les plantes parasites

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Dossier>l_es plantes parasites Futura-Sciences 22/10/2004- Par Georges Sallé,Blologie Végétale Les plantes parasites Les plantes parasites représentent un véritable danger pour de nombreuses cultures vivrières et essences ligneuses des zones tempérées et tropicales. Leur made de vie parasitaire provoque des pertesderendement Chapitre 1/8 – Les pla Les plantes parasit de nombreuses cult or 14 Sni* to View itable danger pour essences ligneuses des zones temp r es et tropicales.

Leur pertes de rendement souvent considérables. Après avoir rappelé les bases de leur organisation, quatre exemples, dûment choisis (gui, cuscute, striga et robranche) illustrent les principales tendances biologiquesobserveeschez ces plantes. La présentationse termine par unemise engarde concernant les risques quereprésentent les graines des plantes parasites épirhizes et par une brève présentation des principales méthodes de lutte envisageables pour empêcherleur extension.

Chapitre 2/8 – Introduction Généralement, les végétaux sont caractérisés par leur sont devenues des parasites d’autres plantes supérieures désormais appelées plantes hôtes. Elles y Source • http://www. futura-sciences. com/magazines/nature/infos/dossiers /d/botanique-plantesparasites-481 / Page 1/14 Dossier >Les plantes parasites puisent les nutriments dont elles ont besoin. Le parasitisme a entraîné le développement d’un organe particulier, le suçoir ou haustorium qui représente un pont structural et physiologique permettant le transit des substances nutritives de l’hôte vers le parasite.

Lesuçoir assure également la fixation du parasite sur l’hôte. Cérémonial dela cueillette du gui sur un chêne par les druides. Legui nedevaitpas tomberàterresous peine deperdre ses vertus. @ Roger Viollet Selon leur niveau d’hétérotrophie, on distingue les plantes hémiparasiteschlorophylliennes, partiellement parasites car apables de réaliser la photosynthèse et les plantes holoparasites totalement dépourvues de pigments photosynthétiques et donctributairesdeleur hôte pour les substances carbonées, l’eau et les selsminéraux.

Selon leur niveau defixation sur l’hôte, on distingue les plantes parasites épiphytes implantées sur les parties aériennes deleurshôtes et les plantes arasites épirhizes, fixées sur le système racinaire des plan PAGF 12 antesparasites-481 / Page 2/ 14 Futura•Sciences Cas d’une plante parasite épirhize. La flèche épaisse indique le détournement dela sève brute vers le parasite. Noter l’existence deconnexions directes entre le xylème del’hôte et celui du parasite. Absence deconnexion phloémiennes. Georges Sallé pour les Gaulois, le chêne symbolisait le soleilpour sa robustesse, sa majesté et sa longévité, tandis quele gui était associé à la lune pour la rondeur de ses touffes et de ses baies et pour sa croissance en plein ciel sans contact avec le sol. C’est pourquoi les druides considéraient le gui du chêne comme uneplantesacrée et la surnommaient « laplantequi guérlt tous les maux » . Chapitre 3/8 – Legui Le gui européen (Viscum album L) est une plante parasite ?piphyte. Elle se développe sur de nombreux arbresparmi lesquels les peupliers et les pommierssont les plus sensibles.

Cependant, il nefaut pas perdre devue qu’il peut également s’attaquer aux Cônifères. /d/botanique-plantesparasites-481/ Page 3/ 14 12 « Notice pour le praticien » 1997 Les gralnes, disséminées par les oiseaux, restent collées sur le support grâce àla viscine qui durcit ? l’air libre Source : Page 4/ 14 Deux oiseauxamateurs debaies degui, la fauvette et la grive. La fauvette se nourrit dela partie sucrée et se débarrasse dela graine et des téguments enessuyantson becsur la branche, andis quela grive avale les baies entières et rejette dans ses fientes les graines et les téguments. Pierre Déom, La Hulotte, n’48 Les graines de gui contiennent un à quatre embryons chlorophylliens (deux le plus souvent), possédant deux cotylédons, un méristème caulinaire et un hypocotyle terminé par une région renflée, méristématique. Le tout est entouré par un albumen chlorophyllien, riche enamidon, permettantla survie dela plantule jusqu’au développement du système d’absorption dans les tissus del’hôte. Les graines mûres germent dès que les conditions externes sont favorables, sans aucun signal chimique provenant de ‘hôte.

De ce fait,elles sont capables degermer sur n’importe quel substrat, com ris des substrats inertes commeuneplaque deverr nche morte. renflée dellhypocotyle entre encontact avec une branche hôte,elles’aplatitet se transforme enun cône defixation dont les cellules prolifèrent activement et pénètrent dans les tissus del’hôte àla manière d’un coin. Cet organe particulier est à l’origine des trois composantes du système d’absorption du gui également appelé système endophytique. page 5/ 14 Cône defixation.

Ce stade marque la fin dela vie autotrophe dela graine degui.. C Dagmar Nierhaus-Wunderwald, la evue « Notice pour le praticien » 1997 A partir du coin de pénétration, un suçoir primaire se met en place. Il traverse radialement le périderme, le parenchyme cortical ainsi que le liber de l’hôte pour atteindre finalement le bois. Ensuite, des cardons corticaux, qui sont des expansions latérales, parcourent longitudinalement l’écorce des branches. Enfin, des suçoirs secondaires se développent radialement dans le bois de « hôte.

Noter que l’ensemble du système endophytique est chlorophyllien. Pendant ce temps, la partie aériennedu parasite se développe enmettant enplace deuxfeuilles opposées par an. La loraison des rameauxdu gui nedébute quequatre àcinq années après la fixation. Les « guis africains » appart ande famille des PAGF s OF année) et les dégâts sont plus importants car les hôtes parasités sont des essences forestières (hévéa, karité, cacaoyer.. ) ou des agrumes. Dansla zone sahélienne, ils peuvent même entraîner la mort des arbres.

