Systèmes politiques comparés

essay A

Systèmes Politiques 52 p g M. SACRISTE Licence 2, Semestre 2 201 3-2014 Mettre des éléments pratiques dans la copie pas que de la théorie Bibliographie : Hanspeter Kriesi Les démocraties occidentales édition Economica 1993 (pour le coté historique et théorique, défaut date un peu). Yves Meny et Yves Surel Politique Comparée édition Montchretien 2005 Bertrand Badie et Guy Hermet Politique Comparée, édition Armand Colin 2001 , assez complet très théorique, sur plusieurs la diversité des formes que revêt le politique dans les différents pays.

Section 1 : Comparer en science politique a-t-il un sens ? La méthode comparative s’est très vite imposée comme un substitut à l’expérimentation. Dans les sciences dures, on expérimente. Mais en sciences politiques, on ne peut pas expérimenter, donc le sociologue compare les faits sociaux relevant des mêmes catégories mais s’insérant dans des contextes géographiques ou politiques différents. En science politique, on a d’abord développé une science des institutions politiques comparées. Progressivement, on est venu à étudier les comportements politiques eux mêmes (variables du vote,… La comparaison est une méthode de la science politique plutôt que son objet. Ludwig Wittgenstein : « On ne peut comparer que des objets qui ont des airs de familles. » Il faut donc des ressemblances et des différences pour que la comparaison soit utile. Mais la démarche comparative a des limites. L’environnement dans lequel se construit un objet social est d’une telle complexité, prend en compte tellement de variables qu’il est très difficile d’isoler l’une de ces variables en neutralisant toutes les autres. Les phénomènes sociaux ne se reproduisent pas à l’identique.

Entre a Révolution française de 1789 et la Révolution de velours de Tchécoslovaquie de 1989, des milliers de variables ont été modifiées. Il est délicat d’identifier une seule variable qui expliquerait le processus révolutionnaire. l) La crise du comparatisme Crise dans les années 1 960 : contexte de décolonisation. Arrivée sur la scène internationale de nombreux États qui avaient pour caractéristique de ne pas refléter un ordre politique ressemblant 2 52 nombreux États qui avaient pour caractéristique de ne pas refléter un ordre politique ressemblant au modèle occidental.

Les comparatistes ont considéré qu’il n’était plus pertinent de comparer. D’autre part, dans les années 1960, la sociologie politique dénonçait le risque que, à trop vouloir comparer 2 sociétés très différentes, on finissait par comparer des institutions constitutionnelles plutôt que les conditions réelles de l’exercice du pouvoir politique. On risque d’être berné par le façadisme constitutionnel. _a première réponse à cette critique a été ce que l’on appelle la théorie du développementalisme, qui s’est imposé comme une théorie qui pouvait sauver la méthode comparée : les omparaisons entre des sociétés peut dérouter mais on peut revanche postuler que les conditions présentes des sociétés extra occidentales étaient proches du mode de fonctionnement qu’ont connu historiquement les sociétés occidentales. Pour les développementalistes, il n’existe un processus unique de modernisation pour toutes les sociétés, aboutissant nécessairement à l’État occidental moderne.

Comparer, c’est alors mesurer des retards dans le développement de telle ou telle société par rapport à la formule de la modernité qu’est FÉtat Occidental moderne : ethnocentrisme. La vision développementaliste a nourri différentes études importantes : Certaines études cherchaient les causes du développement politique : Robert Dahl. Il compare les différentes sociétés en fonction de leur niveau de PNB/Habitants : plus le PNB serait élevé, plus le passage à la modernité politique serait possible. II établit un lien entre le développement économique des sociétés et leur développement politique.

D’autres 3 52 lien entre le développement économique des sociétés et leur développement politique. D’autres études traitent de la mobilisation sociale : Karl Deutsch. Pour juger le degré de modernité d’une société, il faut mesurer la mobilisation sociale atteinte par chaque société. Plus les allégeances communautaires (liens entre ethnies, du village,… ) se défont, plus le degré de modernité serait atteint. Une troisième version du développementalisme a été développée par Gabriel Almond. II construit un degré de différenciation politique au sien d’une société.

Plus le degré de différenciation (par rapport au religieux surtout) est avéré, plus la société étudies est sur la voie de la modernité politique. Le développementalisme a été utilisé our légitimer la coopération et les aides aux pays du Tiers Monde, l’importation massive du modèle politique occidental au sein des pays en développement. Cette théorie a été un échec. Faute d’un développement achevé dans certaines sociétés,on a installé un régime autoritaire pour mobiliser suffisamment de ressources en vue de rattraper des retards.

