L’argent dette
L’ARGENT DETTE L’« argent dette » est une expression devenue célèbre suite au documentaire de Paul Grignon, Money as debt. Ce terme désigne le concept de système de réserves fractionnaires parfois aussl appelé effet multiplicateur de crédit sur lequel est fondé l’ensemble du système monétaire et bancaire actuel. En version courte, ce système permet aux banques de créer de la monnaie en octroyant des crédits dans l’économie.
Principe général Contrairement à l’idée souvent répandue que « les dépôts des uns font les crédits des autres D, il se passe en réalité exactement ‘inverse : ce sont les dit : lorsque la banqu personne, mais elle qu’elle prête sur le c supprlmera progressi est remboursé. Écritures comptables al PACE 1 om -ts. Ou autrement ire d’argent ? ntant de monnaie ontant qu’elle ure que l’emp unt Concrètement, la banque procède à une double écriture comptable.
Par exemple, si une banque prête 1000 euros à un client Elle inscrit 1000 à son actif, dans la partie « crédits ». C’est le montant de la créance qu’elle récupèrera ultérieurement. Elle inscrit 1000 à son passif, en temps que dépôt. Ainsi, le compte bancaire du client emprunteur sera bel Swipe to nex: page et bien augmenté de 1000, lui permettant ensuite de dépenser cet argent. Le secteur bancaire : un circuit fermé Comptablement, on voit donc bien que le bilan de la banque s’équilibre. Et il en est de même au niveau du système bancaire dans son ensemble.
En effet, il importe même assez peu que le client aille dépenser l’argent qu’il emprunte à la banque A en donnant l’argent au client d’une banque B, puisque le secteur bancaire fonctionne en circuit fermé. De cette façon, si la banque A à besoin de liquidités, elle en empruntera simplement à la banque B sur le marché dit ? interbancaire On peut d’ailleurs très bien voir dans le passif de la banque (schéma ci-dessus) que la dette interbancaire vient en quelque sorte « compléter » les dépôts : si les dépôts diminuent, la banque emprunte.
Inversement : si elle a « trop » de liquidités, elle prêtera aux autres banques afin d’obtenir des (faibles) intérêts (plutôt que rien du tout). Et c’est ainsi que les banques ont intérêt à se concurrencer entre elles afin d’attirer les dépôts des clients des autres banques (et ainsi prêter aux autres banques plutôt que l’inverse). Réglementations bancaires En octroyant du crédit, la banque peut ainsi faire « gonfler » son bilan, par effet de levier.
Mais la banque doit néanmoins respecter certains ratios, définis par les règlementations bancaires. Par exemple, les ban PAG » rif 7 néanmoins respecter certains ratios, définis par les règlementations bancaires. Par exemple, les banques doivent déposer à la banque centrale un certain pourcentage des dépôts qu’elles détiennent, c’est ce que l’on appelle les réserves obligatoires (et d’où l’expression « réserves fractionnaires » : seule une partie des dépôts (réserves) sont « bloquées
A cela s’ajoutent aussi des normes comptables définies internationalement : les accords de Bâle. Ces accords spécifient actuellement que les banques doivent posséder au moins 896 du montant total des crédits octroyés sous forme de fonds propres (ratio de Cooke). La politique monétaire des banques centrales Le système de banque centrale est certes indépendant du concept de l’argent dette, mais comme il constitue le cœur du système actuel, il est important de le comprendre.
Depuis les années 70 et la victoire des thèses monétaristes, il est convenu que les banques centrales ont pour objectif principal e contrôler la stabilité de la monnaie, c’est-à-dire de contrôler l’inflation. Pour cela, les banques agissent par Pintermédiaire des taux directeurs. Concrètement, la banque centrale agit elle-même comme une banque des banques, proposant ainsi à ses clients (les banques) des crédits et des dépôts.
Si la banque centrale veut freiner l’inflation, elle va augmenter ses taux directeurs de manière à inciter les b PAGF3C,F7 centrale veut freiner l’inflation, elle va augmenter ses taux directeurs de manière à inciter les banques à déposer son argent à la banque centrale contre un taux d’intérêt (plutôt ue de le prêter à d’autres banques) via ses facilités de dépôts, et parallèlement, elle va rendre le coût de refinancement des banques plus onéreux via l’augmentation du taux de ses facilités de prêts marginales, qui permettent aux banques d’emprunter des liquidités à la BCE au jour le jour.
Enfin, la BCE peut également faire varier le taux de ses opérations d’open market, ces opérations qui permettent aux banques de récupérer du cash en échange de la « mise en pension » d’actifs en garantie (le « collatéral »). Ces opérations sont aussi désignées par les xpressions repurchase agreement ou repo, et constituent aujourd’hui l’outil principal de la BCE pour piloter la liquidité du secteur bancaire de la zone euro.
