Les Deux Coqs La Fontaine

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Les deux coqs, Jean de La Fontaine La fable « Les deux Coqs » est extraite du livre VII des Fables de La Fontaine, recueil publié entre 1668 et 1693. « Je chante des héros dont écope est le père » écrivait La Fontaine dans le premier recueil de ses Fables. Cette affirmation permet de mieux apprécier le texte intitulé « Les Deux Coqs » dont le sujet est précisément inspiré d’Esope. e fabuliste y narre une querelle de basse-cour en faisant référence à la mythologie antique. Il paraît ainsi renouer avec les origines de la fable qui se voulait, jadis, un récit légendaire.

Elle met en scène deux coqs qui se livrent combat pour une poule. Le vainqueur crie sa victoire sur tous les toits et se fait attraper par un vaut poule et gagne l’admi ID PACE 1 ors fable assez courte liv 2. Sni* to View gallinacés : chanter vi vaut parfois rester di lement près de la es poules. Cette un combat de gereux, et mieux nt en scène des animaux sur un mode burlesque pour d livrer une morale plus profonde, n’a en cela rien de particulier par rapport aux autres fables, plus connues, de la Fontaine. I – un Récit Burlesque AD) Une transposition parodique. Dès les premiers vers du texte, La Fontaine fait référence ?

L’Iliade d’Homère en comparant le conflit des deux Coqs à la guerre de Troie ; les volatiles de la fable se livrent, en effet, un combat sans merci pour une Poule, comme jadis le roi grec Ménél Swipe to vlew next page Ménélas et le Troyen Pâris s’affrontèrent pour la belle Hélène! Cette transposition d’un épisode de la mythologie grecque est évidemment parodique. La fable de La Fontaine ne s’apparente ? l’épopée, genre poétique destiné à célébrer les exploits des héros et des dieux, que pour railler les vaines prétentions des gallinacés qu’elle met en scène.

Le burlesque consiste ainsi à transformer ‘épopée antique en une vulgaire querelle de poulailler. BO) LJn style héroi-comique La Fontaine recourt ironiquement au style élevé de la poésie épique pour ridiculiser les personnages qu’il met en scene. Le champ lexical de la lutte guerre » v. 2 ; « querelle envenimée » v. 4 ; « combats » v. 6 ; « victoires » v. 20), les allusions à la mythologie (v. 1 à 10) ou l’apostrophe au dieu Amour amour, tu perdis Troie h, v. 3) confèrent au combat de deux Coqs une grandeur insolite et cocasse. Le fabuliste pousse l’ironie jusqu’au pastiche, (imitation de la manière d’écrire d’un auteur).

En ualifiant la Poule de la fable d’Hélène au beau plumage (v. 9) le poète recourt, en effet, à l’épithète homérique, expression désignant un être par sa principale qualité Ulysse le divin «AchilIe aux pieds légers »). Ce faisant, il tourne en dérision le style héroïque de l’épopée et donne à son récit une tonalité burlesque. CD) Une esthétique de la gaieté En mêlant, comme il le fait, un sujet des plus communs au registre élevé de la mythologie, La Fontaine pratique ce que l’on pourrait nommer une esthétique de la gaieté. Nulle gravité dans l’évocation du combat fratricide des deux Coqs