La pomme
Le mot pomme, issu du gallo-roman POMA, terme d’origine latine avec la désinence -a (pluriel neutre collectif), prise pour un féminin singulier. Le latin a pomum (neutre singulier) « fruit d’un arbre, fruit à pépins ou à noyau » et dont le radical pom- se retrouve dans Pomone, la déesse des fruits. En latin classique, la pomme est appelée malum (qui a donné mela en italien ou mâr en roumain).
Le mot pomme a remplacé malum car la pomme demeure le fruit, le pomum, par excellence. En revanche, le sens général de « fruit » s’est perpétué longtemps, comme en témoignent les noms de pomme de terre, de pomme de jacque, e pomme d’Orange ou encore de pomme de pin ou pomme cannelle. Dans certains pays d désigne la pomme d sous le terme de po a emprunté au franç OF4 Swip page mot pomme ant à elle désignée France.
L’allemand frites, réduit généralement à pommes, avec [s] sonore. Le celtique ancien était *ablu « pomme » et son dérivé *abalnos / *abalna « pommier Il a donné le gaulois abalo- « pomme » et aballo « pommier » (avallo dans le glossaire de Vienne, glosé poma en latin), le vieil irlandais ubull « pomme » et aball « pommier », le vieux gallois afal, la cornique aval et le b
ShAipe to Wew next page breton aval « pomme » (vieux-breton abal, aual, 1499), (e)ur wezenn-aval « pommier », littéralement « un arbre à pommes On trouve la même racine indo-européenne en germanique cf. vieux haut allemand apful, allemand Apfel, anglais apple. Enfin, la toponymie conserve de nombreuses traces de la culture des pommes à époque ancienne : Avallon (Yonne, Aballo ive siècle), Availles-Limouzine (Vienne, Avallia 1 123), etc. emontent au gaulois aballo- « pommier Le gallo-roman et l’ancien français ont donné le type *POMARETLJ, formé sur POMAR- + suffixe ollectif gallo-roman -ETU servant à désigner « un ensemble d’arbre appartenant à la même espèce », d’où les Pommeray (011) / Pomarède (oc), etc. Botanique Description Coupe équatoriale dune pomme, montrant, de l’extérieur vers le centre, la peau du fruit (en rouge), la chair (vert-blanc) et cinq pépins (marrons, au centre) plus ou moins sectionnés ou entaillés.
La pomme est un fruit (en fait, un faux-fruit) des arbres du genre Malus (Malus domestica) et plus précisément un fruit composite car constitué à la fois par l’ovaire, la base des pièces florales t le réceptacle, le tout étant soudé, charnu, de forme quasi sphérique, déprimée au sommet et à la base, à pulpe homogène (au contraire des poires qui contiennent des cellules sclérifiées ou pierreuses). Certaines variétés anciennes avaient de 2 qui contiennent des cellules sclérifiées ou pierreuses).
Certaines variétés anciennes avaient des formes particulières, comme la pomme d’api, plutôt plate et de forme étoilée pentagonale, ou les pigeonnets, au contraire très allongés. La lemon pipin anglaise, ancienne pomme à cuire, avait la forme et la couleur d’un citron. Son poids est très variable selon les variétés et les conditions de végétation. Ses couleurs à maturité, se déclinent du vert « pomme » au rouge plus ou moins foncé en passant par une grande variété d’intermédiaires vert pâle, jaune, orangé ou de couleurs plus ou moins panachées.
Au sommet du fruit (côté opposé à celui de l’insertion du pédoncule), on peut voir les restes des sépales desséchés. En effet, la pomme est issue d’une fleur dite « à ovaire infère et adhérent Y, c’est-à-dire que le périanthe, comprenant sépales et pétales, se trouve au sommet de l’ovaire et que ce dernier est oudé au réceptacle floral. Du point de vue de la botanique, la pomme est un fruit complexe, intermédiaire entre la baie et la drupe.
Certains botanistes appellent « piridion » ce type de fruit, typique de la famille des Rosacées, de la sous-famille des Maloideae. Dans une coupe transversale, on peut voir au centre, les pépins (les graines) au nombre de deux dans chacune des cinq loges de l’ovaire initial, entourée d’une enveloppe scléri 3 graines) au nombre de deux dans chacune des cinq loges de l’ovaire initial, entourée d’une enveloppe sclérifiée (ce qui rappelle e noyau d’une drupe), l’ensemble étant lui-même entouré d’une pulpe mince, qui correspond au développement de la paroi de l’ovaire.
Puis une mince membrane fibreuse marque la séparation avec le réceptacle qui s’est considérablement épaissi pour former l’essentiel de la chair du fruit. En sorte que ce que nous mangeons a en fait la nature d’une induvie, c’est l’enveloppe du fruit, celui-ci constituant le trognon.