Lecture Analytique ROUSSEAU, « Discours sur l’origine et les fondements de l’inégalité parmi les hommes »
29 / 09 / 2011 Séance n05 Lecture analytique sur un extrait du « Discours sur l’origine les hommes » (1755) de ROUSSEAU INTRODUCTION : Présentation du texte : Jean-Jacques Rousseau, né le 28 juin 1712 à Genève et mort le 2 juillet 1778 à Ermenonville, est un écrivain, philosophe et musicien de Ian ue fran aise. Il est à l’origine Sni* to de nombreuses ŒUV et les arts » datant d 75 1762, « Emile » datan e 17 1765-1770.
Co sur les sciences ial » datant de ssions » datant de L’ancien stoïcisme (-300 avant Jésus Christ) Stoïcisme romain de l’époque impériale : Sénèque (1er siècle vant Jésus Christ) ; Epictète (1er siècle de notre ère) ; Marc Aurèle (2ème siècle de notre ère) La doctrine stoïcienne désigne un art de bien vivre et pour trouver le bonheur, il faut arriver à rester indépendant vis à-vis des circonstances extérieures et de faire preuve d’un détachement à l’égard des choses. Caractère du stoïcien : qui ne craint rien et qui reste indifférent et impassible.
L’ataraxie qui signifie « absence de troubles » apparaît chez les stoïciens et désigne la tranquillité de l’âme résultant de la modération et de ‘harmonie de l’existence. Rousseau introduit la figure du bon Sauvage afin de montrer que le bonheur en a accord avec la nature est incompatible avec une vie en société. Il va approfondir dans son discours sa réflexion sur l’état de nature et l’état de culture. problématique : Comment Rousseau en opposant rigoureusement le mythe du Bon Sauvage à la réalité de l’homme social dénonce-t-il le malheur dans lequel l’homme civilisé s’est enfermé ?
Axes l) Un essai à visée polémique : Il) La critique sociale : l) Une plaidoirie à visée polémique : 0) L’énoncé d’une démarche : C’est un texte philosophique qui représente bien le XVIIème siècle où les écrivains se livrent à des combats d’idées qui prônent une méthode de recherche scientifique : (LI : « réflexion « observation Autres termes relevant de cette démarche scientifique et philosophie = « voir le but » (1. 16), « prouvé » (1. 32), « causes » (l. 21).
Tous ces termes nous montrent que Rousseau s’interroge sur les fondements de l’état social. 20) La construction du texte : un raisonnement rigoureusement construit qui cherche ? énoncer des vérités, écrit au présent de vérité générale qui est associé à des verbes qui cherchent à modéliser d’une part le comportement de l’homme sauvage de l’autre le comportement de l’homme civilisé. Énoncé d’une thèse (= idée soutenue, défendue) : « L’homme sauvage et l’homme policé diffèrent le bonheur suprême de l’un réduirait l’autre au désespoir ».
Séries d’observations du comportement de l’homme sauvage et de l’homme civilisé (1. 4 à 20). Le constat donne lieu à une recherche des « causes » à formulatio PAG » OF d des « causes » (1. 1 à formulation d’exemples à valeur argumentative (1. 21 à 32). Cette recherche des causes valide le retour de fhypothèse de départ. Conclusion en forme de validation 1. 32 à 35. La société dégrade l’Homme ! 30) La visée polémique Dans ce texte, Rousseau oppose deux mondes antagonistes.
La figure clé de ce texte, c’est l’antithèse : 1. 3 « bonheur suprême » s’oppose à désespoir 1. 4 « le premier » s’oppose « au contraire, le citoyen « repos, liberté, ataraxie » s’appose à « actif, sue Oscillation constante du texte entre idéalisation & dénigrement. Le rythme et la construction de certaines phrases vont eux- mêmes appuyer cet écart entre homme civilisé et homme sauvage : 1. 4 à 6 hommes sauvages : Phrases assez courtes, rythme binaire qui va à l’essentiel 1. à 9 + (1. 9 à 13 ; propositions juxtaposées C] accumulation) : Phrases rythmées, hachées, morcelées. | 0) L’éloge de l’homme sauvage L’Homme sauvage est valorisé par un certains nombre de termes positifs : philosophe accompli : « stoicien » (1,5). Tournures restrictives : (1. 4) « ne respire que s, (1. 5) « ne veut que » 0 Ces ournures n’expriment pas une limitation, un manque, mais au contraire un accomplissement. La force de l’homme sauvage se résume à l’accord profond avec son être.
Il est dépourvu du désir de « puissance » et de « réputation L’italique montre peut-être que pour l’Homme sauvage ces mots sont comme une lang « réputation L’italique montre peut-être que pour l’Homme sauvage ces mots sont comme une langue étrangère + conditionnel « il faudrait que une sagesse instinctive (l. 14) = question oratoire qui renforce l’homme sauvage. 20) Le blâme de l’homme civilisé : Il se démène et brûle sa vie dans une illusion de « puissance » = orgueil, vanité.
Il est constamment en mouvement, pris dans l’action. 1. 7 : « sue, s’agite, se tourmente sans cesse » allitération en « S D, 1. 8 « travaille, court Il est dépendant d’autrui (aliénation) : il recherche « l’honneur » (l. 11-13-31) = ANTITHESE avec le mot « horreur » (1. 15), 1. 20 « sur le témoignage d’autrui l. 21-24 « que dans l’opinion des autres Il est en porte-à-faux avec lui-même, il est empli de paradoxes l. 8-9 « il travaille jusqu’à la mort immortalité », 1. 32 « honneur ans vertu, bonheur b.
Un être pris dans le jeu des apparences et qui en arrive à renoncer à son identité propre : LIO « il fait sa cour aux grands qu’il hait « factice, joué », « extérieur trompeur et frivole D. Dénaturation de Phomme par lui-même : oxymore (1. 12) « fier de son esclavage », (1. 11) « il se vante orgueilleusement de sa bassesse Conclusion : Dans ce texte, la thèse de Rousseau démontre que la société dénature l’homme. Ce débat culture / nature va diviser les philosophes des Lumières. Voltaire a beaucoup critiqué Rousseau qui n’était en fait que mal compris.