romanisation de la gaule
Histoire Antiquité La romanisation de la Gaule La romanisation commence avant la conquête, notamment dans le sud de la Gaule, par les contacts culturels et économiques dans le bassin méditerranéen dont Marseille fut le relais. Elle se poursuit dans le contexte de la pax romana (correspond aux deux premiers siècles de FEmpire romain durant lesquels Rome maintient une période de paix armée au sein de son Empire et favorise la prospérité et le développement écon Résultat d’un long pr le terme de romanis lequel les population romain, sur le plan li 1 Swp page s). ?me siècle avant JC, s par rées à l’Empire politique, mais aussi sur le plan du mode de vie. Cette romanisation a donne naissance à une société originale, la société gallo-romaine, qui est une synthèse des deux civilisations. Kro Prépa CRPE 2013 Une conquête en deux étapes La conquête de la Gaule s’est faite en deux temps. Elle nous est de Rome, contrôle de moins en moins bien le Midi et demande de l’aide contre les Ligures. Des conflits éclatent entre phocéens et gaulois sur des questions de territoires.
Les romains viennent en aide aux phocéens, et s’installent dans le sud de la Gaule en -121, en créant la Gaule Transalpine ou Provincia (appelée Gaule Narbonnaise sous Auguste). Aquae sextiae (Aix-en Provence) est fondée en – 124, puis le consul Dominicus Ahenobarbus intègre le Languedoc et construit la Via Domitia, voie romaine vers l’Espagne. En -118, ils fondent Narbonne qui devient en -70 la capitale de la province. Vers -80, la région semble pacifiée, le processus de romanisation est enclenché.
B) Deuxième étape : la guerre des Gaules (de -58 à -51-50) La conquête n’est pas préméditée. prépa CRPE 2013 Consul en -60, Jules César se voit confier en -59, la Gaule cisalpine nord de l’Italie) et l’Illyricum (Balkans). A la suite du décès de son gouverneur, César prend également en charge la Gaule transalpine. En -58, il vient en aide aux Eduens (peuple gaulois allié) contre les Helvètes (début de la guerre des Gaules). Il profite des rivalités entre les peuples gaulois pour entreprendre la conquête de toute la Gaule en se faisant accompagner de contingents gaulois.
Chez chaque peuple gaulois, il cherche à s’appuyer sur les factions favorables ? l’entente avec Rome contre celles qui lui sont hostiles au nom de la liberté. Ses premières campagnes visent à élargir a « zone denier » en mettant à la tête des peuples soumis des dirigeants favorables à Rome. En -52 une révolte géné Il en mettant à la tête des peuples soums des dirigeants favorables à Rome. En -52 une révolte générale éclate en Gaule, due aux exigences répétées de César. Un jeune chef Arverne, Vercingétorix, dirige cette révolte.
César mène en effet une guerre très dure marquée par de nombreux morts, la réduction en esclavage d’un demi-million d’hommes et un butin qui le rend riche. Le tribut qu’il impose est mal accepté. César se conduit en maître et humilie ses propres alliés. Vercingétorix organise la résistance face à Penvahisseur romain. Il pratique la guérilla et la politique de la terre brûlée pour épuiser et affamer les légions. L’armée romaine est battue ? Gergovie, mais César écrase la cavalerie gauloise près de Dijon, Vercingétorix et ses troupes se réfugient à Alésia dans un oppidum bien défendu.
Face à eux sont postées les douze légions de César et sa cavalerie de Germains. César fait construire une double ligne de fortifications : vers l’intérieur pour empêcher les troupes de Vercingétorix de l’attaquer et d’affamer ses troupes, vers ‘extérieur pour se défendre de l’armée de secours. Après plusieurs échecs des Gaulois, la bataille finale voit la victoire de César, qui s’illustre par son courage. Le lendemain, Vercingétorix se rend ; La victoire finale de César correspond à un retournement complet de situation.
Elle lui permet de soumettre tous les Gaulois. La victoire de César assoit sa puissance. En ce qui concerne Vercingétorix, c’est l’historiographie du 19è siècle qui en a fait un héros. Cest en quelques sortes un résistant. un héros. C’est en quelques sortes Les éléments de la romanisation A) L’organisation administrative du territoire A la mort de César, Auguste (son neveu et fils adoptif), devient le premier Empereur Romain. Il divise l’état en provinces sénatoriales et provinces Impériales .
La Narbonnaise, Gaule transalpine (depuis -121, sud de la Gaule est une province romaine) : province par excellence, n’hésitant pas à écrire qu’elle est « l’Italie plutôt qu’une province », tant la romanisation y est précoce et profonde. C’est une province sénatoriale qui se différencie des Trois gaules impériales l’aquitaine, la lyonnaise et la belgique créées par Auguste à partir e la Gaule chevelue de César. En -43 Lugdunum (Lyon) est fondée par le sénateur romain Munatius Plancus et devient la capitale de la Gaule lyonnaise.
