S’ aimer soit meme
Faut-il s’aimer soi-même ? L’amour porté à autrui apparaît tour à tour destructeur et bénéfique tel que la jalousie ou l’amour agapes, amour charitable. S’aimer soi-même reviendrait à éprouver ces sentiments pour soi. La plupart cherchent à satisfaire leurs désirs personnels, à réussir leur vie sociale, professionnelle, amoureuse,… Parfois au détriment des autres. Ces comportements relèveraient d’un amour de soi excessif. En revanche, certains font passer le bonheur de leur famille, communauté avant tout, quitte à se sacrifier (résistances, luttes sociales, problèmes économiques,… . Enfin certains se haïssent à tel point qu’ils se mutilent ou se suicident. Ces cas extrêmes montrent la diversité des sentiments que nous éprouvons vis-à-vis de nous même. Mais s’aimer soi-même est-il un devoir, une nécessité ? Les évangiles disent : « Aime ton prochain comme toi- même. » En suivant cette logique, si on aime l’autre comme soi-même alors on doit s’aimer. Cette loin théologiques relèverait d’un devoir moral établissant un lien entre le bonheur de soi et des autres, qui seraient inter- dépendants, relevant alors d’une nécessité réciproque.
Mais cet échange devrait se faire sur le mode du don, sintériser, dont le seul i si e toi vie nixe a e S’aimer soit même premier bu margoter H0fi6pq 15, 2009 | 6 pages swaps toi vie nixe page intérêt s’annulerait lui-même car il ne serait que de donner du bonheur à l’autre. Le don serait l’aboutissement total de l’amour porter à autrui. Qu’en est-il pour soi-même ? Serait-ce une nécessité dans mon rapport à moi-même établie par des lois naturelles ou une obligation morale ? Dans quelle mesure doit-on s’aimer et pourquoi ?
S’aimer soi-même signifierait se respecter dans son entière individualité, avec ses défauts et ses qualités. S’accepter tel que l’on est dans un but d’auto-conservation. En effet, ne pas s’aimer un minimum reviendrait à ne pas se considérer comme digne de vivre et par conséquent finir par se suicider ou s’auto-détruire. Comme tous les êtres vivants, les humains sont pourvus d’un instinct de survie puissant, inhérent à leur nature. Mais il semblerait que la différence entre animaux, végétaux et hommes se situe au niveau de la conscience.
Ces derniers possèdent un recul sur eux-mêmes, le monde, les autres, que les premiers n’ont pas. En partant de ce principe les hommes leurs seraient supérieurs mais peut-être aussi plus fragiles dans ‘image, la conscience philosophique et morale qu’ils ont d’eux-mêmes. Dès lors, s’aimer soi-même serait une valeur préconisée par la théologie comme préservation de l’espèce mais intégrée à la culture, qui, paradoxalement serait elle-même source d préservation de l’espèce mais intégrée à la culture, qui, paradoxalement serait elle-même source de cette messes?me qui conduirait à une non-acceptation de soi.
On entend ici la culture et ses principes moraux. S’aimer SOI- même apparaît donc avant tout comme une nécessité vitale pour l’homme, différent de l’animal qui ne se pose as cette question, un devoir intégré à la culture. D’autre part, on ne peut nier que la plupart des êtres humains d’acceptent tel qu’ils sont, donc s’aime un minimum car ils ont la volonté de vivre. Ils intègrent leurs défauts et qualités dans leur être qui constitue une unité alors qu’ils ont plus de mal à le faire chez autrui.
Dans ses Pensées (1660), balais Pascal explique que l’amour que l’on a pour ‘autre (ou qu’un autre à pour soi) n’est jamais l’amour de ce qu’il est (ou de ce que l’on est) mais seulement de ce qu’il paraît (ou de ce qu’on paraît) être : « On n’aime donc jamais personne, mais seulement des alités. » S’aimer soi-même serait aussi nécessaire pour se construire car comment aller de l’avant si l’on n’accepte pas son présent ? S’aimer trop relève d’un réflexe naturel mais peut-être aussi justement d’une quête de la reconnaissance de l’autre qui passe par le respect et l’amour amical ou l’amour tout court.
L’autre peut nous donner confirmation de notre perceptif et l’amour amical ou l’amour tout court. L’autre peut nous donner confirmation de notre perception ou au contraire les remettre en question mais dans tous les cas il nous reconnaît comme individu et si on se sent apprécié, notre méfiance en nous augmente, on ose plus. Mais une trop grande estime de soi peut pousser à l’orgueil, ce qui est un problème. L’orgueil, l’amour propre est le fait de s’adorer et non de s’aimer soi-même simplement comme l’amour de soi.
Dans Les liaisons dangereuses de coderons de locos, la Marquise de meurtrier et le Vicomte de avalant s’aiment et s’estiment trop eux-mêmes faisant preuve d’orgueil, d’égoïsme, de narcissisme, d’arrivisme et d’égocentrisme. Ainsi chacun s’aimant lui-même dans l’autre utilise l’autre mais, ne voulant pas le reconnaître leur dépendance l’autre, se défendent en ayant toujours plus d’amour réopéré pour se détacher de l’autre et devenir eux-mêmes absolu. Mais cela est vain. Il semblerait qu’en s’aimant trop soi-même on ne finisse par ne plus aimer autrui quel qu’il soit.
Par exemple dans Les métamorphoses d’évidé, Narcisse mourut faute de se nourrir car trop occupé contempler son reflet dans l’eau. Fureur dans Pour introduire le narcissisme (1914) explique cet excessif amour de soi par l’intériorisation de m’amour de la mère pour son enfant. Le narcissique excessif amour de soi par l’intériorisation de m’amour de la mère pour son enfant. Le narcissique a en réalité besoin de ‘amour de sa mère (donc d’autrui) pour pouvoir s’aimer. Ainsi la boucle est bouclée puisque s’aimer soi-même est nécessaire et que les autres nous permettent de nous aimer nous-même.
Cela peut conduire à ne pas se surestimer. Heureusement autrui a la capacité de me ramener à la réalité. En effet, en tant que sujet différent de moi il voit mes excès et m’impose des limites par son jugement, son comportement, son regard. Nous avons besoin de la reconnaissance des autres pour nous aimer, car s’ils nous rejettent, notre estime de nous-même diminue. Sarthe disait : « Autrui est le médiateur indispensable entre moi et oui-même. » Autrui semble nous apporter l’équilibre que nous ne pouvons atteindre seul.
En outre, par effet mimétique dans un désir d’intégration au groupe les critiques à notre égard nous sont d’autant plus importantes car l’homme est considéré comme un animal social et dépendant des autres. D’après Jean-jacquet rousseur dans le Discours sur l’origine et les fondements de l’inégalité « l’homme sociable (socialiste), toujours hors de lui ne sait vivre que dans l’opinion des autres, est c’est, pour ainsi dire, de leur seul jugement que’] tire le sentiment de sa propre existence. »