120 ans de se ance de cine ma en France
120 ans de se ance de cine ma en France 120 ans de séance de cinéma en France. Du Grand Café à EuropaCorp Cinémas Quelle é»q31ution du spectateur dans son rapport à l’expérience d’aller au cinéma ? un document dHippoIyte de Chanlaire Etudiant Master Pr.. Le front populaire au pouvoir Premium Le Front populaire au pouvoir L’écuell de la guerre d’Espagne. Formé le 4 Juin 1 936, le gouvernement du Front populaire. présidé par Léon Blum et composé surtout de socialistes SFIO, responsables des ministères économiques et socla„_ Droit de l’information et de la communication NICOU.
S CANTELOUP LE CONNAITRE ET DECHI#RER SON HUMOUR Introduction : Naus allons nous intéresser un nouvel as de la caricature, le vous présente Nicolas Canteloup et ses Imitations saisissantes de personnes ECO financiere Prem lum Économie Financière Mardi 3 lévrier On appréhende la monnaie par ses fonctions : c’est d’abord un instrument de mesure – un instrument d’échange -un instrument de réserve Mouton en latin pecus On repère ensuite la monn,. _ Dissertation Faits et Statistique Emplacement : L’Europe du sud-ouest, bordant la Baie de Biscay, Mer Méditerranée, le Nord L’Océan atlantique, et Montagnes de
Pyrénées, le sud-ouest de France Capitale Madrid Climat modéré les étés cl… Projet de code de la famille du mali d’images peintes sur verre, rencontre ainsi un grand succès. Les images peuvent être fixes ou animées grâce à la superposition de plaques mobiles. Les forains (colporteurs) s’en emparent un siècle plus tard. Ils diffusent ce spectacle d’images fixes et muettes, mais prennent peu à peu l’habitude de reproduire eux-mêmes le texte, souvent improvisé, quelques fois pré-écrit par le fabricant des vues imprimées sur verre.
Ce spectacle procure aux spectateurs une expérience à la fois fascinante et ffroyable : La lanterne magique est également appelée « Lanterne de peur ». Perfectionnée au fil des ans, la technique de projection lumineuse (optique, éclairage, peinture sur verre, système d’animation) atteint un summum de virtuosité à la fin du XVIIIe siècle avec la fantasmagorie de Robertson puis au XIXe siècle avec la commercialisation des plaques et des appareils. La grande vogue des projections lumineuses a permis au cinématographe en 1 895 de s’implanter très rapidement, non seulement dans les salles, mais aussi dans les foyers.
Alors qu’aujourd’hui le cinéma s’est totalement inscrit dans les abitudes de consommation du public, quelle était l’expérience cinématographique du spectateur du XXème siècle? Comment 120 ans de cinéma en France ont forgé le spectateur d’aujourd’hui? L’évolution espace/temps du média « cinéma » amène ce qui au départ n’était qu’un spectacle divertissant au statut « d’art Du Grand Café aux Europacorp Cinémas: quelle évolution du spectateur dans son rapport ? l’expérience « d’aller au cinéma »?
Nous verrons dans une p 2 30 comment les nouveaux spectateurs se sont épris de ce nouveau média, à l’époque simple attraction divertissante. Dans un second temps, comment ces projections se sont développées dans une véritable spirale industrielle et ont constitué une attraction de prestige ? travers leurs palaces grandioses. Ensuite nous examinerons dans le détail une séance type de cinéma des années 50 et explorerons la montée de la cinéphilie au temps des ciné-clubs du quartier latin.
Enfin, nous verrons quelle est la situation actuelle du spectateur depuis l’apparition des multiplexes jusqu’à la multiplication des écrans qui l’entoure. 3 DU$GRAND$CAFE$A$EUROPACORP$CINEMAS.! .$cespace$de$projection$des$débuts. 1. Du Grand Café au cinéma ambulant et forain. La séance du 28 décembre 1895, dans le salon indien du Grand Café Boulevard des Capucines à Paris, marque l’acte de naissance du spectateur de cinéma. Il s’agit à la fois d’un dispositif révolutionnaire et attendu puisqu’inscrit dans l’évolution des arts du spectacle.
Ces spectateurs « primitifs » vont subir un bouleversement dans leurs habitudes perceptives. Cette première exploitation cinématographique est orchestrée par Auguste et Louis Lumière venant présenter une dizaine de prises de vues d’une vingtaine de mètres chacune (30 à 45 econdes par film). Les spectateurs ui auront payé 1 franc, assistent à une projection 30 naissant est relatif: avec seulement 33 places vendues, la recette du premier jour (33F) permet à peine de couvrir la location de la salle (BOF).
Bien que le public était habitué aux images mouvantes avec l’utilisation du Kinétoscope de Thomas Edison (système de consommation individuelle permettant à un spectateur debout de visionner, à travers une optique de taille réduite, une très brève bande tournant en boucle), la véritable invention des frères Lumière est la projection sur grand ?cran: la vision collective de photographies animées est née. Les spectateurs assistent alors ? « L’entrée d’un train en gare de La Ciotat », au « Déjeuner de bébé » ou encore à « L ‘Arroseur arrosé ».
