vendredi

essay A

L’utérus de Spéranza ch. 5 pp. 104 D’abord allusion au liquide (amyotique ? ) : «ll était dans le ventre de Spéranza comme un poisson dans l’eau» La descente dans ce qui apparaît au fond comme un utérus (c’est au fond le contraire de la sortie de Gargantua de Rabelais, lors de la naissance du roman éponyme): « Alors il plongea, tête la première, dans le goulot, et cette fois il y glissa lentement mais régulièrement, comme le bol alimentaire dans l’oesophage. Après une chute très douce qui dura quelques instants ou quelques manière de crypte ex e or 4 ondition de laisser s êt. Snipe to nextÇEge une minutieuse palp dur, lisse étrangeme t de bras dans une enir debout qu’? oyau. Il se livra ? rouvait. Le sol était résentaient de surprenantes irrégularit s. Il y avait des t tons lapidifiés, des verrues calcaires, des champignons marmoréens, des éponges pétrifiées. Plus loin, la surface de la pierre se couvrait d’un tapis de papilles frisées qui devenaient de plus en plus drues et épaisses à mesure qu’on approchait d’une grosse fleur minérale, une sorte de concrétion de ypse, assez semblable en plus ompose aux roses de sable qui se renc page rencontrent dans certains déserts.

Il en émanait un parfum humide et ferrugineux, d’une réconfortante acidité, avec une trace d’amertume sucrée évoquant la sève du figuier. Mais ce qui retint Robinson plus que toute autre chose, ce fut un alvéole profond de cinq pieds environ qu’il découvrit dans le coin le plus reculé de la crypte. L’intérieur en était parfaitement poli, mais curieusement tourmenté, comme le fond d’un moule destiné ? informer une chose fort complexe.

Cette chose, Robinson s’en outait, c’était son propre corps, et après de nombreux essais, il finit par trouver en effet la position&emdash;recroquevillé sur lui- même, les genoux remontés au menton, les mollets croisés, les mains posées sur les pieds&emdash;qui lui assurait une insertion SI exacte dans l’alvéole qu’il oublia les limites de son corps aussitôt qu’il l’eut adoptée.  » ppl 05-106 On notera que cette création de Robinson intervient après la pénétration de la flèche solaire dans la caverne tellurique: et cela révèle à Robinson la marque de son corps.

Et il perd alors les imites de ce dernier, devenant tout entier Spéranza en quelque sorte. plus loin d’ailleurs Tournier parle de la nature fémnine de Spéranza qui «se chargeait de tous les attributs de la maternité» Robinson nourrisson : un gargantua ? «Cette dernière source suintait petitement d’un PAG » OF d maternité» «Cette dernière source sulntait petitement d’un mamelon de terre qui s’élevait dans une clairière au milieu des arbres, comme si l’île avait écarté sa robe de forêt en cet endroit.

Robinson était ailé de joie violente quand il se hâtait, porté par l’assouvissement nticipé, vers le mince filet d’eau. Lorsqu’il collait ses lèvres avides au trou pour sucer activement le liquide vital, il vagissait de reconnaissance, et derrière ses paupieres abaissées, il voyait flamber la promesse de Mo-lse : Enfants d’Israël, je vous ferais entrer dans une terre ruisselante de lait et de miel. » Ch. 5 p. 113 Sexe et mort : un cycle de la vie.

Pour Robinson, la vie n’est qu’une forme d’adaptation aux variations des situations. limbes : selon le Petit Robert, le terme désigne, sur le plan religieux, « le séjour des âmes de justes avant la Rédemption », ou elui des enfants morts sans baptême; et , au figuré, « une région mal définie, un état incertaln ». Evangile *Dans le texte, les allusions à la religion chrétienne et les citations qui s’en inspirent sont nombreuses ! ?? « Mais sa situation extraordinaire et le hasar ;qui ressemblait si fort à un décret de la Providence; grâce auquel le Livre des livres lui avait été donné comme seul viatique spirituel le poussaient à c Livre des livres lui avait été donné comme seul viatique spirituel le poussaient à chercher dans ces pages vénérables le secours oral dont il avait tant besoin. Ce jour-là, il crut trouver dans le chapitre IV de la qui relate le Déluge et la construction de l’arche par Noé&emdash;une allusion évidente au navire de salut qui allait sortir de ses mains. Ch. Il pp. 26-27 • «Le fond d’un certain christianisme est le refus radical de la nature et des choses, ce refus que je n’ai que trop pratiqué ? l’égard de Spéranza, et qui a failli causer ma perte. » Ch. 3 p. 51 • «Si ton oeil droit est pour toi une occasion de chute, arrache- le et jette-le loin de toi, car mieux vaut pour toi qu’un seul de tes embres périsse et que ton corps tout entier ne soit pas jeté dans la géhenne.

Et si ta main droite est pour toi une occasio de chute, coupe-la et jette-la loin de toi…  » Ch. 4 p. 77 édition Folio • Spéranza est comparée à une cathédrale lorsque Robinson s’introduit dans son coeur Ch. V, page 104 • all est écrit qu’on n’entre pas dans le Royaume des Cieux si l’on ne se fait pas semblable à un petit enfant. Jamais parole d’Evangile ne s’est appliquée plus littéralement » Ch. 5 p. 112 • Le quillai offre une « croix d’amour