5 Algerie

essay A

Académie de Poitiers # Histoire # Programme de Première rentrée 2011 # Sarah Le Fahler # Lycée Antoine de Saint-Exupéry Il. La lutte pour l’indépendance algérienne : La Guerre d’Algérie (1954-1962) Pourquoi et de quelle manière s’effectue l’indépendance de l’Algérie? Quelles en furent les répercussions politiques et morales en métropole? A. Aux origines de la Guerre d’Algérie -La création du FLN B.

Déclenchement d République française or 12 to View sigeance de la – L’attitude des dirigeants de la IVO République en 1954: « L’Algérie c’est la France » – Carte des combats en Algérie de 1954 à 1961+ photos des ombattants du FLN – La torture -Manifeste des 121 C. Le tournant du 13 mai 1958 et faction du Général de Gaulle Manifestation à Alger le 13 mai 1958 -L’autodétermination septembre 1 959 – La solution du bon sens: accords d’Evian mars 1962 Quels impacts sur la métropole?

L’OAS-le putsch des généraux – Les conséquences: le sort des Harkis Conclusion Buts : L’indépendance nationale par : La restauration de FEtat algérien souverain, démocratique et social dans le cadre des prlncipes islamiques. Le respect de toutes les libertés fondamentales sans distinction de race ni de confession. Objectifs intérieurs : Rassemblement et organisation de toutes les énergies saines du peuple algérien pour la liquidation du système colonial .

Objectifs extérieurs : Internalisation du problème algérien Réallsation de funité nord-africaine dans son cadre naturel arabo- musulman. Dans le cadre de la Charte des Nations Unies, affirmation de notre sympathie à l’égard de toutes les nations qui appuieraient notre action libératrice. Moyens de lutte : Conformément aux principes révolutionnaires et compte tenu des situations intérieures et extérieures, la continuation de la lutte par tous les moyens jusqu’à la réalisation de notre ut. » Front de Libération Nationale, 1 e novembre 1954 B.

Déclenchement de la lutte armée et intransigeance de la DOCUMENTS Document 2 : L’Algérie, c’est la France « Dans la nuit du 31 octobre au 1er novembre 1954, soixante-dix attentats sont perpétrés en Algérie. Voilà donc qu’un peu partout, d’un seul coup, se répand le bruit que l’Aleérie est à feu et ? 12 nations qui prétendaient les tenir en tutelle? Eh bien! Non, cela ne sera pas, parce qu’il se trouve que l’Algérie, c’est la France, parce qu’il se trouve que les départements d’Algérie sont des départements de la République française. Des Flandres jusqu’au Congo [… , partout la loi s’impose et cette loi est la loi française, c’est celle que vous votez parce qu’il n’y a qu’un seul Parlement et qu’une seule nation dans les territoires d’outre-mer, comme dans les départements d’Algérie, comme dans la métropole Les mesures que nous avons prises ont été immédiates en l’espace de trois jours, seize compagnies républicaines de sécurité ont été transportées en Algérie, ce qui a porté à vingt le nombre total de ces compagnies sur le territoire algérien. En trois jours, tout a été mis en place. On a dit: « Est-ce pour maintenir l’ordre? ? Non, pas seulement.

Mais pour affirmer la force française et marquer notre volonté. » François Mitterrand (1916-1996), ministre de l’Intérieur du gouvernement Pierre Mendès France à l’Assemblée nationale, le 12 novembre 1954. Document 3 19 régiment parachutiste colonial en mai 1957 à Champlain, au nord de l’Algérie. Document 5 Déclaration sur « le droit à l’insoumission dans la Guerre d’Algérie », dit Manifeste des 121 « De plus en plus nombreux, des Français poursuivls, emprisonnés, condamnés, pour s’être refusés ? participer à cette guerre ou pour être venus en aide à de combattants algériens.

Pour les Algériens, la lutte, poursuivie soit par des moyens militaires soit par des moyens diplomatiques, ne comporte aucune équivoque. C’est une guerre d’Indépendance nationale. Mais pour les Français, quelle en est la nature? Ce n’est pas une guerre étrangere. Jamais le territoire de la France n’a été menacé. Ily a plus: elle est menée contre des hommes que l’Etat affecte de considérer comme français, mais qui eux, luttent précisément pour cesser de l’être.

