lecture anlytique correspondances de Baudelaire

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« Correspondances de Charles Baudelaire Les fleurs du mal 1857 Introduction Charles Baudelaire, dans son recueil de poèmes Les fleurs du mal, œuvre novatrice mais néanmoins provocante publiée en 1857 possède un rôle d’intermédiaire entre la nature et l’Homme. En effet, il est persuadé que seul le poète peut percevoir intimement le monde sensible. Le poème soumis à notre étude est un sonné nommé « Correspondances ». Les «Correspondances » appelées également synesthésies désignent les rappo spirituel. Comment Baudelaire po Nous allons nous int et enfin à la fonction ors d b iel et le monde

Correspondances». figures analogiques l/ L’importance et le rôle des figures analogiques : Correspondances vient du latin correspondre ce qui signifie mettre en rapport de conformité. Tout le texte est construit sur deux figures d’analogies à savoir les comparaisons et les métaphores. A) Les comparaisons Les comparaisons sont très nombreuses dans le poème : L’utilisation de l’outil de comparaison « comme » est reitérée ? plusieurs reprises comparé/outil de comparaison/comparant Le second quatrain s’ouvre sur cet outil de comparaison La première des composantes mentionnées par Baudelaire est ‘odorat.

En effet le verbe pronominal « se répondent » (v8) souligne les liens entre les les différents domaines sensoriels. Ces analogies entre les perceptions sensoriels s’inscrivent dans une relation analogique plus étendue qui renvoie à l’existence d’échos comme « de longs échos » (v5) qui traduit une certaine confusion dans les sons émis dans la nature et qui se trouve développé dans les vs et 7. L’emploie d’adjectif polysémique permet de comparer le parfum ? d’autre domaine. Leur polysémie permet de l’employer à plusieurs reprises en gardant l’idée de pureté.

Jeu d’opposition : entre les parfums dits « purs » (v9) et d’autre « corrompus » (v1 1 Comparaison qui associe ces parfums au monde spirituel. Ces parfums sont l’illustration de l’analogie soulignant les relations de correspondances horizontales entre les sens mais également de correspondances verticales entre les sens et l’esprit. B) Les métaphores Elles correspondent aux correspondances verticales. Dans le premier vers, la nature est un temple. La métaphore se prolonge avec l’évocation des piliers qui sont caractérisés de « vivants » (v1) qui produit une analogie visuelle entre les iliers du temps et les arbres de la forêt.

Dans le v3 et 4, analogie entre la nature vivante et la nature mystique Phrase de transition . A travers ce système de correspondances verticales et horizontales se dessine la fonction du poète. Il/ La fonction du poète : A) Distinguer deux réalités, le monde naturel et le monde spirituel Dès le 1er quatrain, Baudelaire affirme que réalités, le monde naturel et le monde spirituel Dès le 1er quatrain, Baudelaire affirme que la nature propose ? l’homme des symboles. Le déchiffrement de ces symboles doit permettre à l’homme d’accéder à un niveau de réalité supérieur. métaphore de la nature comme temple indique en effet la dimension sacrée de ce lieu : la nature est en communication avec le divin cette idée est renforcée par les images de verticalité présente dans le 1er quatrain : « piliers « forêts de symbole ». La nature est donc un lieu de communication avec le sacré, le divin et joue le rôle d’espace médiateur entre deux univers : celui des hommes et celui des dieux en apportant aux hommes des slgnes, des « symboles » de ce monde inaccessible.

Dès lors aux correspondances horizontales entre les sens s’ajoutent les correspondances verticales entre le naturel, cad a matière et le spirituel cad la réalité profonde. Une fois l’unité retrouvée dans la nature grâce aux correspondances, l’homme peut accéder au monde céleste et spirituel. Ces correspondances verticales sont d’ailleurs évoquées dans le dernier tercet : certains parfums possèdent « l’expansion des choses infinies » cad qu’ils amènent l’auteur à rêver à des réalités supérieures et infinies.

On remarque d’allleurs la diérèse dans le mot expansi/on qui suggère par son effet d’allongement le pouvoir de dilatation des parfums. L’expérience sensuelle aboutit onc à une expérience spirituelle. B) Il s’agit dilatation des parfums. L’expérience sensuelle aboutit donc à une expérience spirituelle. B) Il s’agit de déchiffrer les symboles Cependant tous les hommes ne sont pas capables d’effectuer ce déchiffrement.

En effet pour la plupart des hommes nature- confusion et cacophonie : métaphore de la forêt : où l’on se perd qui court sur les deux quatrains = le monde des ténèbres : « vivants piliers, forêts de symboles », « ténébreuse… » adjectif « confuses » L’homme ne fait don que « passe[r] à travers une forêt de ymboles » (v. 3) sans chercher à en comprendre le sens. Seul le poète paraît capable de déchiffrer les signes que lui envole la nature. Il se fait donc « voyant en utilisant le langage poétique comme outil de déchiffrement.

Le poème est donc un instrument de dévoilement utilisé par le poète. Le sonnet de Baudelaire a par ailleurs la particularité d’illustrer ce phénomène tout en l’expliquant : l’omniprésence des figures d’analogie (personnification, métaphores, comparaisons, avec outil « comme » très présent) montre que c’est le langage poétique fait d’analogies, de omparalsons, d’alliances inattendues de termes, de métaphores, qui fait surgir les réalités que l’on ne perçoit pas autrement.

La composition du poème montre comment la poésie permet ? la fois de révéler les symboles et de les décrypter : les 2 quatrains les révèlent et les deux tercets les décryptent. Le D’thme très régulier du sonnet soutenu par la sca PAGF tercets les décryptent. Le Mthme très régulier du sonnet soutenu par la scansion régulière des alexandrins tous coupés en 2 hémistiches identiques démontre la façon dont la poésie permet de restaurer ‘harmonie et l’unité dans la nature.

Conclusion : Ce poème didactique a donc bien pour fonction de développer en quelque sorte son titre énigmatique. Pour Baudelaire la nature envoie des signes à l’homme en s’adressant d’abord à ses sens. C’est par la fusion de toutes ses perceptions, les correspondances entre tous ses sens que l’homme pourra interpréter ces symboles. Des lors l’expérience sensuelle aboutit à un extase spirituelle : en effet, en déchiffrant la nature, l’homme peut appréhender la réalité supérieure, le monde spirituel. Mais ce déchiffrement n’est pas donné à tous.

L’accès au monde spirituel suppose une démarche intuitive et analogique opposée à la démarche rationnelle et logique. Seul le poète grâce au langage poétique riche en images et en analogies peut parvenir à ce dévoilement et apparait donc bien comme un intermédiaire entre le monde des hommes et celui des dieux. Ce sonnet est donc fondamental dans l’histoire de la poésie car il offre une nouvelle conception de la poésie fondée sur les correspondances. Il a notamment ouvert la voie au courant symboliste qui a regroupé des poètes comme Rimbaud, Verlaine ou Mallarmé.