La Voix Du Silence Salah Med
La voix du silence Najia Bennani Salah Mohamed Najia Bennani : poétesse marocaine et enseignante de la langue française, originaire d Rabat. ant elle réside ? or7 Ella a publiée trois re Sni* to View 1 : La voix du sile 2 : Juste comme v 3 : Reflets du miroir 2012 Tous ses recueils ont été publiés dans les éditions Aini Bennai, collection Oum Qasr à Casablanca. Le recueil soumis à notre étude la voix du silence est le premier recueil de Najia Bennani publié en 2007 chez Ain Bennai.
La poétesse a voulu donné l’occasion de s’exprimer à toutes les voix silencieuses de la société marocaine : Des enfants bandonnés, exploités, chassés, torturés à la suite d’un divorce, des femmes qui souffrent de l’injustice sociale, considérées comme inférieures, donc dépourvues de tout pouvoir de prendre une décision. Cette catégorie de femmes doit seulement accepter, procréer et se taire !
Najia Bennani a voulu apporter à ces voix un souffle d’optimisme et d’espoir, elle a voulu aussi dénoncer la criminelle irresponsable, victimes de l’injustice, sans rancune) -des états d’âme et sentiments *Perte d’un être cher *l’effet d’un sourire (un remède naturel) *l’affectueuse sacrifiée (la maman) Dans notre étude on va essayer d’étudier comment ces thèmes se fonctionnent dans ce recueil en intéressant au thème de l’amour absent comme un thème général de notre recueil. Et en même temps nous analyserons la structure de ces poèmes.
Nous analyserons par exemple le poème « j’y trouve mon compte » p 66, on trouve que ces vers est destinés aux enfants de la rue, la poétesse parle à la place de ces victimes, et considère la rue dans le premier vers comme un parrain de cet enfant, qui s’est trouvé jeté dès qu’il nait, cet enfant qui se demande pourquoi c’est maintenant qu’on vient le prendre de la rue ! Trop tard ! II s’est habitué à son espace, et considère que c’est le seul lieu qui lui convient. Pourquoi me chassez-vous de ces rues qui m’ont parrainé ?
C’est bien là que vous m’avez jeté dès que je suis né Le seul lieu qui me convient est la rue naturellement La poétesse se plaint de cette injustice cruelle qui laisse un enfant abandonné dans une fosse de laquelle il ne peut sortir. Najia Bennani enchaine avec le même thème, dans le poème de la page (39) qui s’intitule « destinée amer », dans lequel, elle prend la parole à la lace de ces victimes, ces derniers ui considère la rue comm nt « chez-soi privé des PAGF9C,F7 privé des moindres droits, il se demande à quoi lui sert les lois ?
Et considère que son enfance était volée, et que les responsables s’envoutent pas mal de sa présence ! Vous avez volé mon enfance Vous ne supportez pas ma présence Je suis jeté dans la rue sans pitié Les rues seraient plus humaines Nous remarquons dans le même poème que la poétesse dans la troisième strophe, décrit la vie de cette enfant. Puis elle décrit cette amertume que ressentent ces enfants, pour qui chaque nouveau jour est une torture. Les cartons me servent de lit.
La fumée des véhicules empoisonne ma vie Ainsi nous remarquons que Najia Bennani termine ce poème par une jolie expression : « Âmes généreuses excusez ma révolte » Cela pour souligner que ces enfants n’accusent pas tout le monde mais, si près de ces âmes généreuses, il y a d’autres qui accusent ces enfants de toutes les fautes. ‘Enfants de la rue » ou « chemkara » c’est ainsi qu’on appelle cruellement, Quand on se souvient de leur existence. Un mot et une attitude qui, à eux seuls, portent atteinte ? la crédibilité d’un pays qui se veut solidaire.
Ils sont dans a rue depuis quelques mois ou quelques années et pour beaucoup, elle est le seul refuge. Ils y fuient violence et misère et y trouvent violence et misère. Elle Dénonce ainsi les co PAGF3C,F7 s des parents des Providence. Plus alarmant, l’enfant représente très souvent la seule source de revenus pour une famille qui ne cesse de croitre dangereusement. Le statut du père change ; il se dépossède peu à peu de son autorité parentale, du fait de la perte de son statut d’essentiel « pourvoyeur de fonds » de la famille.
Ayant de plus en plus de mal à s’imposer, il use de violence ou encore baisse les bras. Les liens affectifs sont exceptionnellement palpables. L’acte éducatif repose essentiellement sur les châtiments corporels voire de réelles tortures : brûlures, enfermement, enchaînement, coups entraînant des fractures… Un poème qui nous mène à réfléchir sur ce phénomène d’enfants de la rue qui constitue un réel danger pour la société et ces enfants eux-mêmes mènent une vie malheureuse et sans aucun avenir certain.
