INTRODUCTION

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INTRODUCTION l- DEFINITION ll- BIOGRAPHIE ET BIBLIOGRAPHIE D’AIME CESARE 1- BIOGRAPHIE 2- BIBLIOGRAPHIE Ill- LA NEGRITUDE SELON AIME CESARE CONCLUSION or 10 Sni* to View La naissance de ce concept, et celle d’une revue, Présence africaine qui paraît en 1947 simultanément à Dakar et à Paris, va faire l’effet d’une déflagration. Elle rassemble des Noirs de tous les horizons du monde, ainsi que des intellectuels français, notamment Sartre.

Celui-ci définit alors la négrltude comme : « la négation de la négation de l’homme noir h. D’après Senghor, la négritude est « l’ensemble des valeurs ulturelles de l’Afrique noire b. Selon Senghor : « La négritude est un fait, une culture. Cest l’ensemble des valeurs économiques, politiques, intellectuelles, morales, artistiques et sociales des peuples d’Afrique et des minorités noires d’Amérique, d’Asie, d’Europe et d’Océanie. » Pour Césaire, « ce mot désigne en premier lieu le rejet.

Le rejet de l’assimilation culturelle ; le rejet noir ». Ce terme négritude signe l’apparence et la défense des pays d’Afrique Noire, elle revendique leurs valeurs culturelles et historique notamment, et clame l’humiliation et le colonialisme ubit par les par pays Africains. Lié à l’anticolonialisme, le mouvement influença par la suite nombre de personnes proches du Black nationalisme, s’étendant bien au-delà de l’espace francophone. 1- Biographie Amé Césaire faisait partie d’une famille de sept enfants.

Son père, Fernand Césaire, était administrateur, gérant d’une habitation à Basse-pointe, puis après concours nommé au bureau des impôts comme contrôleur des contributions, et sa mère, Éléonore Hermine, était couturière3. Son grand-père paternel, Fernand Césaire, après des études à l’école normale upérieure de Saint-Cloud, fut professeur de lettres au lycée de Saint-Pierre et le premier instituteur noir en Martinique et sa grand-mère, contrairement à beaucoup de femmes de sa génération, savalt lire et écrire, aptitudes qu’elle enseigna très tôt à ses petits-enfants5.

De 1919 à 1924, Aimé Césaire fréquente l’école primaire de Basse-pointe, commune dont son père est contrôleur des contributions, puis obtient une bourse pour le lycée Victor-Schœlcher à Fort-de-France. En septembre 1931, il arrive à Paris en tant que boursier pour entrer en classe ‘hypokhâgne au lycée Louis-le-Grand où, dès le premier jour, il rencontre Ousmane Socé Diop à la Sorbonne puis Léopold Sédar Senghor dans les couloirs du lycée Louis-le-Grand, avec qui il noue une amitié qui durera pendant plusieurs années. 0 lycée Louis-le-Grand, avec qui il noue une amitié qui durera pendant plusieurs années. 2- Bibliographie ŒUVRES Poésie 1939 Cahier d’un retour au pays natal, Revue Volontés no 20, 1939, Molina, La Havane, traduction espagnole par Lydia Cabrera, préface de Benjamin Péret et illustration par Wilfredo Lam, 1943, Pierre Bordas, Paris et Brentano’s, New York, édition bilingue, 947, Présence africaine, Paris, 1956. 1946 Les Armes miraculeuses, 1946, Gallimard, Paris, 1970 1947 Soleil cou coupé, 1947, Éditions K. Paris, 1948 1950 Corps perdu (gravures de Picasso), Éditions Fragrance, paris, 1950 1960 Ferrements, Seuil, paris, 1960, 1991 1961 cadastre, seuil, pans, 1961 1976 Œuvres complètes (trois volumes), Des ormeaux, Fort-de- France, 1976 1982 Moi, laminaire, Seuil, Paris, 1982 1994 La Poésie, Seuil, Paris, 1994. (Ce volume, qui compile toute l’œuvre poétique de l’auteur, figure au programme de l’agrégation de lettres modernes de 2009 à 2011, au sein du thème de ittérature comparée intitulé Permanence de la poésie épique au XXe siècle). 010 Sept poèmes reniés suivi de La Voix de la Martinique, édition bibliophilique (David Alliot éditeur), Paris, 2010 Théâtre 1958 Et les chiens se taisaient, Présence africaine, Paris, 1958, 1997 1963 La Tragédie du roi Christophe, Présence africaine, Paris, 1963, 1993 1966 Une saison au Congo, Seuil, Paris, 1966, 2001 1969 une Tempête, d’après La Tempête de William Shakespeare • adaptation pour un théâtre nègre, Seuil, Paris, 1969, 1997 Essais e L’Étudiant Noir, « Conscience raciale et rév t révolution sociale », L’Étudiant Noir, journal mensuel de l’association des étudiants martiniquais en France, mai juin 1935 http://www. letudiantnoir. com/ 1948 Esclavage et colonisation, presses universitaires de France, Paris, 1948, réédition : Victor Schœlcher et l’abolition de l’esclavage, Éditions Le Capucin, Lectoure, 2004 1950 Discours sur le colonialisme, éditions Réclame, Paris, 1950 ; éditions Présence africaine, 1955 1987 Discours sur la négritude, 1987, Paris, Présence africaine, 2004 (avec le Discours sur le colonialisme).

