Questions de philo
Pour Protagoras, « Lhomme est la mesure de toute chose », c’est-à-dire u’il n’y a pas de vérité absolue, mais seulement des opinions relatives à Ihomme ( pour le malade). Etc pas la sincérité, mais pour défendre n’imp L’objectif des Sophist 0 Swipetaviewne tp g amateur est amer st absolument is e l’éloquence contradictoire. de l’homme : exercer le pouvoir, corrompre, s’enrichir… II s’agit des premiers intellectuels « de métier ». Les Sophistes auraient joué un rôle dans le scepticisme (tout le monde se contredit, donc pourquoi chercher une vérité? et dans l’avènement de l’anthropologie (recentrement des questions sur l’homme). Ils anticipent aussi ne certaine pensée de l’individualismel et auraient leur part de responsabilité dans la décadence des mœurs après la grande période athénienne. 2/ Énoncez 4 points forts de la pensée socratique Veillez à retenir les points su Sv. ‘ipe to suivants: a) L humanisme de Socrate, dont le maître-mot est Connais-toi toi-même ». Le philosophe délaisse la cosmologie et ne prétend pas déceler une « clé » de l’univers, comme Empédocle, Héraclite et les autres.
Selon lui, nous devons nous intéresser plutôt à ce qui nous concerne directement nous-mêmes. b) L ‘humilité de Socrate qui « sait qu’il ne sait pas ». Socrate est le premier à reconnaître sa propre ignorance, mais celle-ci ne mène pas à un abandon de la recherche de vérité, comme avec les sophistes. Sa méthode est avant tout, un effort de définition: par exemple, à partir des aspects les plus divers de la justice, il cherche humblement à dégager le concept de justice, l’idée générale qui retient les caractères constitutifs de la justice. ) La maïeutique socratique, c’est-à-dire « l’art de faire accoucher les esprits ». Fils de sage- femme, Socrate ne prétend rien nous enseigner sur la nature humaine. Il nous aide seulement éfléchir et d’aider les esprits à mettre au jour ce qu’ils portent déjà en eux-mêmes. d) L’ironie socratique, qui consiste en un art d’interroger en posant des questions, en feignant de quêter des leçons. Socrate en arrive ainsi à démontrer aux sophistes, gonflés de vanité et de faux savoirs, les contradictions de leur pensée.
Si Socrate « fait accoucher les esprits » en les amenant à comprendre qu’ils savent là où ils pensaient ne pas savoir, il les incite aussi à déconstruire ce qu’ils croyaient en revanche savoir. Socrate flâne ainsi dans les rues d’Athènes et interroge chacun, jeune ou vieux, riche, artisan : Qu’est-ce que le courage? Qu’est-ce 30 d’Athènes et interroge chacun, jeune ou vieux, riche, artisan : « Qu’est-ce que le courage? Qu’est-ce que la justice, la vertu?… ‘ Chacun croit d’abord pouvoir répondre, avant d’être acculé aux aveux d’ignorance… e) La confiance de Socrate dans la vérité.
Pour lui, « nul n’est méchant volontairement ». Dans sa perspective rationaliste, il n’est de salut que par le savoir: pour lui, celui qui connaît le bien voudra nécessairement le pratiquer. 3/ Expliquez en quoi Platon réconcilie le vieux débat entre Parménide et Héraclite (en détaillant) Réconciliant le vieux débat entre les deux présocratiques cités, Platon admet l’existence de deux mondes : l’un sensible et l’autre intelligible (z Monde des Idées). Tous deux nourrissent une logique des contraires : à la contingence, l’instabilité, la tromperie des sens, etc. u premier, s’oppose la vérité, la stabilité, l’éternité, etc. du second. Les bases de son raisonnement sont les suivantes: pour qu’il y ait, comme Socrate l’a établi, une définition de l’homme en général, une essence universelle de l’homme, il faut bien qu’il existe quelque part au-delà des hommes particuliers et tous différents es uns des autres que nous connaissons, un autre monde, un monde d’idées ou de modèles supra-sensibles, un monde où résident l’Homme en soi, la Justice en soi, c’est-à-dire les Idées.
Si Socrate est mort serein, c’est parce que ce monde-ci ne compte en réalité que bien peu… 4/ Expliquez en quoi la pensée de Platon n’est pas à réduire à un dualisme radical Dans le dualisme de Platon, il existe un déséquilibre entre les deux mo deux mondes alors que dans un dualisme radical, nous aurions deux mondes qui se feraient front et qui auraient le même statut. De plus ici, le monde sensible est dans un rapport de participation ans le monde intelligible, les deux mondes sont reliés, ont un rapport de hiérarchie, avec une idée de participation pour le Beau.
