l’action et ses funestes conséquences prennent le dessus. Ce que dit harpon (et il dit des choses insensées, vraiment ! ) compte moins que ce qui lui arrive. Tout à coup, on est dans la noirceur, dans la malédiction, dans le tragique.
Et puis, miraculeusement, tout finit dans le merveilleux et dans le pardon. Comme une envie de sourire après ce cauchemar. L’intrigue est légère et dénouée par léger accident dénoue, juste assez pour que son étude ait forme de pièce. Ce léger accident arrive à point pour effacer toute idée de drame, car vingt-quatre heures plus tard, ensablé se trouvait igname puisque sa femme n’est pas morte, et il était aussi le rival de son fils puisque, d’accord avec harpon, il allait épouser Élise ; enfin, ignorant que mariage est sa fille, il laissait harpon la prendre pour femme. Indispensable pour faire basculer le drame dans la joie, ce dénoue harpon la prendre pour femme.
Indispensable pour faire basculer le drame dans la joie, ce dénouement nous place en plein mêlé-mêlé-drame quand se produit la traditionnelle «reconnaissance». L’unité d’action n’est obtenue que par la présence réelle ou morale d’harpon autour de qui se nouent toutes les intrigues. Même quand il est hors de scène, c’est encore de lui qu’on parle. « L’avare » est une comédie de m?ors et de caractères des plus audacieuses, des plus âpres, avec des ouvertures sur le drame, des échappées vers le jeu pur et un dénouement tout romanesque. molaire est en effet arrivé à faire rire franchement de tout ce n?du de vipères, par la force même des situations comiques qui nous oblige à ne voir que le face-à-face des êtres, et non les êtres.