En 1896, le succès se propage, les parisiens se précipitent au Grand Café où sont organisées 26 séances de 30mn chaque jour. Les deux frères, qui s’occupent également de la diffusion de leurs films, engagent sous contrat des opérateurs- projectionnistes qui sillonnent la France pour capturer et diffuser des films avec le Cinématographe Lumière. rrence se développe avec le dépôt de centaine de La concu brevets d’appareils largement inspirés du Cinématographe.
Après les premières représentations de notoriété, l’exploitation se poursuit dans les lieux disponibles: café, théâtre, salle de fêtes, club, cirque, manège équestre, église: partout où l’on pouvait tendre une toile et faire assoir des spectateurs. Quelques iches familles commandent des projections privées à leur domicile. Le cinéma rencontre ses spectateurs en tous lieux. L’exploitation des images animées s’accroit en suivant plusieurs axes: les commerçants sédentarisés (café, restaurant, music-hall, héâtre… qui complètent 4 30 commerçants sédentarisés (café, restaurant, music-hall, théâtre… ) qui complètent leur activité principale par le spectacle cinématographique, et les exhibeurs de foire qui vont parcourir le pays en profondeur. Certains forains en font leur activité principale. Le bonimenteur, qui racole les passants, acquiert de multiples rôles qui permettent le bon déroulement de la projection: opérateur, surveillant du groupe électrogène, bruiteur et musicien.
Les forains, à l’image des opérateurs Lumière, prennent l’habitude d’enregistrer les mages sur les lieux mêmes où ils montrent leur film constituant ainsi une banque d’images 4 120$ANS$DE$SEANCE$DE$CINEMA$EN$FRANCE. $ ! mondiales, satisfaisant les besoins d’exotisme du public et son bonheur de reconnaitre le lieu où il vit. Orchestres ou orges accompagnent la séance, le bonimenteur attire et commente les scènes qui se déroulent à l’écran.
Les appareils de projection, alimenté par le pétrole ou l’acétylène, ne produisent pas une puissance lumineuse assez suffisante ce qui les obligent à être placés près de l’écran. Les règles de sécurité de l’époque leur imposent de se placer derrière elui-ci, la projection se faisant par transparence. Durant plusieurs années, jusqu’à la généralisation de l’électricité, les spectateurs ont donc vu la plupart des films à l’envers. Se déplaçant de ville en ville, le forain fait connaitre à la France entière l’invention cinématographique et créé partout où il passe, des nouveaux spectateurs.
Une séance de cinématog 0 d Café. cinéma, le public des divertissements du début du XXème siècle devient des véritables spectateurs. La spécificité du cinéma naissant est qu’il s’adresse, la plupart du temps, à des spectateurs vierges » de toutes images animées qui sont pour eux une curiosité dont ils ont au mieux entendu parler. Durant les premières années du Cinématographe, la majorité des spectateurs assistent probablement à leur toute première expérience du genre.
Les autres, plus « aguerris », ne sont alors que des néo-spectateurs dont le nombre de visionnement à leur actif reste relativement faible. La plus grande partie des projections se faisant de manière nomade, les 5 habitudes de consommation n’apparaitront qu’à partir de 1907 quand le cinéma « fixe » se sera Imposé. expérience cinématographique des spectateurs de l’époque n’a pas grand chose à voir avec celle que nous connaissons, et tient plus du divertissement populaire que de l’art. premier film de l’histoire du cinéma « L’arrivée du train en gare de La Ciotta » illustre bien la nouvelle relation spectateur-film et les réactions du public, à en croire le mythe, sont mesurables. Un opérateur Lumière, Félix Mesguich, rapporte son expérience lors dune projection de 1 896: Et je suis témoin des réactions du public devant l’inimaginable invention. Dans la sall rires et des cris, des 6 0 de recul ». L’historien de cinéma Jay Leyda en rajoute « la locomotive venant droit sur la caméra arrachait des cris de terreur aux spectateurs.
Aucun film n’impressionnait plus le public que ce fameux train ». On peut se demander si ce spectateur « primitif » avait conscience de la distance entre la réalité et la fiction projetée. La diffusion des films dans des espaces aussi divers que dans les fêtes foraines entraine une grande proportion d’habitant de la classe ouvrière ? devenir les spectateurs cinématographiques des premiers temps. Pourtant cette hypothèse ne semble pas être la réalité de l’époque.
