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essay B

rhino Premium Lecture analytique no 1 : L’incipit , début à « Jean et Bérenger se sont assis » p. 15 Questions préparatoires : 1. Qu’appelle-t-on au théâtre l’exposition ? 2. Quelles fonctlons remplit traditlonnellement la première scène ou l’ouverture d’une pièce de théâtre? 3. L’ouverture de Rhinocéros vous semble-t-elle remplir les fonctions traditionnelles d’une exposition ? Dans quelle mesure ? 4. A quoi tient l’originalité de l’écriture scénique de Ionesco en ce début de pièce ?

Introduction À l’ouverture de la pi l’abondance et la pré notamment par la Io or 10 o View frappé par niques, et itrée « Décor L’examen analytique du texte r v Iera effectivement l’importance des éléments non verbaux de ce début de pièce. Par ailleurs, on s’interrogera sur l’éventuelle fonction d’exposition de ce passage. 1. Le cadre spatiotemporel Traditionnellement, une exposition théâtrale fournit au lecteur, comme au spectateur, des indications relatives au cadre spatiotemporel de l’action.

En ce sens, l’ouverture de Rhinocéros reste en partie classique, si on la compare à d’autres pièces du théâtre des années 1950-1960, qui ancrent volontiers l’action ans un temps et un lieu indéterminés. a) Le cadre spatial Dès la première phrase de la didascalie initiale, le lieu est posé précision : épicerie 1. 8 , clocher situé au second plan l. 10, café ( l. 13 ) et terrasse ( 1,14) Identification des éléments du décor possible pour le spectateur par l’utilisation d’une Inscrption « épicerie »l. ou encore par la présence d’objets : « tables et chaises »l. 16 à la terrasse du café. Espace scénique proposé relève d’un univers banal et quotidien, qui ne renvoie à aucune ville précise et qui reste donc sur ce point assez vague et général. Entrée en scène des personnages qui renforce encore le caractère familier de cet univers : une femme qui fait ses courses 1. 22, une épicière (1. 25), deux amis qui ont rendez-vous au café. (1. 43).

Espace ouvert, puisque Ionesco prend soin de lui donner une profondeur avec la présence du clocher « dans le lointain » 1. 11 et « la perspective d’une petite rue »1. 12. Cette situation contraste dailleurs avec celle de l’acte Ill, où Bérenger se trouve comme « enfermé » dans sa chambre, lieu clos cerné de toutes parts par les rhinocéros. Présence assez mystérieuse d’un « arbre poussiéreux » 1. 6, élément incongru qui semble perturber l’apparente harmonie de l’ensemble.

Hypothèse que cet arbre poussiéreux fonctionne comme indice de la présence latente de la rhinocérite en rappelant que la poussiere envahira le plateau après le premier passage du rhinocéros. b) Le cadre temporel Didascalie initiale qui fournit au lecteur de précieuses indications : « Cest un dimanche, pas loin de midi, en eté »1. 18. Avant même le lever du rideau, « on entend carillonner » (1. 20) . Cet élément sonore 10 »1. 18. Avant même le lever du rideau, « on entend carillonner » (l. 20) .

Cet élément sonore ancre la pièce en un instant précis, mais fonction plus symbolique : d’une part, il se substitue solennellement aux trois coups traditionnels du théâtre d’autre part il attire l’attention du lecteur et du spectateur sur la bande- son ; enfin on peut comprendre ce carillon comme une sorte de signal qui marque l’émergence d’un événement. Si aucune époque n’est réellement précisée, indices d’une certaine contemporanéité nombreux : épicerie, café, langage courant et actuel des personnages, costumes, montre-bracelet.

Le spectateur de 1960 se trouve donc face à un monde qui essemble au sien ou qui lui est très proche. Si l’on peut considérer la rhinocérite comme représentation de la contagion du nazisme, on remarquera que la pièce évite cependant l’ancrage historique et invite par là-même à donner à la rhinocérite une portée plus large. 2. Le système des personnages a)Leur entrée en scène La scène s’ouvre sur le passage silencieux d’un personnage, la ménagère( 1. 22 Puis c’est l’apparition de l’épicière (1. 25 ) et enfin celle de Jean et de Bérenger( 1. 3 Des personnages apparemment secondaires pour le lecteur (sans nom et sans dentité réelle) précèdent l’arrivée de Jean et de Bérenger. On notera aussi que cette apparition retardée de Jean et de Bérenger est mise en valeur par le bref moment où le plateau se trouve vide (1,31). Outre leur nom, d’autres précisions sont apportées notamment dans la description des costumes, qui les ancre d’autres précisions sont apportées notamment dans la description des costumes, qui les ancrent socialement dans une humanité moyenne.

