Le chiasme – merleau ponty
Le chiasme – merleau ponty premium Laetitia LUCIDE – 2e Année de Master Recherche philosophie spécialité Psychanalyse – Mal 2009 g L’énigme tient en cela que mon corps est à la fals voyant et visible. Lui qui regarde toute chose. il peut aussi se regarder et reco„. Marc aurele Premium « Au pert jour, lorsqu’il t’en coûte de t’éveiller, aie cette pensée ta disposition c’est pour faire œuvre d’homme que je m’éveille. » ( début de critique des personnes oisives, laissant aller au sommeil une grande partie de la journé. ,. Droit de l’information et de la communication
NICOLAS CANTEl_aup LE CONNAITRE ET OECHIFFRER SON HUMOUR Introduction Nous allons naus Intéresser un nouvel as de la carlcature, le vous présente Nicolas Canteloup et ses imitations saisissantes de personnes Eco financiere Économie Financière : Mardi 3 février On appréhende la monnaie par ses fonctions ; – rest d’abord un instrument de mesure – un instrument d’échange instrument de réserve Mouton en latin pecus On repère ensuite la Dissertation Faits et Statistique Fmplacement L’Furnpe du sud-ouest, bardant la Baie de Biscay, Mer Méditerranée, le Nard L’Océan atlantique. et Montagnes de
Pyrénées, le sud-ouest de France Capitale Madrid Cllmat : modéré : les étés cl… Projet de code de la famille du mali L’illusion dont sont victimes ces deux doctrines tient en fait d’une méprise plus profonde ; La perception relève de bien plus que d’une action mécanique du corps d’une part, ou de Pintellection, d’autre part. En explorant la notion Merleau-pontienne de Chiasme, nous tenterons de comprendre comment la perception s’opère, en réalité, et surtout, ce qui se joue par et en dessous d’elle, et qui renferme toute l’énigme de Phumain, de son rapport à lui-même et de son rapport au monde.
Le mot « chiasme » désigne, à l’origine, une figure de rhétorique qui consiste en un entrelacement de termes qui a pour effet de « souligner deux réalités ou de renforcer une antithèse ce lorsque la simple symétrie de ces termes crée une opposition entre les deux propositions de la phrase. (Par exemple, il faut manger pour vivre et non pas vivre pour manger). Dans la pensée merleau-pontienne, le corps est le lieu d’un chiasme où s’entrelacent le voir et le mouvoir ; Développons.
Le sujet de la vision, dit Merleau-Ponty, ce n’est pas l’esprit, ou l’entendement, mais bien le corps. Il ne s’aglt pas d’un corps bjet, entièrement saisissable, en puissance ; Il ne s’agit pas dun volume occupant une étendue géométrique, et dont les mouvements sont réductibles aux vecteurs de déplacement d’un volume dans un espace orthonormé. Il s’agit de mon corps propre, opérant et actuel. Mon corps. L’expression 10 dans un espace orthonormé. Il s’agit de mon corps propre, opérant et actuel.
Mon corps. L’expression de mon existence, dont le comportement est irréductible à une simple réaction à un stimulus extérieur. Par définition donc, mon corps est mobile. Condition nécessaire au mouvement, la vision délivre un panel ‘informations me permettant de me diriger dans le monde visible dont mon corps fait partie. Sans cette précédence du voir, nos mouvements ne seraient que réactions mécaniques, ou tâtonnements jusqu’à l’impact avec tel ou tel obstacle de notre environnement.
Mais alors même que le mouvement dépend de la vislon, l’inverse vaut également ; car je ne peux regarder que ce vers quoi mes yeux se meuvent… donc ce vers quoi mon corps tend. De fait, pour passer de la sensation passive de voir à l’opération active de percevoir, il faut qu’il y ait intervention de l’esprit, une ntention, un mouvement volontaire du corps vers l’objet perçu. Sans cette capacité de se mouvoir, la vision ne serait qu’un flou, un arrêt sur image sans mise au point.
Finalement, la vision ne seralt pas ce qu’elle est sans la capaclté du corps à se mouvoir, de même que le mouvement serait désorganisé si la vision ne le précédait pas. Le corps est donc, disions nous, un entrelacs du voir et du mouvoir ; bien qu’interdépendants, et traversé l’un par l’autre de part en part, chacun conserve cependant sa spécificité. Le chiasme révèle ici non l’autre de part en part, chacun conserve cependant sa spécificité.
Le chiasme révèle ici non pas l’identité, ou la différence entre vision et mouvement, mais bien leur identité dans la différence. Il s’agit de deux réalités, deux entités complètes, qui une fois réunies en composent une troisième. Le corps mobile est soutenu par la vision qu’il porte. Cet entrelacs du voir et du mouvoir s’applique également au rapport de l’homme au monde, et en cela, Merleau- Ponty rompt avec la théorie cartésienne de l’union de rame et du corps.
