Liaisons dangereuse, lettre 27

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sexuelles imposées p Ayant été amants, ils Mme de Merteuil de de Volange avant son de Merteuil. Mais en Liaisons dangereuse, lettre 27 Premium By AmelieBurIerI RHBnpR 25, 2015 8 pages ettre 127 NTRODUCTION : Auteur du 17ème siècle, Pierre Choderlos de Laclos (1741-1803) est un ancien militaire de carrière. Il écrivit seulement quelques poèmes, deux contes mais surtout, son roman épistolaire très connu malgré le scandale qu’il provoqua Les liaisons dangereuses). e genre épistolaire était très à la mode durant le siècle des Lumières.

Ce roman traite de la correspondance entre deux libertins, Merteuil et Valmont qui se moquent des règles sociales et ‘Vipe next page sence des libertins. honorer Cécile mant de Mme almont tente de séduire Mme de Tourvel (femme mariée, catholique, attachée à son mari) et tombe amoureux d’elle . Drancy va tomber amoureux de Cécile dont il est le maître de musique. Celui-ci va être manipulé par Mme de Merteuil dont il devient l’amant. Mme de Merteuil à promis une folle nuit d’amour à Valmont si ce dernier lui apporte par écrit, la preuve que Mme de Tourvel a succombé.

PB : Mme de Merteuil est-elle une femme libre ? / Les revendications de Mme de Merteuil 1- La fierté de Mme de Merteuil et l’affirmation de sa supériorité 2- Sa revendication d’indépendance et de liberté (Q02) l’homme : l’image du sérail (Q03) 2- L’humiliation de Valmont 3- L’opposition de Valmont et Danceny 1/1- La Marquise se présente ici comme une femme libre et a un très bon opinion d’elle-même: « la prétention de remplacer à moi seule tout un sérail « je ne le suis pas en modestie ».

Contrairement aux schémas de l’époque démontrant Pinfériorité de la femme dans tous les domaines, Mme de Merteuil affirme sa upériorité sur Valmont, même dans le jeu libertin. Elle se pose en dominatrice, donnant des conseils et des ordres, et humiliant même son correspondant par son ironie et ses moqueries mais aussi sa richesse.

Loin du modèle de la femme soumise, c’est elle ici qui garde les devants : elle souligne que le retard de sa réponse est absolument délibéré et qu’il est l’effet non d’un manque de temps, mais de son « humeur » ; si elle accepte de répondre à Valmont, c’est uniquement pour lui signifier son refus de se soumettre à son désir Il faut vous dire clairement mon avis Elle se considère comme aussi ndépendante et maîtresse d’elle-même qu’un homme, il n’est pas question pour elle de se justifier de quoi que ce soit (« par quelles raisons, m’allez-vous demander ?

Mais d’abord il pourrait fort bien n’y en avoir aucune puisque Valmont n’a aucun droit à faire valoir sur elle. Dans cette lettre, elle prend donc le contre-pied du statut traditionnel de la femme, soumise au pouvoir et au désir de l’homme ; elle utilise l’antiphrase ironique pour évoquer les prétendus « torts », dont el 2 ; elle utilise fantiphrase Ironique pour évoquer les prétendus « torts dont elle devrait être « corrigée qui sont ceux que la ociété reproche aux femmes : le désir d’indépendance, de liberté morale et sexuelle, la volonté de domination… ien loin de vouloir s’en corriger, Madame de Merteuil les revendique comme une gloire personnelle. 2- Madame de Merteuil réagit d’abord violemment à la « proposition » (litote permettant de désigner une réalité sexuelle particulièrement crue) qui est au centre de la lettre. La Marquise ne supporte pas qu’un homme se permette d’exiger quoi que ce soit d’elle comme objet sexuel. Valmont n’a aucun droit sur elle, ni en vertu de leur ancienne liaison Trouvez donc bon qu’au ieu de vous dire aussi, adieu comme autrefois, je vous dise, adieu comme à présent »).

