On ne badine pas avec l’amour Acte III Scène 3

essay A

Séquence 5 Texte 4 : Alfred de Musset, On ne badine pas avec l’amour. Acte Ill, scène 3 Perdican badine avec l’amour de Rosette et de Camille. II fait croire à Rosette qu’il l’aime et qu’il va l’épouser. Il veut faire souffrir Camille comme elle Pa fait souffrir : il se venge. Double énonciation Impression de cruauté On a une admiration du lyrisme de Perdican Le dénouement est mis en place. Cette scène rappelle Les registres sont Iel sm En quoi cette illustre- Intro : rappeler la nat Situer la scène, prése e pathétisme d Rappeler Il, 5 où Camille a annoncé à Perdican sa vision de ‘amour et ils se sont quittés fâchés.

Ill, 2 . Perdican lit une lettre de Camile à destination de la sœur Louise. Cette lettre pique Perdican dans son amour propre. Perdican décide d’écrire à Camille pour la convoquer à la fontaine. C’est un plan pour se venger. l- Du théâtre dans le théâtre a) La réplique de Camille fonctionne comme une scène d’exposition Le cadre spatio-temporel est bien situé : « fontaine » et « hier » Camille emploie des présentatifs : elle joue le rôle du c page chœur. On se demande quel est le but de ce rdv, de cette mise en scène.

Camille apparait ici comme le public. Elle fait constamment des apartés qui donnent l’impression qu’elle est en dehors de la piece. b) Perdican est à la fois acteur et metteur en scène Perdican est le seul à être acteur, ce qui est indiqué par la didascalie. Cest le seul qui joue un rôle dont il a conscience. Il est aussi metteur en scène car il a choisi le décor : la fontaine lieu symbolique pour lui et Camille. Il choisit les déplacements « lève-toi et approchons-nous de cette fontaine Rosette devient alors une marionnette entre les mains de Perdican.

Il a choisit des accessoires : chaîne et bague symboles de l’union au théâtre. Il a ch01Slt des gestes théâtraux : il leur donne une emphase. Son discours lui-même est emphatique. On voit à l’inflexion des modalités exclamatives et interrogatives, comme si ce discours avait été travaillé, comme un orateur Rosette lui fait une remarque. c) Cénonciation est complexe L’énonciation complexe est caractéristique du théâtre et du jeu théâtral. Il y a un destinataire apparent et trois destinataires cachés : Camille, les sœurs et le public.

Tous les ordres de Perdican prennent une tournure ambiguë. La fonction phatique du langage a pour but de vérifier l’écoute PAG » OF d u langage a pour but de vérifier l’écoute, la présence du destinataire. Ils ont pour but de solliciter l’attention de Camille qui est le destinatalre réel. A plusieurs reprises Perdican fait des reproches à Camille. « On (les nonnes) a pas flétris ta (Camille) jeunesse. » Nous avons bien une mise en abîme du théâtre et cette mise en abîme a pour but de faire une déclaration d’amour pervertie. l- Une déclaration d’amour pervertie. a) Un miroir de la scène 5 de l’acte Il. Le dispositif est rigoureusement le même. Un personnage lit une lettre, on a un monologue et il se pose des questions. On retrouve la même thématique à savoir une critique des nonnes et du monde religieux. Perdican va reprendre la structure syntaxique du discours de Camille. b) Cette déclaration d’amour se fait selon le registre lyrique La déclaration prend une certaine solennité. La nature est prise à témoin.

On a quelque chose de typiquement romantique ici. La source elle-même symbolise l’union. La nature incarne la fertilité « couvert de moissons. » Dernière image : on a une vision panthéiste de la nature. On peut rapprocher ça de la vision mystique de l’amour. c) Mais il s’agit d’un jeu cruel Perdican ici se venge de Camille. A nouveau la l’amour. Perdican ici se venge de Camille. A nouveau la communication est impossible entre les 2 êtres et elle se fait de manière détournée.

On communique de manière tertiaire : billet, Rosette… Perdican utilise ici Rosette, il s’en sert comme d’une marionnette : « lève-toi…  » Et il ne la laisse pas parler et quand elle parle il la renvoie à sa médiocrité. Certains propos révèlent de l’ironie tragique. Ses propos « oui comme tu pourras » prennent leur sens pour le spectateur qu sait que Perdican n’aime pas Rosette. On peut comprendre : « tu e crois pas si bien dire ». Camille devient victime, le piège s’est retourné contre elle.

Elle devient pathétique. Son discours trahis son désespoir. Rosette est aussi un personnage pathétique car elle est na-lVe car elle ne saisit pas que Perdican se sert d’elle. Elle ne peut pas s’exprimer. Quand elle le fait elle est rabaissée. Elle est tutoyée et elle le vouvoie. Le discours est démenti par les actes de Perdican. Conclusion : en étant sincère dans son amour et en organisant une scénette de théâtre, Perdican est léger. Il est en train de mettre en place le dénouement qui va faire souffrir tout le monde.