En -12, Drusus y établit dans le quartier de Condate l’autel confédéral dédié à Auguste et à Rome. Le réseau routier mis en place par Agrippa (gendre d’Auguste), permet le contrôle du territoire et facilite le commerce au sein de l’Empire. Construites par les légions, les routes ont un but stratégique : celle qui passe par Clermont pour aboutir à Bordeaux permet le contrôle de l’Aquitaine, celles qui se dirigent vers le Rhin et la ent le 4 1 dense de voles avec des relais pour le courrier Impérial couvrant toute la Gaule.
Les voies romaines (Viae romanae) sont souvent reprises de l’ancien réseau gaulois, seules les principales sont des voies pavées. Les distances sont indiquées par des bornes appelées « milliaires Ces voies sont un des éléments de la propagation de la romanisation. Elles servent à la fois pour le commerce et pour le transport des troupes. Elles relient tous les cap tales de civitas et de province. Les quatre Gaules comptent environ 80 cités (anciennes oppida transformées ou reconstruites).
B) L’intégration politique et juridique La romanisation politique et juridique se fait notamment par l’accès à la citoyenneté romaine qui définit un certain nombre de droits et de devoirs du citoyen. Elle se généralise progressivement à l’ensemble de la population, constituant un vecteur important de progression sociale. L’accès à la citoyenneté romaine ‘accès possible à la citoyenneté romaine s’est fait progressivement en Gaule. Ce sont d’abord les élites gauloises ont eu droit à la citoyenneté romaine. Puis en 212 (avec l’Edit de Caracalla) tous les habitants de l’Empire deviennent citoyens.
Au début de la conquête romaine, la plupart des cités gauloises ont un statut de cités préré rines étrangère au droit romain) et paient en géné Rome. Certaines d’entre 1 Progressivement, elles peuvent devenir : cités de droit latin (les hommes libres ont les mêmes droits civils que les citoyens romains, par exemple se marier avec une citoyenne romaine et mêmes garanties économiques), puis cités de droit romain (les hommes libres ont en plus les mêmes droits politiques : ils sont à la fois citoyens de leur cité et citoyens romains, ils ont le droit de porter la toge, de voter et de se faire élire).
Parallèlement, Rome fonde des colonies de vétérans (citées formées de citoyens romains sur un territoire conquis), de droit latin ou de droit romain qui remplacent progressivement les chefs-lieux des anciennes civitates où elles sont implantées. La politique de César et de ses successeurs Pour fidéliser les peuples colonisés, César et ses successeurs élargissent le droit de cité. Dès -51, César accorde le droit latin à toutes les cités de la Narbonnaise et fait entrer des Gaulois au Sénat de Rome.
Auguste permet à tous les citoyens de cette province de se présenter aux magistratures de Rome. En Gaule intérieure, César élève à la citoyenneté romaine ceux qui lui sont favorables et les place à la tête des cités (beaucoup prennent le patronyme de Julius). En 47-48 ap. J-C. , l’empereur Claude demande l’accès au Sénat pour les notables les plus éminents des Trois Gaules (discours gravé dans le bronze dans les tables Claudiennes conservées au musée gallo-romain de Fourvière ? yon).
L’adhésion des élites Dans le contexte de la pax romana, rintégration rapide des élites politiques et religieuses à la cito enneté romaine est favorisée et enco l’intégration rapide des élites politiques et religieuses à la itoyenneté romaine est favorisée et encouragée. Chaque cité de l’Empire est dirigée à partir de sa capitale par un conseil municipal et des magistrats. Le conseil municipal est constitué de décurions, notables désignés tous les cinq ans en fonction de leur fortune et qui reçoivent ? cette occasion le statut de citoyens latins ou romains.
Ils se montrent reconnaissants à Rome de cette élévation. Ils désignent les magistrats en leur sein. Les élites religieuses participent également à la romanisation de la Gaule à travers le culte impérial. C) Le développement d’une civilisation urbaine L’urbanisation est un phénomène nouveau et général Les villes sont construites selon le modèle de Rome : Plan orthogonal avec 2 axes principaux : le decumanus (axe EO), et le cardo maximus (axe NS). Dans les Trois Gaules, l’urbanisation est plus tardive et inégale, en dehors des deux grands centres que sont Lyon et Autun, siège des grandes universités.
De grands programmes monumentaux permettent la construction d’un noyau public central Un centre monumental : bâtiments publics sont regroupés (basilique, thermes, temples, amphithéatre… ) autour du forum (principale place de la cité entourée de boutiques, ayant ne fonction administrative, religieuse et commerciale). Ensemble souvent très vaste : au centre se trouve le temple dédié à l’Empereur et à sa famille (temple d’Auguste à Vienne) ; à proximité se trouvent les grands édifices de loisir : théâtres (Orang trouvent les grands édifices de loisir : théâtres (Orange, Lyon, Arles) et amphithéâtres (Nîmes, Arles).
