travail de presse les frères musulmans

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Histoire : C3 Synthèse sur le conflit égyptien de 201 3 Alors que Mohammad Morsi vient d’être contraint au départ par l’armée, créant une situation nouvelle profondément contradictoire, il vaut la peine de revenir sur la dynamique populaire et révolutionnaire qui a rendu possible cette destitution. En effet, le 30 juin a constitué une journée de mobilisation historiq ce ne sont pas moins manifesté pour dem manifestations s’insc baptisée « Tamarod » or 18 Sni* to edias égyptiens, nnes qui ont résident.

Ces e campagne initiateurs affirment avoir récolté 22 millions de signatures demandant le départ de Mohammad Morsi et l’organisation de nouvelles élections. Si les manifestations et la campagne Tamarod se focalisent sur la personne de Mohammad Marsi, on comprend leur succès en mesurant à quel point l’Égypte post-Moubarak n’a pas cessé de lutter, quand bien même la plupart de ces mobilisations étaient moins visibles que les manfestations de masse du 30 jun.

Le type de mobilisations de ces derniers mois et les mots d’ordre des manifestations du 30 juin, qui ne se résumaient pas au départ de Morsi mais qui incluaient également des revendications de justice sociale, confirment que les causes profondes du oulèvement de 2011 sont toujours bien présentes. Le coup d’État du 3 juillet 2013 en Égypte est mené par les forces un an plus tôt à l’issue de la transition après la révolution égyptienne de 2011.

Le 30 juin 2013, un an après l’élection du président égyptien Mohamed Morsi, plus d’une douzaine de millions de manifestants à travers l’Égypte, descendent dans les rues et appellent à la démission du président. En février 2011 , le président Hosni Moubarak quitte le pouvoir suite à 18 jours de manifestations intensives, mettant ainsi fin à ses 29 ans de règne sur l’Égypte. L’armée s’empare alors des pouvoirs législatif et exécutif. Le mois suivant, les Égyptiens valident par référendum une réforme de la Constitution qui prévoit une transltlon rapide vers un pouvoir CIVil élu.

En novembre 2011, de nouvelles violences éclatent, faisant plusieurs morts et conduisant l’armee à accélérer le transfert du pouvoir. Lors des élections législatives de 2011-2012, les islamistes remportent la majorité des sièges. 17 juin 2012, à l’issue du second tour, Mohamed Morsi remporte l’élection présidentielle et devient ainsi le premier président du pays élu au suffrage niversel dans une élection libre avec 51 % des voix face ? Ahmed Chafik, ancien Premier ministre de Moubarak.

Le nouveau chef de l’État ne parvient pas à résoudre les problèmes que rencontre le pays et est vivement contesté, à la fin de l’année 2012, à la suite dune déclaration constitutionnelle lui conférant la possibilité de légiférer par décret et d’annuler des décisions de justice en cours. Il fait ensuite adopter une modification de la Constitution qui, selon l’opposition, ouvre la voie à des interprétations rigoristes de l’islam et offre peu de garan 8 selon l’opposition, ouvre la voie à des interprétations rigoristes de l’islam et offre peu de garanties pour certaines libertés.

Un an après son arrivée au pouvoir, le président Morsi est massivement contesté par l’opposition qui regroupe diverses factions entre laïcs de gauche, anciens partisans du régime de Moubarak et des groupes révolutionnaires, dont notamment le groupe Tamarod (Rébellion) formé en avril 2013 qui lance une pétition exigeant le départ du président Morsi et obtient plus de 22 millions de signatures. Une partie de la population reproche ? Mohamed Morsi une dérive dictatoriale et une politique menée dans le seul intérêt de son organisation, les Frères musulmans.

Après des rassemblements massifs dans tout le pays, l’armée, dirigée par le général Abdelfatah Khalil al-Slsi, lance un ultimatum le 1er juillet 2013. Celui-ci est rejeté le lendemain par Mohamed Morsi qui défend sa légitimité en soulignant qu’il a été élu démocratiquement, avec 52% des voix. Cependant, selon des observateurs, l’ultimatum a été lancé dès le mois d’avril 201 3, par la coalition des opposants, alors que la situation économique était u plus mal.

