Rapport mal logement

essay A

La crise du logement quant à elle, ne s’est pas effacée et est toujours aussi prégnante. Oubliée un temps par les soupçonnables politiques qui, pendant deux ans, ont eu comme priorité de soutenir l’appareil économique et financier, elle ressurgir aujourd’hui avec son lot de difficultés et de souffrances pour les plus modestes, mais aussi pour de très nombreux représentants des catégories pope aires ou des classes moyennes.

L’insuffisance chronique de l’offre a encore été amplifiée par la chute de la construction observée depuis 2008 alors que le niveau des besoins est toujours aussi important, et que le décalage entre le niveau des prix immobiliers et les revenus des ménages s’amplifie, les premiers ayant repris Eure marche en avant alors que les seconds stagnent.

Sans parler du fait que les perspectives pour les ménages premier bu carriérisme empâta 23, 2011 | 197 pages LA SYNTHÈSE DU RAPPORT 2011 SUR L’ÉTAT DU MAL- décalage entre le niveau des prix immobiliers et es résidant dans des quartiers dépréciés sont toujours aussi sombres puisque le « Plan maréchal » annoncé en 2007 n’ toujours pas vu le jour 1 . Insister de la Ville semble d’ailleurs y avoir renoncé : « Vous ne m’entendrez jamais employer cette expression » affirme-t-il dans un entretien au journal Le Monde daté du décembre 2010 qui le publie dans un article intitulé mariée loyer assume la modestie de la politique de la ville du gouvernement. C’est à l’examen des effets sociaux de la crise dans le domaine du logement qu’est consacré le premier chapitre du rapport.

Des effets particulièrement inquiétants qui se manifestent par l’aggravation de la situation des plus vulnérables et le basculèrent dans a précarité de ménages jusquiames relativement protégés. Face à ce qui apparaît comme une extension de la crise du logement, la politique privilégie essentiellement l’accession à la rapporte et en fait l’axe central et quasi exclusif de son intervention. Si les vertus que l’on prête à la propriété, notamment en terme de sécurisation face aux aléas de la vie, peuvent être réelles pour certains, elles ne le sont pas pour tous.

C’est pourquoi la Fondation Abbé Pierre a souhaité procéder dans le second chapitre du rapport, l’analyse des attendus et des effets de la politique du « toute-puissance Le dernier chapitrer revient plus longuement sur l’analyse de a politique du logement, sur la façon dont elle protège les plus démunis et répond aux besoins sociaux. En la matière, les mesures adoptées récemment apparaissent particulièrement injustes, peu protectrices et manquant singulièrement d’ambition.

Mais, au-delà de l’analyse de ces mesures, la Fondation Abbé singulièrement d’ambition. Mais, au-delà de l’analyse de ces mesures, la Fondation Abbé Pierre a souhaité soumettre examen les principes qui inspirent les responsables de la politique du logement, car ce sont évidemment ces principes et poste tas qu’il faut interroger si nous souhaitons combattre le mal-logement et réorienter la politique du logement pour lutter véritablement contre la risée du logement. 2.

AI s’agit ici du quatrième chapitre du rapport 2011 sachant que le troisième est quant à lui consacré au « Tableau de bord du mal-logement ». LA SYNTHÈSE Crise économique et extension de l’exclusion par e logement PREMIER CHAPITRE incontestablement, la crise a renforcé la sensibilité du logement à la pauvreté et à la précarité. Bien plus, elle a créé de nouvelles fragilité et elle a élargi le champ de ceux qui se retrouvent confrontés à des problèmes de logement.

Ce ne sont pas seulement les personnes défavorisées et celles qui appartiennent aux catégories modestes de la pou ôtions qui rencontrent des difficultés pour se loger mais aussi, et de plus en plus, des représentants des couches moyennes. Le domaine de la crise du logement connaît ainsi une extension sans précédent. À ce premier française.

