Corpus de la bruyere hugo
Ce groupement de textes est composé de trois extraits d’œuvres dont les époques d’écriture s’étendent sur quatre siècles. Le premier est issu des Caractères, de la Bruyère, paru en 1688. Les textes2 et 3 proviennent respectivement de Choses Vues, œuvre posthume de Victor Hugo publiée en 1887, mais dont l’extrait étudié fut écrit en 1846, et d’un poème de Jacques Prévert, « La grasse matinée »,du recueil Paroles, de 1946.
Nous montrerons ue malgré le fait que ces trois extraits sont issus de siècles différents, leur visée est commune mais que cependant, cette objectif est atteint par desvoies différentes. Les textes 2 et 3 sont tous deux fondés sur la description du triste quotidien d’un dénoncer les injustic Vues, Victor Hugo dé e d _ Swipe laview nextp g opposés grâce à l’utili de la misère et de Sv. ipe to -sère, dans le but de l’extrait de Choses nt deux mondes ux : d’une part celui a pauvreté avec des mots ouexpressions tels que « pâle », «maigre « hagard » (13), « pantalon de grosse toile » (1,4), « pieds nus et écorchés » (1. 4), « linges sanglants » (1. 4-5), « souillée » (l. 5), « hérissée » (1. 7)opposé à celui du luxe : « berline armoriée » (l. 1 1), « « couronne ducale » (1. 11), « attelée » (1. 11), « damas bouton d’or » (l. 13), « velours noir « éblouissante » (LI 5), « rubans »,« fourrures » (l. 6). Cette opposition marquée et « dentelles onc la constatation qu’un gigantesque fossé sépare ces deux mondes frappent Victor Hugo qui affirme : « autrefois, le pauvre coudoyait le riche »(1. 20). pour persuader le lecteur, l’écrivain emploie des termes forts comme « homme terrible » (1. 17), « spectre de la misère » (l. 1 8), « révolution » (1. 19), « ténèbres » (l. 20) et « catastrophe »(1. 23). Dans cet extrait écrit deux ans avant les révoltes de 1848, Victor Hugo voit juste : « la catastrophe est inévitable » (1. 23-24).