recueil

essay A

Textes non bibliques pour le mariage Accepter la différence Roger Garaudy Liamour commence lorsque lion préfère l’autre à soi-même, lorsqu’on accepte sa différence et sa liberté.

Accepter que l’autre soit habité par d’autres présences que la nôtre, n’avoir pas la prétention de répon ce n’est pas se résign l’infidélité à notre ég preuve d’amour, que soit d’abord fidèle ? or20 toutes ses attentes, la plus haute Même si cela est sou rance pour nous, c’est une souffrance féconde parce qu’elle nous oblige à nous déprendre de nous-mêmes, à vivre intensément ette dépossession enrichissante : dans la plus amoureuse étreinte, c’est un être libre que nous étreignons, avec tous ses possibles, même ceux qui nous échappent.

Cela m’étonne toujours, dit Dieu Péguy Cela m’étonne toujours, dit Dieu d’entendre les gens dire: « Nous sommes mariés Comme si on se mariait un jour ! Laissez-moi rire. Comme si on se mariait une fois pour toutes. tous les jours que je fais. Les hommes ne doutent de rien ! Deux moitiés ont tant à marier ! Quand on a été vingt ans seul, jeune homme seul, jeune fille seule, si différents, de souches étrangères l’une et ‘autre depuis des générations d’antan. Que de choses à donner et à recevoir. Que de choses à recevoir et à donner, mes enfants !

Aujourd’hui plus qu’hier Lorsque tu seras vieux et que je serai vieille, Lorsque mes cheveux blonds seront des cheveux blancs, Au mois de mai, dans le jardin qui s’ensoleille, Nous irons réchauffer nos vieux membres tremblants, 2 Et comme chaque jour je t’aime davantage Aujourdhui plus qu’hier et bien moins que demain Qu’importeront alors les rides du visage, Si les mêmes rosiers parfument le chemin. C’est vrai, nous serons vieux. très vieux, falblis par l’âge, Mais plus fort chaque jour je serrerai ta main, Car vois-tu, chaque jour je t’aime davantage Aujourdhui plus qu’hier et bien moins que demain !

Nous nous regarderons, assis sous notre treille, Avec des yeux remplis des pleurs de nos vingt ans… Lorsque mes cheveux blonds seront des cheveux blancs Le Rêve Martin Luther King, La force d’aimer, Casterman, 1964. je fais le rêve que les hommes un jour, se lèveront et comprendront enfin qu’ils sont faits pour être frères. Je fais encore le rêve, ce PAGF OF ur, chaque étranger de ce le rêve, ce matin, qu’un jour, chaque étranger de ce pays, chaque omme de couleur dans le monde entier soit jugé sur sa valeur personnelle plutôt que sur la couleur de sa peau, et que tous les hommes respecteront la dignité de la personne humaine.

Je fais encore le rêve qu’un jour la justice ruissellera comme l’eau et la droiture comme un fleuve puissant. Je fais encore le rêve aujourdhui que dans toutes les hautes sphères de l’État et dans toutes les municipalités, entreront des citoyens élus qui rendront justice, aimeront la pitié et marcheront humblement dans les voies de leur Dieu. je fais encore le rêve qu’un jour la guerre prendra fin, que les ommes transformeront leurs épées en socs de charrues et leurs lances en ébranchoirs, que les nations ne s’élèveront plus les unes contre les autres et qu’elles n’envisageront plus la guerre.

Je fais encore le rêve que grâce à cette foi, nous serons capables de repousser au loin les tentations de désespoir et de jeter une nouvelle lumière sur les ténèbres du pessimisme. Oui, grâce à cette foi, nous serons capables de hâter le jour où la paix régnera sur la terre et la bonne volonté entre les hommes. Ce sera un jour merveilleux, les étoiles chanteront ensemble et es fils de Dieu pousseront des cris de joie. ?tre unis Paul Éluard Être unis, c’est le bout du r de l’homme s’aerandit, l’homme s’agrandit, le bout du monde se rapproche. Le cœur des peuples bat plus fort, le cœur des peuples bat la terre , et la moisson sera parfaite. Notre travail et un défi, jeté aux maîtres, aux frontières, nous voulons travailler pour nous. Nous prendrons jour malgré la nuit, nous oublierons nos ennemis, la victoire est éblouissante. Nous avons pénétré le feu, il faut qu’il nous soit la santé, nous nous levons comme les blés. Et nous ensemençons l’amour. connais des bateaux Marie-Annick Rétif Je cannais des bateaux qui restent dans le port de peur que les courants les entraînent trop fort, Je connais des bateaux qui rouillent dans le port, à ne jamais risquer une voile au dehors. Je connais des bateaux qui oublient de partir ils ont peur de la mer à force de vieillir, et les vagues, jamais ne les ont séparés, leur voyage est fini avant de commencer. Je connais des bateaux tellement enchaînés qu’ils en ont désappris comment se regarder, Je connais des bateaux qui restent à clapoter, pour être vraiment sûrs de ne pas se quitter !