Il s’agit donc d’un dualisme nuancé. 5/ Pourquoi peut-on parler chez Platon d’un « réalisme des idées » ? On ne peut pas dire avec Platon que l’on a affaire à un dualisme réel, car il existe un déséquilibre entre les deux mondes: l’Idée d’homme, comme les autres Idées, est absolument indifférente à ses réalisations particulières dans le sensible. Cest l’homme concret qui participe à elle, sans réciproque. Aussi l’Idée se définit-elle comme « essence universelle et stable des choses’ .
I s’agit donc d’un réalisme des Idées, parce qu’elles sont subsistantes « en soi », indépendantes du fait qu’on les pense ou non. 6/ Expliquez le mythe de la caverne en le replaçant dans la pensée générale de Platon Avec le « Mythe de la caverne », Platon donne l’une des allégories les plus célèbres, sinon la plus célèbre, de toute l’histoire de la philosophie. L’allégorie vise à illustrer les différents points d’une idée abstraite en l’exprimant par une image, une suite déléments descriptifs ou narratifs dont chacun correspond aux divers détails de l’idée qu’ils prétendent exprimer. Pour Platon, les hommes sont semblables à des prisonniers enchaînés depuis leur naissance dans une cave 4 30 les hommes sont semblables à des prisonniers enchaînés depuis leur naissance dans une caverne et tournant le dos à l’entrée ouverte sur la lumière, les yeux rivés sur la paroi de pierre qui leur fait face. Ils ne voient rien de ce qui se passe dehors. Cependant, durant la nuit, un feu allumé sur une hauteur, brille derrière eux. Sur la paroi de la caverne, se projettent alors les ombres d’hommes allant et venant, porteurs de statuettes et d’objets divers.
Ces prisonniers qui n’ont jamais vu le vrai jour, prêtent évidemment à ces ombres une réalité qu’elles n’ont pas. La caverne représente notre monde visible et ces personnages symbolisent ceux qui croient que le monde de l’expérience sensible est le seul et vrai monde (ce qui, pour Platon, est faux). Imaginons qu’un de ces prisonniers puissent s’évader. A l’extérieur, il sera d’abord ébloui par la lumière puis, sa vue s’acclimatant, il découvrira petit à petit, le vrai monde.
L’apprentissage du prisonnier libéré (figure du philosophe) se fera par paliers, il s’agira d’un cheminement dialectique, une ascension ifficile et longue pour découvrir le monde vrai, celui des Idées où brille la vraie lumière : le soleil (image du Bien). Si ce philosophe retourne dans la caverne pour prévenir ses congénères de la fausseté de leurs croyances en des reflets, il se sentira aveugle. Ses yeux n’ont plus l’habitude de l’ombre, parce qu’ils ont vu la pleine lumière du soleil. Il ne verra même plus les ombres de la caverne et les prisonniers se moqueront de lui et ne le croiront pas.
Pourtant ses yeux ne sont aveugles qu’aux apparences et non au s 0 moqueront de lui et ne le croiront pas. Pourtant ses yeux ne sont veugles qu’aux apparences et non au réel qui seul importe. 7/ Qu’est-ce que Platon reproche à l’art ? Faites le détail de ce reproche en comparant avec l’artisan Platon conçoit l’art comme imitation, et non pas l’imitation du vrai, mais l’imitation des apparences. Un peintre fait illusion, crée des fantômes, en peignant un artisan (son travail) sans rien connaître de son métier.
En ce sens, l’art est mensonge et même pervers: il trompe les ignorants. Le poète Homère lui-même n’est qu’un pâle imitateur : lorsqu’il choisit de chanter la vertu, il ne l’atteint absolument pas. Il maquille ce mensonge sous des rnements flatteurs, des paroles habilement construites (rythme, harmonie), et lorsqu’on analyse les oeuvres d’art en profondeur, en enlevant leur couche d’ornements, il en va un peu comme de ces visages qui n’avaient pour eux que leur jeunesse: le masque tombe et elles font pâle figure. / Comparez le statut des essences chez Platon et Aristote (au niveau le plus général) Pour Aristote (surnommé le Stagirite), le Monde des Idées de Platon ne constitue qu’une doublure encombrante et in- utile du monde sensible. Aristote est d’accord avec son maître pour dire qu’il n’y a de connaissance que générale, que de l’essence es choses. Ainsi, ce qui intéresse la science, c’est l’individu en géné- ral, pas l’individu particulier. Par exemple, la médecine, même à son époque, s’intéresse aux vérités du corps humain en général (et non pas, ou pas directement, à celui de tel individu en particulier).
Mais Aris 6 0 (et non pas, ou pas directement, à celui de tel Individu en particulier). Mais Aristote s’intéresse au monde sensible et l’observation de celui-ci. Aussi affirme-t-il que les essences ne se trouvent pas dans un monde intelligible et autre, mais à l’intérieur des individus. On retrouve en quelque sorte l’Idée platonicienne, ais devenue immanente (interne) au sensible 9/ Énoncez 2 caractéristiques de la physique d’Aristote La pensée d’Aristote abandonne le « dualisme » spécifique de Platon pour en retrouver d’autres ex- pressions.