Traditionnellement, et on le comprend à la lecture des Méditations[3], l’âme et le corps ne sont unis que par orrespondance naturelle entre les modifications géométriques de la substance étendue, et les sentiments de l’âme. Mais cette dichotomie rend la perception suspecte, car alors rien ne garantit que cette union sans mélange entre res cogitans et res extensia soit porteuse de vérité, de sorte qu’il y ait une effective adéquation entre ce que nous pensons et ce qu’est réellement le monde.
Finalement, la philosophie réflexive cartésienne substitue au sentir la pensée de sentir, et au voir la pensée de voir, de sorte que le monde n’est plus effectivement monde, mais « être- pense Merleau Ponty brise la dichotomie en soi/pour soi, et réunit le corps et le monde sous l’idée d’un enveloppement réciproque. En effet, démontre-t-il, le monde, dont mon corps fait partie, n’est p 0 enveloppement réciproque. pas « en soi h, auquel cas mon corps, au même titre que le monde se tiendrait en et par lui-même, ou les deux (monde et corps) ne feraient plus qu’un.
De même, « mon mouvement n’est pas une décision d’esprit, un faire absolu, qui décréterait, du fond de la retraite subjective, quelque changement de lieu miraculeusement exécuté dans l’étendue »[4]. Je ne suis pas un « pour-soi une conscience égagée du monde, prisonnière de mon corps par une quelconque opération miraculeuse. Le mouvement n’est pas un faire absolu décrété par un esprit n’appartenant pas au monde sensible. C’est donc bien le même corps, mon corps, qui voit et qui se meut. Mon corps et ma conscience ne font qu’un, et le mouvoir est un prolongement, une maturation du voir.
Comment le monde peut il alors être si loin que je ne puisse que l’approcher, alors même qu’il est si proche de moi puisque j’en fais partie ? Pourquoi suis-je si distinct du monde dans lequel je suis immergé ? Tout le nœud du problème s’enracine dans mon orps lui-même, qui est à la fois lieu de ma conscience et partie intégrante du monde visible. « L’énigme tient en cela que mon corps est à la fois voyant et visible. Lui qui regarde toute chose, il peut aussi se regarder et reconnaitre dans ce qu’il voit alors l’ « autre côté » de sa puissance voyante.
Il se voit voyant, il se touche t PAGF s 0 qu’il voit alors l’ « autre côté » de sa puissance voyante. Il se voit voyant, il se touche touchant, il est visible et sensible pour soi même En m’enjoignant les deux mains, chacune d’entre elles sentira l’autre dans une réflexivité du sentir, une séparation de oi qui ramène à moi même; Ce n’est pas mon esprit qui sent, mais bel et bien telle ou telle main alternativement, et bien que tout mon être soi conscient du contact, le senti en acte opère précisément à cet endroit de mon corps.
Ainsi, la subjectivité se fonde sur la réversibilité du sentir corporel ; de fait, le rapport que j’ai à moi-même, comme le rapport que j’ai avec le monde, n’est jamais délesté des contraintes spatio-temporelles à cause desquelles je ne peux jamais rien saisir du monde dans sa totalité, puisque je ne peux l’aborder que présentement et sous une seule perspective à la fois. Le moins que l’on puisse dire, c’est que je ne suis pas une chose comme les autres… « Je dis d’une chose qu’elle est mue, mais mon corps, lui, se meut, mon mouvement se déploie.
Il n’est pas dans l’ignorance de soi, il n’est pas aveugle pour soi, il rayonne d’un soi… Ce chiasme, dit chiasme de la chair, vient désigner l’entre-deux si particulier ou l’intériorité s’extériorise dans le même temps ou l’extériorité s’intériorise, dans l’expérience de réversibilité du sentant et du senti, en ce sens que pendant que la même surface qui sent est s 6 0 de réversibilité du sentant et du senti, en ce sens que pendant ue la même surface qui sent est sentie dans le même temps, et est donc à la fois active et passive.
Et c’est sur ce va et vient perpétuel entre dehors et dedans que se fondent toutes les opérations intellectuelles. Cette conception pluridimensionnelle et dynamique de l’humain et de son être corporel s’impose comme un point de jonction idéal entre le chiasme Merleau-pontien ainsi défini, et les enjeux de la psychanalyse. rréductible à toute compréhension purement matérialiste, notre corps est le lieu ou se rencontrent le physique et le psychique ; Le lieu où la nature et les mouvements du vlvant se oient organisés, transformés en histoire personnelle, en existence.
