Retour dragon

essay B

Année écoulée n’a fait que confirmer les grandes tendances que nous soulignions déjà il y a trois ans, et surtout la perspective que nous évoquions l’an passé quand nous estimions que la crise économique représentait avant tout une formidable opportunité pour l’impérialisme chinois de voir se réaliser ses objectifs stratégiques à plus bref délai qu’il ne l’espérait il y a encore quelques années. Le « socialisme à la chinoise » commence aujourd’hui à prendre forme, et révèle ainsi par quels mécanismes un pays impérialiste prospère forge des chaînes dorées à son propre prolétariat.

Dans notre dernière étude, nous avions montré le contraste saisissant offert par le différentiel de croissance entre page Sui # to page l’impérialisme chinois après, la presse bour reconnaît unanimem en plus, dans la pres l’essor actuel de cert s en déclin. Un an listes d’occident tend ainsi de plus onale parler de ie chinoises, voir de l’économe chinoise elle-même, comme de « l’envol du dragon ». 3 Mais selon nous, la Chine est plus dans une phase d’éveil que d’envol. En effet, malgré son dynamisme, le jeune impérialisme chinois ne fait que s’éveiller — rapidement, certes —, au monde qui l’entoure.

Il n’exerce pas encore sur lui de domination économique écrasante comme l’on pourrait attendre d’un dragon qui survolerait son territoire. Dans de nombreuses branches d’industries, l’impérialisme chinois accélère les restructurations économiques afin que ses monopoles puissent non seulement d dominer le marché domestique, mais également partir à la conquête des marchés extérieurs et battre les monopoles étrangers sur leur propre sol. Surtout, comme nous le verrons, l’impérialisme chinois dispose de gigantesques réserves qu’il commence tout juste à valoriser et qui feront inévitablement la différence dans un avenir proche.

On peut cependant se demander si cette conquête industrielle sera encore longtemps à l’ordre du jour, ou si elle ne sera pas grandement facilitée par la crise économique actuelle. Dans de nombreuses branches d’industrie, les monopoles des pays impérialistes en déclin sont ébranlés. Dans l’automobile comme dans l’aviation civile, les plus gros souffrent de la contraction de la demande intérieure. D’abord soutenue par les Etats bourgeois venant à leur secours, la perspective d’Etats en cessation de paiement et la nécessité croissante de comprimer les dépenses de leur budget menace aujourd’hui de tarir ces soutiens.

Voilà qui evrait grandement faciliter la victoire du dragon chinois. Des Jeux olympiques de Pékin à l’Exposition universelle de Shanghai, chaque évènement mettant en évidence le renforcement continu de la puissance de la Chine ainsi que son prestige et son rayonnement international croissant, a soulevé chez ses concurrents des inquiétudes et une défiance elles aussi croissantes. Les mois précédent les Jeux olympiques avaient ainsi vu un regain de tension entre l’impérialisme chinois et les pays impérialistes en déclin dont certains représentants du lobby politico-médiatique étaient allés jusqu’à appeler au boycott des.