Chapitre 4/8 – La cuscute La cuscuteest uneplanteholoparasite (pas dechlorophylle) épiphyte. La tigeforme des filaments non chlorophylliens qui s’enroulent autour des tiges des plantes hôtes et yenfoncentdes suçoirs. EIle apprécie particulièrementles cultures maraichères tomate, carotte,aubergine) mais aussila luzerne. Source . http://wwwfutura-sciences. com/magazines/nature/infos/dossiers /d/botanique-plantesparasites481/ Page 6/ 14 Champ deluzerne envahi par la cuscute Les graines des cuscutes sont relativement petites (1 à 1,5 mm de diamètre).

Elles sont produites en grand nombre (2000 à 3000 par tige) et recouvertes par un tégument pluristratifié, brunâtre et très coriace dont l’imperméabilité est responsable d’une dormancetégumentaire profonde. Après unealtération du tégument par les microorganismes du sol, la germination donnenaissance àun organe basal enflé (« basal body » des auteurs an lo-saxons), partiellement recouvert de papilles, q ns le sol. PAGF 60F environs àla recherche d’une tige hôte potentielle.

Plantdecuscuteenfleur Si elle n’en rencontre pas, l’organe basal renflé puis la plantule toute entière dégénèrent. En revanche, si elle atteint unetigehôte,elles’enroule autour enformant plusieurs spires auniveau desquelles se différencient des http://wvm. futura-sciences. com/magazines/nature/infos/dossiers page 7/ 14 suçoirs qui progressent endirection des éléments conducteurs de la tige. Enroulement d’un filament decuscuteautour dune tige. Une fois fixée, l’extrémité de la tige de cuscute subit une croissance rectiligne jusqu’à ce qu’elle rencontre uneautre tigehôte.

Coupe transversale d’une tige parasitée. Lasection passe par une fractiond’une spire decuscute(colorée enrouge). On distingue trois suçoirs qui ont pénétré dans les tissus delihôte et ont atteint le xylème (tissu conducteurdela sève brute). Georees Sallé 7 2 précédente montrant le développement des tissus du parasite ausein des tissus del’hôte. out au long des spires formées par la tige, la cuscute développe des suçoirs qui pénètrent dans la tige de l’hôte jusqu’au système conducteur.

Chapitre 5/8 – Lestriga Le Striga est une plante parasite épirhize très commune en Afrique, attaquant les cultures vivrières (sorgho, mil, maïs). Champ demil dévasté par la prolifération deStriga hermonthica Les graines des Striga, commecelles des orobanches, sont minuscules (1 50 à200prn x300à400pm), légères 7pg) et produites entrès grand nombre (IO 000à50 000 par hampe florale), sous la forme d’une poussière brunâtre. Elles sont incapables de germer ? la fin de la saison durant laquelle elles ont été produites.

Après une période de maturation qui, dans la nature, correspond à la saison sèche, la graine doit subir un réconditionnement(3 à5semaines dans la nature) qui consiste enfait enuneimbibitionet qui correspond aux premieres pluies dela saisonhumlde. Durant ce pré-conditionnement, la culture s’installe. 9/ 14 « hôte. Au niveau du pôle micropylaire, elles émettent alors une radicule très ténue qui doit se fixer rapidement sur une racine hôte (moins de 96h) sous peine dedégénérer.

Après la fixation, la plantule destriga ou d’orobanche met en place un suçoir conique qui pénètre dans les tissus dela racine hôte tandis quese développe unetigesouterraine, translucide, muniediécaillessans chlorophylle. Chez les orobanches, comme chez Striga gesnerioides et Alectra vagelii, un volumineux tubercule amylifère se développe à la base de la tige. Durant cette période, le parasite se comporte en holoparasite particulierement nocifpour l’hôte.

Après 30à45Joursdecroissance souterraineverticale,la tigedu parasite émergeet met en place des feuilles chlorophylliennes dans le cas des Striga et d’Alectra. En revanche, les orobanches ne possèdent quedes écailles dépourvues dechlorophylle. Cinq àsix semaines plus tard, unehampe floralese développe, portant detrès nombreuses fleurs zygomorphes, àl’origine d’une mportante production degraines. Ainsi, les graines des Striga et des orobanches sont parfaitement adaptées aux conditions climatiques rencontrées dans les zones tropicales aridesou semi-arides.

Chapitre 6/8 – Les orobranches Les Orobranches sont des plantes holoparasites épirhizes. page 10/ 14 PAGF Striga mais les feuilles restent àl’étatd’écailleset nesont jamais chlorophylliennes. prolifération d’orobanches dans un champ Hampe floraled’orobanche crenata attaquant les légumineuses dans les pays du bassin méditerranéen (à gauche) et http://vww. futura-sciences. com/magazines/nature/infos/dossiers page 11/ 14 ampes florales ramifiées d’orobanche ramosaparasite, en France, du colza, du tabac et du chanvre (à droite).

Les orobanches sont un véritable fléau pour les cultures industrielles en Europe (tabac, colza, chanvre, tournesol)et les Légumineuses (fèves, pois chiche, lentille) enAfrique du Nordet auMoyen Orient. Chapitre 7/8 – Quelques problèmes posés par les plantes parasites Dissémination des graines. Le mode dedisséminationdesgraines des plantes parasites varie selon leursdimensions. Les graines volumineuses des guis, entouréesdeviscine, sont presque exclusivement disséminées ar les oiseauxcommela griv fauvette àtête noire.