Paradoxe d’Easterlin
Paradoxe d’Easterlin Au départ ignoré, le résultat du paradoxe d’Easterlin a été étudié à nouveau, et des chercheurs se sont intéressés à la satisfaction subjective de la vie. Il a ainsi été demandé à des personnes d’évaluer leur satisfaction sur une échelle de bonheur allant de O (totalement insatisfait) à 10 (totalement satisfait). De cette manière, en Allemagne, ces études sont conduites dans le cadre d’une grande enquête socio-économique réalisée sur le panel SOEP conçu pour suivre au fil du temps la satisfaction de 20 000 ménages.
En France, l’INSEE se charge de ce type d’étude ? par exemple, l’enquête « Qualité de vie et bien-être » de 2011 a montré que le niveau moyen de satisfaction subjective dans la vie est de S sur l’é situent au-dessous d Rien d’étonnant, les pauvres. Cependant, e 70/. Des gens se p g reux que les gens te que ces résultats n’étalent valables que pendant une période déterminée. En effet, la satisfaction moyenne n’a pas augmenté même si les revenus ont régulièrement augmenté. Manifestement, les gens pouvaient devenir plus riches sans pour autant apprécier davantage leur
LIMITES Donc, le paradoxe d’Easterlin s’explique alors par le fait que notre satisfaction ne relève pas exclusivement de notre revenu absolu, mais plutôt de notre position relative sur l’échelle des revenus. Cependant, au niveau de la moyenne, il n’y a pas de différence flagrante qui appa Sv. ‘ipe to apparait, étant donné que si la position de quelqu’un sur l’échelle des revenus s’élève, celle d’un autre diminuera. Notre position par rapport à celle des autres s’avère alors essentielle quant à notre ressenti.
Cependant, nous nous orientons vers des pproximations au niveau de l’estimation de notre contribution au sein d’un groupe, mais aussi vers leur position relative. (Comparaison revenus des voisins, de nos revenus de l’année précédente ) En effet, Luis Rayo et Gary Becker, de l’Université de l’Utah et de Chicago ont constaté que nous choisissons toujours des références qui nous sont proches dans le temps, ainsi, les résultats d’Easterlin ne peuvent constituer du bien-être sur le long terme. De plus, il constitue une autre source de doute.
La validité des résultats quant à l’estimation des individus de leur satisfaction ubjective n’est manifestement pas représentée correctement. Effectivement, lorsque ces sujets sont interrogés une secondes fois, les résultats diffèrent puisqu’on observe un coefficient de corrélation égal à 0,5, alors que des résultats identiques afficheraient 1. En outre, des détails comme le temps qu’il fait influent sur les résultats des sujets, qui se retrouvent ainsi non-représentatifs. e psychologue social allemand Norbert Schwarz a même été plus loin en conduisant une expérience en 1987 à l’Université du Michigan.
Il a placé une pièce de dix cents dans la photocopieuse ‘une bibliothèque universitaire, comme si le dernier usager l’avait oubliée : tous les étudiants qui la trouvèrent l’empochèrent. A leur sortie de la bibliot 2 l’avait oubliée : tous les étudiants qui la trouvèrent rempochèrent. A leur sortie de la bibliothèque, il leur a été demandé de participer à une enquête sur leur satisfaction dans la vie. Les étudiants ayant trouvé la pièce se sont vus nettement plus satisfa ts que les membres du groupe de contrôle.
Ainsi, une seule pièce suffit à influencer l’humeur d’un étudiant ! Ainsi, le hasard a un rôle dans les résultats obtenus, sans pour autant les biaiser. par ailleurs, nous pouvons nous demander si nous pouvons exprimer notre niveau de satisfaction en ne répondant qu’? une seule question posée une seule fois. Cela signifierait que nous négligerions le rôle du temps qui passe ainsi que l’aspect pluridimensionnel de la satisfaction dans la vie. Les données sur la satisfaction subjective seraient donc comme des clichés pris ? un instant précis.
Par dessus, tout, il reste indéniable que seule a croissance a endu possible l’augmentation constante de l’espérance de vie dans les pays développés (Graphique 4 page 12 ou bien 1 1 page 85), en dégageant des ressources pour l’amélioration de la recherche médicale, du système de santé, de l’alimentation et de Si on part de ce principe, la compétition aurait d’importantes conséquences sociales dans le sens où l’Etat se devrait de limiter les hauts revenus afin de mettre un terme à ces aspirations dépourvues de sens. En d’autres termes, l’application directe du paradoxe d’Easterlln rendrait la croissance absurde. (INTRO) 3