theorie du texte

essay B

projet de mémoire de Licence Réalisé par: EjJaidi Boubker Année universitaire 2013-2014 REMERCIEMENT Sous la direction de : errahman or72 Sni* to View Toutes nos pensées de gratitude et de remerciement se dirigent vers Monsieur Mohammed AIT RAMI, mon Directeur de recherche, pour sa serviabilité, sa patience et son précieux soutien tout au long de ma préparation de mémoire, ainsi pour les impulslons qu’il m’a donnees aux moments où mes idées n’étaient pas encore claires. DEDICACE Je dédie ce modeste travail tout d’abord ? 2. . 1. La naissance d’un type humain.. „ . 16 2. 2. 2. Le portrait 2. 2. 3. L’onanisme. 2. . 4. La relation avec la femme….. ….. 21 Chapitre Ill : L’humour et l’autorité.. 3. 1. 1. La … 34 3. 1. 3. La corruption…… — … 37 27 3. 1. 3. 2. L’agent de l’autorité, un sujet humoristique. …. 28 3. 1. 2. L’ignorance………….. La débauche…………. ,.. Le responsable éducatif, un personnage humoristique . 41 3. 2. 1. La ridiculisation 3. 2. 2. Le dérèglement de l’exercice de la fonction . 3. 2. 3.

Les égarements des conduites — 47 Chapitre IV : L’humour et l’amour 50 4. 1. La conception particulière de ramour 4*2. Les scènes d’amour et la procuration du rire Conclusion… 57 Bibliographie…. ?? 59 Introduction On a souvent l’habitude d’entendre : « Allons, il faut être sérieux ! » « Soyons sérieux ! « Assez de bêtises, revenons aux choses sérieuses Ces propos sont devenus assez familiers qu’on ne dy pose aucune question ni y fait aucune réflexion. Mais, c’est quoi le sérieux ? Et comment peut-on le définir ?

Le Grand Robert nous présente, entre autres, les sens suivants : « Qui ne rit pas, ne manifeste aucun amusement aucune gaieté » ; « État de celui q PAGF OF « Qui ne rit pas, ne manifeste aucun amusement, aucune gaieté » ; « État de celui qui ne rit pas, ne plaisante pas » ; « Qui st important, en parlant de ce qui met en péril Aucune définition ne donne satisfaction. Les différents sens sont contextualisés. Ce qui est sérieux ici, ne l’est pas ailleurs. Donc, concernant la même réalité, on peut avoir deux ou plusieurs sens du sérieux.

Le sérieux s’avère souvent absolu, dur, astringent, fanatique, triste comme le souligne Stendhal dans La Chartreuse de Parme : « il doit me trouver une figure sérieuse, ce qui, pour les enfants, veut dire triste. » 1 Ainsi l’humour, qui nous empêche de nous prendre trop au sérieux, est d’une importance vitale. Outre qu’il est un refuge ans les situations gênantes, un moyen qui permet d’évacuer nos propres peurs et une « arme offensive pacifique qui crée un climat de paix, rhumour nous relaxe, nous détend, nous fait rire, nous repose.

Il nous questionne, nous critique, redresse nos travers. Il nous fait relativiser plein de choses, sans les banaliser pour autant. Tels sont les avantages de l’humour du point de vue personnel. Et sur le plan interpersonnel, l’humour influence les rapports entre humains. Châtiant les mœurs par le rire2, il a un aspect de correcteur soclal. L’humour seralt en quelque sorte un outil hérapeutique qui permet d’échapper à la violence que chacun a en lui. De plus, il est un facteur d’altérité et de sociabilité.

Il est un ingrédient essentiel dans nos réalités quotidiennes. Mais peut-on rire de to OF sociabilité. Il est un ingrédient essentiel dans nos réalités quotidiennes. Mais peut-on rire de tout ? Ou y a-t-il des « interdits » ? Il va se dire que les interdits sont souvent d’ordre culturel. En effet, l’humour ne peut pas aborder facilement la religion au nom du sacré, le sexe au nom du tabou, rautorité au nom de la bonne conduite… L’interdiction devient plus forte dans les sociétés conservatrices.

Dans une société, comme la nôtre, dont la religion musulmane constitue le cordon ombilical qui nourrit la vie culturelle, il semble paradoxal de rapprocher le thème de l’humour des données de cette religion. On est souvent perméable aux thèses contraires, à savoir une apparence générale de gravité, de sérieux, voire de sévérité. Cette impression est en partie justifiée. Toute religion est fondée sur « le principe de la peur » qui exige le sérieux.

Donc l’humour qui peut être un moyen de consolation contre cette peur est perçu comme un élément dérangeant, « un péché » Aborder des sujets religieux ou pseudo-religieux d’une manière comique peut causer des problèmes aux ecrivains. Diffamation, blasphème, excommunication ou hérésie sont des jugements souvent adressés à tout écrivain qui tente de traiter le dogme musulman d’une manière autre que celle dictée par les préceptes. La tâche d’un écrivain s’avère très difficile.