Pas question pour cette femme qui affirme hautement sa supériorité d’être mise sur le même plan que les autres conquêtes de Valmont, Madame de Tourvel et Cécile, voire de passer après elles et de remplir les « troisièmes rôles ce qu’elle considère comme une déchéance (« me trouver déchue jusque-là Enfin, elle n’admet pas les termes dépréciateurs de Valmont concernant Danceny écolier, doucereux ») : son ancien amant n’a pas le moindre jugement à porter sur ses choix amoureux.

Elle réclame donc d’être considérée comme l’égale d’un homme d’abord par une indépendance totale dans ses sentiments et sa conduite ; elle n’a aucun compte à rendre ? Valmont car elle ne lui doit rien moi, au lieu d’en avoi 3 conduite ; elle n’a aucun compte à rendre à Valmont car elle ne lui doit rien moi, au lieu d’en avoir la reconnaissance que vous ne manqueriez pas d’en attendre, je serais capable de croire que vous m’en devriez encore ! »).

Elle refuse absolument l’idée que le bonheur d’une femme puisse dépendre du bon vouloir d’un homme, comme elle l’exprime avec une ironie mordante ? vos précieuses bontés, quoique un peu rares, suffiront de reste à mon bonheur ! Y. C’est sa liberté de femme qui est en jeu ici, et il n’est pas question pour elle de l’aliéner à un amant. Elle exige ainsi de Valmont le respect de sa propre volonté en répétant au début et à la fin de la lettre le terme « consentement car elle n’est ni sa « servante », ni son « esclave soumise » !

Elle revendique aussi la même liberté qu’un homme dans sa vie amoureuse, ce qu’elle exprime à travers un champ lexical étendu • « il ne m’a jamais convenu, goût, fantaisie, caprice, je veux ourtant bien Comme Valmont, elle veut exercer son caprice et son bon plaisir, et prend plaisir à affirmer sa liberté en congédiant son amant sans justification d’aucune sorte. 2/1- L’image du sérail a une position centrale dans cette lettre.

Dès le 2e S, Madame de Merteuil file la métaphore en se projetant avec ironie dans l’imaginaire de Valmont : elle évoque d’abord la multitude de femmes à la disposition de leur maître tout un sérail, à mon tour, vous distraire, chercher des plaisirs ») ; puis elle s’amuse du fantasme, multiplication des aventures, de I 4 hercher des plaisirs ») ; pus elle s’amuse du fantasme, multiplication des aventures, de la supériorité de l’homme dont la femme serait entièrement captive, à travers des expressions hyperboliques comme « esclave soumise, sublimes faveurs de votre Hautesse, vos précieuses bontés».

Dans les 4e et 5e S, Madame de Merteuil reprend la métaphore, mais en inversant les rôles à son avantage : c’est elle qui devient la maîtresse du harem, disposant de ses hommes (Drancy et Valmont) selon sa fantaisie (« lui donner un adjoint champs lexical du travail (« lui donner n adjoint » 1,25) et comme Valmont précédemment avec ses femmes, les faisant servir à ses plaisirs (« uniquement occupé de moi, travailler …

J à mes plaisirs b). À travers cette métaphore filée du sérail, et Pinversion qu’elle lui fait subir, Madame de Merteuil revendique l’égalité avec les hommes dans le libertinage : elle aussi peut choisir ses amants selon son caprice, et les soumettre à sa volonté. C’est la revanche de l’orgueil féminin contre les fantasmes de supériorité du Vicomte.

Elle signifie ainsi à Valmont de façon humiliante que c’est elle qui dispose de lui : elle aussi peut le faire attendre n attendant à mon tour » / « attendre que j’eusse dit oui ») ou même le faire passer après les autres : « peut également vous faire exclure Elle réaffirme sa liberté: si elle n’est qu’un objet sexuel soumis à son caprice, qu’il aille donc chercher ailleurs puisqu’il a l’embarras du choix (« faites d’autres arrangements, et gardez v S chercher ailleurs puisqu’il a rembarras du choix (« faites d’autres arrangements, et gardez vos baisers ; vous avez tant à les placer mieux ! – 1. 2 « je ne lui ai pas trouvé le sens commun » mépris 1. 9 : question rhétorique : indignation « je sacrifierai » onditionnel 15/16 : ironie. Madame de Merteuil construit sa lettre comme un véritable dialogue entre elle et son correspondant, ce qui lui permet d’agir plus directement sur lui en le prenant à partie pour le forcer ? reconnaître ses torts et à se soumettre à sa volonté à elle : « vous jugerez facilement combien… ? vous voyez bien… « croyez- moi », « trouvez donc bon… Elle dicte les questions et les réponses sur un ton d’indignation offusquée pour souligner l’extravagance et le ridicule des prétentions de Valmont : « qui, moi ! Mais durant tout le premier paragraphe elle employé le mépris le lus cinglant pour rabaisser les exigences de celui-ci : « je ne lui ai pas trouvé le sens commun « la laisser dans l’oubli « me paraître ridicule ».

