La Cantatrice Chauve Texte 1
La cantatrice chauve de Ionesco Texte 1 Une scène d’exposition est toujours intéressante car elle est censée donner toutes les informatlons nécessaires à la compréhension de la pièce et donner en même temps envie de voir/lire la suite. Problématique : Comment Ionesco rend-il cette scène d’exposition originale? l- Une parodie de scè 1) une scène d’exp La didascalie initiale bourgeois anglais » l. ne Ile or 5 Sni* to View n « intérieur ur de se faire une idée de la classe sociale laquelle les personnages appartiennent et du pays dans lequel l’intrigue est située.
La première réplique de Mme Smith permet de présenter le adre temporel Tiens il est 9h » 1. 8), le cadre spatial (« nous habitons dans les environs de Londres » 1. 11), et les personnages principaux (« notre nom est Smith » l. 1 2). plusieurs caractéristiques de la scène d’exposition sont donc respectées. Cependant, le spectateur n’apprend rien sur l’intrigue. En effet la seule référence à un quelconque avenir tient dans l’ajout d’anis étoilé dans la soupe, ce qui n’a aucun intérêt.
De même le spectateur n’apprend rien au sujet du personnage éponyme : la cantatrice chauve. 2) une satire des conventions théâtrales pour dénoncer le côté artificiel de ce procédé. Tout d’abord il ne s’agit véritablement ni d’un monologue ni d’un dialogue. Mme Smith parle à son mari qui ne lui répond que par des claquements de langues. Mme Smlth raconte donc ce qu’elle a mangé sans aucune justification. La phrase déclarative « Tiens il est neuf heures » l. , est une parodie de la convention du théâtre classique qui veut qu’un personnage informe les spectateur du cadre temporel : ici l’horloge a été entendue par elle, son mari et les spectateurs, cette phrase n’a donc qu’une valeur de répétition qui dénonce son côté artificiel, d’autant plus qu’elle est fausse puisque la endule indique 17h et non 21 h. De même, dans la phrase « C’est parce que nous habltons dans les environs de Londres et que notre nom est Smith Mme Smith n’a aucune raison naturelle de rappeler ces informations à son propre mari.
Elle dénonce donc la convention qui veut que l’on apprenne aux spectateurs le cadre spatial et le nom des personnages. 3) une comédie moderne Mme Smith apparaît comme un véritable personnage de comédie : il s’aglt d’une bourgeoise qui se démarque par la vacuité de sa conversation. A la fois très bavarde mais complètement inintéressante, nous sommes ici face à un omique de caractère digne d’une comédie traditionnelle. Ses préoccupations sont complètements triviales (ce qu’elle a mangé) voire même vulgaire lorsqu’elle fait référence au fait d’ « aller au cabinet » l. 8 Le fait que son mari ne lui réponde que par un claquement de langue durant toute la scène 28 langue durant toute la scène (8 fois) crée à la fois un comique de répétition et un comique de sltuation puisqu’on a Fimpression de se retrouver face à une crise de couple telle qu’on en trouve souvent dans les comédies classiques. En effet ces claquements de langue peuvent apparaître comme une marque d’ennui ou de épris envers ce que raconte sa femme. Les bruits de son mari ne semblent pourtant pas perturber Mme Smith qui continue de parler toute seule.
Les propos vides de Mme Smith, l’attitude étrange de M Smith, l’absence de cohérence temporelle et l’absence d’intrigue crée certes le rire chez les spectateurs, mais un rire inquiet, perplexe puisque la situation se révèle presque angoissante. ll- une scène absurde et déroutante 1) Une surabondance d’informations inutiles Une scène d’exposition donne souvent d’abondantes informations mais ici cette caractéristique est parodiée car poussée à l’excès.
La didascalie initiale décrit le décor avec précision pour que le metteur en scène puisse le créer et pour que le lecteur puisse l’imaginer. Ici la didascalie insiste sur le cliché d’un intérieur bourgeois anglais mais l’utilité de ces indications scéniques est niée par la répétition de radjectif « anglais » (15 fois) qui en perd son sens à force d’être répété. En effet, si un fauteuil peut être anglais, un feu ou un silence ne peuvent pas fêtre. Alors que la scène d’exposition est censée apporter des informations qui vont fournir l’intrigue, c’est ici une mécaniqu