Programme20142015
ici, je suis ailleurs Abonnez-vous ! 03 83 37 42 42 w w w. th e a tre -manufac t ure. fr Sni* to View Sommaire Oncle RING… Mousson d’hiver. édito….. Forbidden di sporge orsg .. p. 30 p. 32 … p. 34 4 Fête de la Manufacture. Illusio ns. • • • • • • … p. 38 Comparution immédiate L’Or et la …….. p. 40 Mousson Les Enfants de la ……. p. 42 Les Codes barres d’Avignon…… … p. 10 Godot. .. p. 18 Tarifs et abonnements…………………. . p. 52 La Boue p. 20 Bulletin d’abonnements……. — p. 53 Rien de p. 23 Le Théâtre en tournée………….. p. 55 ….. p. 4 Calendrier…. . p. 56 Le Malade imaginaire……….. — p. 26 Infos pratiques…. . … p. 58 Requiem p. 29 Le Théâtre remercie…… p. 59 édito « Être ou ne pas être, telle est la question. » Hamlet, William Shakespeare Classique, moderne, contemporain, drôle, tragique ou délirant, énervé ou apaisant, les spectacles de cette saison 2014-2015 sont faits de ce qui fait la vie des Hommes. « Hommes » comme « genre humain » car les femmes metteures en scène cette saison sont nombreuses et nous nous en réjouisso it d’ailleurs pas être PAGF 7 8 nos enthousiasmes et de nos craintes.
La météo de nos esprits n’est pas tous les jours la même. Heureusement. Rien n’est pire que l’uniformité. Rien n’est plus abominable que le lisse et le fade, le trop propre et le stérile sur quoi rien ne pousse, surtout pas l’art. Louons l’hybride et le métis, préférons le « trop » au « pas assez Vive la fantaisie ! Vive le fantasque et l’âpre, vive le violent, l’amour et la furie, la douceur qui réconforte ou la tendresse qui émeut. Tous les sentiments, toutes les humeurs ont droit de cité sur la scène.
Nous préférons les grands espaces de l’imagination aux Ilmltes étriquées du convenu. À nous d’être dans le monde et de ‘interpréter, à nous d’essayer de comprendre et de faire nos choix. À nous d’être plutôt que de ne pas être. À nous d’être plutôt que de nous contenter de paraitre. Moliere est un moderne et c’est à ce titre qu’il est notre invité. Pas comme un monument embaumé mais pour sa capacité à embrasser l’universel dans un détail, à dévoiler ce qui se cache derrière les clichés, la petitesse chez les grands et la grandeur chez les petits.
Avec Le Malade imaginaire il ne nous parle pas avec de grandes idées abstraites mais il nous fait rire de ce que nous sommes : un corps, faillible, fragile, dérisoire, arfois, mortel, toujours, et un esprit qui ne cesse de penser jusqu’à la fin. Entre les deux, ça tiraille, ça grince, ça fuse. Pour le meilleur ou pour le pire. Si le théâtre est plein de vie, c’est peut- être pour ça qu’il s’intéresse à la mort, à la conscience de la fin qui est le propre, dit-on, de notre humanité. ? rebours de l’air du temps mais en même temps en plein dedans, le théâtre résiste PAGF 8 rebours de l’air du temps mais en même temps en plein dedans, le théâtre résiste contre la tentation du « présentisme » qui voudrait que seule compte l’instantanéité du présent. Son rme, ce qu’il a de précieux et d’unique : des corps présents. Le théâtre ne tue pas comme les bombes des révolutionnaires des Enfants de la terreur ou de J’avais un beau ballon rouge. Le théâtre nous invite à nous servir des armes du débat fécond et de la libre opinion d’une démocratie qui ne s’use que si l’on ne s’en sert pas.