Une hausse des taux se répercute in fine sur le coût global du crédit dans la zone monétaire, ce qui freine ainsi l’octroi du crédit aux entreprises et aux ménages, ce qui permet théoriquement de freiner la demande, et donc l’inflation. Inversement, la banque centrale peut baisser ses taux de manière à baisser le coût du refinancement des banques et ainsi les inciter à émettre des crédits et ainsi relancer l’économie. Par ailleurs, le prétexte de l’inflation a conduit la p crédits et ainsi relancer l’économie.
Par ailleurs, le prétexte de l’inflation a conduit la plupart des pays à interdire aux banques centrale de financer les États par la planche à billet (alors même que les États sont (en général) actionnaires de leur banque centrale). Origine et avantage de l’argent dette Grace au film on peut comprendre que le fonctionnement du système bancaire n’est pas tant issu d’un complot que de l’opportunisme naturel des banquiers de répondre à un besoin de crédit dans l’économie.
Dans le contexte de l’utilisation énéralisée des monnaies métalliques, le système bancaire de réserves fractionnaires a en effet permis l’accélération de la circulation de l’épargne, facilitant ainsi grandement le financement de l’économie. Et le rôle d’intermédiaire de la banque était nécessaire pour cela. Monnaie et et reconnaissance de dette Il existerait en fait deux formes de monnaies : la monnaie de base créée par la banque centrale (pièces, billet, et monnaie prêtée par la banque centrale) et la monnaie scripturale correspondant au crédit émis par les banques et qui ne sont que des « reconnaissances de dettes ».
Mais ces deux « types » de monnaies sont nommes de la même manière dans le langage courant, ce qui crée de la confusion. L’argent dette pourrait ainsi être comparé à un verre de Pastis. Le pastis, c’est la monnaie de base (les pièces, ainsi être comparé à un verre de Pastis. Le pastis, c’est la monnaie de base (les pièces, billet et réserves obligatoires des banques). Lorsque la banque émet des crédits, elle dilue en quelque sorte le pastis dans de peau.
Il n’y a pas véritablement de nouvelle « monnaie » (=pastis) dans le circuit, mais le le liquide se repend avantage dans le verre. De sorte que selon Jorion : Le scandale n’est plus dans le fait que les banques créeraient de l’argent – ce qu’elles ne font pas : le scandale est dans le fait que tout le monde ne peut pas se présenter le même jour aux guichets pour retirer ses sous. Création de moyens de paiements Il est vrai que l’appellation « monnaie » porte parfois à confusion.
Mais selon Holbecq, Chouard et les autres, il n’en reste pas moins qu’il y a bel et bien « création monétaire » dans le sens où de nouveaux « moyens de paiements » sont mis à disposition des cteurs économiques (ce que Chouard désigne peut être plus justement par « signes porteurs de pouvoir d’achat Et ceci sans que d’autres ne soient privés de ces mêmes moyens de paiement. André Jacques Holbecq ajoute une précision qui me semble importante de signaler : à son niveau, le banquier n’a pas l’impression de créer de la monnaie !
En effet, comme le banquier doit équilibrer son bilan (et respecter les ratios prudentiels bancaires), et qu’une proportion des créd équilibrer son bilan (et respecter les ratios prudentiels bancaires), et qu’une proportion des crédits qu’il octroie « fuitent » vers les anques concurrentes, il doit forcément à un moment donné se refinancer sur le marché interbancaire (ou attirer de nouveaux dépôts).
Sauf que justement, dans le même temps, les banques concurrentes émettent elles-aussi des crédits qui alimentent des dépôts qui eux mêmes fuiteront en partie vers d’autres banques. Ce qui permet à Holbecq de conclure Chaque banquier-trésorier aura eu le sentiment qu’il les a financés par des dépôts venant des autres banques et qu’il a ainsi mobilisé de l’épargne préexistante. Ainsi, le témoin extérieur de ette opération aura l’impression que ce sont les dépôts à vue qui sont prêtés, alors qu’il s’agit de créatlon monétaire par le crédit, créant ces dépôts.
Biographie paul JORION : né le 22 juillet 1946 à Bruxelles, est un chercheur en sciences sociales, de nationalité belge, ayant fait usage des mathématiques dans de nombreux champs disciplinaires : anthropologie, sciences cognitives, et économie André-]acques HOLBECQ le 13 août 1942, est engagé dans différents mouvements altermondialistes, essentiellement comme auteur d’une proposition de système économique alternatif, l’Écosociétalisme.