La conversation de Jean et de Bérenger révèle enfin qu’il s’aglt de deux amis, qui ont l’habitude de se retrouver : « Toujours en retard évidemment »1. 7, « Comme vous ne venez jamais ? l’heure »1. 60. Enfin, on observera la présence d’un personnage encore invisible, l’épicier, auquel s’adresse son épouse( 1. 28 ). Dès le début de la pièce, se met ainsi en place un jeu avec l’espace hors-scène qui sera particulièrement exploité dans la scène de métamorphose de Jean. ) Des systèmes d’opposition Cette ouverture de pièce présente deux couples de personnages antithétiques : -d’un côté la ménagère et l’épicière -de l’autre Jean et Bérenger ( nom utilisé d’ailleurs pour le héros des autres pièces, Tueur sans gage, Le roi se meurt, le piéton de ‘air = cycle Bérenger ) La première réplique de l’épicière suggère une situation latente de « conflit » avec la ménagère : «Ah ! Celle-là ! »1. 28. L’entrée en scène de ces deux personnages est marquée par l’absence de communication : la ménagère passe « en silence »1. 4 et l’épicière ne lui adresse pas la parole ; elle se parle d’abord à elle-même, puis interpelle son mari resté dans la boutique. Cette situation d’opposition s’accentue avec l’arrivée de Jean et de Bérenger. Déplacement sur scene révélateur : leur apparition simultanée s’effectue par les deux côtés opposés du plateau Par la droite apparaît Jean ; en même temps, par la gauche, apparait Béreng 0 côtés opposés du plateau Par la droite apparaît Jean ; en même temps, par la gauche, apparait Bérenger »1. 33).

Tenues vestimentaires et apparences physiques respectives forment un fort contraste : soin visible du costume de Jean( 1. 35 négligence de Bérenger ( 1. 38 ). Le début de la conversation pointe le décalage entre les deux personnages. La parole de Jean est celle du reproche et de l’autorité, bien marqués par les tournures syntaxiques et l’emploi d’adverbes toujours » 1,47, évidemment 1. 7, jamais (1. 60 ) qui laissent deviner un tan péremptoire. Celle de Bérenger exprime sa culpabilité et fait transparaitre, par l’usage des points de suspension( 1. 58, 64 ), ses hésitations, un manque de confiance en soi.

On devine la psychologie de Bérenger : il ne finit pas ses phrases, il s’excuse fréquemment. Nous voyons en lui un être mou qui traverse la vie en somnambule. Mais la parole de Jean est aussi celle de la mauvaise foi : il n’hésite pas à justifier son propre retard par celui, habituel, de Bérenger. Il y a chez ce personnage une volonté nette de domination, le désir ‘écraser l’autre de ses certitudes, attitude qui, d’une certaine manière, annonce la métamorphose de l’acte Il. 3. La parole et l’action en question a) une parole marginalisée Ce lever de rideau surprend le spectateur par le traitement particulier de la parole.

Celle-ci se trouve d’abord comme marginalisée par la part accordée dans l’ecriture scénique au langage non verbal : décor, gestes, costumes, etc. Il s’agit de construire une image avant PAGF s 0 construire une image avant que de donner à entendre un dialogue. par ailleurs la parole semble ici vide. Le dialogue frappe par on extrême banalité. Car de quoi parle-t-on exactement ici ? D’une ménagère qui ne fait plus ses courses chez l’épicier de la place, de l’heure et d’un retard qui de toute évidence n’a rien d’exceptionnel. Rien ne conduit à lancer une quelconque action. ) La faillite du langage Enfin, on assiste d’entrée à une sorte de faillite du langage. Il est d’abord, nous l’avons vu, instrument de conflit et de désaccord. Il est aussi l’objet d’une manpulatlon de la part de Jean dont l’argumentation relève de la mauvaise foi et du désir de culpabilisation de l’autre. Quant à Bérenger, ses répliques sont arquées par la difficulté à dire qui annonce sa difficulté à être. Conclusion On notera qu’en dépit de son apparence « classique ce début de pièce revêt un caractère peu informatif et produit un effet d’étrangeté par sa banalité et sa vacuité.

Lecteurs et spectateurs se trouvent face à un unlvers qui semble déjà à la dérive et qui deviendra une proie facile pour la rhinocérite. On peut aussi souligner que l’auteur pose un cadre réaliste qui rendra d’autant plus saisissants le surgissement des rhinocéros puis la contagion de la rhinocérite. INTRODUCTION : Ionesco est un dramaturge, écrivain et professeur de Français du 20em siècles. Il passe sa vie entre ses deux pays, la Roumanie et la France. Il fera partie du mouvement du théâtre d 6 0 passe sa vie entre ses deux pays, la Roumanie et la France.

Il fera partie du mouvement du théâtre de l’absurde et écrira de nombreuses pièces tels que La cantatrice chauve (1950), La Leçon (1951) ou encore Rhinocéros (1959) Rhinocéros est un pièce de théâtre divisé en 3 actes. Elle fut publié en 1959 et apparait comme une pièce emblématique du théâtre de l’absurde. Dans cette pièce, l’auteur invente une ?pidémie nommé rhinocérite, maladie qui transforme, à travers toutes la pièces, la quasi-totalité des habitants de la ville en rhinoceros. Cette pièce représente la déshumanisation de manière collective.