Le corps humain se révèle alors comme corps animé où « le physiologique et l’instinct sont enveloppés dans une existence centrale de possession absolue qui ne saurait être le fait d’un simple morceau de matière »[7]. Merleau Ponty opte pour une approche du corps humain comme corps quasiment débiologisé, frontière entre la nature et le travail de reprise propre à l’esprit au langage et à la culture, à l’instar de Freud, lorsque celui-ci se distancie des conceptions mécanistes du corps et rompt avec les théories déterministes sur Finstinct.
Freud rise en effet la linéarité de l’instinct en introduisant une notion centrale qui traverse l’humain de part en part : la pulsion. su 7 0 l’instinct en introduisant une notion centrale qui traverse l’humain de part en part : la pulsion. Subordonnée à l’ordre organique, la pulsion est le représentant des « excitations internes qui déclenchent des besoins impérieux du corps et amènent à un état de tension Elle révèle le chiasme entre psychique et somatique, et inscrit le corps dans le devenir ouvert de l’histoire individuelle, par son caractère pluriel et articulé qui la rend irréductible à la fixité de l’instinct.
Le corps propre de la phénoménologie, et le corps pulsionnel de la psychanalyse se rejoignent dans leur commune asymétrie avec le corps organique, qui en est la base ; La perception et la pulsion ont en commun de briser la simplicité d’organisation du vivant. Le Corps est dès lors, déphasé d’avec lui-même ; L’organique, le pulsionnel et l’imaginaire s’entrelacent en lui, et rinvestissement symbolique de ses parties le rend irréductible à ses caractéristiques matérielles.
Ce décalage est le lieu de surgissement de l’inconscient qui est, selon Merleau-Ponty, le point aveugle de notre expérience erceptive, le « quelque chose [introduit] entre l’organisme et nous-mêmes ; Non « pas un non-savoir, mais plutôt un savoir non reconnu, non formulé, que nous ne voulons pas assumer [10] L’inconscient est le fond de notre perception, l’irréfléchi du corps dans son contact avec le monde. L’unité de l’indivision est la 0 son contact avec le monde.
L’unité de l’indivision est la réversibilité qui définit la chair, et est ce pourquoi le lien entre la chair de mon corps et la chair du monde se pense en terme de chiasme, d’entrelacs du dehors et du dedans. L’être excède toute apparition singulière et comporte écessairement une dimension d’indétermination, non du simple fait de mon point de vue lacunaire sur le monde, mais bien parce que l’invisible est intrinsèque au visible.
Pour Merleau-Ponty, la perception, de son simple fait, nous livre l’archétype de la vérlté ; celle-ci apparait sous la forme indéterminée du « pressentiment »[1 1], puisqu’elle échappe ? toute explicitation complète. On en rencontre l’idée dans l’expérience perceptive, mais elle ne se donne jamais que partiellement, médiatisée, et non totalisable puisque toujours inachevée, de sorte qu’on ne puisse en pressentir que le sens lobal.
Toute l’énigme de l’humain tourne autour de cette latence anonyme, qui marque rexcès de l’humain par rapport à son propre fonctionnement physiologique, et la non-coincidence du corps symbolique d’avec le corps naturel, où il s’enracine. Cette opacité qui nous traverse, voila ce qui interpelle tout autant la phénoménologie que la psychanalyse.
Plus encore, le chiasme de la chair, que la phénoménologie interroge, est l’objet même de la psychanalyse en tant que cette science du « psychique-inconscient »[12] c PAGF 10 science du « psychique-inconscient »[12] consiste tout entière en ? l’analyse des processus psychiques dépendant d’une dynamique de conflit sous-jacente alimentée par l’énergie somatique »[13]. Cet espace médiatisé entre moi et moi-même et moi et le monde est la condition de la perte originaire toujours là qui me constitue.
Ainsi, plus que de soulever l’extraordinaire complexité de mon mode d’être, le chiasme de la chair est le lieu même de surgissement du manque, de l’absence présente en moi qui rend possible le mouvement incessant et créateur du Désir. [1] Merleau-Ponty, « l’œuvre et l’esprit de Freud dans « parcours Deux (2] Chiasme, définition, Wikipédia. 3] Voir Descartes, « Les méditations métaphysiques », VIe Méditation [4] Cf. Merleau-Ponty, « L’œil et Vesprit chapitre 2 p. 3 édition folio plus [5] Merleau-Ponty, « L’œil et l’esprit », chapitre 2 p. 13 édition folio plus [6] Idem [7] Merleau-Ponty, « Signes s, l’homme et l’adversité. (8] Cf. ‘Dicho psycho’, sur Psychologie. com, définition de la pulsion. [9] Cf. Merleau-Ponty « l’homme et l’adversité » [10] Idem [1 1] Merleau-Ponty, « Parcours », p. 24 [12] Freud, « Autoprésentation » [13] Définition de la psychanalyse, « grand dictionnaire de la philosophie » p. 870