Socialisme syndicalisme communisme en allemagne depuis

essay A

Allemagne depuis 1875 1913 : 2,5 millions de travailleurs syndiqués dont la moitié appartiennent au SPD Des divisions apparaissent au tournant du siècle avec une tendance révisionniste très modérée selon le modèle de Bernstein et qui se retrouve dans la bureaucratie et les syndicats et la tendance plus radicale , marxiste et révolutionnaire Seule la première guerre peut empêcher l’éclatement du parti socialiste.

Le syndicalisme allemand s’impose avec difficulté. Au départ il n’y a que des mutuelles et des coopératives et en 1892 une seule Confédéra 0 (A DG B). Cette organi io Swipe ne Des grèves sont orga ées c 1905 ou celle des do dialoguent mais répri Iles ats allemands la classe ouvrière. s mineurs en 1892 et irs publics tout l’ADGB CAIlemagne est un pays faisant partie du bloc occidental dans le cadre de la guerre froide et le marxisme est inadapté à ce contexte.

Il faut attendre la nouvelle génération des cadres comme Willy Brandt pour que le congrès de Bad Godesberg en novembre 1959 abandonne l’héritage marxiste pour adopter les aleurs morales et philosophiques de la pensée libérale. C’est ainsi qu’en 1966 le SPD accède au gouvernement. Ce sont des gouvernements de coalition et les réformes sont dans l’esprit de la social-démocratie: extension de la cogestion et des droits des travailleurs dans les entreprises avec le renforcement des aides aux familles modestes (allocations, bourses scolaires). Les moeurs sont plus libérées avec des lois sur l’avortement qui sont votées.

A partir de 1970 la crise économique puis la réunification en 1990 entrainent de nouveaux congrès mais les thèmes sont différents: ‘environnement, les droits des femmes. Le SPD est au pouvoir à deux reprises: avec Helmut Schmidt ( 1974-1982) et avec Gerhardt Schrôder (1998 à 2005) mais en coalition avec les écologistes. Cette façon de gouverner est pragmatique car l’économie prévaut sur l’éthique socialiste et les dépenses sociales peuvent être réduites, les réformes sur les retraites peuvent être engagées malgré l’idéal égalitaire socialiste.

C’est l’application de l’Agenda 201 0 que même Angela Merkel adoptera et conservera après son élection à la chancellerie. Certaines orientations ont provoqué des débats dans le parti et ans les syndicats et ont poussé la jeunesse à des manifestations plus violents. 0 dans le parti et dans les syndicats et ont poussé la jeunesse à des manifestations plus violents. En 2007 c’est la fondation du Die Linke, un nouveau parti qui conteste sur sa gauche l’action du SPD et regroupe tous les déçus du Parti social-démocrate et les communistes réformateurs de l’ex RDA. . 2: Le communisme d’état en RDA:Le communisme s’installe dans la république démocratique d’Allemagne car c’est une démocratie populaire. La RDA est créée le 7 octobre 1979 à partir de la zone soviétique t le but de ce nouvel état est de construire le socialisme tel que la gauche communiste allemande du KPD aurait voulu le voir s’appliquer. Le modèle est l’URSS et la RDA est un satellite du grand frère soviétique appartenant au COMECON et au Pacte de Varsovie. C’est une démocratie dans le sens où le peuple désigne les responsables locaux et nationaux.

Dans la constitution le pluripartisme est accepté mais en pratique le pouvoir est dans les mains du SED qui fournit les cadres dirigeants du parti comme Ulbricht et surtout Erich Honecker. L’économie est nationalisée avec des propriétés d’état et des oopératives et est planifiée par des plans quinquennaux. En RDA c’est toute la société qui est socialiste et qui est sous la tutelle de l’état. On peut parler d’encadrement et même d’embrigadement. La société est encadrée par des organisations de masse, liée au SED comme la confédération des femmes allemandes. Les syndicats le FDGB suivent le gouvernement et sont dociles.

C’est la jeunesse qui est visée par la FG], une organisation qui offre aux jeunes des centre dociles. offre aux jeunes des centres de loisirs et favorise la réalisation d’études supérieures. Les futurs cadres du parti y sont formés. Une politique culturelle existe mais dépend du FDGB qui gère 500 maisons de la culture et 17000 bibliothèques. La classe ouvrière est mise en avant et on a fait un mythe de Stakhnavov le  » héros du travail ». Le travail féminin encourage une émancipation féminine. Les fêtes sportives, les rassemblements de masse structurent cette société socialiste.