Cette incapacité ne résulte pas seulement de l’insuffisance des moyens consacrés au logement par es responsables de la politique gouvernementale, mais plus profondément d’un manque d’ambition à agir dans ce domaine du logement, en dehors de mesures limitées pour certains (ceux qui sont privés de toit), d’aides à l’accession la propriété pour d’autres ou encore d’aides ‘investissement immobilier pour les ménages aisés qui ont pour effet de dynamiser le marché et de rendre plus difficile l’accès au logement pour le plus grand nombre.

AI convient donc de discerner parmi les difficultés rencontrées par les ménages celles qui sont imputables la tempête qu’ constituée la crise économique et celles que sont liées à la fragilité de l’édifice qui doit assurer la protection des individus dans le domaine du logement. Et pour filer la métaphore, on ne comprendrait pas que les responsables politiques déstabilisent ou réduisent les protections quand la empiète menace les fondements de la société.

LES DIFFICULTÉS DE LOGEMENT DES PLUS vulnérables AGGRAvÉES PAR LA CRISE La crise a provoqué une aggravation de la situation des plus vulnérables, et si les jeunes en représentent une figure emblématique, bien d’autres se trouvent dans cette situation, notamment les femmes seules avec des enfants. Ils ont pour caractéristique commune de mobiliser des moyens de survie pour vivre. Ce sont ces personnes qui ne peuvent pas finir le mois sans une aide de la collectivité ou d’associations créatives et humanitaires.

Elles étaient ans une aide de la collectivité ou d’associations créatives et humanitaires. Elles étaient 1,5 million à s’adresser au Secours catholique en 2009, 2 millions à solliciter le Secours populaire pour la même année, sans compter les 830 000 personnes aidées par les restés du écru et celles qui s’adressent à d’autres associations ou structures comme les centres d’action sociale.

Certes, tous ces chiffres ne s’ajoutent pas, mais que l’on ne vienne pas nous parler de « doubles comptes », quand il s’agit de personnes qui sont contraintes de faire le tour des différents guichets d’aide pour simplement survivre. Leur situation est bien décrite dans le dernier rapport du Secours catholique qui souligne combien les ménages pauvres, comme ceux qui sont légèrement au-dessus du seuil de pauvreté, vivent 3. Secours Catholique, Statistiques d’accueil 2009, Ressources, crise et pauvreté.

Présentation du Rapport 2011 sur l’état du mal-logement en France 2 sous le régime de la privation, dans un état d’insécurité permanente. L’analyse des budgets montre que, même avec des estimations de dépenses réduites à un minimum réaliste, presque aucun type de ménage n’est en mesure de faire face à l’ensemble des charges qu’il faut engager pour ivre (seuls les couples avec deux ou trois enfants gardent un solde positif en fin de mois).

ces dire que tous ces ménages ne peuvent faire face aux dépenses de santé hors remboursement, aux dépenses d’équipement et d’entretien du logement, à l’achat ou à l’entretien d’un véhicule (voiture d’équipement et d’entretien du logement, à l’achat ou l’entretien d’un véhicule (voiture ou deux-roues), aux dépenses imprévues (pannes, déplacements en urgence… , aux dépenses de loisirs et de vacances… Bref, à toutes dépenses qui apparaissent ordinaires pour d’autres ménages. Rappeler les difficultés que vivent les plus modestes est une exigence non seulement morale, mais aussi politique et sociale car la situation qui leur est faite bafoue le principe républicain d’égalité et met en péril la cohésion sociale.

Même si tous les effets sociaux de la crise ne sont pas encore visibles, ses manifestations sont d’ores et déjà particulièrement inquiétantes puisque l’augmentation du chômage contribue à l’installation d’un véritable « plafond de verre » qui rend la situation des plus vulnérables encore plus difficile qu’avant la crise et les prive e toute perspective d’amélioration de leur situation dans un avenir proche.

C’est au contraire à une augmentation de la pauvreté que l’on risque d’assister (le taux de pauvreté se situait à 13,4 % en 2008, c’est-à-dire avant le déclenchement de la crise), comme le montrent les résultats d’une étude de OFFICE, réalisée pour l’myopes, qui souligne que pour 100 chômeurs de plus au cours de la crise, on dénombrera 45 ménages pauvres supplémentaires en 2011. Et quand l’économie recommence à créer des emplois, ce sont essentiellement des emplois précaires.

