Lecture analytique « Brise marine »
Brise Marine, Stéphane Mallarmé Introduction « Brise Marine est extrait de Poésies, c’est un poème que Mallarmé écrit dans sa jeunesse. Il est composé de 16 vers en rimes plates. Mallarmé exprime le dégoût du présent et l’appel irrésistible du large. Construit à partir de l’énumération de ce que refuse le poète mais il ne conduit pourtant pas à un véritable départ. e voyage rêvé apparaît ainsi comme la métaphore de l’inspiration. L’élan créateur est un appel vers une réalité dangereuse et séductrice. Swip next page Fuir le quotidien vers all Référence à l’écriture 1).
Le « hélas » (v. 1) mot « Ennui » (v. allitération en Enumération de ce que rejette le poète, anaphore de « ni » et « rien » : le poète fuit le quotidien. Il ne trouve qu’une issue : la fuite : « fuir » (x2 dans un même hémistiche), qui casse le rythme et montre le désir de rupture ’emploi du futur montre la conviction du poète, et les impératifs tente de déclencher son départ vers un ailleurs indéterminé : « là- bas » (v. 2) et « inconnue » (v. 3), puis se précise avec le champ lexical de la mer qui est son moteur, et devient exotique avec le ot anglais « Steamer » (v. ) + allitération en [r] et [t] qui donnent le mouvement régulier du bateau. Mais ce voyage est dangereux : « orages « naufrages répétitions du mot « sans », et le mot « perdus » a un doubles sens : sans to Wew next page point de repère/condamné. Déception intellectuelle et angoisse de la page blanche Ce poème évoque aussi le désir du poète de nouvelles contrées littéraires, l’oxymore « cruels espoirs » (v. 11) souligne la douleur des illusions dont le poète est pris au piège « l’adieu suprême des mouchoirs ! marque une ironie vis-à-vis de lui-même avec le point d’exclamation. Il dit clairement ne pas réussir à écrire (v. 7). Le poète oppose « nuit »/ « clarté », mais c’est le blanc qui est synonyme d’angoisse : « clarté déserte » (v. 6). Personnification de cette « blancheur » avec « défend » (v. 7) : le poète lutte contre sa feuille, et l’anaphore de « rien » renvoi au vide de la feuille. Le poète se représente par métonymie : « ce cœur qui dans la mer se trempe » (v. 5), comme une plume dans un encrier. « Les mâts invitant les orages » (v. ) représentent des crayons appelant à des orages intellectuels. Au dernier vers le poète entend un chant et juge que le danger vaut la peine d’être affronté. C’est un « chant de matelot » et non de sirènes ce qui exclue le désir de partir, seul le goût de raventure compte. Conclusion Double fuite face à rennui du quotidien et à la difficulté d’écrire. Ce rêve d’ailleurs est un désir de se libérer des contraintes de l’existence et d’accéder à l’inspiration si le poète en accepte les risques. Ouverture : Invitation au voyage grâce à une figure féminine.