L’historien Richard Abel souligne dans un numéro d’Iris qu’il s’agissait d’un croisement de plusieurs classes sociales et non principalement de la classe ouvrière qul assistait aux projections des fêtes foraines des villes ou des campagnes. Après 1907, alors que les cinémas urbains se sédentarisent, les cols-blancs et la petite bourgeoisie s’emparent du média et constituent, certainement dans les villes, la part la plus importante de l’audience cinématographique. 6 IZO$ANS$DE$SEANCE$DE$CINEMA$EN$FRANCE. $ ! II. INDUSTRIALISATION$ET$PALACES 1. Nouveaux espaces, nouveau public: les années 1906-1915 ) Vers le « coup d’Etat » Pathé La France, pays à forte ruralité, sortait à peine dune grave crise agricole lors de la naissance du cinématoera la production 0 entrainant une hausse des revendications sociales et l’acquisition d’évolution sociale: augmentation du pouvoir d’achat et du temps libre. Ces évolutions positives entrainent le développement des activités de loisirs nécessaires à la croissance du spectacle cinématographique. pays s’urbanisant, le nouvel art se sédimentarise et rationnalise son marché: les lieux se spécialisant. En 1906 apparaissent à Paris les premières salles ixes destinées exclusivement au cinéma. Ainsi, sur les grands boulevards parisiens, poussent des Omnia Pathé, Kinemathéâtre, Alhambra… phénomène tendant à se généraliser et à toucher les villes de province. En 1907, la capitale compte une centaine de lieux de projection: le cinéma est entré dans l’ère de masse.
Charles Pathé, père de l’industrialisation du cinéma, fait un « coup d’Etat » dans le domaine de la distribution: les films sont désormais loués aux exploitants et non plus vendus. Cet acte, qui entraine la mort des forains, permet selon son créateur, d »‘établir e longs programmes composant un spectacle complet avec un orchestre et construire partout d’immenses salles de cinema » b) Identification et éducation du public Les journalistes de l’époque essayèrent de faire une analyse sociologique des spectateurs des séances de cinéma.
Ils insistent tous sur le caractère universel du média. Le public provient de toutes les classes de la société, le cinéma est respecté et fédérateur. Pas seulement un « théâtre du pauvre » (le prix d’un ticket varie de 30c à IF contre 7 à BF pour le théâtre) puisque, comme le si nal un article du Fantasio, c’est aussi une assistance élégante qui vient s’émouvoir. [ … l Le cinéma a ses jours chics, ses vendredis, qui sont de véritables premières, avec dames en toilettes claires et beaux messieurs en habit ».
Le cinéma « rassemble des milliers de gens [… l qui ne sortaient pas le soir, ont pris l’habitude de se délasser au ciné de leur quartier, où, pour quelques sous, ils trouvent une distraction saine et reposante. « 2 Cest le peuple mais également l’élite de la société, les hommes d’esprit, les artistes et les hommes politiques qui viennent s’engloutir dans l’obscurité des salles. Le public est de plus en plus exigeant. Son goût s’améliore et il rejette les vieilleries et les vues trop usées.
Le cinéma bascule alors et délaisse le « cinéma d’attraction » pour se tourner définitivement vers le cinéma narratif: bandes plus longues, plus ambitieuse pour lesquelles le public chic commence à manifester un véritable intérêt. Ceux sont des films plus artistiques, adaptations de pièces de théâtre, de grands romans ou encore de moments historiques. 7 pour Le Fascinateur, « Le peuple est un grand enfant, raison de plus pour le tenir par la main »: il aut donc éduquer le spectateur.
En 1908, la préfecture de Paris signe un texte sur le cinéma: elle interdit le racolage et la vente sur la voie publique, alourdit les consi nes de sécurité notamment à l’encontre d soit ». Ceux sont également les directeurs des salles cinématographiques qui vont mettre en place des « politiques d’éducation » envers leur public. Par exemple, les cinémas Gaumont vont imprimer sur leur programmes et projeter à chaque début de séance les « 10 commandements du bon spectateur » avec notamment « Bien à l’heure tu arriveras pour voir les films entièrement
Sous tes pieds point n’écraseras les pieds des voisins de ton rang. » Cette politique mise en place par les exploitants va permettre aux classes populaires et moyennes d’acquérir des codes sociaux nécessaires pour voir la projection dans de bonnes conditions. 2. Le prestige des années folles: Palaces et mondanité pour tous. L’heure est aux grands cinémas suivant les modèles de l’architecture théâtrale, des devantures électrifiées de multiples ampoules et aux lourds décors néoclassiques.
Tout pour attirer le spectateur populaire jouant le roi d’un soir autant que le ublic plus aisé habitué aux dorures et aux velours empruntés aux salles de théâtre. Les séances s’organisent encore en une série de tableaux d’une vingtaine de minutes entrecoupées d’attractions car la pratique du double projecteur ne s’est pas encore généralisée et l’opérateur projectionniste doit encore faire le changement de bobine. Au piano qui accompagnait les vues du début se sont substitués des orchestres complets regroupant jusqu’à 80 musiciens sous la direction d’un chef d’orchestre. Des bruiteurs opèrent ég 0 0 salle pour faire vivre les