La subduction
Les subductions intra-océaniques sont jalonnées s’un arc dîles volcaniques ; par contre, les subductions situées en bordure d’une lithosphère continentale, appelées marges continentales actives, créent des reliefs montagneux comme les Andes. Dans tous les cas, l’activité sismique et volcanique y est très mportante, et le flux thermique inégalement distribué. 2) Une signature sismique roches se comportent de manière plastique et le glissement de la lithosphère océanique n’engendre plus de séismes.
La distribution géométrique des foyers sismiques matérialise le plan de subduction, appelé plan de Benioff et indique l’orientation géographique du plongement de la plaque en subduction. L’enfoncement rapide (quelques cm/an) ne permet pas aux roches de la lithosphère océanique de se rééquilibrer thermiquement au contact de celles de l’asthénosphère. C’est donc un panneau froid et dense qui s’enfonce dans le manteau lus chaud, provoquant des anomalies de vitesse des ondes sismiques décelables en tomographie sismique.
Cette méthode permet ainsi de suivre les panneaux plongeants : certains s’aplatissent en bas de l’asthénosphère vers 670 km, d’autres au contraire peuvent pénétrer bien au-delà de cette limite et descendre dans le manteau inférieur vers 2 900 km. 3) Le plongement d’une lithosphère océanique froide et dense Au fur et à mesure de son éloignement de l’axe de la dorsale, la lithosphère océanique se refroidit. L’abaissement en profondeur de l’isotherme 1 300 oc, qui marque la base de la lithosphère céanique, implique un épaississement progressif par ajout d’une semelle de manteau froid d’épaisseur croissante.
Cette semelle de manteau froid joue le rôle de lest qui augmente progressivement la densité moyenne de la lithosphère océanique. Ainsi, dès 30 millions d’années, une lithosphère océanique croûte mince (5 km) voit sa densité devenir supérieure à celle de l’asthénosphère sous-jacente : sa subduction devient inexorable. Cependant, bien qu’elle ait une viscosité inférieure à celle de la lithosphère, l’asth 2 OF s inexorable.
Cependant, bien qu’elle ait une viscosité inférieure celle de la lithosphère, l’asthénosphère est solide ; elle exerce donc une gigantesque résistance mécanique à l’enfoncement, qui retarde souvent la subduction de plusieurs dizaines de millions d’années. Câge de la lithosphère océanique en surface n’excède cependant jamais 180 millions d’années. Au cours de leur enfoncement au sein du manteau, les roches de la croûte océanique se transforment en éclogites, ce qui augmente encore la densité moyenne de la lithosphère.
Ainsi, la force de traction exercée par la masse de la lithosphère en subduction constitue le moteur essentiel de la tectonique des laques. 4) Subduction intra-océanique et marge active continentale Une subduction intra-océanique, comme celle des Mariannes, est caractérisée par un plan de Beni0ff à fort pendage et Pabsence de séismes de forte magnitude ; un arc dlles volcaniques sépare la fosse d’un bassin d’arrière-arc qui s’ouvre depuis IO millions d’années.
Par contre la marge continentale active du Pérou-Chili montre un faible pendage du plan de Benioff, des séismes de forte magnitude et l’existence d’une chaîne de montagnes. Cette différence est à associer à l’âge de la lithosphère océanique en ubduction : dans la fosse des Mariannes, l’âge de la lithosphère Pacifique est supérieur à 1 50 millions d’annees, alors que celui de la plaque Nazca n’excède pas 40 millions d’années.
Il – Les conséquences de la subduction La subduction de la lithosphère océanique s’accompagne d’évènements sédimentaires, métamorphiques et magmatiques qui constituent autant de marqueurs supplémentaires de la sub 3 OF s métamorphiques et magmatiques qui constituent autant de marqueurs supplémentaires de la subduction 1) Les transformations minéralogiques lors de la subduction La lithosphère océanique en subduction constitue un poinçon roid, qui s’enfonce dans Pasthénosphère.
Les basaltes et les gabbros subissent donc une faible augmentation de température et une forte augmentation de pression, qui entraîne la transformation de leurs minéraux en de nouveaux assemblages minéralogiques. Cette transformation structurale et minéralogique des roches, appelée métamorphisme, implique des réactions chimiques à fétat solide entre les minéraux. II en résulte la formation de nouvelles roches caractéristiques des zones de subduction : les schistes bleus témoignent de la formation d’une amphibole bleue, la glaucophane, alors que es éclogites sont caractérisées par la présence de jadéite et de grenat.
Ces réactions minéralogiques s’accompagnent de la libération d’eau qui percole dans le manteau de la plaque chevauchante. La présence de ces roches dans une chaîne de montagnes, comme les Alpes, traduit l’existence d’un ancien océan disparu par subduction. La conservation des reliques d’éclogites au sein d’une matrice de schistes bleus permet alors de retracer les conditions dans lesquelles un lambeau de croûte océanique est descendu en subduction, a été littéralement « scalpé puis remonté en surface au cours de l’histoire de la chaîne de montagnes. Un magmatisme caractéristique La transformation des basaltes et des gabbros de la croûte océanique en schistes bleus et en éclogites libère de l’eau qui hydrate le manteau de la plaque chevauchante. C 4 OF S bleus et en éclogites libère de Feau qui hydrate le manteau de la plaque chevauchante. Ce manteau hydraté est entraîné en profondeur par les courants de convection induits dans le manteau de la plaque chevauchante par le mouvement de subduction. En raison de sa richesse en eau, la fusion partielle intervient dès 1 000 oc, donnant naissance à du magma andésitique, qui remonte alimenter les réservoirs de la croûte.
La roche volcanique typique, l’andésite, se caractérise par la présence de plagioclases et d’amphiboles. Lorsque ce magma cristallise lentement en profondeur, il donne naissance à une roche de même composition minéralogique, mais constituée de cristaux visibles à l’œil nu : la granodiorite. Dans les Andes, les gigantesques massifs de granodiorites participent l’épaississement de la croûte continentale et à l’architecture de la chaîne de montagnes. Lorsque le magma évolue dans les réservoirs, il peut donner naissance à des roches volcaniques plus riches en silicium et en otassium, appelées rhyolites. ) Le prisme d’accrétion sédimentaire Lorsque la sédimentation est abondante sur la lithosphère océanique qui entre en subduction, seule une partie des sédiments glisse avec le panneau plongeant. Le reste est « raboté » par le bord rigide de la plaque chevauchante et s’accumule en écailles successives sur le versant de la fosse, édifiant ainsi un volumineux prisme d’accrétion sédimentaire. Dans certains cas, les sédiments, qui ne sont pas accumulés dans un prisme, peuvent modifier la composition chimique du magma andésitique.