La société est cependant inégalitaire et plus les difficultés apparaissent et plus la contestation monte jusqu’à la disparition de la RDA. L’Allemagne est le premier pays européen à avoir vu se développer un ouvement social puissant, politiquement structuré et efficace tant sur le plan électoral que sur le plan syndical. Mais c’est aussi l’un des premiers pays à avoir réprimé le socialisme. La force du courant socialiste n’a pas été en mesure d’empêcher la prise du pouvoir par les nazis en 1933, et on peut même se demander s’il ne l’a pas favorisé par les divisions et le jusqu’au-boutisme de certains de ses membres.

Nous serons amenés à nous Intéresser à l’ensemble du mouvement social allemand entre 1875 et 1933, c’est-à-dire aux différents partis politiques socialistes et communistes, dont les déologies, très proches, ne se distinguent clairement qu’au fil du temps, mais aussi aux syndicats qui, dans les entreprises, contribuent à la diffusion de ces idées, et à l’obtention d’améliorations sociales 4 0 entreprises, contribuent à la diffusion de ces idées, et l’obtention d’améliorations sociales concrètes.

La séquence chronologique de notre étude s’étend de la fondation du premier grand Parti socialiste allemand, le SAP, en 1875, et s’achève avec la prise du pouvoir par les nazis en 1933. Autrement dit, il s’agira de retracer l’itinéraire du point de vue socialiste qui conduit de ‘espoir (1875) à la catastrophe (1933). Comment expliquer que la précocité et la force du mouvement social allemand n’aient pas pu empêcher le triomphe nazi ? pour tenter de trouver une solution à ce problème, nous retracerons en trois périodes les évolutions du mouvement social allemand.

On verra d’abord ses premiers pas et les réticences qu’il suscite. Puis, nous montrerons dans un deuxième temps comment la révolution russe de 1917 a accru ses divisions. Enfin, on observera la manière dont l’ascension du parti nazi l’a placé dans une situation compliquée qui l’a conduit à une impasse. La naissance du SAPL’Allemagne est le premier pays européen se doter d’un grand parti socialiste unifié. Il existait certes, comme ailleurs depuis le début du XIXe siècle, de nombreux groupuscules se réclamant du socialisme, mais aucun n’atteignait l’envergure suffisante pour influer en profondeur sur le cours des choses.

C’est chose faite en Allemagne avec la naissance en 1875, l’occasion du congrès de Gotha, du Parti socialiste des ouvriers allemands (SAP). Ce parti résulte de la fusion de deux groupements plus anciens : l’Union générale allemande des travailleurs (ADAV, créée p ravailleurs (ADAV, créée par Ferdinand Lassalle en 1863) et le Parti social-démocrate des travailleurs d’Allemagne (SDAP, créé par August Bebel et Wilhelm Liebknecht en 1869).

Le SAP se réclame du marxisme et prétend construire une société allemande plus juste en préparant le terrain à une nécessaire révolution. Il participe cependant à la vie électorale et obtient bientôt des sièges de députés. Ceux-ci contribuent à inscrire dans une logique de réforme (par la voie parlementaire légale) un part qui prône officiellement la révolution (par l’action violente). Une répression précoceTrès tôt, le mouvement socialiste inquiète les autorités allemandes.

Dans un contexte de vives tensions géopolitiques avec la France, le chancelier Bismarck voit d’un mauvais œil ces agitateurs susceptibles d’introduire troubles et divisions dans le pays. Afin de contrer leur influence, il fait adopter en 1878 une loi antisocialiste qui interdit notamment les manifestations. II ne va pas cependant jusqu’à Interdire le parti socialiste lui-même et les syndicats qui lui sont liés, car sa stratégie est de les rendre plus modérés, en les poussant s’inscrire davantage dans le jeu parlementaire.

Se voyant interdire la rue, le parti socialiste sera contraint, selon lui, de reporter ses forces dans l’activité parlementaire. 3 Des premiers succèsBismarck ne se contente pas de réprimer le Parti socialiste. II a conscience que le meilleur moyen de l’affaiblir est encore de saper sa légitimité en lui coupant l’herbe sous 6 0 de l’affaiblir est encore de saper sa légitimité en lui coupant l’herbe sous le pied.

Cest ainsi que le chancelier, après avoir édicté une loi antisocialiste, se trouve être à l’origine, dans les années 1880, du vote de plusieurs lois sociales allant dans le sens es revendications socialistes. une première ébauche d’État- providence voit le jour avec la mise en place d’un système de retraite et d’assurance maladie. Loin de faire reculer le poids électoral du parti socialiste, ces mesures aboutissent au contraire à renforcer sa légitimité et à rassurer sur la viabilité de son programme. Ses succès électoraux vont croissant, surtout à partir de 1891.