L’Etat a d’abord mobilisé des classes entières de citoyens à seule fin d’accomplir ce qu’il désignait lui-même comme une besogne de police, contre une population pprimée, laquelle ne s’est révoltée que par un soucl de dignité élémentaire, puisqu’elle exige d’être enfin reconnue comme communauté indépendante. [… l C’est aujourd’hui , principalement la volonté de l’armée qui entretient ce combat criminel et absurde, et cette armée [… l aeissant parfois ouvertem 9 forçant les citoyens sous ses ordres à se faire complice d’une action factieuse et avilissante.

Faut-il rappeler que, quinze ans après la destruction de fordre hitlérien, le militarisme français, par suite des exigences d’une telle guerre, est parvenu à restaurer la torture et à en faire à nouveau omme une institution en Europe? C’est dans ces conditions que beaucoup de Français en sont venus à remettre en cause le sens de valeurs et d’obligations traditionnelles. Qu’est-ce que le civisme lorsque, dans certaines clrconstances, il devient soumission honteuse? N’y a-t-il pas des cas où le refus est un devoir sacré, où la « trahison » signifie le respect courageux du vrai? ? Instigateur de ce texte aux nombreux signataires: Jean-Paul Sartre. Septembre 1960. CONCLUSION PARTIELLE Les revendications des nationalistes algériens ne sont pas entendues par la France, qui continue à refuser de faire d’eux de véritables citoyens. Ces revendications se radicalisent avec la création du Front de Libération Nationale (FLN), qui souhaite l’indépendance par tous les moyens. B. Déclenchement de la lutte armée et intranslgeance de la Le FLN commence ses actions par le massacre de colons, lors de la « Toussaint rouge » (1 er novembre 1954).

Il déploie ses forces sur une grande partie du territoire PAGF s 2 sont armés, mais très mal équipés. Ils mènent des actions de guérillas contre l’armée française, qui a renforcé sa présence en Algérie. Les dirigeants de la IVO République sont intransigeants et décidés à rétablir ‘ordre. Les opérations militaires menées ne portent d’ailleurs pas le nom de « guerre mais de « maintien de l’ordre L’armée française a recours à des méthodes brutales et inhumaines, torturant les prisonniers, maltraitant les populations suspectes.

Cela est vivement dénoncé en métropole par les intellectuels (cf Jean-Paul Sartre), mais aussl par les appelés, de plus en plus nombreux à refuser d’aller se battre en Algérie. C. Le tournant du 13 mai 1958 et l’action du Général de Gaulle Document 6 Manifestation à Alger, Ie13 mal 1958 Document 7- 16 septembre 1959 : l’autodétermination ? On peut maintenant envisager le jour où les hommes et les femmes qui habitent l’Algérie seront en mesure de décider de leur destin, une fois pour toutes, librement, en connaissance de cause.

Compte tenu de toutes les données, algériennes, nationales, et internationales ‘e considère comme nécessaire que ce recours ? PAGF 19 théoriquement, il est possible d’en imaginer trois. Ou bien la Sécession, où certains croient trouver l’indépendance. La France quitterait alors les Algériens qul exprimeraient la volonté de se séparer d’elle. Ou bien la Francisation complète, telle qu’elle est impliquée dans ‘égalité des droits. Ou bien: le Gouvernement des Algériens par les Algériens, appuyé sur raide de la France et en union étroite avec elle, pour l’économie, l’enseignement, la défense, les relations extérieures.

