expose de phyopathologie

essay B

UNIVERSITÉ DE LOMÉ Ecole Supérieure d’Agronomie BP : 1515 Lomé-Togo or 17 UE : Phytopathologie Générale KOUYAWO Ayédjo Kokou BONI Kansame OLA NLO Awokoukotan PALIYAOU Kpatcha BI AO Laadi Année Académique 2013 – 2014 La diversité génétique des plantes à tubercules comme l’igname est importante. Cette diversité de ressources génétiques devrait permettre d’offrir aux agriculteurs de nouvelles formes adaptées à leurs besoins changeants. l. Nom de la maladie Les maladies fongiques sont des maladies qui ont des traits relatifs aux champignons et les maladies bactériennes sont des maladies causées par des bactéries.

Les maladies fongiques et bactériennes provoquent des dégâts directs à la fois aux champs et pendant le stockage et facilitent le développement des pourritures secondaires sur les tubercules d’ignames. Il. Agents Responsables de la maladie Parmi les maladies fongiques associées à l’igname cinq espèces sont plus particulièrement dommageables : CURVULARIA ANTHRAC NOSE PHYLLOSTICTA SCLEROTIUM ROLFSII RHI ZOC TONIA SOLANI (Voir IJPROFIG : Union des producteurs de la filière ignames de Guadeloupe, Juin 2005. ) Ill.

Les plantes sensibles Comme plantes sensibles aux maladies bactériennes et fongiques e l’espèce Dioscorea spp nous pouvons retenir : D. cayenensis-rotundata sensible à CURVULARIA, SCLEROTIUM ROLFSII et RHI ZOC TONIA SOLANI Dioscorea alata qui est sensible à ANTHRACNOSE et SCLEROTIUM ROLFSII IV. es symptômes Les tubercules infestés par p. coffeae ou S. bradys présentent la même gradation de symptômes en fonction de la sévérité de l’attaque : des tâches jaunâtres su erficielles qui tendent progressivement à se conf écroses brunes, jusqu’? 17 résulte un aspect typique de pourriture sèche (« dry rot En ce qui concerne M. ncognita, les galles caractéristiques de cette spèce sont fréquentes sur le système racinaire de Pigname, plus rares sur les tubercules dont la surface présente souvent un aspect rugueux associé à des tâches nécrotiques sombres. Plusieurs auteurs ont essayé de préciser, en conditions contrôlées d’inoculation, les populations minimales nécessaires pour induire ces symptômes. Selon BRIDGE (1 978), des densités inférieures ? 1 000 S. radys pour 50 grammes de tubercules sont insuffisantes pour engendrer des nécroses externes chez D. rotundata. Les résultats de ces travaux sont d’ailleurs parfois contradictoires : ACOSTA et AYALA (1975) signalent une stimulation du développement des parties aériennes et souterraines de cette espèce avec 200 nématodes par plante, et ce avec n’importe lequel des trois parasites, alors qu’à Fopposé ATLJ et al. , (1983) fixent à 250 M. ncognita par plante la limite à partir de laquelle des dégâts significatifs sont observés sur racines ou tubercules ; pour ACOSTA et AYALA (1975), cette induction des symptômes ne se produirait qu’à partir de 600 nématodes par plante. Les chiffres sont néanmoins plus proches en ce qui concerne le seuil « économique » au-delà duquel la récolte est notablement édulte : 1000 nématodes par plante pour ACOSTA et AYALA (1 975), 1250 par plante pour ATU et al. (1983) dans le cas de M. ncognita. V. Importance économique des dégâts A. Nature des dégâts occasionnés Localisation des attaques Quelle soit l’espèce de nématodes considérée, la colonisation des tissus est toujours limitée aux assises soit l’espèce de nématodes considérée, la colonisation des tissus est toujours limitée aux assises corticales externes, sur une profondeur maximale variant de 1 à 2 centimètres en général. Le cas de p. coffeae illustre bien ce comportement . es ématodes présents dans le tubercule se retrouvent dans les trois premiers millimètres, sont comptabilisés dans les six premiers millimètres (ACOSTA, 1974) Racines et tubercules semblent indifféremment parasités, avec des nuances cependant : P. coffeae et S. bradys affectent plus particulièrement les tubercules, et ce dans la zone apicale qui correspond aux tissus les plus anciens (ACOSTA 1974), alors que les données relatives à M. incognita paraissent plus contradictoire.

Les travaux de BRIJHN et KOCH (1962), réalisés sur des espèces d’ignames sud-américaines (D. composita, D. floribunda et D. piculiflora), montrent l’impossibilité d’un développement complet de M. incognita dans les tubercules : les larves qui réussissent à atteindre les stades adultes meurent avant d’avoir pu donner des œufs viables. De leur côté, ACOSTA et AYALA (1975) observent, après inoculation artificielle, des galles sur les racines mais pas dans les tubercules de D. rotundata.

