Voltaire/rousseau

essay A

Moi je rends grâce à la nature sage Mais les sciences, les arts et la dialectique Qui, pour mon bien, ma fait naître en cet âge revalurent encore : orme se remplit de philosophes Tant décrié par nos tristes frondeurs : et d’orateurs; on négligea la discipline militaire, on Ce temps profane est tout fait pour mes m?ors. Méprisa l’agriculture, on embrassa des sectes et l’on gamme le luxe, et même la mollesse, oublia la patrie.

Aux noms sacrés de liberté, de Tous les plaisirs, les arts de toute espèce, désintéressement, d’obéissance aux lois, la propreté, le goût, les ornements : succédèrent les noms d’épicière, de zone, Tout honni si e toi vie nixe a e volontaire/rousseur premier boy pépite amputa 23, 2011 | 5 pages swaps toi vie nixe page honnête homme a de tels sentiments. D’recréerais. « Depuis que les savants ont commencé Il est bien doux pour mon c?Ur très immonde à paraître parmi nous, disaient leurs propres De voir ici l’abondance à la ronde, philosophes, les gens de bien se sont éclipsés ».

Mère des arts et des heureux travaux, jusquiames les Romains s’étaient contentés de Nous apporter, de sa source féconde, pratiquer la vertu; tout fut perdu quand ils Et besoins et des plaisirs nouveaux. Commencèrent à l’étudier. L’or de la terre et les trésors de l’onde, leurs habitants et les peuples de l’air, Tout sert au luxe, aux plaisirs de ce onde. O fabricants ! Qu’eut pensé votre grande âme, si O le bon temps que ce siècle de fer ! Pour votre malheur rappelé à la vie, vous usiez vu la Le superflu, chose très nécessaire, face pompeuse de cette orme sauvée par votre bras A réuni l’un et l’autre hémisphère. Ta que votre nom respectable avait plus illustrée que Voyez-vous pas ces agiles vaisseaux toutes ses conquêtes ? « Dieux! Usiez- vous dit, que Qui, du texte, de longées, de Bordeaux, sont devenus ces toits de chaume et ces foyers S’en vont chercher, par un heureux échange, rustiques qu’habitaient jadis la modération et S’en vont chercher, par un heureux échange, rustiques qu’habitaient jadis la modération et la vertu ? De nouveaux biens, nés aux sources du gangue, Quelle splendeur funeste a succédé à la simplicité Tandis qu’au loin, vainqueurs des mus Mans, romaine ?

Quel est ce langage étranger ? Quelles, Nos vins de France enivrent les sultans ? Sont ces m?ors efféminées ? Que signifient ces Quand la nature était dans son enfance, statues, ces tableaux, ces édifices ? Insensés, Nos bons aïeux vivaient dans l’ignorance, qu’avez-vous fait ? Vous les maîtres des nations, Ne connaissant ni le tien ni le mien. Sou vous êtes rendus les esclaves des hommes Ne connaissant ni le tien ni le mien. Frivoles que vous avez vaincus ? Ce sont des Qu’auraient-ils pu connaître ? Ils n’avaient rien. Rhéteurs qui vous gouvernent ? C’est pour enrichir des Ils étaient nus : et c’est chose très claire architectes, des peintres, des statuaires, et des Que qui n’ rien n’ nul partage à faire. Historiens, que vous avez arrosé de votre sang la Sobres étaient. Ah! Je le crois encore : grec et l’aise ? Les dépouilles de carénage sont la martiale n’est point du siècle d’or. Proie d’un joueur de flûte ? Romains, hâtez-vous de D’un bon vin martiale n’est point du siècle d’or. Proie d’un joueur de flûte ?

Romains, hâtez-vous de D’un bon vin frais ou la mousse ou la sève renverser ces amphithéâtres; brisez ces marbres ; Ne gratta point le triste gosier d’ave ; brûlez ces tableaux; chassez ces esclaves qui vous La soie et l’or ne brillaient point chez eux. Subjuguent, et dont les funestes arts vous Admirez-vous pour cela nos aïeux ? Corrompent. Que d’autres mains s’illustrent par de Il leur manquait l’industrie et l’aisance : vains talents; le seul talent digne de orme est celui Est-ce vertu ? C’était pure ignorance. De enquérir le monde et d’ faire régner la vertu.