Dans ce cas, le régime intérieur de l’Algérie devrait être de type fédéral. » Charles de Gaulle, Président de la République française, extrait de Discours et messages, Tome Ill, Avec le renouveau, mai 1958-juillet 1962. Document 8 : Les Accords d’Evian, 18 mars 1962 I – ACCORD DE CESSEZ-LE-FEU EN ALGÉRIE ARTICLE PREMIER Il sera mis fin aux opérations militaires et à toute action armée ur l’ensemble du territoire algérien le 19 mars 1962, à 12 heures. ART. 2 Les deux parties s’engagent à interdire tout recours aux actes de violence collective et individuelle. Toute action clandestine et contraire à l’ordre public devra prendre fin. ART. 3 – Les forces combattantes du FLN existant au jour du cessez-le- feu se stabiliseront à l’inté stationnement se feront sans armes. ART. 4 Les forces françaises stationnées aux frontières ne se retireront pas avant la proclamation des résultats de l’autodétermination. ART. 11 Tous les prisonniers faits au combat détenus par chacune des arties au moment de l’entrée en vigueur du cessez-le-feu, seront libérés; ils seront remis dans les vingt jours à dater du cessez-le-feu aux autorités déslgnees à cet effet. suite… page suivante) Document 8 : Les Accords d’Evian, 18 mars 1962 (suite) II. DÉCLARATIONS GOUVERNEMENTALES DU 19 MARS 1961 RELATIVES À L’ALGÉRIE A) DÉCLARATION GÉNÉRALE [… ]Les pourparlers qui ont eu lieu à Evian, du 7 mars au 18 mars 1962 entre le gouvernement de la République et le FLN ont abouti à la conclusion suivante. un cessez-le-feu est conclu. Il sera mis fin aux opérations militaires et à la lutte armée sur l’ensemble du erritoire algérien le 19 mars 1962, à 12 heures.

Les garanties relatives à la mise en œuvre de l’autodétermination et l’organisation des pouvoirs publics en Algérie pendant la période transitoire ont été définies d’un commun accord. La formation, à l’issue de l’autodétermination d’un État indépendant et souverain paraissant conforme aux réalités alpé ns ces conditions, la pendant la période transitoire et des garanties de l’autodétermination h) Le plein exercice des libertés individuelles et des libertés publiques sera rétabli dans les plus brefs délais. ) Le FLN, sera considéré comme une formation politique de aractère légal j) Les personnes internées tant en France qu’en Algérie seront libérées dans un délai maximum de vingt jours à compter du cessez-le-feu. k) L’amnistie sera immédiatement proclamée. Les personnes détenues seront libérées. l) Les personnes réfugiées à l’étranger pourront rentrer en Algérie. Des Commissions siégeant au Maroc et en Tunisie faciliteront ce retour. [… ] Extraits des Accords d’Évian, signés le 18 mars 1962 entre le FLN et le Général de Gaulle, président de la République française Une du journal La croix, le 23 avril 1961.

Les quatre militaires, surnommés par de Gaulle « quarteron de généraux en retraite h, ne sont pas suivis par Parmée et sont arrêtés. Le général de Gaulle utilise alors pour la 10 fois l’article 16 lui donnant les pleins pouvoirs pour une durée de 6 mois « lorsque les institutions de la République sont menacés d’une manière grave et immédia Boualem en 1956. Les Harkis sont des Algériens ayant choisi de combattre aux côtés de la France pour que l’Algérie reste française. Après les Accords d’Evian, les harkis furent les victimes de la vengeance du FLN : le bilan est estimé entre 10 000 et 150 000 morts.

Seulement 25 000 d’entre ux furent effectivement rapatriés en France. Document 11 La mémoire de la Guerre d’Algérie : la responsabilité de l’Etat français dans le drame des Harkis Le président de la République Nicolas Sarkozy, dans un discours prononcé à l’Elysée, le 5 décembre 2007, a pour la première fois, reconnu la responsabilité de PEtat français dans le drame des Harkis. « Il est légitime et juste que [les harkis] reçoivent Ihommage solennel de la nation. Car pour les harkis aussi, si les accords d’Evian ont scellé la fin des hostilités militaires, ils n’ont pas marqué la fin des souffrances .

D’autres épreuves, douloureuses, sont venues s’ajouter aux peines endurées au cours de huit années de guerre. Pour la France il s’agit aujourd’hui d’une question d’honneur. Il faut réparer les fautes qui ont été commises. » Samedi 25 septembre 2010 pour la journée Journée nationale d’hommage aux Harkis, une cérémonie s’est déroulée au Monument aux Morts d’Aurillac. En présence des élus, des délégations militaires et du Préfet du Cantal, un dépôt de gerbes a eu lieu devant le Monument aux Morts en hommage aux Harkis qui ont combattu pendant la guerre d’Algéri t 1962.