lecture methodique l’albatros
Séance 7 : LM2, L’albatros, Baudelaire Présentation de l’auteur Baudelaire (1821-1867) Charles Baudelaire est un poète français nourri de romantisme, tourné vers le classicisme et à la croisée entre le Parnasse et le symbolisme. Présentation de l’œuvre : « Les Fleurs du Mal » est l’unique recueil de poèmes en vers de Charles Baudelaire. Ce recueil englobe la quasi-totalité de sa production poétique, de 1840 jusqu’à sa mort survenue en 1867. C’est l’une des œuvres majeures de la poésie moderne.
C] Présentation de l’extrait Le poème « L’Albatr euxième partie dur uel « or 4 évoque l’homme déc é Sni* to View l’attirance pour la ch spleen, indissociable n et idéal », la I Cette partie ‘élévation et ne de l’envie nommé et qui finit par triompher. Les trois premieres strophes concernent l’albatros tandis que la dernière est dédiée au poète. LECTURE D Problématique : Il s’agira de découvrir la signification allégorlque du poète. plan l- La parabole du poète oiseau Le poème est fondé sur une double comparaison.
L’albatros est personnifié étant donné que le poète est comparé à l’oiseau. omparaison et une métaphore hyperbolique, un « prince des nuées » v. 13 aux « ailes de géant » v. 16. Exilé parmi les hommes, la vie de l’albatros apparaît donc comme une parabole qui définit l’existence du poète. Le poète et l’albatros sont associés dans la dernière strophe et cette association oblige à une réinterprétation : le voyageur ailé devient le poète, les hommes d’équipage : la foule et les planches : le théâtre social. – La verticalité, l’aspect aérien.
L’albatros est évoqué dans toute sa grandeur comme le confirme l’enjambement des vers 1 et 2 ui suggère l’immensité des espaces que l’albatros a à parcourir. Cette notion de grands espaces est renforcée par le vers 2 waste oiseau des mers » L’aspect sublime : Au-dessus de l’horizontalité médiocre (la société), l’oiseau donne une impression de majesté, fait de fluidité, comme l’eau sur laquelle vogue le navire. – L’isolement, la solitude : Ily a le monde d’en haut et le monde d’en bas et la communication entre les deux est difficile, voire impossible. La situation de la victime : l’albatros mais en même temps, le poète est agressé par les moqueries des marins v. l et 12 puis par l’archer et les huées v. 14_15. ll- Un univers soumis à de fortes tensions Le poème de Baudelaire donne de l’albatros deux visions radicalement opposées : autant l’oiseau en vol est un oiseau majestueux à l’allure souveraine désigné par la pérphrase du v. 16 « les rois de l’azur autant lorsqu’il se pose il paraît ridicule : les « ailes » du v. qualifiés des deu PAG » OF d lorsqu’il se pose il paraît ridicule : les « ailes » du v. 7 qualifiés des deux épithètes « grandes » et « blanches » décrite comme des « avirons » v. 8 ; la beauté du v. 0 est désigné par « la laideur » du v. 10; « du vol royal » v. 3, on passe au « boitement de l’infirme » v. 12. Ces oppositions sont soulignées par des antithèses : les rois sont « maladroits » et « honteux » v. 6; le voyageur ailé est « gauche » et « veule » v. Ill – Les symboles d’une chute – A prendre au sens physique et au sens moral du terme, la chute du poète oiseau est suggérée par des images symboliques : perdant la liberté dont il jouit quand il « hante la tempête » v. 14. C’est une métonymie du climat pour désigner le lieu, il est ésormais prisonnier des « planches » au v. 5, synecdoque pour désigner le pont du navire. On note le caractère ridicule de l’oiseau lorsqu’il est en dehors de son élément car un roi sur une planche, ce n’est pas sa place..
L’art est pour Baudelaire une affaire personnelle : le poète ne se mêle pas au public vulgaire. Leurs cultures sont trop éloignées. Le poète doit donc s’exiler, être seul et cette singularlté s’est cristallisée dans le symbole de l’albatros. ‘albatros est désigné par les expressions suivantes : des périphrases au x vers 2, 3, 6, 9, 13, 19 qui ont toutes une valeur mphatique : de périphrase en périphrase, c’est tout l’aspect majestueux et souverain qui est déployé. La derniere strophe développe la comparaison entre le poète et l’albatros.
C’est la même souveraineté dans la solitude mais c’est la même déché entre le poète et l’albatros. C’est la même souveraineté dans la solitude mais c’est la même déchéance lorsqu’il redescend au niveau de l’humanité vulgaire. La comparaison entre l’oiseau et le poète permet de dégager la signification allégorique du poème : comme l’albatros, le poète est victime de la cruauté es hommes ordinaires comme les hommes d’équipage au vers 1 qui ne sont pas des « indolents compagnons » v. . Les marins du v. 1 1 agacent et provoquent l’animal. Le poète est donc déchiré entre le monde sublime (la poésie) et la vulgarité dégradante de la société. Bien plus, l’agressivité des hommes qui se manifeste par les huées de la foule ne va jusqu’à une volonté de meurtre symbolisée par l’archer du v. 14. On n’hésitera pas ? mettre à mort le poète symboliquement mais il reste un homme incompris. L’albatros poète se moque des flèches qui ne peuvent l’atteindre.
Il est exilé, c’est-à-dire étranger du milieu dans lequel il vit et est très mal vu et ses ailes, c’est-à-dire le génie, le gênent. Conclusion : Selon Baudelaire, la place du poète dans la société est comparée à un albatros : majestueux dans le ciel, son élément, mais ridicule sur terre et au contact des hommes. De même, le poete se situe au-dessus du commun des hommes pour ses poèmes, mais mêlé à la foule, il n’est rien et devient ridicule. Baudelaire faisait ainsi partie de la génération des poètes maudits, c’est-à-dire non compris par les gens de son époque.