La Chambre des Officiers de Marc DUGAIN
Dossier n02 : La Chambre des Officiers de Marc DUGAIN (1998) 1 épisode : L’Obus «Nous suivons un chemin de halage… » page 27 Jusqu’à « Puis on coupe la lumière. » page 29 Adrien, escorté par deux sous-lieutenants, avance dans la forêt, en longeant la Meuse. Ils arrivent près de la rive, à un endroit où le fleuve se resserrent. Ils s’arrêtent, «un sifflement d’un q d’eux. Adrien est tou meurent sur le coup. Ce passage contient I récit. p g obus éclate près res hommes erturbateur) du C’est là que tout commence.
Toute l’histoire est construite sur ce oment qui ne dure que quelques minutes. Tout se passe rapidement mais cela va avoir des conséquences irreversibles pour la suite. 2 épisode : La Légion d’Honneur nd «Ma joie de revoir Penanster… » page 136 Jusqu’à «à l’abri de la guerre pour toujours» page 138 Adrien, avec plusieurs de ses camarades, sont invités au château de Versailles pour se faire décoré de la Légion d’Honneur et participer au traité de paix.
Ce passage marque la fin de la Guerre mais aussi celle d’une sacrifice « Gueule cassée » ‘expression « gueules cassées », inventée par le colonel Picot, premier résident de l’Union des Blessés de la Face et de la Tête, désigne survivants de la Première Guerre mondiale ayant subi une ou plusieurs blessures au combat et affectés par des séquelles physiques graves, notamment au niveau du visage. Elle fait référence également ? des hommes profondément marqués psychologiquement par le conflit, qui ne purent regagner complètement une vie civile ou qui durent, pour les cas les plus graves, être internés à vie.
De nombreux soldats de retour de la guerre ou des hôpitaux étaient gravement handicapés par les séquelles: blessures reçues au ront, amputés, mutilés du visage, aveugles, gazés, défigurés, etc. Ces hommes représentaient 6,5 millions d’invalides pour près de 300 000 mutilés à 100 % (aveugles, amputés d’une ou des deux jambes, des bras, et blessés de la face et/ou du crâne. ). Ces broyés de la guerre gardent la vie, mais c’est pour vivre un nouveau cauchemar. Les regards, y compris parfois, ceux de leur famille, se détournent sur le passage de ces hommes jeunes, atrocement défigurés.
Ils ont honte de se montrer, ils ne savent où aller. Ils sont sans travail et 2 quelques-uns d’entre eux, refusant le ésespoir et la pitié, s’élevèrent au-dessus de leur condition de mutilé pour proclamer leur humanité. Le 21 juin 1921, à l’initiative de deux « grands mutilés», Bienaimé Jourdain et Albert Jugon, une quarantaine de soldats blessés au visage créent l’Union des Blessés de la Face, qu’ils surnomment les » Gueules Cassées » : Ils en confient la présidence au Colonel Yves Picot. 6 avril 1924 : La loi prévoit que des centres de rééducation soient ouverts pour les victimes d’accident du travail. Mai 1924 : La loi assure l’emploi obligatoire des mutilés de guerre. Les textes qui suivront reprendront trois points de cette loi : obligation aux entreprises de plus de 10 salariés d’employer des pensionnés de guerre et veuves de guerre (quota d’emploi de 10 %), pourcentage obligatoire des emplois reserves, salaire avec éventuel abattement. 930 : Création des pensions aux mutilés et victimes de la guerre, des centres d’appareillage, des centres de rééducation fonctionnelle et des emplois réservés. Début de l’histoire de l’emploi des personnes handicapées. « Je me serrai contre Weil et lui demandai : ?Qu’est ce qu’on va faire maintenant? » Il eut un long silence avant de répondre : « On va leur apprendre la galeté. ? Adrien et Weil, à l’enterrement de Penanster, voyants les jeunes hommes, surtout d rentrer dans l’église 3 ils(Adrien et Weil) sont, ils arrivent encore à rire donc ils vont leur apprendre comment continuer à vivre dans la joie. Marc DUGAIN Marc DUGAIN est un réalisateur et romancier français né le 3 mai 1957 au Sénégal. Il construit depuis 1 999 un œuvre littéraire couronné de succès avec des romans qui mettent en avant des personnages très ariés dans des circonstances très différentes, comme un jeune officier français défiguré par un obus en 1914 au tout début de la Première Guerre mondiale.
Il revient du Sénégal en France à l’âge de sept ans et durant son enfance, il accompagne son grand-père (Eugène Fournier) à La maison des Gueules cassées de Moussy-le-Vieux, château qui avait accueilli les soldats de la Première Guerre mondiale mutilés du visage ? l’origine de son premier roman La Chambre des officiers. Extrait d’interview de M. DUGAIN Marc : _ Monsieur DUGAIN, permettez moi de vous demandez d’où ous est venu l’idée d’écrire un livre sur la Première Guerre Mondiale tant d’années après la fin de celle-ci ?
Et bien ce n’est pas seulement un livre sur la Première Guerre Mondiale mais le récit de la vie d’un homme qui a fait tant de sacrifices pour son pays. Un de ces mutilés ayants jadis occupés La maison des Gueules cassées de Moussy-le-Vieux, château qui avait accueilli les soldats de la Première Guerre mondiale mutilés du visage, où j’accompagnais souvent mon grandpère Eugène Fournier, étant petit. C’est sûrement ce lieu qui Inspiré dans l’écriture de cette œuvre. 4