Quelques grandes villes possèdent un cirque pour les courses hippiques (Lyon, Vienne, Arles). Toutes les villes possèdent des thermes (établissement de bains publics où s’exprime un nouvel art de vivre). Une muraille. Des arcs de triomphe. Des aqueducs, qui amènent l’eau de très loin (le pont du Gard). Pour l’aristocratie gauloise, il s’agit de faire de la ville le lieu de leur intégration. Ils montrent par l’évergétisme leur pouvoir et leur richesse. Cette urbanisation entraîne le développement d’un nouveau mode de vie et est un vecteur puissant de romanisation.
A partir du IIe siècle ap. J-C. , se développement surtout les petits centres secondaires (vici) situés sur les voies commerciales. D) Le développement des campagnes Les campagnes sont cadastrées Dans les colonies, les cadastres servent à répartir les terres entre es vétérans et les indigènes. Ceci entraine une extension de la surface agricole. L’accumulation de terres par de grands propriétaires permet de développement de nouvelles cultures à rendement différé. A côté des grands domaines se trouvent des fermes de 10 à 20 hectares.
La production agricole évolue De nouvelles cultures apparaissent (vignoble, avoine, seigle, arbres fruitiers… ). Exportation d’une production destinée à la consommation de masse. L’élevage subit une transformation considérable. E) Les échanges commerciaux La Gaule reste d’abord terre d’élevage et d’agriculture céréalière : lle exporte peaux, viandes, vêtements de laine, blé. Elle d d’élevage et d’agriculture céréalière : elle exporte peaux, viandes, vêtements de laine, blé. Elle devient exportatrice de céramique sigillée, poterie rouge décorée de motifs en relief, tandis que se diffuse l’usage du tonneau.
Le commerce se développe notamment le long des grands fleuves ; Les corporations des Nautes (commerçants sur l’eau) jouent un grand rôle dans les villes. Les échanges se multiplient grâce à l’utilisation du bateau, sur les fleuves ou en Méditerranée. Les quartiers d’entrepôt et de commerce rennent une place importante. La Gaule est complètement intégrée au système des échanges de l’Empire romain. F) Religion et culture Les Gaulois adhèrent au culte impérial, symbole de l’unité de l’Empire, chacun doit le pratiquer.
Mais cela n’efface pas le culte des dieux gaulois. De nombreux temples sont dédiés à Rome et à l’empereur (au centre du forum). On parle de syncrétisme religieux (fusion de deux éléments religieux). On volt par exemple de nombreuses sculptures qui associent dieux romains et dieux gaulois (Taranis-Jupiter). Dans certains cas les dieux romains sont recouverts par un dieu gaulois le Mercure gallo-romain est un dieu romain avec des attributs gaulois), dans d’autres cas une déesse gauloise est adoptée par les romains (Epona, déesse des chevaux).
Le druidisme disparait à la suite des interdictions d’Auguste et de Claude. restauration, lieu où l’on traite d’affaires politiques ou commerciales… )- ont des loisirs (théâtre, amphithéâtre avec les combats de gladiateurs et courses de chars, cirque… ). s’habillent à la romaine (toge). Généralisation de la langue latine (rôle décisif : nouvelles structures d’enseignement imposent la culture latine chez les élites. L’effacement progressif de l’ancienne culture assure une romanisation profonde et durable.
Construisent leur logements à la romaine (insulae : bâtiments de plusieurs étages, sans confort, pour les plus pauvres ; domus : grandes maisons construites autour d’une cour intérieur ; atrium : pour les citadins aisés). changent progressivement de nom (tria nomina). changent d’alimentation (céréales, figues, vin, huile d’olive). Quelques irréductibilités gauloises A) Sur le plan politique Dans les Trois Gaules persistent jusqu’à Ier siècle ap- J-C. , des magistrats comme les vergobrets. La collégialité des harges met du temps à s’imposer.
On constate à partir du IIe siècle ap. J-C. , la propension des élites à privilégier le cadre provincial au détriment d’une carrière à Rome (un notable comme Ausone n’y est jamais allé). B) Sur le plan de l’urbanisation Les noms gaulois des peuples remplacent ceux donnés par Rome. Ce phénomène touche les deux tiers des villes des Trois Gaules, mais épargne la Narbonnaise. A partir du Ile siècle ap. J-C. , ce sont avant tout les centres locaux qui se développent grâce à l’évergétisme des élites, au détriment des grandes ca itales. C) Sur le plan des pratiqu 0 1