LangageMaternelle Web 182488
RESSOURCES POUR FAIRE LA CLASSE le langage À L’ÉCOLE MATERNELLE Sommaire Partie 1 – Langue et langage à l’école Sni* to View maternelle…… • Langue et langage.. 4 • Le langage, objet d’ développement • La double facette d l’école Partie 2 – Sapproprier le 14 • Échanger, • Apprendre à comprendre.. 34 du 11 • Progresser vers la maîtrise de la langue française… 43 Partie 3 – Découvrir l’écrit,se familiariser avec l’écrit………… 60 écrite à travers la 66 • Contribuer à l’écriture de . 1 Partie 4 – Découvrir l’écrit, se préparer à apprendre à lire et ? écrire…. 6 • Enjeux didactiques et principes pédagogiques. • Distinguer les sons de la parole. 78 • Aborder le principe 81 • Apprendre les gestes de l’écriture. 87 partie 5 – Des élèves aux besoins particuliers… …… . 96 • Les enfants non francophones…. • Les difficultés d’apprentissage du langage… 100 • Retards et troubles troubles Partie 6 – Annexes. 103 107 • Annexe l. Quelques repères relatifs au développement du . 112 langage • Annexe Il.
Exemples de projets pour récole . 110 • Annexe Ill. La communication pilotée par l’enseignant • Annexe IV. Faire l’appel 116 ?? Annexe V. Accueillir les enfants après la sieste 118 • Annexe VI. Résoudre un conflit suite à un incident de — 120 cour „ • Annexe VII. Comptines et poésies. 122 • Annexe VIII. Exemple d’un travail progressif : « à propos d’une sortie racontée aux parents » . _ _ 130 • Annexe IX. Faire évoluer des jeux de la petite section à la grande section……… la grande section. 132 • Annexe X.
Jouer avec un même jeu de construction à tous les — 134 niveaux………….. • Annexe XI. Le cahier de vie 136 • Annexe XII. Vocabulaire et syntaxe mobilisés dans les différents omaines d’activités……. 139 • Annexe XIII. Un corpus de livres pour entrer dans la culture écrite et se développer à l’école maternelle. Des objectifs : quels livres pour les • Annexe XIX. Le graphisme — atteindre • Annexe XIV. Les 165 146 • Annexe XV. Essais d’écriture de mots 170 • Annexe XVI. Essais d’écriture de textes (section de 171 • Annexe XVII.
Alphabet, abécédaire 172 • Annexe XVIII. La nature, les fonctions et les règles des trois activités graphiques 174 173 • Annexe XX. Descriptif détaillé des trois types d’écriture • Anne . 186 • Annexe XXI. Les gestes de 89 • Annexe XXII. Indicateurs de vigilance chez des enfants 186 normalement scolarisés 206 • Annexe XXIII. Aider des élèves s’exprimant peu dans un groupe et ayant un lexique réduit 207 • Annexe XXIV. Aider des élèves en difficulté pour identifier et « manipuler » des syllabes 209 Index… 11 Suivi éditorial : Jean-Thomas Rieux Secrétariat d’édition : Audrey Amoussou Maquette et couverture : Claire pacquelet Mise en pages : Isabelle Guicheteau @ CNDP, mai 2011 Téléport BP 801 58 86961 Futuroscope Cedex ISBN : 978-2-240-03142-6 ISSN : en cours Partie 1 Langue et langage à l’école maternelle À l’école, le terme de langa e recouvre deux réalités complémentaires : est aussi permanent, intégré à toutes les activités et à la vie de l’enfant dans l’école parce qu’il s’acquiert en situation.
Cette priorité ne se conçoit pas aux dépens des autres domaines d’activité mais à partir d’eux. L’objectif de l’école maternelle est l’acquisition par tous les élèves d’un langage oral riche, organisé et compréhensible par l’autre. Si une place déterminante lui est ainsi reconnue dans les objectifs et les pratiques de l’école aternelle, c’est parce qu’il est attesté que les inégalités scolaires et les difficultés ultérleures de nombre d’élèves ont leur source dans le maniement du langage et de la langue.
L’école maternelle joue pleinement son rôle dans la prévention de l’échec scolaire en accordant à ce domaine toute l’attention qu’il requiert sans précipiter les acquisitions ; ce faisant, elle concourt à donner à chacun plus de chances d’épanouissement de sa personnalité, plus de chances aussi de faire reconnaître toutes ses capacités. C’est en s’ouvrant aux usages et fonctions du langage que ‘enfant acquiert une langue.
L’objet de ce document n’est pas de proposer un cours de linguistique mais il importe de clarifier les termes ; nous nous limiterons donc ici à ce qui est nécessaire pour notre propos, dans le cadre de ce dossier, à la compréhension de ce qui se joue dans l’apprentissage de la langue et du langage à l’école maternelle. La langue On nait dans une langue ; ême les plus petits et naissance. La langue est un produit social et culturel. Convention adoptée par une communauté linguistique, elle constitue un système complexe régi par des régularités que ‘on peut observer, objectiver.