Ces enfants sont retrouvés dans la prostitution (ici on voit la propagation des maladies sexuellement transmissibles), ce sont eux qui piquent des poches d’honnêtes ens de l’argent et des documents importants dans les marchés ou dans les rues, ou encore les bandits recrutés par les gens de mauvaise foi et des bandes armées pour exécuter des atrocités inattendues, impensables de la part d’un être humain. Que peut faire un mineur, un enfant, pour satisfaire lui- même à ses besoins ?
Le premier problème est de trouver un logis, généralement ils dorment dans des marchés à la belle étoile. Pour les autres besoins s’ils ne volent pas les passants ou mendient, ils font des travaux dont les rémunérations sont ridicules. Remarquons que la colarisation est exclue de ce monde. dont les rémunérations sont ridicules. Remarquons que la puis On observe que dans ces poèmes, la poétesse s’adresse tantôt aux enfants, tantôt à la femme qui est épouse, et maman, et présente dans la société…. ar exemple le thème de la femme a une forte présence dans les poèmes suivants : Délivrance(P29), Quand les femmes se réveillent(P42), Espoir (P 34) Ici dans ces trols poèmes on trouve une lueur d’espolr, un enchantement de l’auteur face au progrès du pays, au changement de statut de la femme au Maroc. Les hommes, les emmes, Tout dans la ville, Partout, le pays.. On peut le constater, la poétesse s’adresse au marocains, à l’espace, aux lieux, à Tous !
Nous pouvons observer que dans le poème qui s’intitule « Délivrance » page 29, la poétesse recours aux thèmes la liberté, la justice, le bonheur, le changement, on constate qu’il s’agit de mots bien placés pour chanter le changement social et économique du Maroc. Cela est lexicalisé par les mots suivants : un autre souffle, plus de jours sombre, fête, vivats de gloire, fini la torture, plus de larmes, sort du cauchemar, liberté, élan, changement…
Et Dans le poème « espoir » page34, c’est plutôt les mots : espoir, apaise, souffles, sagesse, confiance, douceur, étincelle, fleurit… ainsi que la forte présence de point d’exclamatlon et d’interrogation, pour décrire l’émotion de la poétesse qui peut être l’émotion de chaque marocain ! Elle décrit les vertus de ce remède, qui est respoir ! Et sa capacité à guérir tous les maux, et à changer notre vision du monde. capacité à guérir tous les maux, et à changer notre vision du monde. Espoir ! Ton eau qui apaise, Ait rendu toute confiance ?
Tu es la voie de la sagesse ! Dans le poème « quand les femmes se réveillent » page 42 La poétesse utilise les mots : la maman, la sœur, l’amie, corps sans voix, liberté, l’autre moitié, rayonnante, se respectent, s’aiment, droits, loi, un poème dans lequel la poétesse est émue par la prise de conscience des femmes marocaines de leurs droits, elle chante ce qui désormais devient habitude, la relation entre l’homme et la femme, le statut de la femme désormais, assuré : comme sœur, maman, epouse, collègue et amie…
Toi la femme La maman, la sœur, l’amie Tu n’es plus le corps sans voix Ton sang bouillonne en toute liberté Ton cœur bat en toute fierté Tu n’avais que le 8 mars pour parler La poétesse nous rappelle que le Maroc a fait des grands progrès en matière de promotion de l’égalité entre hommes et femmes. On estime ar ailleurs, que le chemin est encore long pour une cons e et effective de l’égalité PAGF6Cf7 Najia Bennani a utilisé le champ lexical de voyage, du destin et du sacrifice : (quitter, temps, départ, sacrifice, réalité tournant, dévouement, vie… et ce, pour faire part de ces familles qui sacrifient la vie de leurs enfants en rêvant d’un avenir meilleur. Il y une association des thèmes de la souffrance, la liberté, de l’exil, du sacrifice, de l’injustice, et ce pour faire part de ce que vit la société marocaine. Et dans le poème qui s’intitule, Les inconscients (Pl 7) elle évoque Le thème du divorce : et cela est lexicalisé par les mots suivants : Souci, rupture, sensation, son petit cœur, malheur, innocent, larmes, maudiraient, culpabilisaient, divorce, autre toit…
Nous constatons que la poétesse touche un sujet très fragile c’est l’enfant victime du divorce, elle va jusqu’à ressentir ce que ces enfants eux même ressentent quand ils sont victimes e Divorce ou tout simplement abandon du domicile conjugal par l’époux : femme et enfants livrés à eux-mêmes, sans aucune pension alimentaire.
Ces parents qui restent souvent indifférents aux sentiments des enfants, quand la décision est prise, ces derniers gardent des regards pleins de rancune, sans pouvoir parler de peur qu’ils soient maudits par leurs parents, et non plus ne peuvent pleurer de peur d’être culpabilisés. La poétesse termine son poème en soulignant que l’enfant coupé de ce lien avec ses parents, il n’ouvrira plus ses livres : Amputé, il n’ouvrira plus ses livres ! P 18