Mais au-delà de a dégradation de la datation de ’emploi, du développement de la précarité et du risque d’aggravation de la pauvreté, ce l’emploi, du développement de la précarité et du risque d’aggravation de la pauvreté, ce qui frappe, c’est l’instabilité des situait ôtions et le passage relativement rapide d’un état protégé un autre, dans lequel les personnes sont plus exposées et plus vulnérables. En témoigne l’analyse des trajectoires des ménages qui montre qu’entre 2004 et 2007, 22 % des personnes ont connu au moins une année de pauvreté.

Dans ces conditions, l’aide d’urgence et les dispositifs d’accompagnement ont été débordés. Tous les acteurs en contact avec des personnes en difficulté témoignent des difficultés grandissantes des ménages les plus modestes pour accéder à un logement ou s’ maintenir. De nombreux ménages restent aux portes du logement et recourent des solutions précaires et indignes, font des allers-retours entre la rue et un accueil d’urgence, peinent à sortir de l’hébergement pour accéder à un logement.

Faute de données globales au niveau national, la Fondation Abbé Pierre a puisé ses informations auprès des acteurs du logement et des gestionnaires de dispositifs dans de ombre départements. Le rapport souligne ainsi la saturation de l’accueil d’urgence dans les grandes villes, la hausse des sollicitations auprès des IFS et des fonds énergie mais aussi la difficulté de ces dispositifs à y répondre dans un contexte de contraintes fortes sur les budgets des départements, qui les amène à resserrer les critères d’accès aux aides.

Confrontés aux effets sociaux de la crise, aux limites des dispositifs d’aide, les plus vulnérables n’ont aux effets sociaux de la crise, aux limites des dispositifs d’aide, les plus vulnérables n’ont souvent d’autre solution eu de recourir à la « zone grise » du logement (hébergement chez des tiers, utilisation de locaux non prévus pour l’habitation, squaws, baraques et abris de fortune, campings… ) ou d’accepter un logement dans un territoire déclassé, dans les fractions les plus anciennes et les plus stigmatisées du parc Ulm.

Insatisfaisantes, ces « solutions » apparaissent comme des soupapes qui permettent de gérer l’incapacité des politiques publiques apporter des réponses dignes aux laissés pour compte, leur permettant de « sortir la tête de l’eau ». LA SYNTHÈSE Chapitre 1 La Fondation Abbé Pierre ne peut accepter un tel renoncement des responsables politiques à améliorer la situation des plus fragiles. QUAND LA CRISE FRAGILISÉ DES MÉNAGES jusquiames RELATIvEMENT PROTÉGÉS L’intensification de la crise du logement s’exprime aussi avec le basculèrent dans la précarité de ménages qui en étaient jusque-là protégés.

Les associations, les services sociaux, les dispositifs d’aide au gomment pour les démunis voient ainsi apparaître des publics qu’ils ne connaissaient pas et ne constituaient pas leur « clientèle traditionnelle » : des salariés aux rémunérations faibles ou me moyennes, et d’autres qui tiraient un surcroît de revenu d’heures supplémentaires ou du travail posté, des chômeurs et notamment ceux qui arrivent en fin de droit indemnisations, mais aussi des retraités qui quittent le monde du travail après av. de qui cc ARM ou pp de épée mil joue la au reçu op 20 an du ré 500 ? par mois.

Tous ceux là peuvent basculer dans précarité à l’occasion d’une réduction d’activité, d’Ur diminution de revenu, d’une rupture familiale, et ils comme caractéristique commune d’éprouver des d pour faire face aux dépenses courantes dans lesquels gomment occupe une place prépondérante.

l’évolue divergente des revenus et du coût du logement crie une nouvelle zone de fragilité et provoque un élargissement des publics confrontés à des problème logement, tant pour y accéder (car la gamme des possibilités se réduit), que pour s’ maintenir (lors doivent consacrer une part croissante de leur budget faire face à l’évolution du coût du logement et évite menace d’expulsion). Le processus ne devrait malheureusement pas s’arrêter car les dynamiques l’alimentent sont particulièrement virulentes et inquiétantes.