La gestion du Risque de Crédit bancaires

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INTRODUCTION pour la majorité des entreprises modernes, l’accès au capital est devenu un enjeu stratégique majeur. Cette règle est tout particulièrement applicable aux banques dans la mesure où l’accès au capital conditionne leur solidité financière et l’extension de leurs activités. Les banques sont en effet de grandes consommatrices de fonds propres, en raison notamment des règles prudentielles issues des travaux du comité de imposant un rapport fonds propres durs sur actifs pondérés en fonction des risques encourus égal ? 4 % au minimum.

En même temps que raison des sollicitatio ondialisation finan plus concurrentiel. D les banques de reche org7 plu e ren augmentent, en entreprises, la itaux de plus en nc primordial pour t leur permettant d’apparaître performantes par rapport aux autres secteurs de l’économie. Ainsi, les actionnaires tout comme les bailleurs de fonds exercent une pression croissante pour que les banques soient gouvernées de façon optimum.

Traditionnellement, les actionnaires des banques pouvaient se limiter aux seuls critères comptables de rentabilité, en conformité avec le paradigme dominant d’alors, de maximisation de la valeur our s’assurer que leurs intérêts étaient bien sauvegardés. Mais, de plus en plus aujourd’hui avec les phénomènes de fusions, d’acquisitions, d’offre publique d’achat (OPA), d’offre publique d’échange (OPE), les actionnalres (mandants) des banques comme ceux des autres entreprises sont plus regardant sur la qualité de leur rendement global moyen.

Le dividende seul ne suffirait p plus à mesurer leur enrichissement, il y a également les plus values, les revenus des rachats d’actions, etc. Au mieux, et en réaction à cette nouvelle donne, les dirigeants optent généralement pour des stratégies de développement ou de iversification parfois ruineuses pour les actionnaires, et au pire cherchent à conforter la logique de maximisation de leurs intérêts ( investissements de prestiges , délit d’initié, etc. au détriment des pourvoyeurs de fonds, des actionnaires en particulier (Jensen, 1986) Parallèlement, les exigences des dirigeants (mandataires) en terme de rémunération, de pouvoir sont de plus en plus élevées. D’où la nécessité de trouver une solution d’équilibre pour faire converger les intérêts des deux parties, et ainsi éviter éventuellement un cycle chronique de relations conflictuelles. A partir de là, la question de recherche qui se dégage est celle de savoir quelle est le critère le mieux à même de fournir ? l’actionnaire le maximum de garanties dans l’appréciation et l’optimisation de sa richesse.

Notre objectif consiste à montrer que le critère du free cash flow (FCF), c’est-à-dire, du flux de trésorerie libéré du financement de l’investissement et de la variation du besoin en fonds de roulement (BFR) semble de ce point de vue, récolter tout nos suffrages pour optimiser la création de valeur dans la firme bancaire. En outre, il prend en compte le risque dans l’appréhension technique de ce rendement t permet d’affranchir l’information financière des conventions juridiques et comptables pour refléter la réalité économique.

Notre souci est de proposer une méthode qui offre de meilleures chances d’approximation de la valeur boursière de l’entreprise, mais surtout qui apporte une solution raisonnable, pratique g) la valeur boursière de l’entreprise, mais surtout qui apporte une solution raisonnable, pratique au problème de divergence d’intérêts entre les actionnaires et les dirigeants. Notre souhalt aurait été d’appliquer ce concept nouveau aux banques camerounaises, mais, en raison de l’absence de données oursières, nous avons jeté notre dévolu sur les banques tunisiennes.

En effet, elles se rapprochent par leur nombre (1 1 contre 10) aux banques camerounaises, mais surtout évoluent dans un marché financier dont l’architecture a servi de modèle au marché financier camerounais. Pour cela, nous partons de quatre hypothèses . – Le montant des capitaux « historiques » est égal au montant du capital économique ; – a création de valeur est positivement corrélée au résu tat economlque ; La performance des valeurs bancaires tunisiennes est inférieure aux standards internationaux ; Le niveau des frais généraux grève substantiellement la rentabilité des banques tunisiennes.