Atef Said, chercheur en sociologie politique à l’université du Michigan et avocat égyptien des droits de l’homme, a publié une analyse des décisions politiques souvent contradictoires du gouvernement de Morsi qui s’expliquent par le désir d’assurer ? tous les niveaux de l’État et de l’économie des places aux Frères musulmans. Lors d’une conférence tenue le 15 juin 2013, Morsi appelle à une intervention égyptienne dans la guerre civile syrienne. Carmée re 2013, Morsi appelle à une intervention égyptienne dans la guerre civile syrienne.

L’armée refuse de s’impliquer dans cette uerre expliquant que son rôle consiste uniquement à protéger les frontières égyptiennes. Bien que la constitution éwptienne déclare le président chef suprême des forces armées, ces dernières sont indépendantes du contrôle civil. Le vendredi 28 juin, des manifestations contre le président Morsi s’étendent à travers les villes égyptiennes — dont Le Caire, Alexandrie, Daqahliyah, Gharbeya et Assouan — comme « avant-goût » des prochaines grandes manifestations attendues le 30 juin. Des supporters pro-Morsi ont également manifesté à Nasr City.

Tamarod ou Tamarrud ( rébellion ) a été l’un des déclencheurs des manfestations égyptiennes populaires de juin et juillet 2013 qui ont précédé la destitution du président égyptien le 3 juillet 2013. Il s’agit d’un mouvement populaire qui a été fondé par 5 activistes opposants au régime le 28 avril 2013, dans le but d’obtenir l’organisation di élections présidentielles anticipées. Leur but visait à réunir 15 millions de signatures (noms, adresses et numéros de cartes d’identité) au 30 juin 2013, jour anniversaire d’un an de présence au pouvoir du président.

De nombreux relais bénévoles se sont mis en place pour la récolte des signatures dans les rues, les places, aux feux routiers, sur les places de travail, dans les transports publics, les universités, les quartiers des villes égyptiennes. Lors dune interview Naguib Sawiris, chrétien copte et homme d’affaires influent, a déclaré à Reuters qu’il a supporté le mouvement grâce 8 et homme d’affaires influent, a déclaré à Reuters qu’il a supporté le mouvement grâce à sa station de télévision et son journal Al-Masri Al-Youm et les trois partis libres égyptiens qu’il avait fondés13.

Le porte-parole du mouvement, Mahmoud Badr annonce le 29 juin le résultat de la pétition : 22 134 360 signatures. Les listes ont été remises à la Haute Cour constitutionnelle comme preuves de la légitimité du mouvement. Le mouvement lance alors un ultimatum au président Morsi en demandant sa démission avant le 2 juillet 2013. Il soutiendrait le cas échéant l’intérim de Maher el-Beheiry, ancien président de la Haute Cour constitutionnelle. En cas de refus du président Morsi, une campagne de désobéissance civile serait initiée.

Le 30 juin, des manifestations massives ont lieu dans tout le pays ontre le pouvoir et pour la démission du président. L’armée estime à « plusieurs millions » le nombre de manifestants anti- Morsi a déclaré à l’AFP une source militaire, qui a ajouté « Il s’agit de la plus grande manifestation dans l’histoire de l’Egypte ». La coalition de l’opposition égyptienne appelle les manifestants ? rester dans la rue jusqu’à la démission du régime « dictatorial » du président Morsi, accusé de gouverner au seul profit des islamistes et de laisser l’économie s’effondrer.

Le 1er juillet, plusieurs membres du gouvernement démissionnent. Le 2 juillet, le parti salafiste Nour lance un « appel salafiste » avec trois revendications majeures : la tenue d’élections anticipées, la formation d’un gouvernement technocratique et la formation d’un comité chargé de l’examen des amendements const PAGF s 8 d’un gouvernement technocratique et la formation d’un comité chargé de l’examen des amendements constitutionnels.

