le Nil
‘eau douce (qui représente 3 % de l’eau dans le monde) est inégalement repartie. Les Etats sont donc obligés de coopérer pour un partage équitable de l’eau. Le partage des bassins versants est une source de tensions internationales. On compte 260 bassins fluviaux transfrontaliers dans le monde. Cependant, des études récentes montrent que l’eau est plus souvent une source de coopérations entre Etats, de gestion transfrontalières commune, qu’une cause de conflits. Dans le pire des cas, elle ne fait qu’aggraver des conflits préexistants.
Les « guerres de l’eau » ont peu de chance de se produire. Pour résoudre cette crise de l’eau, une solidarité entre les usagers est indisp l’eau. Etude de cas du bass à tous l’accès de Swipetaviewn htp g Le Nil, avec un cours de 6 671 kilomètres, est le fleuve le plus long du monde après rAmazone. Son bassin versant couvre près de 3 millions de kilomètres carrés, soit une superficie égale au dixième de tout le continent africain. La vallée du Nil se trouve dans un milieu sec et aride, la maitrise de l’eau y est donc vital.
Les deux grands affluents du Nil sont le Nil Bleu et le Nil Blanc. Le Nil Blanc prend sa source à Péquateur, dans le lac Victoria, mais ‘est le Nil Bleu, prenant sa source dans le lac de Tana en Éthiopie, qui contribue le plus au débit du Nil : 84 % en moyenne et pas moins de 95 % lors de la saison des crues. to next page Toute cette eau est partagée entre dix pays, principalement l’Égypte, le Soudan, rÉthiopie, l’Ouganda, la Tanzanie et le Kenya, mais aussi PÉrythrée, le Rwanda, le Burundi et le Congo.
Les eaux du Nil représentent une ressource importante pour les différents pays qui se partagent le bassin versant de ce fleuve. Pour des raisons historiques, l’Égypte a toujours exploité la plus grosse partie du débit du fleuve. La taille de sa population, ainsi ue sa dépendance quasi absolue à l’égard des eaux du Nil pour son approvisionnement en eau rendent ce pays particulièrement nerveux face aux tentatives des pays d’aval de remettre en cause le partage établi des eaux ou de construire de nouvelles infrastructures.
Le bassin du Nil connaît ainsi des tensions politiques récurrentes, mais aussi de nombreuses initiatives allant dans le sens d’une gestion conjointe entre tous les pays concernés. Cependant, raugmentatlon démographique, combinée avec les risques climatiques et le développement des activités agricoles et industrielles, risque d’engendrer des tensions liées à l’usage de Le secteur économique dominant est l’agriculture, mais les eaux du Nil servent également au secteur tertiaire (tourisme).
On estime qu’il y a environ 400 millions d’habitants dans la totalité des pays traversés par le Nil et qu’au moins la moitié est concentrée dans le bassin du Nil : le fleuve permet une forte densité de population (avec l’agriculture et le déplacement par les voies fluviales) et depuis I 2 densité de population (avec l’agriculture et le déplacement par les voies fluviales) et depuis l’antiquité, la vie des Egyptiens est rythmée par celui-ci.
La densité de population est très variable : l’Egypte étant omposée uniquement de terres arides ou désertiques en dehors de la vallée du Nil, qui est au contraire l’une des régions les plus fertiles de la planète, 95 % de la population se concentre dans le delta et la vallée du Nil bien qu’il ne s’agisse que de 33 % du territoire total.
Le delta du Nil est donc l’une des régions les plus densément peuplées de la planète avec environ 1 540 habitants au kilomètre carré. Ceau du Nil est très sollicitée pour les projets de développement de l’irrigation (en particulier avec le système des barrages) et permet cultiver les terres qui se trouvent autour de manière ntensive (de nombreuses cultures sont gourmandes en eau, comme le coton par exemple).
Autrefois, le fleuve débordait chaque été, déposant du limon fertile sur les champs et irriguant les terres agricoles grâce à un système de canaux que les anciens Égyptiens avaient creusé. La construction du haut barrage d’Assouan (fini en 1970) pour fournir de l’hydroélectricité a mis fin en aval au renouvellement du limon fertile des crues de l’été en stabilisant son débit. Les crues étaient importantes car elles permettaient de rendre les terres autour fertiles, qui favorisaient l’agriculture. 3