La malédiction de Colomba, Prosper Mérimée
féministe mettra fin aux croyances occultes sur la femme (ses périodes ne gâtent pas la nourriture par exemple). Il est donc facile d’associer une part de cette malédiction à son sexe, et c’est ce que la société du XIXème siècle fait tacitement à l’égard de toutes les femmes. Mais cette malédiction ne peut pas être réduite à ce seul aspect. Le caractère de Colomba pèse également sur sa destinée. Elle est volontaire et entreprenante.
Parce qu’elle est aussi obstinée, elle prendra toutes les initiatives qui sont en son pouvoir (choisir l’arme que le col La malédiction de Colomba, Prosper Mérimée Premium By Ferasufe 13, 2014 4 pages Texte étudié : Colomba, Prosper Mérimée. a dernière phrase de Colomba est : « Tu vois bien cette demoiselle [Colomba] si jolie, dit-elle à sa fille, eh bien ! je suis sûre qu’elle a le mauvais œil. » En quoi peut-on dire que Colomba est maudite ? Qu’elle est la nature de cette malédiction ?
Colomba est-elle née maudite, par un arrêt du destin, ou bien a-t-elle été maudite par la société? Qu’elle que soit la raison de sa malédiction, pourquoi Colomba est-elle maudite ? pourquol Mérimée appuie-t-il autant sur ce fait ? Swp to page Ainsi, la première c e provenance du mauv œil d rgument qu’il faut é cette époque un être demander est la tout premier femme est encore ? eule la révolution colonel offre à Orso, préparer des escortes, créer des alliances avec les bandits etc. pour arriver à ses fins. Ce caractère autonome et volontaire pourrait participer de sa malédiction, car son sexe la voue notamment à la vie au foyer, soumise à son père, à son mari ou à son frère si elle n’a ni père ni mari. Jusqu’ici, Colomba apparaît donc être intrinsèquement maudite. Mais dans la société, qu’est-ce qui fait dire aux gens qu’elle attire plus le mauvais œil qu’une autre jeune femme ? Sûrement son acharnement à vouloir venger le sang par le sang.
Tout au long du roman, elle n’a de cesse de demander vengeance pour son pere, vengeance qui s’accomplira dans un terrible bain de sang, et qui provoquera la folie du père des victimes. Toutefois, et Colomba est la première à le soutenir, cest la société corse qui exige cette vengeance. Les Corses sont réputés pour l’ardeur de leur vendetta et l’honneur qu’ils en tirent. Colomba était le dernier membre de la famille della Rebbia lorsque son père est mort : il était de son devoir de venger son père, et dès lors, son caractère se met au service de ce motif.
Tout portait donc à croire que Colomba était le bras armé de sa vengeance : pour l’honneur de sa famille, elle devait se venger. Son caractère la prédestinait à être moins bien vue que les autres femmes (car elle est trop impulsive et autonome), mais c’est bien la société qui lia poussée à la vengeance, et Cies PAG » OF d trop impulsive et autonome), mais c’est bien la société qui l’a poussée à la vengeance, et c’est bien la violence de cette vengeance qui a entraîné sa malédiction. Mais pourquoi Mérimée insiste-t-il sur cette malédiction ?
La place de Colomba, tout d’abord, pose problème : c’est une emme, et même si elle se doit de protéger les intérêts de sa famille, elle devrait laisser son frère agir, et décider s’il se vengera ou pas. Au lieu de cela, Colomba prend toutes les initiatives, elle utilise même des « armes de femme » pour le convaincre : pleurs et cris, bref, des arguments que la société des hommes a banni. Une telle femme, dès lors, doit être écartée également car elle ne peut pas être aussl autonome. Elle ne peut pas, non plus, prendre autant d’ascendant sur les hommes.
Colomba a une réelle emprise sur les hommes de son entourage : elle manipule son frère à la perfection (puisqu’il se enge, au bout du compte, alors qu’il ne le voulait pas), les bandits (qu’elle met à son service en leur donnant du pain et de la poudre) et les bergers de sa famille (qui suivent son frère sur son ordre, alors que celui-ci, homme de la maison, le leur interdisait) jusqu’aux Barricini (qu’elle réussit à enfermer chez elle, qu’elle menace d’un fusil et dont elle prouve la falsification de preuves).
Une femme qui a autant d’emprise sur les hommes ne peut alors qu’être à côté de la société, c’est-à-dire poursuivie par le mauva les hommes ne peut alors qu’être à côté de la société, c’est-à-dire poursuivie par le mauvais œil. Une malédiction non seulement banni le membre maudit de la société dont il faisait parti, mais encore l’empêche d’accéder au bonheur. C’est exactement le destin donné à Colomba.
Au XIX siècle, le bonheur dune femme se tenait dans la démonstration de sa beauté lorsqu’elle était jeune fille (ce que Colomba refuse en ne quittant jamais ses habits de deuil) et par la suite, il se trouve dans le mariage et l’enfantement. Lydia accède, elle, à ce bonheur en se mariant avec Orso. Colomba, au contraire, reste célibataire. La malédiction de Colomba se compose alors de son caractère trop puissant auprès des hommes (qu’elle est sur le oint d’égaler) et par le falt qu’elle échappe au destin habituel de la femme.
Il faut comprendre alors que Mérimée maudit Colomba dans sa recherche d’émancipation et condamne tout désir d’autonomie chez une femme sous le sceau du Diable. Ainsi, la malédiction de Colomba, qui germait dans son caractère, a été exacerbée par la vengeance que la société corse attendait d’elle. Si Mérimée maudit son personnage, c’est bien parce qu’à travers cette vengeance, Colomba est en quête d’une émancipation, d’une autonomie que la société du XIXème siècle voit encore d’un très mauvais œil chez la femme.