D’autres contraintes s’opposent à la liberté de la création littéraire, parmi lesquelles on peut citer les systèmes autoritaire et politique et le sexe : Les points de vue qui contredisent le citer les systèmes autoritaire et politique et le sexe : Les points e vue qui contredisent le discours officiel sont considérés comme une « atteinte à la sécurité du pays ou une opposition au régime » et parler du sexe est vu comme un tabou, une transgression de la « bonne morale ».

Ainsi, en tenant compte des difficultés de faire de la religion, de l’autorité et du sexe des sujets d’humour dans une société arabo- musulmane, nous sommes invité à poser la question suivante : jusqu’à quel point un auteur peut-il aller?. Pour répondre à cette question, nous allons interroger les romans de Mohamed Nedali : Grâce à Jean de la Fontainel Le bonheur des moineaux2 et La maison de Cicine3, tout en ssayant de voir le rôle de l’humour dans le processus de création romanesque dans un premier temps, et dans un second temps nous allons soulever son impact sur le lecteur.

Voulant mettre les connaissances et les compétences acquises le long des trois années d’études, j’ai choisi travailler sur un écrivain encore méconnu par les études littéraires. Voulant faire un travail authentique et non influencé par de probables lectures, j’ai choisi de ses romans les moins étudiés : Grâce à Jean de la Fontaine, Le bonheur des moineaux et La maison de Cicine. D’ailleurs, ces omans constituent un champ fertlle pour les sujets à traiter en relation avec l’humour.

Chapitre : Les noms des PAGF s OF t l’humour: Afin de déchiffrer certaines clés des romans de Nedali : Grâce à Jean de la Fontaine, La maison de Cicine et Le bonheur des moineaux, nous proposons dans ce travail une analyse onomastique des noms des personnages, étant donné que nous croyons que le choix des noms de ceux-ci n’a pas été fait aléatoirement. Notre objectif principal, dans ce chapitre, est d’examiner le fonctionnement des noms des personnages dans la création littéraire nédalienne en relation avec la thématique ?tudiée, l’humour.

Le nom du personnage et souvent pensé comme accessoire, alors qu’il est l’une des dynamiques de la création et du sens. Non réductible à sa fonction indicielle, il a donc un statut particulier et conduit toujours au sens. Il s’insère dans la fiction romanesque par sa morphologie, sa représentation graphique et son potentiel suggestif. Parce qu’il est un signe linguistique, le nom propre est le siège d’un signifiant, d’un signifié et d’un référent. Le signifiant onomastique du personnage romanesque est porteur de sens dans la mesure où il reflète un caractère psychologique (N’chaitiyyas, Ferkous,… un statut social ou religieux (Cheikh Océan de savoirs, L’fkih,… ), une origine géographique (Louriki, Tamri, Leila L’bidaouia… ) , une appartenance linguistique (Louhou, Omar Agouzoul, Omar Irkem, Idar, Afounas, Boutifirte, Abidar, Akeddar, Ouchen, Ikine. .), une apparence physique (Touria Touila, Azeggagh, Le vertébré, Mongol… ), un sobriquet (Hamid L’gueffa, les Sloughis, Cicine, l’Emir, Œil l’Emir, Œil Rouge… ), une fonction (Le caïd Ikker, l’inspecteur Lemfeddi,… ), un métier (Hassan L’biaça, le meunier… ), un titre honorifique (Moulay Taher, S’di Mourad, Lalla Hasna Lotfi, Dda M’barek, Dda Boujemaâ… ou un rapprochement d’un homme célèbre (Kaddafi, Saddam, Lyautey, José-Maria Aznar, Hitler, Cheb Khaled,… ). Le nom propre met en lumière, de manière ramassée, la nature des rôles que le personnage jouera dans la suite du récit. Cest-à-dire, le nom n’est pas seulement une indication mais il est une prédication qui implique une connaissance première du personnage. Cette prédication peut être le fait du narrateur proprement dit, ou empruntee de celui-ci à un personnage « Les N’chaitiyyas les avaient surnommés les sloughis, « 1 . De cette manière, le nom st le premier élément qui sert à construire le personnage.

