le capital de karl marx livre 3 section3 chapitre13
Loi tendancielle de la baisse du taux de profit Chapître XIII : L a loi en elle-même Le salaire et la journée de travail étant donnés, un capital variable déterminé, un capital de 100 par exemple, correspond à l’emploi d’un nombre déterminé d’ouvriers et est la caractéristique de ce nombre. Supposons que le salaire de 100 ouvriers soit de 100 E pendant une semaine; si ces ouvriers fournissent autant de surtravail que de travall (c’est-à-dire s’ils travaillent une moitié du temps pour reproduire leur salaire et l’autre moitié pour créer de la plus-value pour le capitaliste), ils produiront une valeur de 200
E, comprenant 100 E donc de 100% et il d taux de profit p’ très constant c et du capi par pl / C. or q. Sni* to e la plus-value sera s l’avons vu, à des rtance du capital profit est exprimé Si 100; p’ 100/150 = 66 % % Si 100 etv- 100; p’ = 100/200 = 50 % Si 200 etv= loo; P’ = 100/300 = 33 va % Si 300 etv- 100; p’ = 100/400=25 % Si cz 400 etv= loo; P’ = = 20 % Un même taux de plus-value, avec un même degré d’exploitation du travail, donne lieu à un taux de profit allant en décroissant, lorsque la valeur du capital constant et par conséquent la valeur du capital total vont en augmentant.
Si l’on admet que cette variation du capital se manifeste, non seulement dans quelques Industries, mais plus ou moins da page dans toutes les branches de la production ou du moins dans les plus importantes, de telle sorte que la composition organique du capital social moyen s’en trouve affectée, cet accroissement général du capital constant relativement au capital variable, entraînera nécessairement une baisse graduelle du taux général du profit, bien que le taux de la plus-value, c’est-? dire l’exploitation du travail par le capital, reste invariable.
Or, à mesure que la production capitaliste se développe, le capital ariable perd en importance relativement au capital constant et au capital total : un même nombre d’ouvriers met en œuvre, grâce au perfectionnement des méthodes de production, une quantité sans cesse croissante de moyens de travail, de matières premières et de matières auxiliaires, c’est-à-dire un capital constant de valeur de plus en plus grande.
Cette diminution progressive du capital variable relativement au capital constant et au capital total correspond au perfectionnement de la composition organique du Capital social moyen et est l’indice du progrès de la productivité du travail social. Grâce à l’emploi de plus en plus considérable de machines et de capital fixe, un même nombre d’ouvriers peut mettre en œuvre, dans le même temps, une masse de plus en plus grande de matières premières et auxillaires.
Cette importance croissante de la valeur du capital constant, à laquelle ne correspond nullement une augmentation quantitative des valeurs d’usage, éléments matériels du même capital, entraîne une baisse progressive des prix : chaque produit contient OF éléments matériels du même capital, entraîne une baisse progressive des prix : chaque produit contient une moindre uantité de travail que dans les stades antérieurs de la production, où le capital avancé pour le travail était plus grand relativement à celui consacré aux moyens de production.
La série de chiffres que nous avons établie au commencement de ce chapitre exprime donc la vraie tendance de la production capitaliste, qui est caractérisée par une diminution progressive du capital variable par rapport au capital constant et une baisse correspondante des taux de profit pour des taux de plus-value, (une exploitation du travail) constants ou même croissants. (Nous verrons plus loin que cette baisse est tendancielle et on absolue. La tendance à une baisse du taux général des profits est donc la caractéristique capitaliste du progrès de la productivité du travail social; ce qui ne veut pas dire que d’autres facteurs ne puissent pas déterminer la baisse des taux de profit, mais ce qui exprime qu’il est de l’essence de la production capitaliste d’entraîner par son développement progressif une transformation du taux de la plus-value en des taux de profit de plus en plus petits.
Puisque l’importance du travail vivant diminue continuellement par rapport au travail matérialisé (moyens de roduction) qu’il met en œuvre, il est évident que la quantité de travail vivant non payé, la quantité de plus-value, doit diminuer continuellement par rapport au capital total. Le rapport entre la plus-value et le capital total étant l’expression du taux total. Le rapport entre la plus-value et le capital total étant l’expression du taux du profit, celui-ci doit donc diminuer progressivement.
Autant cette loi parait simple d’après ce que nous venons de développer, autant il a été impossible, ainsi que nous le montrerons plus loin, aux économistes de la découvrir. Le hénomène brutal n’échappa pas à leurs observations; mais toutes les tentatives qu’ils firent pour l’expliquer échouèrent. Et cependant la loi que nous avons énoncée a une importance capitale pour la production capitaliste, au point que l’on peut dire qu’elle est le problème dont la solution a occupé toute l’économie politique depuis Ad. Smith et qui a servi de base ? la Ilgne de démarcation entre les différentes écoles.