Je connais des bateaux qui s’en vont deux par deux, affronter le gros temps quand l’orage est sur eux, Je connals des bateaux qui s’égratignent un peu, sur les routes océanes où les mènent leurs jeux. je connais des bateaux qui n’ont jamais fini de s’épouser encore chaque jour de leur vie, et qui ne craignent pas, parfois de s’éloigner, l’un de l’autre un moment, pour mieux se r PAGFd OF craignent pas, parfois, de s’éloigner, l’un de l’autre un moment, pour mieux se retrouver. Je connais des bateaux qui reviennent au port, labourés de partout mais plus graves et plus forts,

Je connais des bateaux étrangement pareils, quand ils ont partagé des années de soleil. Je connais des bateaux qui reviennent d’amour, quand ils ont navigué jusqu’à leur dernier jou sans jamais replier leurs ailes de géants, parce qu’ils ont le cœur ? taille d’océan. Je ne savais pas Nael Je ne savais pas que tout pouvait soudain se mettre à exister parce qu’un autre existait. Je ne savais pas que le monde pouvait s’arrêter d’être, les hommes de vivre, les femmes de marcher, les enfants de sourire, et le temps de passer parce qu’un seul me manquerait… Je ne savais pas que la terre pouvait être belle, aujourd’hui je sais qu’elle est belle puisqu’elle te porte. Je ne savais pas que l’on pouvait chanter autrement que pour meubler le silence. La nuit était mon domaine et je ne savais pas que l’on pouvait aimer le Jour. Je ne savais pas que je pouvais vivre.. Je ne savais pas que le visage d’un autre pouvait contenir tout l’unlvers, que son regard soudain fermé pouvait éteindre toutes les lumières et rallumer une à une les étoiles en accueillant le mien…

Je croyais que souffrir c’était subir la vie, je ne savais pas que souffrir, ce pouvait être PAGF s OF être lutter pour vivre… Non, vois-tu, de tout cela, vraiment, je ne savais rien. Qu’est-ce que signifie « apprivoiser »? Antoine de Saint-Exupéry in Le petit Prince Qu’est-ce que signifie « apprivoiser » ? -C’est une chose trop oubliée, dit le renard. Ça signifie « créer des liens. -Créer des liens ? -Bien sûr, dit le renard. Tu n’es encore pour moi qu’un petit garçon tout semblable à cent mille petits garçons.

Et je n’ai pas besoin de toi. Et tu n’as pas besoin de moi non plus. Je ne suis pour toi qu’un renard semblable à cent mille renards. Mais, si tu m’apprivoises, ous aurons besoin l’un de l’autre. Tu seras pour moi unique au monde. Je serai pour toi unique au monde.. -Je commence à comprendre, dit le petit prince. Ily a une fleur… je crois qu’elle m’a apprivolse.. -Ma vie est monotone. Je chasse les poules, les hommes me chassent. Toutes les poules se ressemblent, et tous les hommes se ressemblent. Je m’ennuie donc un peu.

Mais, si tu m’apprivoises, ma vie sera comme ensoleillée. Je connaîtrai un bruit de pas qui sera différent de tous les autres. Les autres pas me font rentrer sous terre. Le tien m’appellera hors du terrier, comme une musique. Et puis regarde ! Tu vois, là- bas, les champs de blé ? Je ne mange pas de pain. Le blé pour moi est inutile. Les champs de blé ne me rappellent eveux couleur d’or. Alors rien. Et Ça, c’est triste ! Ma triste ! Mais tu as des cheveux couleur d’or. Alors ce sera merveilleux quand tu m’auras apprivoisé !

Le blé, qui est doré, me fera souvenir de toi. Et j’aimerai le bruit du vent dans le blé… Le renard se tut et regarda longtemps le petit prince : -S’il te plaît… apprivoise•moi ! Dit-il. Il faut être très patient, répondit le renard. u t’assoiras d’abord un peu loin de moi, omme ça, dans l’herbe. Je te regarderai du coin de l’œil et tu ne diras rien. Le langage est source de malentendus. Mais, chaque jour, tu pourras t’asseoir un peu plus près… Le mot d’amour J. Rieux Un mot, un seul, pour tout rassembler, pour tout résumer.