Elle s’exprime même sur un ton de menace ? peine voilée je vous préviens « je serais capable ou sous forme d’ordre pur et simple faites d’autres arrangements », « trouvez donc bon ce qui affirme encore sa supériorité sur son destinataire. Mais c’est l’ironie qui domine toute cette lettre : en exprimant par antiphrase le contraire de ce qu’elle pense, Madame de Merteuil ridiculise les opinions et les prétentions de Valmont. Ainsi ‘admiration hyperboli Merteuil ridiculise les opinions et les prétentions de Valmont.

Ainsi l’admiration hyperbolique (« sublimes faveurs de votre », « vos précieuses bontés ») lui sert à rabaisser son Hautesse orgueil ; l’affirmation de sa prétendue infériorité esclave soumise », « votre servante souligne combien il lui parait inconcevable et ridicule que le Vicomte puisse imaginer avoir des droits sur elle ; les formules de politesse exagérées et ironiques : « je me permettrai même d’ajouter « je veux pourtant bien, par politesse », « je vous promets de vous avertir » laissent percevoir a condescendance, voire la menace, et soulignent par contraste sa supériorité et le refus humiliant qu’elle signifie à Valmont. On peut penser que cet emploi de l’ironie permet à Madame de Merteuil de se démarquer du rôle traditionnel de la femme, soumise aux caprices de l’homme, pour affirmer d’autant plus sa différence. 3- I. 9,21 – « m’occuper de vous/uniquement occupé de moi (l. 16,23 – Bonheur) Parallélisme pour montrer qu’elle n’a PIS besoin de lui, ce qu’elle ne veut plus auprès de Valmont et que Danceny lui donne. Ce parallélisme permet de dénigrer Valmont et de valoriser Danceny.

Elle répète également les termes « bonheur » et « plaisirs qui sont dépréciés du côté de Valmont moins vifs « un peu rares alors qu’ils consacrent clairement la victoire de Danceny : « travailler plus efficacement que vous à mon bonheur et à mes plaisirs Cette comparaison implicite entre ses deux amants est évidemment à l’ava bonheur et à mes plaisirs Cette comparaison implicite entre ses deux amants est évidemment à l’avantage du plus jeune : « uniquement occupé de moi » s’oppose au fantasme du harem de Valmont ; le verbe aimer attribué deux fois à Danceny s’oppose ux simples « baisers » de Valmont et renvoie celui-ci à ses plaisirs faciles ; ramour sincère et respectueux du jeune homme discrédite d’autant plus le mépris des femmes et le désir de domination du libertin. La comparaison est évidemment faite pour susciter la jalousie de Valmont qui se voit préférer quelqu’un qui est son opposé. Elle Phumilie également en lui montrant que Mme de Merteuil n’attend rien de lui mais peut trouver son bonheur ailleurs…

Alors qu’il se croyait en situation d’exiger d’elle un dû, la Marquise lui fait sentir son infériorité en le faisant passer près un autre, plus jeune. Alors qu’il s’imaginait faire céder Madame de Merteuil, il trouve en elle une adversaire. CONCLUSION : Elle manie le pouvoir des mots pour les utiliser comme des armes. Ils lui permettent le refus du contrôle masculin, l’obéissance aux règles qu’elle se donne, la revendication du caprice et de ne pas avoir de scrupule pour le sort des hommes qu’elle manipule. Cependant, elle se créée une liberté masculine. Elle ne construit pas une liberté féminine — elle se comporte comme un homme, elle reprend les codes masculins. Elle reste prisonnière de ses représentations. 8