Il distingue fondamentalement la matière et la forme (les deux pôles de ce qu’il appelle « l’hylémorphisme », philosophie qui considère que tout être (objet ou individu) est composé de manière indissociable d’une matière et d’une forme). I différencie également un monde sublunaire et un monde supralunaire. Notre monde est celui du changement et de la corruption, dont la matière est responsable. Le monde supralunaire par contre, est celui des astres et de leurs mouvements parfaits (à comprendre selon le tracé d’un cercle, qui est éternel et « n’a pas sa fin en dehors de lui-même »).
Les lois physiques ne sont pas les mêmes pour ces deux mondes (en ce sens nous verrons que la modernité provoque un bouleversement fondamental). Quant à la Lune, elle constitue une frontière parce que, contraire- ment aux autres corps célestes, elle change de forme continuellement. Notre monde est composé de quatre éléments : la Terre, l’Eau, l’Air et le Feu. Deux types de mouvements y sont repérables : le ouvement dit « naturel », par lequel un corps rejoint son lieu na- t mouvements y sont repérables : le mouvement dit « naturel », par lequel un corps rejoint son lieu na- turel (ex. un corps où domine l’élément « terre » tombe vers la terre, le feu monte vers le soleil, la pluie forme les rivières qui finissent dans la mer, etc. ); et le mouvement dit « violent », par lequel un corps est détourné de son lieu naturel (ex. : le vent soulève le sable ou perturbe la trajectoire des flammes). Répétons-le à propos de ces mouvements violents : c’est en raison de la présence de la matière que le onde sublunaire est rempli d’accidents et d’incohérences. La stabilité, c’est-à-dire le repos et l’immobilité, est l’état normal de chaque corps lorsqu’il occupe la place qui lui revient dans l’ordre de la nature.
On remarquera que la physique d’Aristote, qui s’intéresse surtout aux mouve- ments naturels, n’est pas simplement spéculative : elle procède bien de l’observation. 10/ Qu’est-ce que la catharsis ? Citez 2 auteurs avec lesquels nous avons rencontré son thème en expliquant brièvement Le thème de la catharsis, dont Aristote (dit le Stagirite) est très probablement le pionnier, a eu énormément d’échos usqu’aujourd hui, et est abondamment traité dans les pensées psychanalytiques (à commencer par Freud) et psychothérapeutiques de l’art.
Face à cet engouement, il est amusant de se rendre compte que la notion n’occupe qu’un mince espace dans les développements du philosophe (voir extrait). Commentaire : pour être complets, on aurait pu s’étendre dans des développements relatifs aux différentes âmes qu’identifie Aristote (âme rationnelle, végétative, etc. ) relatifs aux différentes âmes qu’ dentifie Aristote (âme rationnelle, végétative, etc. ) et les aléas de leurs associations.
Retenez que la catharsis désigne « l’épuration des passions » par l’œuvre d’art, étant donné que celle-ci nous permet d’éprouver des sentiments ou pulsions telles que la pitié, l’agressivité, la crainte, la jalousie, etc. sans les conséquences ou l’amertume que la réalisation effective desdites passions provoquerait dans la réalité : l’œuvre d’art nous permet de mettre hors de nous nos « humeurs » sans conséquences. L’effet de catharsis provient aussi de la capacité qu’ont le discours et la raison à dominer, rythmer, canaliser, mettre en forme les passions basses.
L’œuvre permet aussi à nos passions « élevées » e trouver un écho : notre sensibilité s’éveille à l’amour noble, pardonne généreusement au méchant, etc. En fin de seconde partie, nous aborderons le psychanalyste Serge Tisseron, qui fait notamment référence à certains clichés pris dans les hôpitaux en fin de XIXe (lui-même est d’ailleurs de formation médicale) : il s’agit de photographies qui peuvent choquer le spectateur d’aujourd’hui, parce qu’elles témoignent d’une intention esthétique, alors que les sujets sont particulière- ment insoutenables.
II émet alors l’hypothèse d’une portée « cathartique » de ces clichés, qui permit aux médecins de se encher sur des cas qu’ils auraient été psychologiquement incapables de traiter sans cette « étape photo ». 1 1/ Expliquez en quoi, pour Aristote, l’art peut être considéré comme un moyen de connaissance Lorsqu’il explique la vertu cathartique des image Lorsqu’il explique la vertu cathartique des images, Aristote revient de manière d’abord presque implicite (comme si c’était évident pour lui), entre l’image représentée et la connaissance, qui est elle- même plaisir.
Plaisir, représentation et connaissance vont ensemble. En « regardant les images, on apprend à connaître et n conclut ce qu’est chaque chose comme lorsqu’on dit : celui- là, c’est lui Aristote nous dit ici que l’art de la représentation nous fait connaître l’essence des choses (« Celui-là, c’est lui ». je vois ce qui le caractérise fondamentalement).