Sans Nom 1

essay B

Dans cette analyse, nous verrons d’abord en quoi Meursault apparaît comme un corps totalement dominé par ses sensations physiques (l), avant de nous demander s’il n’est pas tout entier dominé par une destinée tragique (II). Enfin, nous étudierons sa dimension d’antihéros en nous interrogeant sur sa prise de conscience (Ill). I – un personnage dominé par ses sensations physiques A- Le rôle du soleil Le soleil, qui apparaît dès la première phrase, est sans nul doute le troisième acteur d On rencontre le mot et il est également pr principales : la chaleu 12.

Sni* to e court passage, manifestations « brûlante »)et la lumière lumière tincelante » « clatant C’est lui qui semble déclencher tous les événements. En effet, c’est « à cause de cette brûlure » (celle du soleil) que Meursault fait « un mouvement en avant ce qui en retour provoquera le geste de l’Arabe qui sort un couteau. Agressé par le reflet du soleil sur la lame, Meursault lève alors le revolver et tire.

En un sens, c’est contre le soleil, clairement hostile, que semble se défendre Meursault, plus que l’Arabe luimême, dont cet extrait u chapitre 6 parle à peine (il apparait une fois sous l’expression « l’Arabe puis à la fin comme « corps i Swlpe to vlew next page inerte B- La souffrance physique Si Meursault cherche à se défendre, c’est qu’il endure un véritable tourment physique. Ses sensations douloureuses sont mises en avant tout au long de l’extrait : « qui m’atteignait au front », « rideau de larmes », « mes yeux douloureux D, etc.

On notera qu’il est surtout question du visage du protagoniste : « front » apparait trois fois, « yeux » deux fols, « cils « paupières » t « sourcil » une fois. La souffrance ressentie par le narrateur est symbolisée par des comparaisons avec des armes lame », « glaive « épée »), qui certes renvoient au « couteau » de l’Arabe, mais qui sont en réalité les comparants de la lumière du soleil, le véritable agresseur.

L’agression du solell n’est pas seulement visuelle mais aussi auditive, car le narrateur sent des « cymbales du soleil sur mon front ce qui indique qu’il entend un bruit assourdissant et extrêmement désagréable. Il – IJn personnage dominé par son destin (le mécanisme ragique) A – L’enchaînement inéluctable des événements On l’a vu, c’est le soleil qui semble être à l’origine de l’enchaînement des actions : avant.

Même si ce mouvement n’ il brûle Meursault, qui fait un pas en gnification en temps « je ne me débarrasserais pas du soleil en me déplaçant d’un pas. Mais J’ai fait un pas, un seul pas en avant ». C’est alors que tout s’enchaine : l’Arabe tire son couteau, où se réfléchit le soleil qui éblouit Meursault. Simultanément au même moment »), la sueur coule sur le visage de Meursault et ‘aveugle un peu plus.

La troisième étape est marquée par une formule d’emphase, visant à mettre en valeur une action : « C’est ici que tout a vacillé » : ce sont à présent tous les éléments naturels qui semblent se lier contre lui, en ce qui ressemble à une apocalypse (« la mer a charrié un souffle épais et ardent « le ciel s’ouvrait pour laisser pleuvoir du feu. b) Une autre formule d’emphase souligne la quatrième étape, le coup de revolver : « c’est là que tout a commencé Enfin, c’est le connecteur logique « alors » qui signale la dernière hase : les autres derniers coups de feu.

B- un personnage qul subit À aucun moment Meursault ne semble avoir le choix de ses actions : le seul geste qu’il fait (le pas en avant) et qu’il regrette aussitôt Je savais que c’était stupide ») ressemble à un geste instinctif (il cherche simplement à se débarrasser du soleil), mais provoque toute une série d’événements dont il semble être le spectateur impuissant. Même le coup de revolver est Indépendant de sa volonté : ce n’est pas lui qui appuie sur la gâchette, mais la gâchette qui se déclenche seule