Elle dénonce la monté des dictatures/ du totalitarisme. Elle critique les idéologies des réglmes totalitaires, le conformisme est pointé du doigt. Dans cet extrait nous verrons l’incipit de la pièce avec la présence de Bérenger, Jean et l’épicière. è Les enjeux de cette scène d’exposition qui permet de découvrir le climat et les personnages. Le décor et les Indications scéniques. ) Les détails réalistes souligne la banalité du décor -L’auteur décrit beaucoup le décor -Beaucoup de didascalies destinées au metteur en scène. Ici, on s’aperçoit en effet d’une forte présence de celle-ci. etite ville de province » les lieux sont d’un univers familier, moderne. Tous est fait pour être ordinaire, paisible, conviviale -présentation d’une époque, quelque élément évoque époque contemporaine mais pas de marquage temporel fort. Il ne s’agit pas d’être contre le nazi mais la monté de la pensé fasci 7 0 marquage temporel fort. Il ne s’agit pas d’être contre le nazi mais a monté de la pensé fasciste. b) Un cadre suscitant une impression de gène -« ciel bleu, lumière crue, murs très blancs » 117 : espace avec beaucoup de couleur mais justement tout cela peut inquiéter è certains indices anodins. n silence » 124 : à partir de la ligne 25, le silence règne è quelque chose de pesant. plateau vide » 130 à nouveau rien è Renforce l’idée qu’on suggère déjà qu’il va se passer quelque chose. – 19 à 14 : Complément circonstanciel de temps : précision des indications. c) Jeu de scène initial Indication scénique avant le levé de rideau, l’auteur se réoccupe de donner des indications même sans la vue du spectateur. – « entend carillonné » 120 : son – Indication de gauche à droite, précis de l’auteur. Attitude, regard, déplacement : complément circonstanciel de temps è simulateur. – Les personnages vont et viennent sur la scène. -Le premier tableau s’ouvre sur une longue didascalie qui décrit le dispositif, précision sur la hauteur, la profondeur de lumière (Il 7), indication de son. è Tableau réaliste mais inquiétant. La présentation des personnages. a) L’épicière, l’épicier, la ména ère. – Première réplique de l’é PAGF 10 mal plaisant, agressif, l’épicier : incarnation des personnages par leurs métiers une femme » 122-23. Représente par son comportement.

La femme n’a pas de nom (la ménagère). Statue de genre, catégorie de personnes è négatif. b) Jean ; un homme supérieur ayant des principes. – « très soigneusement vêtu » 132 ; superlatif absolue ; adjectif laudatif (positif). Cela en dit beaucoup sur le soins de l’homme. – « faux col amidonnant » « bien cirée » 135 Soins apporte à la tenue vestimentaire une éloge de la tenue du personnage. Le dimanche ont se détend alors que dans ce passage, l’homme fait e contraire. – « vous voilà tout de même » 141 C’est un homme de grande dureté. « jamais » 155 adverbe : tranchant, sanglant. Il connaît Bérenger et ses habitudes (ami) – « non » 149 mot phrase. Phrase courte déclarative. – « plus on boit, plus on a soif, dit la science populaire… » 167 lieu commun, Jean possède des croyances populaires, la formule employer ressemble à un proverbe. – Jean est un personnage dogmatique et se sent supérieur ? – « costume marron » 134 « cravate rouge » 134 « chapeau marron » 135 « soulier jaune » 137 Jean est haut en couleur. « vous voyez bien » 162 Jean veut toujours avoir le dernier mot. ) Bérenger : un homme confronté à la « difficulté d’être » – On voit les jeux d’opposition entre Jean/Bérenger. Personnages antimonique. Les personnages arrive de part et d’autre de la scène è opposition. – « pas rasé tête nue cheveux mal peignés vêtement chiffonnés » 137-38 Accumulation des ca cheveux mal peignés vêtement chiffonnés » 137-38 Accumulation des caractéristique péjoratif. Bérenger un personnage négligé. – « tout exprime chez lui la négligence » 139 adverbe. Récapitule le portrait. « fatigué 139 bâille 140 » Tempérament de fatigue. ? Bonjour Jean » 141 Le théâtre utilise des procédé pour savoir les noms par les interpellation. – « excusez-moi » Béranger connaît la politesse, respectueux, c’est un homme bien éduqué. – 147 : Prend en considération qu’il ne veut pas déranger. « puisque… vous-même… » 152 Le personnage est hésitant, pas sur de lui. je me sens moins coupable » 152 Therme fort pour la cituation. – « Ques que vous buvez ? » 164 Le personnage a soif dès le matin è alcoolique. – Béranger se sent inférieur à Jean – « Moi c’est pas pareil » 153 Jean coupe toujours la parole ? Béranger.

CONCLUSION La ville est banal mais un malaise qui passe dans les échange avec les personnages. Scène d’exposition nous fait découvrir Jean et Béranger dans être antagoniste. Nous sommes déjà dans le registre de l’absurde (arbre poussiéreux ; ciel bleu) On peut dire qu’il y a une place énorme pour les didascalies. Le théâtre de l’absurde, on complétement changer la place des didascalies (rôle descriptif ; phycologique différent du théâtre classique). A l’intérieur même du texte, on peut voir la théâtralité du texte qui passe par le décor, le jeu et la mise en scène.