Il devait en être nécessairement ainsi, si l’on considère que jusqu’aujourd’hui l’économie politique n’était pas parvenue à formuler en termes récis la différence entre le capital constant et le capital variable, à distinguer la plus-value du profit, à concevoir le profit en lui- même indépendamment des différentes formes (profit industriel, profit commercial, intérêt, rente) qu’il revêt, à observer à fond les différences qui se présentent dans la composition organique des capitaux et à analyser la formation du taux général du profit.
C’est à dessein que nous formulons la 101 avant de procéder ? l’étude des différentes catégories de profits; nous démontrerons ainsi qu’elle est indépendante de ces subdivisions.
Le profit, tel que nous l’étudions en ce moment, n’est que la plus-value sous un autre nom, la plus-val tel que nous l’étudions en ce moment, n’est que la plus-value sous un autre nom, la plus-value rapportée au capital total au lieu de l’être au capital variable qui lui a donné naissance; la baisse du taux du profit n’est donc que la baisse du rapport de la plus-value au capital total et elle est indépendante de toute subdivision de la plus-value en catégories.
Nous avons vu que lorsque le développement capitaliste est arrivé à un stade où la composition du capital répond à la formule : v = 50 : 100, un taux de plus-value de 100 s’exprime par un taux de profit de 66 2/3 et que lorsque le développement est arrivé à un stade plus élevé, exprimé par la formule c : v = 400 : 100, le même taux de la plus-value correspond à un taux de profit de 20 % seulement.
Ce que nous avons constaté de la sorte pour des capitaux d’un même pays, arrivés à des stades différents de développement, s’applique évidemment aux situations relatives de différents pays inégalement avancés au point de vue de la production capitaliste; et c’est ainsi que dans le pays le moins éveloppé, le taux général du profit s’élève à 66 2/3 %, alors qu’il n’est plus que de 20 dans un pays beaucoup plus avancé.
Cette différence entre les taux de profit d’une nation à l’autre peut s’effacer et même devenir inverse, lorsque le travail est moins productif dans le pays le mons développé, c’est-à-dire lorsqu’une plus grande quantité de travail y produit une quantité moindre de marchandises et qu’une plus grande quantité de valeurs d’échange y est représentée par une moindre quantité de PAGF s OF marchandises et qu’une plus grande quantité de valeurs ‘échange y est représentée par une moindre quantité de valeurs d’usage.
Dans pareil pays, l’ouvrier devrait donner une plus grande partie de son temps de travail à la reproduction de ses moyens de subsistance et consacrer une moindre partie à la production de plus-value, ce qui aurait pour conséquence de faire baisser le taux de cette dernière.
Si, par exemple, dans le pays le moins développé l’ouvrier travaillait 2/3 de la journée pour lui-même et ‘,’3 pour le capitaliste, sa force de travail, dans l’exemple précédent, serait payée 1 33 1h et ne laisserait qu’un excédent de 66 2/3. Au capital variable de 133 V2 correspondrait un cap ‘tal constant de 59, d’où un taux de plus- value de 66 2/3/ 133 = 50 % et un taux de profit de 183 % / 66 % % = 36 h % environ.
Comme nous n’avons pas encore étudié les différentes parties du profit et que, par conséquent, elles n’existent pas encore pour nous, notons ce qui suit pour éviter des malentendus : lorsque l’ou compare des pays inégalement développés – surtout lorsque l’on met en parallèle un pays de production essentiellement capitaliste avec un autre où le travail n’est pas encore formellement subordonné au captal, mais où le travailleur st réellement exploité par le capitaliste (tel, par exemple, l’Inde où le ryot, pas encore asservi au capital, travaille en paysan indépendant et se voit extorquer par l’usurier, sous forme d’intérêt, non seulement tout son surtravail, mais une part de son salaire) – il est absolument inexact d’apprécier surtravail, mais une part de son salaire) – il est absolument inexact d’apprécier le taux national du profit d’après le taux national de l’intérêt. Dans les pays peu développés l’intérêt englobe tout le profit et même davantage, tandls que dans les pays développés u point de vue capitaliste, il ne représente qu’une partie de la plus-value et par conséquent du profit. Dans ces derniers, le taux de l’intérêt se détermine avant tout par des éléments (avances de l’usurier aux grands propriétaires) qui n’ont rien à vair avec le profit et il exprime seulement quelle est la part prélevée par l’usurier sur la rente fonciere.
Lorsque l’on compare deux pays inégalement développés au point de vue capitaliste (dans lesquels le capital a des compositions organiques différentes), il peut se présenter que le taux de la plus-value (l’un des facteurs du taux du profit) soit e plus élevé dans le pays ayant la journée normale de travail la plus courte. Si, par exemple, par suite de l’intensité plus forte du travail, la journée de IO heures en Angleterre équivaut à la journée de 14 heures en Autriche, il se peut que 5 heures de surtravail de l’ouvrier anglais représentent sur le marché mondial une valeur plus grande que 7 heures de surtravail de l’ouvrier autrichien; sans compter qu’en Angleterre, le surtravail peut-être fourni par une plus grande partie de la journée qu’en Autriche.