A cet égard, notre analyse comportera deux parties. Dans un premier temps, nous disserterons sur la relation entre le free cash flow et la créatlon de valeur, avec une forte alluslon à la firme bancaire et dans un second temps, nous proposerons un test empirique tenant compte de la création de valeur applicable aux banques tunisiennes. Pour simplifier notre étude empirique, nous supposerons que les banques tunisiennes sont en contexte de marché des capitaux émergents (MCE).

En mettant en exergue e lancinant problème de la liquidité du marché, les résultats escomptés de ce test enseigne implicitement qu’une gestion rigoureuse des fonds propres et une politique suffisamment incitative en direction du management sont le gage de la création de valeur dans la firme bancaire en 3 OF g) de valeur dans la firme bancaire en tunisie.

PREMIERE PARTIE : LA METHODE FREE CASH FLOW ET CREATION DE VALEUR AU SEIN DE L’ENTREPRISE Dans une conception plus simple, mais non moins importante, une société crée de la valeur pour l’actionnaire dès lors que les fonds propres marchands augmentent plus vite que les onds propres comptables. Cela signifie donc simplement qu’un actionnaire s’est enrichi durant une période si la valeur de sortie de son investissement est supérieure a ce qu’il a initialement immobilisé.

La création de valeur pour l’actionnaire est également connue sous le concept anglo-saxon de holder Value Added (SVA). Le chapitre I de notre étude va circonscrire le concept de valeur, tant au plan théorique que technique, relativement au critère de Free cash flow avec un accent marqué sur la firme bancaire. Le chapitre Il quant à lui exposera les conditions de gestion orientée ur la création de valeur.

CHAPITRE : LES FONDEMENTS THÉORIQUES DE LA CRÉATION DE VALEUR Section 1 : De la maximisation à la création de valeur A) Analyse crltique de l’hypothèse de maximisation de la richesse des actionnaires comme objectif de l’entreprise 1 . L’objectif fondamental en finance d’entreprise : la maximisation de la valeur de l’entreprise Dans la mesure où l’approche moderne de la finance étudie l’optimisation des décisions financieres, il importe de se donner un critère d’optimisation. La théorie microéconomique traditionnelle nous en propose un, le critère de maximisation des profits. ?? Le profit maximum est atteint par une entreprise lorsque l’accroissement de ses recettes provenant de la vente sur le marché d’une unité de produit supplémentaire est de ses recettes provenant de la vente sur le marché d’une unité de produit supplémentaire est Juste suffisant pour couvrir ses frais supplémentaires engagés lors de la fabrication de cette unité produite, ou en d’autres termes lors de l’égalisation du coût marginal et de la recette marginale de l’entreprise2(*) ».

Toutefois, ce principe de maximisation des profits a fait l’objet de bien des critiques notamment, la fonction d’utilité du chef ‘entreprise qui ne se limite pas au seul profit, la séparation entre la propriété et la gérance (T. scitovsky)3(*) donnant lieu ? un certain nombre de solutions de remplacement formulees aux cours des dernières années, au rang des quelles le principe de la maximisation de la valeur.

Ce principe qui en réalité n’est pas fondamentalement différent du précédent, fait sien les hypothèses d’efficience informationnelle, d’absence des coûts transactionnels et de rationalité illimité des décideurs, et l’entreprise y est perçue comme une boite noire4(*) dans un contexte de marché financier. 2.

La contestation du principe de maximisation de la valeur Si le principe de la maximisation de la valeur de l’entreprise a semblé une alternative acceptable au principe traditionnel de maximisation des profits dans le domaine de la finance d’entreprlse, il n’en demeure pas moins vrai que « le concept de valeur ne fait pas l’unanimité ; il s’est métamorphosé au fil des ans. En effet, l’entreprise a successivement été assimilée ? une boite noire, à une entité de type contractuel et enfin à une organisation partenariale.

Parallèlement, sa valeur a correspondu respectivement au profit, à la valeur actionnariale et à la valeur artenariale5(*) Les tenants de l’analyse traditionnelle à savoir, Graham et Dodds6(*) abord PAGF s OF g) valeur partenariale5(*) » Dodds6(*) abordent la question de la maximisation de la valeur de l’entreprise à travers sa structure financière. Il est question ici de dire s’il existe une combinaison d’endettement net et de capitaux propres qui permettent de maximiser la valeur de l’actif économique.