Cette théorie assimile différences et retards : les différences sont considérés comme des archâlSmes qu’il faut éradiquer. Plutôt que de sauver le comparatisme, le développementalisme a fini d’accélérer l’avènement de sa crise. Il) Le problème de runiversalisme L’analyse comparative classique et la théorie du développementalisme reposent sur un double postulat l’universalité des concepts politiques et runiversalité des pratiques politiques. Le comparatisme présuppose que l’on puisse comparer des éléments du politique au sein des sociétés politiques, et cela avec les mêmes outils.

Cela marginalise la spéc 4 52 politique au sein des sociétés politiques, et cela avec les mêmes outils. Cela marginalise la spécificité de la culture des sociétés. Le modèle du comparatisme classique va être remis en cause ar deux phénomènes. D’abord, autour des pratiques politiques. Elles sont distinctes d’une société à l’autre, donc incomparables d’une société à une autre. Chaque société invente sa propre définition du politique, même si on a l’impression que le modèle occidental s’impose. Chaque modèle politique est imprégné de spécificités locales.

Dans les pays africains colonisés, on a essayé d’imposer le modèle occidental. Mais en réalité, au niveau local, ce modèle a été réapproprié, réinventé : on prend en compte les spécificités locales. Hybridation. ll apparait l’affirmation de la pécificité de l’État occidental et son impossible universalisation par 2 effets Un regain d’intérêt pour les traditions autour de l’anthropologies politiques : elle a pour ambition de mettre en évidence les grandes diversités du politique. Elle met au centre de l’analyse le concept de culture.

Clifford Geertz fut une grande figure du renouveau de l’anthropologie politique. Il veut rendre compte de la cohérence du système culturel des sociétés étudies. – Un réexamen des conditions de la modernité politique en Occident en retournant aux racines historiques du développement de FÉtat occidental moderne. La sociologie historique de l’État a été inaugurée par un ouvrage au début des années 1970 (Les origines sociales de la dictature et de la démocratie) de Barrington Moore Junior, puis continuée par Porry Anderson, puis Charles Tilly (étude du rôle de la guerre dans la construction de l’État moderne).

Ces politistes rende S 52 Charles Tilly (étude du rôle de la guerre dans la construction de l’État moderne). Ces politistes rendent compte que le lexique qu’on utilisait en général en science politique et qui s’imposait comme universel, ne rendait compte en réalité que de la eule trajectoire historique de l’État occidental. Il y a aussi des disparités entre les trajectoires historiques des États occidentaux eux-mêmes. La déconstruction du modèle comparatiste et développementaliste autour de la définition même du politique.

Une science politique comparative peut-elle réellement exister ? Il faudrait admettre l’impossibilité d’une définition universelle du politique. Il faut contester le découpage a priori du politique par rapport aux autres dimensions du social car le politique est variable d’une société à une autre. Mais il faut faire le pari que le comparatisme st possible, mais avec une critique de l’universalisme en posant qu’un certain nombre de processus politiques et sociaux gardent une certaine dimension universelle.

II y a des concepts qui transcenderaient les disparités et qui seraient universelles. On a des définitions des politiques qui sont variables d’une société à l’autre : par exemple, le rôle de la vie privée des hommes politiques. Traditionnellement, cela fait partie de ce qui est politisé légitimement chez les hommes politiques ; cela fait partie de la définition du politique aux Etats-Unis. En France en evanche, cette vie privée ne fait pas partie de ce qui est légitimement défini comme politique.

Cest un élément variable tout de même : brutalement, la vie privée du PR s’est trouvée sortie du domaine privé faisant partie complètement de la politique même du pays processus de pol domaine privé faisant partie complètement de la politique même du pays processus de politisation de la vie privée du PR ; mais aujourd’hui, de nouveau, la définition traditionnelle de la séparation entre vie privée et vie publique est redevenue ce qu’elle était préalablement.

On peut donc dire que l’histoire pèse sur ce que peuvent faire les acteurs : la définition traditionnelle de ce qui est politique ou non la tendance à se réimposer. On a donc des périmètres différents de la définition du politique au sein même des démocraties occidentales. Cela n’a donc plus de sens de comparer. On ne peut pas s’arrêter au fait qu’il existe autant de définitions du politique. Ces considérations doivent nous amener à faire un critique de l’universalisme qu’on va mesurer en posant l’hypothèse que malgré tout il faut garder mesure dans les critiques de Puniversalisme.

Un certain nombre de processus politiques, si on les prend à un certain niveau d’abstraction peuvent s’appliquer à l’ensemble des sociétés politiques ? On a un jeu de concepts qui autorisent malgré tout la comparaison. Par exemple, le concept d’élite politique est un concept qui peut avoir une utilité transversale, universelle. De même pour le concept centre/périphérie, de légitimation, de mobilisation sociale, ou même le concept de normes sociales.