En interrogeant le passé, le théâtre peut aider à appréhender le présent et à nous projeter dans le futur. Contre la dissolution de tout projet collectif, de toute utopie, le théâtre relie, nous convie ensemble, corps et esprit. Le théâtre est évidemment le terrain du collectif. C’est une troupe qui présente des spectacles mais il y a aussi ceux qui les fabriquent en coulisse, les techniciens qui actionnent les machineries et, dans les bureaux. d’autres encore assurent la gestion, la communication et l’organisation. Les spectateurs aussi font partie de cette grande troupe.
Ensemble, on assiste à une sorte de miracle des voix et des corps dans cette formidable fragilité qui est la force singulière du théâtre. Notre théâtre est un lieu de transmission, de ponts et de relais où nous valorisons l’éducation artistique. Cette année nous fêtons le vingtième anniversaire de La Mousson d’été et nous développons La Mousson dhiver qui allie professionnels et amateurs et offre une vitrine aux dizaines d’ateliers-théâtre, dans les écoles et dans les facultés dont est partenaire le Thé 8 Théâtre de la Manufacture.
En nos temps de grandes migrations, où des êtres humains meurent sur la mer ou contre des grillages pour un peu de liberté, En attendant Godot de Jean Lambert-wild parle de ces frontières où l’humain atteint ses limites au risque de sa vie. Miroir aux alouettes, cet occident rêvé ? Notre temps est compté et l’accumulation des biens ne rend pas immortels les amoureux e L’Or et la paille. Illusions nécessaires, pourtant ? Le Russe Viripaev et Julia Vidit interrogent notre besoin d’enchantement. Faut-il crolre pour amer ?
A-t-on besoin de révérer des idoles ? Dans Elvis (Polyptyque), Emmanuel Darley et Gilone Brun vont chercher l’homme Elvis Presley derrière les paillettes pour mieux faire entendre la voix du mythe Et la voix de velours, gravée pour l’éternité, nous fait toucher le firmament alors que les Majorettes de Lolita Monga, venues de file de la Réunion, font scintiller la précarité du quotidien. Comme la vie, un spectacle a un début et une fin. La pièce Fin se tient au seuil de la mort d’un grand artiste et explore les arcanes de la création.
Le trivial côtoie le sublime dans les deuils cocasses de Requiem et les désenchantements d’Oncle Vania nous emplissent d’une douce melancolie Après sa fin, un spectacle résonne comme nous pensons à ceux qui sont morts après qu’ils se soient éteints dans Rewind et, par la force de la parole, le passé vit avec intensité dans le présent du couple de Rien de moi. Nous sommes modestes (ce n’est que du théâtre) mais nous sommes aussi ambitieux. Nous voudrions que le culturel jours la dernière roue du PAGF s 8 du carrosse des politiques publiques si la culture est bien ce qui fonde l’humain, un socle sur lequel se bâtit le progrès.
Lars Norén, un grand auteur de théâtre, dit « La culpabilité, non. La responsabilité, oui Une parole précieuse comme le cri de liberté de Babouillec dans Forbidden di sporgersi, qui nous encourage à porter nos paroles haut et fort. Alors, c’est décidé, nous sommes bien vivants ! 19 > 21 juin 2014 20 juin > 19 juillet 2014 2 e édition Région lorraine, en plein air Théâtre d’été Cour de la Manufacture à Nancy Entrée libre Accès rue Baron Louis t Michel Ney Pa king Manufacture Programme détaillé et horaires sur www. lafetedelamanu. r pour la première fois le Marché de la poésie de paris, présidé par Jacques Darras, sera présent à Nancy sous une forme nouvelle : des éditeurs, des associations ou des poètes dirigeant des revues spécialisées en Alsace-Lorraine ou dans les pays transfrontaliers présentent leurs ouvrages PAGF 6 OF sa Ouverture officielle du Marché de la poésie Par Jacques Darras 13h-18h Films d’animation poétique 1 6h-18h poésies vagabondes 19h Anthologie de la poésie française du XXIe siècle, vec Alain Helissen, Gérard Pfister, Jean Portante, Anise Koltz, André Velter, Rodica Draghincescu, Valérie Rouzeau, Jacques Darras, Jean-Paul Klee, Guy Goffette 21 h Concert jazz 22h Films courts Vendredi 20 juin 1 6h30 prologue à la Fête de la musique par les élèves du Conservatoire régional du Grand Nancy 19h Anthologie de la poésie française du XXIe siècle : avec Laurence Vielle, Julien Blaine, Jean-François Bory, Jacques Rebotier, Jacques Demarcq 21h DJ On vous passera des disques 22h La Belle et la bête, de Jean Cocteau (1946) Samedi 21 juin Entre 14h30 et 16h30 Intermèdes musicaux par les nsembles du conservatoire 1 5h30 Théâtre par les élèves du conservatoire 18h00 Nadine Ledru : Camarades ! la poésie est un sport de combat 21 h30 The POIitiCS suiVi de DJ ODM Barbecue géant Un resto-buvette sera installé dans la cour. Un espace convivial où l’on se retrouve pour le déjeuner, le goûter, l’apéro et le diner en terrasse. 7 8 Ateliers construction de la Manufacture Dominique Simonnot, journaliste à Libération puis au Canard enchaîné, observe depuis plus de 12 ans les audiences de comparutions immédiates et a fourni le matériau textuel de ce spectacle.
