lecture analytique mignonne ronsard

C’est ensuite en faisant prendre place le plaisir de la fiction dans une véritable entreprise de séduction revendiquée que Ronsard cherche à séduire Ronsard. La fiction poétique repose tout d’abord sur une invitation visible par un impératif « allons voir ». Cette initiation semble tout d’abord anodine, désintéressée. On peut le voir par la douceur des allitérations en m, n, s ainsi que des assonances en o dans les quatre premiers vers. Le rythme y est vif, entraînant avec deux syllabes dans le versl.

Le poète s’efforce ensuite de séduire la jeune femme grâce à une comparaison flatteuse et élogieuse. Pour cela, il compare le teint de la rose à celui de la jeune femme vers 6 « et son teint au vôtre pareil Il utilise aussi un hypallage qui lui permet Ripe next page Sui # to également de compa votre age fleuronne » par un pléonasme au rs dernier est accentué La galanterie du poèt vers 14 « tandis que mps sont évoqués e nouveauté Ce rlatif « sa plus » N final « votre beauté ». C’est enfin en faisant part de ses émotions que Ron Ronsard s’efforce de séduire Cassandre.

Il s’exprime premièrement par le sentiment de de tristesse et d’amertume quant à la fugacité du temps exprimée par l’interjection ? las » au vers 7 accompagné d’une ponctuation exclamative. Deuxièmement, il éprouve une vive déception devant le spectacle qu’offre la rose. Cette dernière est mise en valeur par la structure d’une phrase sur 3 vers rejetant à la fin la vision de la fleur fanée « cueillez cueillez votre jeunesse comme à cette fleur la vieillesse fera ternir votre beauté ».

Mais cette réaction est également marquée par la présence d’une allitération en s qui crée un effet d’insistance « las, las voyez comme en peu d’espace mignonne elle a dessus la place ». Ronsard s’indigne vis-à-vis de la nature ui est ici personnifiée par la majuscule et l’utilisation du nom « marâtre » (=mauvaise mère) qui a donc ici une connotation négative. Il s’agit ici d’une oxymore puisque la Nature symbolise normalement la mère nourricière. Des allitérations en d et t symbolisant la brutalité de cette mauvaise mère sont également visible. _’expression des sentiments personnels constitue ici le registre lyrique ( provenant du lyrisme, la lyre instrument utilisé par Orphée le + célèbre des poètes de la mythologie 2 provenant du lyrisme, la lyre Instrument utilisé par Orphée le + élèbre des poètes de la mythologie grecque). Ronsard évoque des thèmes comme la vie l’amour, la mort, la nature ou encore le temps qui passe. Cette stratégie amoureuse s’ancre enfin dans une leçon de vie adressée à tous, celle de la fuite inexorable du temps.

Tout d’abord le poème établit parallèlement à une fiction amoureuse une fiction pédagogique qui enseigne une leçon de VIe, celle de la fuite du temps dont il faut prendre conscience . Premièrement Ronsard se présente comme un maître qui s’adresse à son élève. En effet, ce dernier utilise un impératif qui invite à l’observation t à la constatation « voyez Il parle en connaissance de cause et invite Cassandre à le croire « donc si vous me croyez mignonne Il tente d’exhorter sa muse en insistant par la répétition de l’impératif « cueillez ».

Deuxièmement, il offre à Cassandre une leçon de vie. Il utilise un connecteur logique « donc » qui marque la conséquence de ce qui a été observé et annonce la leçon ? tirer. Il assimile encore une fois la rose et sa bien aimée par deux hypallages « votre age fleuronne « (v14) ainsi que « cueillez votre jeunesse »(vl 7). Copposition entre les 3 octosyllabes 3 insi que « cueillez votre jeunesse »(vl 7).

L’opposition entre les 3 octosyllabes (v14 15 16) évoquant la jeunesse et les deux octosyllabes suivant évoquant la vieillesse montre bien que l’on vieillit très vite, sans même s’en apercevoir. Cette leçon de vie et même d’épicurisme à un caractère universel puisque nous sommes tous égaux devant la vieillesse et la mort. Cette leçon indique qu’il faut vire le présent en profitant des plaisirs de l’amour, traduit dans le poème par l’impératif présent « cueillez » qui est d’ailleurs répété car la jeunesse est seulement éphémère insi que la beauté.

Il faut suivre le « carpe diem Mais ce message n’est pas désintéressé, le poète veut inciter Cassandre ? profiter de la vie mais avec lui,comme il l’a déjà fait dans d’autres poème pour Marie Dupin ou encore Hélène de Surgères. En conclusion, en cherchant à écrire un poème séducteur dans lequel Cassandre est bien l’objet d’une quête amoureuse, Ronsard semble aller au-delà en instaurant une véritable leçon de vie dédie à tous. Cette leçon de vie demeure cependant intégrée à une véritable stratégie amoureuse qui incite au plaisir et ? l’affirmation du désir. 4