Les résultats obtenus par diverses équipes africaines, toujours sur D. rotundata mettent cependant en évidence la realisation complète du cycle du nématode sur cette espèce : NWAUZOR et FAWOLE (1982) retrouvent des larves et des œufs viables ans les tubercules gallés après quatre mois de stockage (ces auteurs signalent néanmoins un taux d’éclosion relativement faible, de l’ordre de 30%), ATU et al. (1983) observent des galles nombreuses sur 13 d’éclosion relativement faible, de l’ordre de 30%), ATU et al. 1983) observent des galles nombreuses sur racines et tubercules à partir de niveaux d’inoculation supérieurs) 1250 œufs par plante. Des études histologiques récentes (FAWOLE, 1988) ont confirmé la réalisation du cycle de M. incognita dans les tissus de D. rotundata. L’intervention de facteurs spécifiques ou même ariétaux, liés peut-être à l’origine géographique du matériel végétal testé, ainsi que les différences d’agressivité entre populations de Meloidogyne, sont vraisemblablement à envisager pour expliquer ce comportement différentiel obsewé au sein d’une même espèce.

B. Conséquences agronomiques et économiques Conséquences directes : de part les nécroses et léslons qu’ils occasionnent, les nématodes prédisposent les tubercules d’igname au développement d’agents pathogènes secondaires d’origine fongique ou bactérienne, principalement lors des phases de stockage. Ces attaques tardives accélèrent encore la destruction des tissus en provoquant rapidement des pourritures molles et/ou humides. ROMAN (1978) cite Rhizoctonia solani et Fusarium oxysporum associés au parasitisme de S. bradys, NWAUZOR et FAWOLE (1982) isolent Aspergillus spp. Penicillium spp. et Monilia spp. de tubercules infestés par M. incognita. Les principaux genres bactériens rencontrés sont Erwinia, Serratia (NOON, 1978) et Bacillus (en particulier B. tenus ; OBI 1981 Au plan économique, les pertes dues aux nématodes résultent de deux composantes complémentaires : d’une part la perte e poids directe corrélative au parasitisme, du fait d’une transpiration accrue du tubercule infesté par rapport parasitisme, du fait d’une transpiration accrue du tubercule infesté par rapport au tubercule sain (cet accroissement est estimé à 27% par ADESIYAN et al. 1975) dans le cas de D. cayenensis parasité par S. bradys), dautre part l’épluchage excédentaire nécessaire dans le cas d’un tubercule parasité (après quatre mois de stockage, les épluchures représentent 42% du poids de la récolte dans le cas des tubercules infestés par M. incognita, contre seulement 17% pour les tubercules ains ; NWAUZOR et FAWOLE, 1982). ATU (1982) estime ? la perte pondérale globale liée à l’action des nématodes et des pathogènes secondaires.

Dans ces conditions, la valeur marchande de la récolte est fortement dépréciée : ATU et al. (1983) estiment les pertes financières à 4096 après les attaques sévères de M. incognita, NWAUZOR et FAWOLE (1982) observent des chutes de prix de 40 à sur les marchés nigérians pour des tubercules fortement gallés. Conséquences indirectes : après stockage, les tubercules parasités utilisés comme semences présentent souvent une aisse de pouvoir germinatif directement liée à l’altération des tissus (HUTTON et al. 1981). De plus, la survie et la multiplication des nématodes (principalement P. coffeae et S. bradys) dans les tubercules entrainent une forte augmentation de l’inoculum apporté dans le sol par les semenceaux. Ce phénomène est dautant plus grave que le bon nombre d’agriculteurs utilisent préférentiellement la partie apicale (la « tête des tubercules pour la plantation, alors que cette partie s’avère être la plus infestée par les nématodes cf le paragraphe Localisation des attaques. VI.

Source d’inoculum C’est le C’est le milieu physique où se trouvent l’inoculum qui est la portion ou tout d’un agent pathogène pouvant être transporté activement ou passivement aux sites dinfections_ pour les maladies fongiques et bactériennes leur source d’inoculum est le sol d’une part et des tubercules déjà infectés d’autre part. VII. Dissémination de la maladie La maladie se propage aisément grâce aux éclaboussures provoquées par la pluie et aux innombrables insectes attirés par l’odeur acré.

Si l’on ne prend pas soin d’enlever les ignames en putréfactions du local de stockage, celles-ci feront office de ource d’inoculum pour les tubercules situés en dessous. VIII. La répartition géographique de la maladie L’analyse d’une importance littérature permet de constater une superposition étroite entre la répartition géographique des principaux nématodes parasites de l’igname et la cartographie des zones de culture de cette plante, avec des nuances régionales relatives à l’impact du ravageur plutôt qu’à sa seule présence.

Le cas de S. bradys, le nématode le plus nuisible à l’échelle mondiale, est significatif (BRIDGE, 1978) . le nématode se rencontre aussi bien en Afrique (Côte d’Ivoire, Nigéria, Sénégal… qu’en Amérique du Sud (Brésil), en Asie (Inde) qu’aux Grandes Antilles (Cuba, Jamai@ue). Cette aire de répartition n’est d’ailleurs pas statique, comme le montre la récente mise en évidence de S. radys aux Antilles françaises : non détecté au cours des enquêtes antérieures, la parasite se retrouve aujourd’hui dans 25 à 40 % des échantillons collectés, suite vraise PAGF70F17 parasite se retrouve aujourd’hui dans 25 à 40 % des échantillons collectés, suite vraisemblablement à des importations de tubercules infestés utilisés comme semence (KERMARREC et al. , 1987), le statut de p. offeae et M. incognita est quelque peu différent : du fait de leur gamme d’hôtes particulièrement large (STOCKES, 1979 , SAKA et CARTER, 1987) ces deux espèces sont largement recensées dans l’ensemble de l’aire de culture des Dioscorea.