Compte tenu de la gravité, de la dégradation de la situation et de la violences qul s’installe entre les « pro et anti-Morsi », malgré le déploiement des forces policières et militaires, le chef d’état- ajor de l’armée égyptienne donne 48 heures aux forces en conflit pour trouver un accord, à défaut de quoi une « feuille de route » sera imposée par l’armée qui précise « qu’elle ne veut pas s’impliquer dans la politique du pays ou dans le gouvernement ».

En plus d’un nombre important de citoyens égyptiens, le mouvement Tamarod est soutenu par les groupes ou partis Shayfeencom, Le Mouvement Kefaya, Le Front du Salut National et le Mouvement de la jeunesse du 6 avrll. Nabil Naem, un ancien responsable du Jihad islamique égyptien se joint aux manifestations et le parti modéré islamiste fondé par Abdel

Moneim Abul Fotouh (parti pour une Égypte forte Strong Egypt Party) déclare qu’il soutient le mouvement et demande le 18 juin 2013 des élections anticipées tout en redoutant un coup d’état militaire. Ce parti ne fera pas partie de la coalition qui renversera le président. El-Baradei, un des leaders du Front du Salut National (FSN) va même jusqu’à annoncer que les anciens membres du partl national démocratique(PND), dissout en avril 2011, seraient acceptés sous la condition « de n’avoir pas été accusés de crime sous le régime Moubarak ».

Les supporters du président au ex-président Morsi, dont les embres de la confrérie des Frères musulmans et toutes les autres organisations islamis 6 8 dont les membres de la confrérie des Frères musulmans et toutes les autres organisations islamistes lancent deux contre- campagnes appelées Mu’ayyed (supporters) and Tagarrod (impartialité) et réunissent 11 millions de signatures en faveur de Mohamed Morsi le 20 juin.

Certains d’entre eux critiquent vivement le mouvement Tamarod en dénonçant une manipulation de la volonté du peuple et lui reprochent d’être au service des forces de la contre-révolution qui soutiennent l’ancien régime Moubarak. Le 30 juin, des dizaines de milliers de manifestants se rassemblent place Tahrir, au Caire, et aux alentours du palais présidentiel, tandis que d’autres manifestations se tiennent dans les villes d’Alexandrie, Port-Saïd et Suez. Initialement pacifiques, celles-ci deviennent violentes après la mort d’opposants ? Morsi.

Le 1er juillet, le quartier général des Frères musulmans au pouvoir est pris par les manifestants et dans le même temps, plusieurs ministres annoncent leur démission. L’armée égyptienne met fin aux fonctions de Mohamed Morsi le 3 juillet, et annonce la tenue prochaine d’élections présidentielle et églslatives. Adly Mansour est nommé président par intérim. Lors des manifestations, 91 agressions sexuelles ou viols (vêtements arrachés, attouchements, viols collectifs) ont été recensées sur ou au alentour de la place Tahrir entre le 28 juin et le 2 juillet 2013.

Certaines femmes ont été « battues avec des chaines métalliques, des bâtons, des chaises, et attaquées avec des couteaux. » Le 3 juillet 2013, à l’expiration de l’ultimatum, l’armée prend position dans les rues du Caire et s 7 8 juillet 2013, à l’expiration de l’ultimatum, l’armée prend position ans les rues du Caire et s’empare notamment de la télévision publique, tandis que les pro et les anti-Morsi s’assemblent sur les places. Des blindés sont déployés. ? 21 h, heure du Caire, le général al-Sisi, entouré d’officiers et de l’ensemble des opposants à Mohamed Morsi, dont des salafistes, Mohamed El Baradei et des dignitaires religieux copte (le pape awadros Il) et sunnite, prend la parole à la télévision. Il annonce la destitution de Mohamed Morsi et son remplacement par le président de la Haute Cour constitutionnelle, la suspension de la Constitution t la tenue d’élections présidentielle et législatives.

Le 4 juillet 2013, on apprend que Mohamed Morsi est détenu par l’armée et que des mandats d’arrêt sont émis à l’encontre des dirigeants des Frères musulmans, tandis que Adli Mansour prête serment comme président par intérim. Mohamed Badie, le chef des Freres musulmans dénonce un « coup d’État contre la démocratie » et le retour à l’État « policier Pour ce dernier le coup d’État du 3 juillet 2013 signifie la fin de la démocratie en Égypte.