On peut également exprimer comme suit la tendance à la baisse u taux du profit correspondant à un taux de plus-value restant constant ou allant même en augmentant : une fr 7 OF correspondant à un taux de plus-value restant constant ou allant même en augmentant : une fraction de plus en plus grande du capital moyen de la société se convertit en moyens de travail tandls que une fraction de plus en plus petite est consacrée au travail vivant. Il en résulte que le travail vivant ajouté aux moyens de travail diminue sans cesse relativement à ceux-ci et que la valeur du travail non payé devient de moins en moins grande par rapport à la valeur du capital total. On peut dire aussi : une partie de plus en plus petite du capital total est convertie en travail vivant.
Le capital total absorbe, par conséquent, une quantité de surtravail de, plus en plus petite eu égard à son importance, bien qu’en même temps puisse s’accroître le rapport de la partie non payée a la partie payée du travail. Cette diminution du capital variable relativement au capital constant alors que tous les deux augmentent en valeur absolue, n’est qu’une autre expression de la productivité croissante du travail. Considérons un capital de 100, ayant la composition 80 c + 20 v t occupant 20 ouvriers le taux de la plus-value étant de 100 h, ces ouvriers travaillent une demi-journée pour eux et une demi- journée pour le capitaliste. Considérons, dans un pays moins développé, un captal 20 c + 80 v occupant 80 ouvriers, travaillant 2/3 de la journée pour eux et 1/3 pour le capitaliste.
Les ouvriers du premier pays produiront une valeur de 40, ceux du second une valeur de 120. Le produit du premier capital est 80 c 20 v + 20 pl = 120, d’où un taux de pro 8 OF produit du premier capital est 80 c + 20 v + 20 pl 120, d’où un taux de profit de 20 %; le produit du second est 20 c + 80 v + 40 l = 140, soit un taux de profit de 40 Le taux du profit est donc deux f01S plus grand dans le second pays que dans le premier, bien que le taux de la plus-value soit deux fois plus élevé dans le premier (1 00 %) que dans le second (50 h). Cest que le capital a la même valeur dans les deux pays, mais que dans le premier il s’approprie le surtravail de 20 ouvriers seulement, tandis qu’il s’empare de celui de 80 dans le second.
La loi de la baisse progressive du taux du profit ou de l’appropriation décroissante de la plus-value eu égard à la quantité de travail matérialisé mis en œuvre par le travail vivant, ‘exclut point l’accroissement absolu du travail occupé et exploité par le capital social, ni l’accroissement absolu du surtravail approprié par ce capital; elle n’empêche pas non plus que les masses de travail et de surtravail asseNis aux capitaux individuels aillent en croissant, ni même que le surtravail augmente alors que le nombre de travailleurs reste constant. Soit une population ouvrière de deux millions, ayant une journée de travail de longueur et d’intensité données, jouissant d’un salaire déterminé et présentant, par conséquent, un rapport donné entre le travail nécessalre et le surtravall. Le travail de ces deux millions d’ouvriers et leur surtravail, source de plus-value, produiront constamment la même valeur. Le rapport de cette dernière au capital constant (rixe et circulant) diminuera à mes PAGF OF la même valeur.
Le rapport de cette dernière au capital constant (rixe et circulant) diminuera à mesure que se produira un accroissement de ce dernier et cette diminution, qui sera accompagnée de la baisse du taux du profit, aura lien bien que le travail vivant mis en œuvre reste le même et que la même somme de surtravail soit absorbée par le capital. Ce rapport se modifie, non parce que le travail vivant diminue, mais parce que le travail matérialisé, mis en œuvre par le travail vivant augmente. Sa diminution est relative, non absolue, et elle est indépendante de la somme absolue de travail et de surtravail. La baisse du taux du profit résulte, non d’une diminution absolue, mais d’une diminution relative de la partie variable du capital total.
Ce que nous venons de dire de la quantité de travail et de surtravail s’applique à l’augmentation du nombre des travailleurs et, par conséquent, dans les limites de notre hypothèse, ? ‘accroissement du travail vivant en général et du surtravail en particulier. Supposons que la population ouvrière s’élevant de 2 à 3 millions, le capital variable avancé pour les salaires monte de 2 à 3 millions et que le captal constant passe de 4 à 15 millions. La quantité de plus-value augmentera de moitié, étant données les circonstances que nous avons admises (constance de la journée de travail et du taux de la plus-value), et elle s’élèvera à, 3 millions. Le rapport du capital variable au capital constant qui était 2/4 deviendra 3/15, et le rapport de la plus-value au capital total sera le suivant pour chacun d