Cest en effet à cette date qu’est créé, à l’occasion du congrès d’Erfurt, le parti social-démocrate allemand (SPD) qui fait clairement le choix du réformisme et renonce donc à la évolution, ce qui lui assure le soutien de toute une frange de la population jusqu’alors repoussée par la radicalité du projet révolutionnaire défendu par le SAP_ Symbole de la « normalisation » du SPD : il accepte en 1914 de participer à l’Union sacrée, provoquant la création d’un parti dissident plus radical, l’USPD, en 191 7, année de la révolution russe, ce qui n’a rien d’un hasard.

Il. Le mouvement social allemand face à la révolution russe (1917-1930) 1 Les socialistes face à la défaiteLa défaite allemande de 1918 provoque l’effondrement de l’Empire. La gauche allemande se rouve divisée sur le régime qui doit dès lors être mis en place. Tandis que le SPD est favorable à l’instauration d’un régime parlementaire, les militants de place.

Tandis que le SPD est favorable à l’instauration d’un régime parlementaire, les militants de l’IJSPD, influencés par les récents événements de Russie qui ont vu le renversement du tsar Nicolas Il, veulent suivre la voie des bolcheviques de Lénine qui mettent en place un régime communiste. Selon eux. la défaite a créé les conditions inespérées rendant envisageable la réalisation de la révolution tant attendue. La frange la plus radicale des militants de l’IJSPD, les « spartakistes ainsi appelés en référence au leader du soulèvement des esclaves romains Spartacus, décident alors de passer à l’action. Le divorce entre socialistes et communistesl_es spartakistes fondent en 191 9 le premier Parti communiste allemand (KPD). Rosa Luxembourg et Karl Liebknecht à leur tête, ils tentent de fomenter une révolution à Berlin, suscitant un soulèvement. Ils rejettent la République de Weimar qui est en train de se constituer avec le concours actif du SPD dont le leader, Ebert, devient le chef du gouvernement. C’est lui ailleurs qui mènera la répression du soulèvement spartakiste, répression violente qui atteint son apogée lors de la « semaine sanglante » (5-12 janvier 1919).

Scellé dans le sang des révolutionnaires, le divorce entre les socialistes et les communistes allemands est alors consommé. Ce qui les différencie devient maintenant très clair : les premiers acceptent la démocratie parlementaire et veulent propager leurs idées pa la réforme ; les seconds rejettent la démocratie parlementaire qu’ils qualifient de « bourgeoise » et veulent obtenir des avancées B0 la démocratie parlementaire qu’ils qualifient de « bourgeoise » et eulent obtenir des avancées par la révolution ; leur modèle est l’URSS. Les débuts de la social-démocratie allemandeLes années 1920 voient le SPD prendre définitivement dans les atours d’un parti de gouvernement. C’est lui qui en effet est à la tête des gouvernements de la République de Weimar. Sa tâche est rendue difficile par le contexte international. Il doit d’une part accepter les conditions draconiennes imposées au pays par ses vainqueurs en 191 8, et d’autre part gérer le redressement de l’Allemagne dans un contexte de crise économique mondiale. Dans ces conditions, le SPD est attaqué de tous côtés.

Sur sa droite, on lui reproche de s’être couché » face aux vainqueurs en signant le traité de paix de Versailles. Sur sa gauche, on lui reproche d’avoir trahi le mouvement social en réprimant la révolution spartakiste. Lorsqu’arrivent les années 1930, le SPD constitue donc une proie facile pour le jeune parti nazi. III. Le mouvement social allemand face à la montée du nazisme (1930-1933) 1 La montée en puissance du nazismel_’aggravation de la crise économique partir de 1 930, qui se manifeste notamment par une inflation galopante, finit de discréditer le SPD dans une partie de l’opinion ublique allemande.

Les nazis tirent profit de la situation et multiplient les succès électoraux. Face à eux, la gauche est paralysée par ses vieilles divisions. Le SPD et le KPD, irréconciliables à cause de la répression organisée par le premier contre les militants du second en 1919, sont incapables d la répression organisée par le premier contre les militants du second en 1919, sont incapables de se mettre d’accord sur une stratégie antinazie. Le KPD, obéissant aux ordres venus de Moscou via le Komintern, l’Internationale communiste dont il est membre, refuse toute alliance électorale avec le SPD.

C’est ce qui permet à Hitler d’accéder à la chancellerie en 1933 alors qu’il obtient moins de voix que l’ensemble des partis de gauche. 2 La répression du mouvement socialL’une des premières mesures d’Hitler est de mettre au pas les partis de gauche. Après l’incendie du Parlement (le Reichstag) dans la nuit du 27 au 28 février 1933, il fait interdire le KPD puis, quelques mois plus tard, c’est le tour des syndicats et de tous les autres partis. Issus du KPD, du SPD ou du monde syndical, les leaders de la gauche subissent des intimidations et certains sont envoyés dans les premiers camps e concentration qui ouvrent dès 1933.