Les Damnés de la Terre
Préface aux « Damnés de la terre Jean-Paul Sartre l) un texte engagé dans l’actualité a) Evocation de la colonisation Ce texte est écrit durant la guerre d’Algérie (1954-1962), Jean- Paul Sartre préface le livre de Frantz Fanon qui est un auteur engagé dans l’Indépendance de l’Algérie et Jean-Paul Sartre dans la liberté. D’ailleurs, Jean-Paul Sartre reprend son début de préface comme un début de conte « Il n’y a pas si longtemps » 1) Vocabulaire spécifi Pour désigner les col « hommes « les pr OF4 p g ise les termes s Y.
Pour désigner les colonisés, il utilise les termes « indigènes « autres » et ? cette espèce nouvelle La désignation des colons est plus « humaine » que celle des colonisés. Elle montre directement leur différence de statuts : les colonisés sont considérés comme des animaux, ils sont déshumanisés. Ceci est mis en évidence par le verbe « fabriquer » (1-8). La colonisation est vue comme du commerce, les colonisés sont la marchandise. 2) Désignation des colonisés Jean-Paul Sartre prend très vite part aux colonisés. ? Les voix jaunes et noirs » renvoient aux différentes colonies. Il met tous les colonisés sur un pied d’égalité. Sartre accepte d’écouter les « voix les colonisés et est conscient qu’ils sont capables de réflexion. b) La volonté d’indépendance La volonté d’indépendance se traduit d’abord par l’utilisation de l’adjectif « seules » : ces peuples colonisés sont capables de se gerer. Champ lexical lié à la parole : « bouches s’ouvrirent » ; « ils causent tout seuls » Métonymie : les colonisés existent par la parole.
Ils sont capables d’avoir une opinion, prise de position avec le verbe « reprocher » (1. 17) Au début du texte, les verbes sont conjugués à l’imparfait et vers a fin du texte, les verbes sont au présent et au futur de l’indicatif. On a donc un passage du passé au présent, qui indique que cette indépendance est évidente et inéluctable. Il) Un texte allusif et ironique a) Un texte allusif.. 1) Dénonciation de la suprématie des colons Jean-Paul Sartre rapproche les colons à Dieu, et associe le vocabulaire religieux aux colons (ex : 1. : « disposaient du Verbe » parole divine ; « créer » ; « créature Les indigènes deviennent les créations des colons. L Il parallélisme de construction, les colons pensent détenir le savoir. Jean-Paul Sartre se moque comme on peut le voir avec cette figure de style. Les colons imposent une tenue vestimentaire (1. 5 et 6) ils dénoncent une nouvelle fois la suprématie des colons. Sartre met en évidence la négation des cultures africaines et asiatiques. 2) Allusion à Frantz Fanon « Un Africain, homme du tiers-monde, ancien colonisé » évoque l’auteur, Frantz Fanon.
Ryt 2 Fanon l’auteur, Frantz Fanon. Rythme ternaire, trois périphrases qui donnent le statut de Fanon : son origine, l’Afrique et son statut de colonisé. En ne citant jamais l’auteur, il reste dans une ligne d’écriture : arler des colonisés. De plus en utilisant ses périphrases, il n’évoque pas seulement Fanon mais aussi tous les colonisés. Sartre trouve ainsi que les colonisés sont lettrés, comme Fanon qui est capable d’écrire un livre. On peut rajouter que ce o,’thme ternaire permet de motiver les colonisés. ) et ironique 1) Le discours indirect libre Des lignes 19 à 25, Sartre met en évidence la naïveté des colons, aussi visible à la ligne 22 en particulier. Des lignes 19 à 21, on note que l’auteur se moque de la vanité des colonisateurs ainsi que de leur naïveté et de leur orgueil. ) La comparaison « comme des mères » Une ironie extrême, car la mère doit protéger, nourrir et aimer mais les Européens sont tout le contraire : ils exploitent les colonisés. Cette comparaison est isolée, elle est indépendante des autres pour la mettre davantage en évidence et dénoncer le mauvais rôle des Européens.
Ill) Un texte provoquant et violent a) L’invective Ce texte est provoquant c 3 mps de guerre et Sartre utilise l’impératif (« Ecoutez », « ouvrez « entrez etc). Il utilise en premier le verbe « Ecoutez » alors que nous sommes en train de lire. Ici Jean-Paul Sartre rapporte un discours, les paroles de Frantz Fanon adressées aux colonisés. Il s’adresse aussi aux colons pour qu’ils entendent eux aussi ce qu’ont à dire les 1. 35 : « Approchez, écoutez » : Jean-Paul Sartre prévient les colons de la détermination des colonisé.
De plus, cela renvoie à l’attitude de mère qu’ils devraient avoir. Il appelle aussi à la non-soumission (1. 26 et 27) des colonisés. b) Les attaques de Sartre 1) Le registre pamphlétaire Sartre va utiliser un vocabulaire lié au pamphlet (écrit argumentatif dans lequel on dénonce de manière violente un fait) t dénonce notamment l’asservissement des indigènes (« baillons « truqués » ; « résonnaient et l’endoctrinent qui sonores » passe par la censure baillons sonores »), la manipulation truqués « Zombie » colonisés (des morts-vivants, ils n’ont plus de culture, plus de vie) puis l. 5 colons 2) Une lecture double des propos de Sartre 1. 6 : phrase à double-sens : idée de tenue vestimentaire mais aussi évocation de la vérité et des mensonges des colons. Sartre attaque la fausse entreprise des colons. c) Dénonciation de l’entreprise coloniale 4