Autrement dit, une structure financière telle que le coût moyen pondéré du capital défini ci-dessous soit le plus faible. Le coût moyen pondéré du capital (ou coût du capital), noté k, st le taux de rentabilité exigé par l’ensemble des pourvoyeurs de fonds de l’entreprise pour accepter de la financer « acheter les titres ou les conserver C’est le coût de financement de l’entreprise et c’est le taux de rentabilité minimum que doivent dégager ses investissements sur moyenne période.

En effet, la dette est moins onéreuse que les capitaux propres, car elle est moins risquée. Dès lors, tout accroissement modéré de l’endettement permet de réduire k puisqu’il y a substitution d’une ressource peu onéreuse, la dette, a une ressource plus coûteuse, les capitaux propres. Cest la justification de l’utilisation de l’effet de levier. Toutefois, tout accroissement de la dette augmente le risque de l’action pour son détenteur. Le marché exige alors un taux de rendement des fonds propres plus élevé.

Cette augmentation du taux de rentabilité requis sur les capitaux propres annule donc une partie de la diminution de coût entraînée par le recours ? l’endettement. Et plus la part relative de l’endettement augmente, plus le risque couru par les actionnaires s’accroit, et plus le marché exige un taux de rentabilité des capitaux propres élevé, jusqu’à annuler ‘effet positif du recours OF g) de rentabilité des capitaux propres élevé, jusqu’à annuler l’effet positif du recours à l’endettement.

A ce niveau de levier financier, l’entreprise a atteint sa structure financière optimale qui lui assure le coût moyen pondéré du capital le plus fable et donc la valeur de l’actif économique la plus élevée. En effet, si l’entreprise continue à s’endetter, le gain qu’elle en retire est insuffisant désormais pour compenser le renchérissement du rendement exigé par le marché. Par ailleurs, à partir d’un certain seuil d’endettement, le coût de elui-ci augmente, car il devient beaucoup plus risqué.

A un coût des capitaux propres plus élevé, vient donc s’ajouter un coût de l’endettement en augmentation. Cette situation pourrait être préjudiciable pour l’entreprlse comme l’ont si bien démontré Baxter (1967) et pour eux, un endettement excessif de l’entreprise entraînerait un risque de faillite auxquels sont associés des coûts qui devraient venir diminuer la valeur nette des actifs et partant du revenu qui devrait échoir aux actionnaires de l’entreprise en faillite.

Cela justifierait malgré tout, l’existence d’une structure financiere ptimale qui maximiserait la valeur de la firme. Mais quel est donc ce niveau optimum d’endettement ? par ailleurs, Leland E. , Pyle D. , (1997) montrent que la valeur d’une entreprise est plus corrélée avec la part du capital détenue par l’actionnaire de ce fait elle est en liaison avec la structure financière. Ce constat conduit à considérer dans la structure financière, outre la dette et les fonds propres, la structure de propriété en terme de concentration du capital.

Le lien structure de propriété-performance, analysé dans les études empiriques, n’est pas univoque : si cert tructure de propriété-performance, analysé dans les études empiriques, n’est pas univoque : si certaines soutiennent la neutralité (Demsetz E. , Lehn K. , 1995, Charreaux G. , 1991, Jacquemin A, Chelin E. , 1978. „), d’autres sont, au contralre, favorables à la thèse de la non neutralité (Djelassi M. , 1996, Mourgues N. , 1987, Leech D. , Leahy 1991… ).

Cette thèse de la non neutralité corrobore les prévisions pessimistes de la relation d’agence sur la performance que soutiennent Adam Smith (1776), Berle AA, Means G. , (1932), et Jensen M. c„ Meckling W. H. (1976). 3. Les modèles de compromis : création de valeur et théories des organisations Comme la théorie des marchés en équilibre démontre que la finance ne peut pas modifier la taille du gâteau (la valeur de l’actlf économique), mais seulement son partage, il résulte que bon nombre de problèmes financiers naissent de la lutte entre les différentes parties prenantes de la sphère financière.