Tout commence par la nomination2. La nature de la relation entre le narrateur et ses personnages ou entre celui-ci et son entourage se manifeste dès le premier moment dans l’entreprise onomastique. Derrière chaque nomination se trouvent des repères concernant les principales caractéristiques des personnages qui permettent aux lecteurs de comprendre le lien qui s’établit entre eux. Ce qui montre flmportance du nom dans le texte narratif. D’abord, nous allons commencer par aborder le personnage- narrateur du roman Grâce à Jean de la Fontaine, Mohamed Né… Le choix de ce nom a-t-il une relation avec l’auteur du roman Mohamed Nedali ? OF Fontaine, Mohamed Né… Le choix de ce nom a-t-il une relation avec l’auteur du roman Mohamed Nedali ? Quoique Né… puisse renvoyer à Nedali, graphiquement, les deux noms présentent des caractères similaires et d’autres distincts. D’allleurs, nous ne sommes pas face à un roman autobiographique tel qu’il est défini par Philippe Le Jeune dans son pacte, car fAvertissement mentionné au début du roman nie cette hypothèse : « Les personnages et les lieux de ce roman sont le fruit de l’imagination de l’auteur. Toute ressemblance ne pourrait, par conséquent, être que le fait d’un pur hasard »1 .

Cependant, même si nous ne pouvons pas assimiler le personnage-narrateur à l’auteur, les biographèmes de ce dernier sont là. Donc l’auteur ne fait-il pas une distance par rapport à ce qu’il raconte ou par rapport à ce qu’il était ? Et les trois points de suspension, sont-ils employés pour stimuler l’imagination du lecteur ou pour souligner la partie non dévoilée de sa vie ? CYautres questions peuvent être posées, je vais en choisir celle qui suit l’auteur, joue-t-il avec son nom propre ? Si cette possibilité est vraie, elle serait un signe d’une autodérision, d’une intention humoristique.

Alors, Mohamed Né… , lors de la distribution des tableaux de service, a saisi l’occasion pour obseNer, classer et présenter le corps enseignant du collège Zaïd ou H’mad. D’abord, il a commencé par le cercle le plus dense et le plus animé ; celui qu’il a nommé les N’cha•ltiyyas. L’emploi de ce nom dialectal marocain, au lieu de son équivalent fra 8 OF nommé les N’chaitiyyas. L’emploi de ce nom dialectal marocain, au lieu de son équivalent français (les noceurs), pour désigner ce roupe est à l’origine de l’humour, car il est chargé de sens. Ce nom commun suggere un caractère ludique, festif et insouciant.

Ensuite, présente le second clan, celui des Sloughisl . Cette nomination fait référence à une race de chiens caractérisée par sa docilité et sa soumission à son maître. Effectivement, Ces personnages animalisés se soumettent volontiers à leur maitre : « L’Emir se comportait avec les Sloughis en patriarche, un seigneur adulé et redouté à la fois. »2. Ils ne lui refusent jamais de demandes : « Tous les samedis, il se faisait inviter à dîner par l’un u l’autre, à tour de rôle »3, « il pouvait donc à tout moment compter sur eux pour exécuter ses basses manœuvres… »4.

C’est pour cette raison qu’ils n’ont de nom que par rapport à la relation qui les lie à leur directeur, l’Emir. D’une part, renvoyant au monde de la chasse, cette relation qui est fonctionnelle à l’origine est une illustration du caractère prédateur de l’Emir et de la servitude des Sloughis. En plus, ces personnages sont animalisés non seulement par leur tendance psychologique (les Sloughis), mais aussi par leur ressemblance physiologique avec le macaque rhésus de l’Afrique australe: « Je e retournai entièrement vers le Sloughi pour robserver de près, et de face : quelles créatures ratées ces Sloughis !

Celui-là avait plus dun trait en commun avec le macaque rhésus de l’Afrique australe… »1. PAGF q OF Sloughis ! Celui-là avait plus d’un trait en commun avec le macaque rhésus de l’Afrique australe… »1. Donc le narrateur a fait du Sloughi un personnage hybride qui se situe entre un homme, un chien et un singe. Il est étrange. Et l’étrangeté est souvent une source du rire et de [‘humour. Et d’autre part, cette relation met en cause le nom l’Emir qui envoie au monde de la spiritualité et (ou) de la politique.

Néanmoins, en donnant la primauté au nom l’Emir, peut on parler de cette relation comme résultante d’une transposition du schéma et du mécanisme culturels liant le Cheikh à ses disciples à l’instar de celui qui est évoqué dans le roman La maison de Cicine? Mais, cette transposition manque de convenance, car l’Emir n’est ni un gouverneur ni un homme qul observe la pratique des préceptes religieux. Cette nomination est humoristique dans la mesure où elle est impropre. Enfin le narrateur nous a fait connaissance du troisième clan qui onstitue le collège Zaid ou H’mad.

Ce clan regroupe les Frérots de toutes tendances. Selon le Grand Robert, frérot est un nom familier désignant petit frère. N’ayant rien à avoir avec l’amabilité, cette diminutif, au sens connotatif, signale-t-il le rétrécissement de leurs esprits « Ces hommes divergeaient sur quelques détails, comme l’interprétation de certains versets ou hadiths, le débit à adopter dans la lecture du texte sacré, la position des bras et des jambes pendant la prière, la forme de la barbe Les frérots se chamaillaient souvent sur ces insignifiances « 2 Ou, 72