Il y aurait donc un certain nombre de phénomènes socio-politiques qui transcenderaient la totalité des phénomènes politiques, alors ue d’autres concepts répondraient à des définitions locales du politique. Peut-on donc comparer les sociétés politiques ? C’est une hypothèse qui reste fragile. On peut formuler une dernière hypothèse : il y aurait des invariants entre les soc 52 reste fragile. invariants entre les sociétés politiques, mais ils ne relèveraient pas de la proximité des cultures politiques, mais de ce que l’on peut appeler des « régularités structurales » (Bailey, Les règles du jeu politique).

Bailey compare des sociétés qui n’ont rien à voir : Pachtoun d’Afghanistan VS France IVe République VS Etats-Unis es années 1960. On est dans des sociétés politiques qui n’ont pas grand chose à voir les unes avec les autres. II nous dit que dans toutes ces sociétés il existe des positions de pouvoir pour lesquelles des équipes politiques sont en concurrence autour de leader politiques ; il construit dans son livre les règles qui permettent de construire des équipes de soutient, il démontre que dans chacune de ces sociétés les règles sont relativement, structurellement similaires.

Ce que ce modèle permet c’est une comparaison structurelle. Section 2 : Comparer ce qui est comparable On compare les systèmes définis dans une culture commune comme peut l’être le monde occidental lui même avec l’idée que dans ce monde on identifie un processus de construction des Etats modernes qui semble proche, un processus de construction des nations qui est relativement similaire dans le monde occidental. On se centrera sur 5 grandes démocraties occidentales : Etats- Unis, Grande Bretagne, Italie, Allemagne, France.

Et cela car historiquement l’Etat occidental a été un modèle pour les autres pays et a diffusé son modèle dans le monde, il a émergé dans l’ère géographique européenne. Mais on ne peut nier l’importance de ce modèle et de son caractère exemplaire en dehors de l’occident et cela car le monde 8 52 l’importance de ce modèle et de son caractère exemplaire en dehors de l’occident et cela car le monde occidental a dominé très largement le développement du monde par le biais de la colonisation et ce monde occidental continu de dominer le monde du moins économiquement.

Cette puissance économique a été et continu d’être un levier essentiel pour faire prévaloir ces modèles de développement dans le monde entier et pour imposer ce genre de modèle aux pays en voie de développement, onc on leur donne de l’argent à condition qu’ils adaptent leur système économique au modèle occidental.

Ex : Turquie qui n’appartient pas au monde occidental au sens strict et qui souhaite depuis longtemps faire partie de l’UE On ne peut pas dire que l’Etat occidental doit être considéré comme un Etat fondamentaliste mais il doit au moins être regardé comme celui qui a imposé son organisation politique dans le monde entier. l) L’Etat occidental au système politique Ce plan du cours se justifie par le développement de l’Etat moderne.

L’Etat c’est la forme la plus importante d’organisation u politique et de la domination politique actuellement. La spécificité de l’Etat c’est le contrôle des moyens de coercition, de l’armée à l’extérieur et de la police à l’intérieur. Max Weber s’est intéressé à la question de la domination politique. L’Etat détient le monopole de la violence légitime. L’Etat est un ensemble d’organes administratifs, dirigé par un pouvoir exécutif et contrôlé par des pouvoirs législatifs et judiciaires.

L’Etat a donc plusieurs caractéristiques : • Il s’agit dune organisation différenciée des autres organisations ociales donc qui se différencie de l’église, de la société civile 9 52 des autres organisations sociales donc qui se différencie de l’église, de la société civile, des groupes d’intérêt ou des syndicats par exemple. Ses organes différenciés définissent les règles du jeu pour toutes les organisations sociales dans un territoire donné (donc pour l’église etc… ). • L’Etat est spécialisé : police, armée. ?? L’Etat a un territoire délimité. • Il a une organisation souveraine sur son territoire. • Il a une organisation centralisée. • Cest une organisation coordonnée rationnellement dans son ction. • L’Etat se définit aussi par le pouvoir symbolique qu’il exerce sur ses membres. Étudié par Michel Foucault. Ce pouvoir s’exerce sans que ceux qui le subissent ne se rendent compte qu’il s’exerce sur eux, ce pouvoir symbolique est un pouvoir multiple difficile à définir, mais c’est la capacité de l’Etat à définir nos identités.

On assigne une identité donc on apprend des catégories de jugement notamment par le système éducatif qui passe par l’apprentissage d’une histoire particulière et par l’apprentissage d’un ensemble de valeurs, donc en fonction des Etats les citoyens ‘ont pas la même vision du monde. Ex : En tant que français on a une idée précise sur un américain ou sur un allemand (des clichés).

L’Etat s’impose donc à nous et impose ses catégories de pensées, ses valeurs et ses jugements. Dans tous les cas on a un rapport avec l’Etat. L’Etat par ailleurs s’est développé à un moment particulier de l’histoire (XIIe XIIIe siècle) et qui faisait suite à la féodalité, donc il prend naissance dans un cadre particulier, cette forme politique s’est imposée historiquement donc elle peut disparaître car elle n’a pas toujours existé. On p 00F 152