Dans cette brèche, d’autres tentatives d’appréhension de la maximisation de la valeur de l’entreprise ont évidemment pris corps. i- La théorie de l’agence et la création de valeur de l’entreprise La théorie de l’agence (ou théorie des mandats) apporte un éclairage nouveau sur les relations entre les acteurs de l’entreprise. Concrètement, les actionnaires mandatent les dirigeants pour gérer au mieux les fonds qu’ils leurs ont confiés.

Or la crainte des actionnaires est forte de voir les dirigeants viser d’autres objectifs que la maximisation de la valeur des capitaux propres qui leur ont été confiés : accroître la taille de l’entreprise (groupe) au détriment de sa rentabilité, minimiser le risque de l’actif économique en écartant certaines opportunités créatrices e valeur mais qui pourraient BOF g) de valeur mais qui pourraient exposer l’entreprise si elles échouaient, etc.

La divergence d’intérêt entre les différentes parties10(k) fait naitre un certain nombre de coûts liés à des dispositions à mettre en place pour réduire ces divergences : surveillance par les actionnaires, dédouanement des dirigeants. La différence entre les coûts engagés par les mandants (actionnaires) et les mandataires (dirigeants) et leur espérance de perte constitue les coûts résiduels.

Ces trois types de coûts sont appelés coûts d’agence. Notons qu’en présence de coûts d’agence croissant, il devrait y avoir une structure financière optimale à choisir, car elle permettrait de maîtriser les coûts de faillite, aussi bien dans un univers exempt d’impôts que dans un univers d’imposition, c’est du moins ce que suggèrentJensen et Meckling dans leur articlel de 1976.

Désormais, l’entreprise n’est plus « une fiction légale qui sert de point focal à un processus complexe dans lequel les conflits entre les objectifs des individus (dont certains peuvent représenter d’autres organisations) sont résolus par la mise en place d’un éseau de relations contractuelles. Le comportement de la firme est dès lors comparable à celui d’un marché, en ce sens qu’il est la résultante d’un processus complexe d’équilibrage 12(*) Ou comme l’écrit A.

Quintard « La théorie de ‘agence est bâtie sur une réflexion réaliste. Les différents partenaires à la vie de l’entreprise (en l’occurrence, les dirigeants, les actionnaires et les créanciers « financiers »), pris séparément, ont des objectifs et des intérêts spécifiques qui ne sont pas nécessairement conciliables d’une manière spontanée. Il y a en conséquence des PAGF g) spécifiques qui ne sont pas nécessairement conciliables d’une manière spontanée.

Ily a en conséquence des occasions de conflits entre eux, d’autant plus que le fonctionnement de l’entreprlse moderne, fondé sur la séparation entre la propriété et le pouvoir, requiert que la gestion soit confiée aux dirigeants par les fournisseurs de Il s’ensuit en toute logique que l’existence des divergences d’intérêts sera alimentée par la possession et le contrôle de la meilleure information aux fins justement de maximiser sa propre fonction d’utilité. Exit donc, l’hypothèse d’efficience informationnelle qui fonde en partie la théorie des marchés en équilibre. i- L’asymétrie informationnelle et la création de valeur de l’entreprlse La théorie des signaux se fonde sur l’hypothèse forte que les dirigeants d’une entreprise disposent d’une meilleure information que les investisseurs de cette entreprise. En d’autres termes les dirigeants sont mieux à même de prévoir les flux avenirs de l’entreprise ; ils savent dans quel état de la nature l’entreprise se situe. Dans cette optique, tout signal, émis par les dirigeants ‘une entreprise tendant à faire croire que les flux seront meilleurs que prévus ou que le risque sera moindre, permettra une création de valeur pour l’investisseur.

Celul-ci sera donc toujours à la quête d’un signal lui permettant d’espérer une rentabilité supérieure ou un risque minime. Cependant, pour que la signalisation soit crédible, le signal doit comporter sa propre sanction s’il est biaisé afin de décourager la propension ? l’émission de faux signaux. La politique d’endettement est l’instrument privilégié du signal et par suite de la valeur de l’entreprise. En effet, dans l’optique d’une asymétrie infor