correspondances

essay A

Le voyage Pour l’enfant, amoureux de cartes et d’estampes, l’univers est égal à son vaste appétit. Àh! Que le monde est grand à la clarté des lampes! Aux yeux du souvenir que le monde est petit! Un matin nous partons, le cerveau plein de flamme, le coeur gros de rancune et de désirs amers, et nous allons, suivant le rythme de la lame, berçant notre infini s Les uns, joyeux de fu d’autres, l’horreur de or 2 Sni* to View es-uns, astrologues noyés dans les yeux d’une femme, la Circé tyrannique aux dangereux parfums.

Mais les vrais voyageurs sont ceux-là seuls qui partent our partir ; coeurs légers, semblables aux ballons, de leur fatalité jamais ils ne s’écartent, et, sans savoir pourquoi, disent toujours : Allons ! Étonnants voyageurs ! Quelles nobles histoires nous lisons dans vos yeux profonds comme les mers ! Dites qu’avez-vous vues. ennuyeux de l’immortel péché La femme, esclave vile, orgueilleuse et stupide, sans rire s’adorant et s’aimant son dégoût ; l’homme tyran goulu, paillard, dur et cupide, Esclave de l’esclave et ruisseau dans l’égout Le bourreau qui jouit, le martyre qui sanglote ; La fête qu’assaisonne et parfume le sang ; Le poison du pouvoir énervant le despote,

Et le peuple amoureux du fouet abrutissant ; baudelaire Harmonie du soir Voici venu les temps où vibrant sur sa tige Chaque fleur s’évapore ainsi qu’un encensoir : Les sons et les parfums tournent dans l’air du soir ; Valse mélancolique et langoureux vertige ! Chaque fleur s’évapore ainsi qu’un encensoir ; Le violon frémit comme un coeur qu’on afflige; Valse mélancolique et langoureux vertige. Le ciel est triste et beau comme un grand reposoir. Le violon frémit comme un coeur qu’on afflige, Un coeur tendre, qui hait le néant vaste et noir ! Le ciel est triste et b n prand reposoir ;