Tout locuteur d’une langue a une connaissance intuitive de ses règles en dehors de tout apprentissage explicite. Une langue n’est pas un objet figé ; c’est une construction humaine qui évolue dans le temps et s’enrichit de croisements et d’emprunts. La langue se présente comme un système d’association et de coordination de signes ; ces signes sont approximativement les mots qui ont une double facette puisqu’ils réalisent l’union d’un contenu sémantique, un concept (on parle de signifié) et d’une image acoustique et visuelle (on parle de signifiant).
La langue se éalise dans des signes phonétiques par la parole, et dans des signes graphiques par l’écriture qui, pour le français, est alphabétique. Retour au sommaire LANGUE ET LANGAGE À L’ÉCOLE MATERNELLE L’usage spontané que nous faisons de notre langue maternelle nous masque qu’elle organise le monde, les données de rexpérience, d’une certaine façon qui est relative et non universelle.
L’apprentissage des langues étrangères nous en fait prendre conscience ; par exemple, là où le français utilise le même mot mouton » ou « veau ») pour désigner l’animal et la viande que Von achète chez e boucher, l’anglais distineue les deux réalités s mots différents le monde par l’action, l’expérimentation ou la lecture, nous apprenons notre langue et ses subtilités. La langue ne constitue pas une nomenclature qui ferait correspondre des mots ? une liste stable et universelle de concepts ; il n’y a pas de correspondance stricte entre les langues.
Dans une langue donnée, les sons (phonèmes) sont en nombre restreint et diffèrent de ceux des autres langues ; les successions de ces sons ne se font pas au hasard, certaines configuratlons sonores étant très fréquentes, d’autres rès rares voire inexistantes. Les enchaînements de mots suivent également des agencements particuliers. La connaissance implicite (non consciente) de ces régularités conditionne la compréhension et la production de la parole. Les régularités d’une langue sont acquises par « imprégnation » au cours des interactions précoces.
On ne peut parler de la langue sans se confronter au problème de la norme et de la variation, d’autant plus dans un milieu collectif à visée éducative comme l’école. Ily a de multiples manières de parler, selon la situation, le but isé, les attentes de l’interlocuteur, l’urgence à dire, le médium… Le langage Si la langue est un objet social et culturel, le langage désigne une fonction humaine qui a une triple dimension : psychologique, sociale et cognitive. Le langage est le produit d’une activité, spontanée ou réfléchie selon le cas, d’un sujet s’exprimant au moyen d’une langue : ppuie sur le audibles, visibles, lisibles.
Le langage est en étroite relation avec l’esprit, la pensée, l’intelligence, les représentations mentales ; le sujet parlant (écoutant, écrivant, lisant) est dès le plus jeune ?ge un être singulier, impliqué dans une histoire, une culture, une somme d’affects. Le langage intérieur – quand on écoute, quand on lit, quand on réfléchit sur un texte, quand on réfléchit sur quelque chose que l’on veut écrire – n’aboutit pas ? une production, une énonciation.
Sur le plan affectif, il est support des sentiments du sujet ; sur le plan cognitif, il permet les représentations. Avec le « langage extériorisé », l’activité langagière a pour effet un produit que fon peut recueillir et que l’on appelle « discours » ou « texte b, oral ou écrit, en général dressé à quelqu’un, plus rarement adressé à soi (comme quand on répète une information pour la retenir quelques instants, quand on se parle pour soutenir un effort, pour commenter une réalisation ou une difficulté, par exemple).
En situation scolaire, le langage correspond aux activités de réception et de compréhension (écouter, lire) et aux activités de production (parler, écrire), qu’elles soient effectuées par les enfants eux-mêmes ou par l’intermédiaire de l’enseignante ou de l’enseignant. Il conviendrait pour être plus précis, parce que les ifficultés sont fort différentes, de distinguer dans les activités de production orale, la production 6 LANGUE ET LANGAGE Â C ELLE un groupe où les interlocuteurs sont multiples.
C’est le langage qui sera le sujet principal de ce document, non la fait en effet un usage particulier du langage ; c’est cet usage qui doit être acquis dès l’école maternelle. Ces éléments rapidement rappelés, il convient de souligner quelques conséquences qui ne sont pas sans poser problèmes aux pédagogues : – beaucoup sont nés et ont commencé à grandir dans une autre langue : leurs cquis nombreux et souvent non visibles – sensibilité à la prosodie et à la phonologie de leur langue, premiers mots compris et énoncés, etc. sont en décalage quand ils arrivent dans le monde francophone de l’école. Leurs repères sont comme annulés, parfois même avec leur prénom qui, prononcé à la française, ne se ressemble plus. Les jeunes Français arrivant à l’écale maternelle disposent déjà de nombreuses connaissances de l’organisation formelle de leur langue qui est celle de l’école, même s’il s’aglt de connalssances encore « passives qu’ils ne sont pas en mesure e mobiliser en production et d’expliciter. our d’autres enfants, l’expérience scolaire qui commence à l’école maternelle les introduit dans une langue nouvelle qu’ils ont pu entendre dans leur entourage ou à la télévision, sans qu’elle leur ait jamais été adressée personnellement. Ils vont devoir découvrir les agencements propres à la langue d’enseignement ; tant qu’ils ne rauront pas fait, la perception, la compréhension et la production du français resteront pour eux plus coûteuses, et aussi plus risquées ; – comme toute faculté h 13 ge peut être affecté par