les caractéristiques du genre épistolaire
l. Les caractéristiques de la lettre. L’objet distribué est une lettre: elle appartient au genre épistolaire (Vient du latin *epistula = lettre). Ce genre recouvre caractérise tout ce qui recouvre la correspondance. • L’objectif prioritaire de la lettre est la communication. • Elle a des caractéristiques particulières: – Emetteur: celui qui écrit la lettre. – Récepteur: celui qui reçoit la lettre. – L’objet de la lettre: I – Le lieu et la date. – Formule d’appel: ? e corps de la lettre – Formule de politess Signature.
Sni* to vieu Il. La situation d’énonciation ?? Cest la situation dans laquelle est produite un énoncé. Pour la comprendre, il faut se demander: – qul parle? – A qui on parle? Joù écrit-on? Quand écrit-on? Quel est le sujet de la lettre? • Ici, il s’agit d’une lettre officielle car c’est un échange entre un professeur et des élèves. lettre privée: échange entre proche proscrit qui vient à vous. C’est un proscrit qui vient vous parler pour un condamné. L’homme qui est dans l’exil tend la main à l’homme qui est dans le sépulcre.
Ne le trouvez pas mauvais, et écoutez-moi. e mardi 18 octobre 1853, à Guernesey, un homme, John- Charles Tapner, est entré la nuit chez une femme, Mme Saujon, et l’a tuée ; puis il l’a volée, et il a mis le feu au cadavre et à la maison, espérant que le premier forfait s’en irait dans la fumée du second. II s’est trompé. Les crimes ne sont pas complaisants, et l’incendie a refusé de cacher l’assassinat. Le procès fait à Tapner a jeté un jour hideux sur plusieurs autres crimes.
Depuis un certain temps des mains, tout de suite disparues, avaient ms le feu à diverses maisons dans l’ile ; les présomptions se sont fixées sur Tapner, et il a paru vraisemblable ue tous les précédents incendies dussent se résumer dans le sanglant incendiaire du 18 octobre. Cet homme a été jugé ; jugé avec une impartialité et un scrupule qui honorent votre libre et intègre magistrature. Treize audiences ont été employées à l’examen des faits et à la formation lente de la conviction des juges.
Le 3 janvier l’arrêt a été rendu à l’unanimité ; et à neuf heures du soir, en audience publique et solennelle, votre honorable chef-magistrat PAG » OF d et à neuf heures du soir, en audience publique et solennelle, votre honorable chef-magistrat, le bailli de Guernesey, d’une voix risée et éteinte, tremblant d’une émotion dont je le glorifie, a déclaré à l’accusé que « la loi punissant de mort le meurtre, » il devait, lui John-Charles Tapner, se préparer à mourir, qu’il serait pendu, le 27 janvier prochain, sur le lieu même de son crime, et que, là où il avait tué, il serait tué.
Guernesiais ! la peine de mort recule aujourd’hui partout et perd chaque jour du terrain ; elle s’en va devant le sentiment humain. En 1830, la Chambre des députés de France en réclamait l’abolition, par acclamation ; la Constituante de Francfort l’a rayée es codes en 1848 ; la Constituante de Rome l’a supprimée en 1849 ; notre Constltuante de paris ne l’a maintenue qu’à une majorité imperceptible ; je dis plus, la Toscane, qui est catholique, l’a abolie ; la Russie, qui est barbare, l’a abolie ; Otahiti, qui est sauvage, l’a abolie.
Il semble que les ténèbres elles-mêmes n’en veulent plus. Est-ce que vous en voulez, vous, hommes de ce bon I dépend de vous que la peine de mort soit abolie de pays ? fait à Guernesey ; il dépend de vous qu’un homme ne soit pas « pendu jusqu’à ce que mort s’ensuive » le 27 janvier ; il dépend de ous que ce spectacle effroyable, qui laissera ce que mort s’ensuive » le 27 janvier ; il dépend de vous que ce spectacle effroyable, qui laisserait une tache noire sur votre beau ciel, ne vous soit pas donné. … ) Levez-vous. Hâtez-vous. Ne perdez pas un jour, ne perdez pas une heure, ne perdez pas un instant. Que ce fatal 27 janvier vous soit sans cesse présent. Que toute Ille compte les minutes comme cet homme ! Songez-y bien, depuis que cette sentence de mort est prononcée, le bruit que vous entendez maintenant dans toutes vos horloges, c’est le battement du coeur de ce misérable. Peuple de pêcheurs, bons et vaillants hommes de la mer, ne laissez pas mourir cet homme.
Ne jetez pas l’ombre d’une potence sur votre ile charmante et bénie. Si Dieu seul a le droit de retirer ce que Dieu seul a eu le pouvoir de donner, si la mère qui sent l’enfant remuer dans ses entrailles est un être béni, si le berceau est une chose sacrée, si le tombeau est une chose sainte, insulaires de Guernesey, ne tuez pas cet homme ! Je dis : ne le tuez pas, car, sachez-le bien, quand on peut empêcher la mort, laisser mourir, c’est tuer. Victor Hugo, Lettre ouverte aux habitants de Guernesey, 1854 ;