Thomas More

essay A

Thomas More est le fils de l’homme de loi londonien John More (c. 1451-1530)1, et d’Agnes More2. II étudie à l’université d’Oxford à partir de 1492. En 1494, Thomas s’intéressant de plus en plus aux écrits grecs et latins, son père décide de l’envoyer dans une école de droit, New Inn, et à Lincoln’s Inn3 ; parmi ses maîtres, John Colet et Érasme deviendront ses amis. Inscrit à vingt-et-un ans au barreau des avocats, il enseigne le droit jusqu’en 1510.

Il devient l’avocat des marchands de la City et est élu juge (under- sheriff) en 1510 par les habitants de Londres. Vers 1503 il fait une longue retraite à la chartreuse de Londres, puis épouse Jane Colt en 1 505, dont il a trois filles et un fils. Selon Érasme, « il pré ra orf impudlque. » Au décès de sa fem Sni* to View plutôt qu’un moine avec Alice Middleton, veuve et m re de deux enfants. Il sera réputé pour l’éducation de haut niveau qu’il faisait donner à ses enfants, filles comme garçons.

Carrière politique sous Henri VIII[modifier le code] Le roi Henri VIII Membre du Parlement à partir de 1504, il s’élève contre les taxes demandées par le roi Henri VII pour la guerre d’Écosse. Le roi fait emprisonner John More ; Thomas More se retire en France (1508) mais l’avènement d’Henri VIII en 1509 le ramène en Angleterre et Wolsey qui lui confie la gestion de ses biens, Thomas More est bientôt nommé par le Roi maitre des requêtes, puis à son Conseil privé, et l’envoie en missions diplomatiques et commerciales aux Pays-Bas (1 515), où il rédige L’IJtopie, puis à Calais (1 517).

Il est nommé en 1521 trésorier de la Couronne ; il est élu en 1 523, contre son gré, speaker du Parlement. La même année, il commence à participer à la polémique contre les thèses de Luther, ce pour quoi son ami l’évêque Tunstal le mandate en 1528 (il rédigera en cinq ans, de 1528 à 1533, sept livres de réfutation des thèses en anglais). En 1525 nommé chancelier du duché de Lancastre, il fait partie de la délégatlon qui négocie en 1529 la paix avec l’Espagne.

La même année, la disgrâce du cardinal Wolsey le fait accéder à la plus haute charge, celle de Chancelier du Royaume, premier laïc nommé à ce poste. En tant que Chancelier, il fait emprisonner quarante personnes acquises aux idées de Luther. En 1531, Il fait appliquer la sentence rendue contre Richard Bayfield condamné ? ?tre brûlé vif à Smithfield ; cinq autres condamnations suivent.

Mais la volonté du roi d’épouser Anne Boleyn, dont il s’est épris en 1527, afin d’avoir un fils légitime se heurte au refus du pape d’annuler son mariage avec Catherine d’Aragon, ce qui amène Henri VIII à rompre avec Rome. Ce schisme est à l’origine de l’Église anglicane. More refuse de signer une lettre des dirigeants religieux et des aristocrates anglais demandant au pape d’annuler le mariage d’Henri et de Catherine. En 1531, il présente sans succès sa démi demandant au pape d’annuler le mariage dlHenri et de Catherine.

En 1531, il présente sans succès sa démission après avoir été obligé de prêter un serment déclarant le roi Chef suprême de l’Église d’Angleterre « autant que le Christ l’autorlse En 1 532, il demande à nouveau au roi de le relever de ses fonctions, prétendant qu’il est malade et souffre de vives douleurs à la poitrine. Cette fois, le souverain accepte sa requête. Rupture avec Henri Vlll[modifier le code] Accusations de trahison[modifier le code] En 1533, More refuse d’assister au couronnement d’Anne Boleyn comme reine d’Angleterre.

En pratique, ce n’était pas un acte de rahison : More avait écrit au roi, reconnu la royauté d’Anne et exprimé son désir de voir le roi heureux. Mais son amitié avec l’ancienne reine, Catherine d’Aragon, le retient d’assister au triomphe d’Anne, ce qui est interprété comme une insulte envers elle. Peu après, More est accusé d’avoir accepté des pots-de-vins, mais en l’absence de toute preuve, ces charges sont rapidement abandonnées. En 1534, il est accusé d’avoir comploté avec Elizabeth Barton, une nonne qui avait émis des prophéties mettant en cause le divorce du roi.