Mais, à la différence de S. bradys ils ne sont pas inféodés de manière stricte à cette plante et l’importance des dégâts qu’ils causent est tres variable selon les lieux de recensement. P. coffeae est plus particulièrement dommageable dans tout l’archipel antillais : ACOSTA et AYALA (1975) considère ce nématode comme le plus nuisible sur l’igname à porto Rico, e même que HUTTON et al. , (1981) en Jamaïque et KERMARREC (communication personnelle) aux Antilles françaises. M. incognita semble causer des dégâts notables surtout en Afrique (ADESIYAN et ODIHIRIN, 1978 ; CAVENESS, 1978).

Si de multiples raisons peuvent être invoquées pour expliquer ces variations (nature physico-chimique des sols, conditions climatiques… ), il semble cependant que les facteurs biotiques liés indifféremment à la plante au parasite prévalent dans le déterminisme de la relation entre nématodes et ignames. On peut citer : Le type de comportement alimentaire des parasites : S. randys est oligophage (l’igname mis à part, l’accroissement des populations de nématodes dans le sol n’a été observé qu’avec des cultures de melon ou de Vigna unguiculata ; BRIDGE, 1982), alors que M. ncognita et P. coffeae sont très polyphages. Il est in PAGF unguiculata ; BRIDGE, 1982), alors que M. incognita et P. coffeae sont très polyphages. Il est intéressant de souligner par exemple que P. coffeae se rencontre à la fois sur des cultures d’exportation (agrumes, bananes, café) et sur des plantes vivrières traditionnelles très souvent cultivées en association ou n alternance avec l’igname (le taro Colocasia esculenta, la patate douce Ipomoea batatas… ).

Dans cette situation, les populations dans le sol sont toujours maintenues à des niveaux elevés, et les infestations d’autant plus rapides, même si une monoculture d’igname n’est pas pratiquée ; Des phénomènes de compétition, susceptibles de se produire entre les divers parasites. ACOSTA et AYALA (1976 a) signalent une inhlbition significative de la reproduction de S. bradys en présence de P. coffeae, au champ ou en inoculation artificielle. Ces résultats sont confirmés par CASTAGNONE-SERENO et KERMARREC (1988), qui n’observent que environ de tubercules simultanément infestés par P. coffeae et S. randys, sur plus de 300 échantillons de D. alata, D. cayenensis et D. rotundata présentant des symptômes d’attaque , Des différences de sensibilité entre les espèces et les variétés d’igname vis-à-vis des trois espèces de nématodes. Des données récentes et prometteuses semblent indiquer une possible utilisation de ces variables de la qualité d’hôte dans le cadre dune lutte intégrée. Ce thème sera plus particulièrement discuté dans la partie suivante. IX. Evolution de la maladie influencée par les conditions du milieu Plusieurs facteurs environnementaux influencent considérablement l’évolution de la maladie.

Parmi ces fa PAG » 7 considérablement l’évolution de la maladie. Parmi ces facteurs on peut retenir le vent, la pluie et les insectes. L’évolution de la maladie peut-être favorisée durant les périodes où l’humidité relative et la température sont élevées. Les nématodes persistent dans le sol et leur nombre peut être accru ou maintenu en alternant les cultures hôtes au sein de la rotation. L’infestation des nouvelles terres se fait lorsque ‘on plante des semenceaux d’ignames abritant des nématodes (Robert L Thébergé). X.

Le Cycle évolutif Pour ce qui concerne les cycles évolutifs éventuels il est à retenir que le cycle évolutif d’une malade dépend de la durée de vie des plantes hôtes et des parties sensibles de ces plantes hôtes. L’igname est une plante qui a une durée de vie de 3 à 4 mois. Cette durée influence sur les cycles éventuels des maladies fongiques et bactériennes des ignames qui ont une multiplication très lente Il est aussi nécessaire de notre que lorsque le taux d’humidité baisse le cycle de vie est très rapide. . XI.

Méthode de lutte Lutte chimique La protection chimique des cultures d’ignames est envisagée sous l’aspect de traitements de sol, à la plantation le plus souvent, mais sans que des résultats très satisfaisants soient obtenus : grâce à l’emploi d’un nématicide fumigeant (le DD, à 4481/ha), AVALA et ACOSTA (1971) réduisant la proportion de tubercules de D. rotundata parasités par P. coffeae et S. bradys de 88 à 32%, sans provoquer toutefois d’augmentation de reconnaitre la contrôle des populations de nématodes consécutif aux traitements : l’aldlcarbe à kg/ha per