Cependant, le président égyptien par intérim déclare que les rères musulmans sont une partie de l’Égypte et qu’il y aurait dans les six mois de nouvelles élections libres auxquelles « toutes les factlons pourront à nouveau participer y compris les frères Le 5 juillet 2013, le Parlement est dissous et des échanges de tirs ont lieu entre les policiers et militants des Frères musulmans faisant plusieurs morts de chaque côté. Le même jour, le ministre des affai 8 Frères musulmans faisant plusieurs morts de chaque côté.

Le même jour, le ministre des affaires étrangères qualifie le coup d’État de « revers majeur pour la démocratie en Égypte h. Le 7 ulllet 201 3, Tony Blair, ancien premier mlnistre du Royaume- Uni et actuel président du quartette pour la Palestine, appelle la communauté internationale a soutenir la « destitution » de Mohamed Morsi. Pour l’ex-premier ministre britannique, l’armée égyptienne a du choisir entre une « intervention ou le chaos, elle a opté pour l’action, évinçant le président Mohamed Morsi démocratiquement élu Le 7 juillet 2013, des assaillants inconnus tuent deux policiers égyptiens dans le Sinai3.

Le 8 juillet 201 3, à l’aube lors d’un sit-in devant le complexe de la garde républicaine où Mohamed Morsi est détenu, des soldats ?gyptiens ouvrent le feu sur les manifestants pro-Morsi qui réclamaient sa libération et sa ré-investiture. Selon l’armée, il s’agit d’un « groupe terroriste » qui a tenté d’investir le complexe, tandis que d’après les manifestants, les gens priaient dans la rue quand l’armée a fait feu sur eux. Les Frères musulmans et le parti salafiste Al-Nour dénoncent un massacre.

Le porte-parole du parti Al-Nour, Nader Baqqar, déclare : « Nous avons décidé de nous retirer immédiatement des négociations en réponse au massacre qui a eu lieu devant la Carde républicaine Le bilan dépend des ources, les Frères musulmans parlent de 53 morts, d’autres sources parlent dune quinzaine de morts. Le 9 juillet 2013, Hazem el-Beblawi, un nouveau Premier ministre est nommé ; il appelle à un gouvernement d’union national PAGF 18 el-Beblawi, un nouveau Premier ministre est nommé ; il appelle à un gouvernement d’union nationale et propose aux Frères musulmans d’entrer dans le nouveau gouvernement.

Le lendemain la proposition est rejetée par les Frères musulmans qui déclarent qu’ils ne travailleront pas sous les ordres de « putschistes Le 10 juillet 2013, soit deux jours après le « massacre du Caire » omme l’appellent dorénavant les Frères musulmans et le parti Al-Nour, quatre mandats d’arrêt sont émis à l’encontre de Mohammed Badie, le dirigeant de la confrérie accusé par l’armée d’inciter la population à la manifestation. Le 12 juillet 2013, l’Allemagne et les États-Unis appellent officiellement ? la llbération de Mohamed Morsi, détenu depuis le coup d’État du 3 juillet 2013.

Les États-Unis ne font en revanche aucune déclaration au sujet d’un arrêt du financement de l’armée égyptienne (ce financement est d’I milliards de dollars en 2013). Le 15 juillet 2013, l’armée égyptienne inonde la majeure partie es tunnels reliant l’Égypte à la bande de Gaza qu’ils n’avaient pas détruits auparavant Ces tunnels étant utilisés par le Hamas dans le contexte du blocus israélo-égyptien de la bande de Gaza, pour l’acheminement d’armements, d’essence et de biens divers.

Le 16 juillet 2013, un nouveau gouvernement est annoncé en Égypte sans aucun membre du Parti de la liberté et de la justice, issu des Frères musulmans. Le jour même, les Frères musulmans déclarent qu’ils ne reconnaissent ni le nouveau gouvernement, ni même son autorité qu’ils dénoncent comme « illégitime Le 17 juillet 2013, l’Union européenne demande of