Un mot qui n’en finit pas d’être prononcé, qui ne finira jamais de construire. Voici ce mot qui brûle les lèvres; il monte du fond du coeur, il éclate comme un bonheur. par lui, toute la création s’est mise à chanter pour transmettre d’âge en âge le sens de la vie, la véritable force qui fait grandir l’humanité. Un mot ! rononcez-le autour de vous, faites-le grandir au fond de vous, vivez-le les uns avec les autres. Soyez féconds de mille mains tendues, soyez joyeux d’un sourire qui efface les rides; soyez lumineux de l’esprit qui rappelle à la vie.

Ayez en vous le mouvement vers l’autre; ayez our vous la force des déracinements, ayez au-d PAGF 7 OF Jetez vos vieilles habitudes à la brocante des bons sentiments; rejetez les fantômes de vos trop vieilles coutumes, abandonnez toutes vos fausses pudeurs pour vivre l’esprlt de vérité. Voici ce mot: il est trop simple, pour qu’on le vive seul; il est trop ur pour que nous puissions nous y accrocher de notre propre force; il est trop doux pour la dureté de nos coeur, pour la complexité de nos tendresses. Alors, courage ! par lui, le monde fut vaincu.

Il suffit de ce précepte: AIMER Si vous savez vous aimer P. Lyonnet Si vous savez vous aimer d’amour véritable, aucune souffrance humaine ne passera près de vous sans qu’il vous soit intolérable de ne pas la partager… Si vous savez vous aimer, il y a des choses auxquelles vous ne pourrez pas vous habituer; toutes ces choses qui font souffrir et mourir les autres; il y des lâchetés devant lesquelles, bstinément, comme des enfants simples et qu’on ne peut corrompre, et dans l’intransigeance de votre amour, vous direz: non, parce qu’elles sont homicides.

Non seulement, vous ne bâtirez jamais un bonheur de mensonge sur le malheur et l’exploitation des autres—c’est monnaie courante pourtant—mais vous porterez sur le plan professionnel cette volonté de rendre heureux les autres, de les élever à Dieu en les respectant comme fils de Dieu, en les servant tout simplement comme des frères. Vous ne refuserez jamais de voir la vérité en face, vous ne vous endurcirez pas le cœur. OF 6 L’espoir Michel Scouarnec L’espoir ca vient d’on ne sait où, ça va plus loin que nous. L’espoir ça nous calle à la peau, ça nous enracine au ciel, ça nous enlace les bras et les mains. L’espolr ça nous étouffe à en crever, à en crier, à en vivre sans fin. Fragile, si fragile, comme la fleur des blés il ensemence nos chemins, il nourrit nos aprèsdemain et fait éclater nos rires plus loin que la terre. ?crit en rouge sur les murs des prisons, il se nomme LIBERTÉ Écrit en noir sur les portes des princes, il se nomme JUSTICE Écrit en bleu sur le gris de nos villes, il se nomme HORIZON ?crit en blanc sur les robes des filles, il se nomme PRINTEMPS Écrit en rose sur les fleurs de nos mains, il se nomme FRATERNITÉ Écrit en transparence dans les yeux des enfants, il se nomme VIVRE Écrit en arc-en-ciel sur le soleil couchant, il se nomme DEMAIN.

Aimer fait grandir Ramer-Mana RILKE Il est bon d’aimer: car l’amour est difficile. L’amour d’un être humain pour un autre, c’est peut-être l’épreuve la plus difficile pour chacun de nous, c’est le plus haut témoignage de nous même; l’œuvre suprême dont toutes les autres ne sont que des préparations. L’amour ce n’est pas des I’ er, s’unir à un autre. mûrir, de prendre forme, de devenir soi-même un monde pour l’amour de l’être aime.

C’est une haute exigence, une ambition sans limite, qui fait de celui qui aime un élu qu’appelle le large. Les gouttes d’amour Mère Térésa Ne vous imaginez pas que l’Amour, pour être vrai, doit être extraordinaire. Ce dont on a besoin, c’est de continuer à aimer. Comment une lampe brille-t- elle, si ce n’est pas par l’apport continuel de petites gouttes d’huile ? Qu’il n’y ait plus de gouttes d’huile, il n’y aura plus de lumière, Et ‘époux dira : «je ne te connais pas. Mes amis, que sont ces gouttes d’huile dans nos lampes ? Elles sont les petites choses de la vie de tous les jours ; La joie, la générosité, les petites paroles de bonté, L’humilité et la patience, Simplement aussi une pensée pour les autres, Notre manière de falre silence, d’écouter, de regarder, de pardonner, De parler et d’agir. Voilà les véritables gouttes d’Amour font brûler toute une d’une vive flamme. Ne cherchez donc pas Jésus au loin Il n’est pas que là-bas, il est en vous. Entretenez bien