Du Palais de Justice à la prison, Michel Didym et Bruno Ricci tracent un chemin en accolant ces chroniques à des textes d’écrivains amateurs sur qui le filet s’est refermé. Entre rires et pleurs, les mots en permission sur le plateau du théâtre tendent un fil qui nous relie à ces hommes et ces femmes qui transcendent leur condition de reclus. Durée 1h15 Production Théâtre de la Manufacture, Centre Dramatique National Nancy Lorraine, la Mousson d’été Le texte a été présenté en avantpremière le 23 août 2012 ? l’occasion de la Mousson d’été à pont-àMousson Le CDN Nancy Lorraine remercie Le Canard enchaîné d’avoir autorisé l’utilisation des chroniques de sa collaboratrice. endredi 20 juin à 21 h Euville (55) Carrières / vendredi 27 juin ? 20h30 Montignylès-Metz (57), Parc de l’Espace Europa-CourceIles / mardi 1er juillet à 20h30 Blainville sur l’eau (54), Maison des Fêtes et de la Culture / mercredi 2 juillet à 21h Pont-à-Mousson (54), Cour du Musée « Au fil du papier » / samedi 5 et dimanche 6 juillet à 20h30 Château de Lunéville (54) / mercredi 9 juillet ? 19h Karlsruhe PAGF 8 8 Centre Culturel Marc Sangnier / Pont-à-Mousson Espace Saint Laurent 25 Rue Philippe de Gueldre / Sarreguemines Scène de l’Hôtel de Ville, rue du Maire Massing / Vagney Salle des Fêtes (à préciser) 7 9 d’été écrire le théâtre d’aujourd’hui 17 > 19 juillet 2014 La Mousson d’été se déplace à Villeneuve-lez Avignon, dans le cadre des rencontres d’été de la Chartreuse écrire le théâtre d’aujourd’hui en Europe 04 90 15 24 45 wvuw. chartreuse. org 22 > 28 août 2014 à l’Abbaye des Prémontrés de Pont-à-Mousson Université d’été européenne et rencontres théâtrales internationales 20e édition 03 83 81 20 22 www. meec. rg PAGF g 8 l’Université d’été qui accompagne la Mousson. Les cours Lire, écrire, jouer sont donnés par de grands auteurs et metteurs en scène. Cette formation est gratuite et ouverte à tous sur candidature. En novembre, cet événement est célébré avec La Comédie- Française. Il faut du souffle pour souffler vingt bougies. Nos artistes n’en manqueront pas ! jeudi 25 septembre à 19h samedi 27 septembre à 16h, dimanche 28 septembre à 15h La Manufacture La rentrée à la Manufacture, Nouvelle Présentation de Saison suivi de Savoir vivre de Pierre Desproges mise en scène et interprétation Catherine Matisse et Michel Didym jeudi 25 septembre à 20h30 Les Codes-barres