Mission

essay B

Mission, David Van Reybrouck (2007) Situation du texte : Mission est une pièce de 2007 qui est monologue écrit à partir de témoignages de pères blancs missionnaires au Congo, dans l’est du pays ravagé par la Guerre du Rwanda. Présentation du passage : dans le prologue, il expose les difficultés du père André de retour en Belgique, « en vacance Problématique : En quoi ce texte, à la limite des genres est-il un texte théâtral ? I – Les fonctions tradi nn ora to View A ) La présentation d pz, Informations progres Grégoire » qui est un lie initiale « Père tités ; matériaux de départ = interview.

Personnage tictit. Apparence de la réalité : famille concrète « mon frère aîné, mes frères et sœurs cadets une nièce « les parents « ils ont une famille, des enfants » Statut : prêtre en particulier missionnaire 1. 35, 1. 32-33 = son histoire. L’actualité : des vacances 1. 6 = mystère. – portrait du missionnaire âgé, de retour au pays natal, semble complet, mais la question de la mission apparait sous l’habit de prêtre. B) « L’intrique » Un témoignage simple et direct : un homme âgé arrive sur scène, ‘installe à un pupitre ; si vide, plateau étroit = on s’attend à une conférence. rologue à une pièce « théâtrale » (décor, action, perso.. ) effet d’attente de spectacle différé. Pourtant on voit apparaitre des petites intrigues, des anecdotes : le divorce du frère 1,21-23 ; le prêche de 7 minutes ; l’apparition des trous dans la route 1. 62-89. = ces éléments annoncés seront développés dans la suite de la pièce (le divorce clôture la pièce). Pourtant l’écriture reste déroutante. C ) une présentation déroutante. Au contraire de la tradition « in medias res ici installation lente. On se demande si on a un comédien face à nous ou un prêtre l’illusion (mimesis) fonctlonne.

Réalisme du costume (croix discrète au revers de sa veste). Les adresses au public = hors théâtre , interjections « hein » 1,23, « bon plus mise en scène, pose des questions au public. – la présentation hésite entre le théâtre et la conférence, tout en remplissant les fonctions de l’exposition. Mais les frontières entre théâtre et prêtre, comédie et drame sont tenues. Il – des frontières étroites. A ) entre prêtre et théâtre. Disposition sur la page aéré (retour à la Igne), isolement d’une hrase 1. 8 = comme un mono stique qui met en valeur la gradation.

En quittant la Belgique et en se rapprochant du Congo, le texte prend de l’épaisseur, paragraphe compact sur les trous, les pelles, la piste d’atterrissage de Kimshasa. Effet de contraste : texte aéré pour un pays bien isolé, texte compa PAG » OF d d’atterrissage de Kimshasa. compact lorsqu’on parle des trous antiphrase. Deux didascalies : le nom, le geste ironique « main forte « tendre la main » = à la limite du prêtre et du théâtre mais de la comédie et du drame. B) Comédie / drame. Ironie, moquerie ; l. 4, 1. 32, 140-41, une logique absurde.

Cocasse : 1. 47-51, anecdote étonnante, fait sourire. La duperie. Drame : l’insistance sur Pabsence de journal ; présence de la mort 1. 27, pauvreté des congolais, traités avec bienveillance 1. 84-86. = ce texte hybride mêle les genres et les codes. Il relève pourtant davantage de témoignage. III – Témoignage distant et vivant. A) la distance. Caractère discontinu du propos : les paragraphes s’enchainent sans lien logique apparent, sauté de la Belgique au Congo, du matérialisme à la foi, de sa mission aux trous dans la route = asse du coq à l’âne.

Le pronom « on » (n’utilise « je » que très rarement, de manière phatique). Le sujet de Mission est difficile à cerner : de nombreux sujets sont abordés. La géographie du Congo (nombreux noms propres 1. 43 46, l. 55-58). B ) La proximité. Toutes les remarques liés au public, langue orale, imite la conversation. L’humour. La présentation simple. n’est pas littéraire, c’est une réécriture de témoignages recueillis par l’auteur au Congo et en Belgique. Seule la construction du personnage relève de la littérature, l’auteur est avant tout ssayiste.

Le père Grégoire est un assemblage de micro récits. Un théâtre « infra-ordinaire » : à partir d’élément très quotidien (l. 9, 1*24, 1,37-40) on glisse dans le récit d’éléments plus exotiques et donc intéressants. La mise en scène présente une conférence antithéâtrale et pourtant passionnante qui nous instruit sur l’Afrique et ses conflits, la foi, qui nous fait rire et nous émeut. Pendant tout le spectacle, on attend quelque chose de spectaculaire qui ne vient que deux minutes avant la fin : un orage retentissant, un vautour orté jusqu’au pupitre, un léopard mort, des chaises…

Cette fin inattendue et ouverte à l’interprétation contraste fortement avec le prologue. Ce teste, même s’il mêle le documentaire et l’anecdotique, le comique et le pathétique, le tragique et le burlesque, le récit de vie et le tableau, est un véritable texte de théâtre. Ce monologue permet le jeu d’un acteur, la réflexion et fémotion du spectateur. C’est donc un théâtre modeste et puissant. La représentation permet une réflexion sur la foi, le temps, la vocation, l’Afrique, dont le comique n’est jamais exclu.