More produit une lettre dans aquelle il ordonne à Barton de ne pas interférer dans les affaires de l’État. Jugement[modifier le code] Tombe de la famille de Thomas More en l’église St Dunstan. Le 13 avril de la même ann convoqué devant une allégeance à l’Acte de succession du Parlement. More reconnaît le droit du Parlement de déclarer Anne légitime reine d’Angleterre, mais refuse de prêter serment à cause d’une préface anti-papale qui affirme l’autorité du parlement en matière de religion, et nie l’autorité du pape . ? l’évêque de Rome et du Saint-Siège, allant à l’encontre du rand et inviolable droit donné par Dieu aux empereurs, roi et princes concernant la succession de leurs héritiers, a jugé bon, dans les temps passés, de choisir qui lui plairait, pour hériter des royaumes et des domaines d’autres hommes, ce que vos plus humbles sujets, spirituels et temporels, abhorrent et détestent au plus haut point. » Quatre jours après, il est emprisonné à la tour de Londres, où il écrit son Dialogue du réconfort dans les tribulations.

Le 1er juillet 1535, More est présenté à des juges, parmi lesquels se trouve le nouveau lord chancelier, Sir Thomas Audley, ainsi ue les père, frère et oncle d’Anne Boleyn. Il est accusé de haute trahison pour avoir nié la validité de l’Acte de succession. More pense qu’il ne peut être reconnu coupable s’il ne nie pas explicitement que le roi est à la tête de l’Église. Aussi refuse-t- il de répondre à toute question demandant son opinion sur le sujet.

Thomas Cromwell, alors le plus puissant des conseillers du roi, demande au Solicitor General, Richard Rich, de témoigner que More a, en sa présence, nié que le roi était le légitime dirigeant de l’Église. Bien que ce témoignage soit manifestement un parjure Richard Southwell et Mr palmer, témoi PAGF (Richard Southwell et Mr Palmer, témoins de l’entretien, ont nié avoir entendu les détails de cette conversation), le jury déclare More « coupable de trahison » (Treason Act 1534).

Avant l’énoncé de sa sentence, More parle librement de sa croyance que « aucun homme temporel ne peut être à la tête de la spiritualité. » Il est condamné à être pendu, traîné et éviscéré (hanged, drawn and quartered), mais le roi commue cette sentence en décapitation. Exécution[modifier le code] L’exécution a lieu le 6 juillet. Quand il arrive au pied de l’échafaud, il dit à l’officier présent « Je vous en prie, je vous en prie, Monsieur le lieutenant, aidez- moi à monter ; pour la descente, je me débrouillerai… ? Il déclare sur l’échafaud qu’il meurt en « bon serviteur du Roi, et de Dieu en premier Il déclare également à l’exécuteur que sa « barbe est innocente de tout crime, et ne mérite pas la hache » ; il la positionne ensuite de telle manière qu’elle ne soit pas touchée. Le corps de More est enterré à la tour de Londres, dans une tombe anonyme de la chapelle St Peter ad vincula. Sa tête st exhibée sur le pont de Londres. Sa fille Margaret Roper la récupère, probablement en soudoyant quelque soldat, avant qu’elle ne soit jetée dans la Tamise.

On pense que le crâne repose dans le tombeau des Roper, dans l’église St Dunstan de Cantorbéry, mais des chercheurs pensent qu’il pourrait se trouver dans la tombe qu’il avait fait ériger de son vivant, à la vieille église de Chelsey. de Chelsey. Cependant, il est plus probable que la tête de More repose dans le caveau familial de sa fille. Postérité[modifier le code] Il est la seule personnalité politique vénérée par les catholiques saint Thomas More) et figurant en bonne place parmi les précurseurs du socialisme sur un obélisque au pied du Kremlin ? Moscou.

Canonisation[modifier le code] Thomas More a été béatifié en 1886 et canonisé en 1935. Le calendrier liturgique a étendu à partir de 1 970 sa fête ? l’Église universelle. e pape Jean-Paul Il l’a fait saint patron des responsables de gouvernement et des hommes politiques en l’an 20004,5. Thomas More dans des œuvres de fiction[modifier le code] Jean Anouilh, Thomas More ou l’Homme libre, La table ronde, 1987 Fred Zinnemann, Un homme pour l’éternité (A Man For Al

Seasons), film de 1966, avec Paul Scofield et Orson Welles, à partir de la pièce de Robert Bolt créée en 1960 Robert golt, Thomas More ou l’homme seul, Scialtiel et TNP, 1963 Charlton Heston, Un homme pour l’éternité, téléfilm de 1988, avec Charlton Heston, John Gielgud, Vanessa Redgrave et Richard Johnson Les Tudors6, série télévisée de 2007 Gabriel Marghierl, Mainte nuit sans repos paroles ultimes deThomas More, oeuvre pour récitant, orgue et clavecin, 2013, créée le 2 octobre 2013 en la basilique Sainte-Clotilde à pa is par Francis Perrin, récitant, Gabriel Marghieri, orgu