Correspondance 1956 : Lettre à Maurice Thorez, Présence africaine, 16 pages, avant-propos d’Alioune Diop) Ill- LA NÉGRITUDE SELON AIME CÉSAIRE Aimé Césaire et le mouvement de la Négritude « Le tigre ne proclame pas sa tigritude, il saute sur sa proie », disait Wole Soyinka en se moquant des poètes de la Négritude. Concept controversé, accusé de promouvoir le racisme antiraciste, cette réflexion sur « l’être-dans-le-monde-noir » a toutefois été une pensée féconde, à l’origine d’une riche production littéraire et artistique qui a changé le regard que nous portons sur le continent noir. La Négritude a aussi été une idéologie de libération politique.

Le Martiniquais Aimé Césaire est, avec le Sénégalais Léopold Sédar Senghor et le Guyanais Léon-Gontran Damas, l’un des pères fondateurs de la Négritude, qui fut un mouvement de libération culturelle et polltique de l’homme noir. Selon Senghor, c’est Césaire qui aurait inventé le mot et le concept, dans les pages d’une revue estudiantine (L’Etudiant noir) publiée dans le quartier latin par une poignée d’étudiants an 0 d’une revue estudiantine (L’Etudiant noir) publiée dans le quartier latin par une poignée d’étudiants antillais et africains exilés à Paris, dans la période de l’entre-deux guerres. Pour Césaire qui avait pris ses distances par rapport à une Négritude institutionnalisée dans les Etats postcoloniaux, c’était une invention collective.

Quelle que soit sa genèse, collective ou produit d’une réflexion individuelle, rarement un néologisme a fait autant sens. La formule est dérivée du vocable « nègre » que ses inventeurs ont vidé de ses connotations injurieuses pour en faire le porte- drapeau de leur affirmation identitaire. « Insulté, asservi, il (le Noir) se redresse, il ramasse le mot de nègre qu’on lui a jeté comme une pierre écrira Jean-Paul Sartre qui fut, on s’en ouvient, l’un des premiers à célébrer le phénomène de la Négritude dans son célèbre essai intitulé L’Orphée noir. Une rencontre fondamentale Les débuts de la Négritude se situent dans les années 1930.

Le trio Senghor, Césaire et Damas sont alors étudiants à Paris. Césaire qui a débarqué dans la capitale française en septembre 1931, le baccalauréat en poche, avait connu Damas au lycée Victor Schœlcher à la Martinique, mais c’est à Paris qu’il fit la connaissance de Senghor, son ainé de sept ans. Ce dernier avait terminé ses études au lycée Louis-le-Grand, alors que le Martiniquais venait de s’y inscrire en hypokhâgne. Leur rencontre aurait eu lieu sur le trottoir de la rue Saint-Jacques et, depuis, ils ne se sont jamais vraiment quittés. Le récit de la première rencontre de ces deux futurs géants des lettres noires et du compag PAGF s 0 quittés.

Le récit de la première rencontre de ces deux futurs géants des lettres noires et du compagnonnage intellectuel qui s’en est suivi, fait partie de la légende de la francophonie. Ce fut une rencontre fondamentale surtout pour Césaire car, comme celui-ci l’a écrit, « en découvrant Senghor, j’ai découvert ‘Afrique L’Afrique que le Martiniquais ne connaissait pas, mais qui l’obsédait à un très haut point car c’était le continent d’où ses ancêtres capturés par les négriers étaient partis. Le duo, qu’ se fréquentait assidûment, partageait aussi des interrogations concernant leur statut de l’homme noir dans un monde dominé par l’occident. Qui sommes nous ? Européens ? Africains ? Peut- on être Africain et universel ? our saisir l’acuité de ces questionnements, il faut écouter Senghor qui a décrit très précisément les conditions dans lesquelles le mouvement de la Négritude est né : « Nous étions lors plongés avec quelques autres étudiants noirs dans une sorte de désespoir panique. L’horizon était bouché. Nulle ne réforme en perspective, et les colonisateurs légitimaient notre dépendance politique et économique par la théorie de la table rase. Nous n’avions, estimaient-ils, rien inventé, rien créé, ni sculpté, ni peint, ni chanté. Des danseurs ! Et encore… Pour asseoir une révolution efficace, il nous fallait d’abord nous débarrasser de nos vêtements d’emprunt, ceux de l’assimilation, et affirmer notre être, c’est-à-dire notre Négritude. » Une épiphanie poétique

La réponse à leurs interrogations est venue de leurs lectures, souvent communes, d’HegeI, de Marx, mais aussi des écrit 6 0 est venue de leurs lectures, souvent communes, d’Hegel, de Marx, mais aussi des écrits des nouveaux ethnologues français – Léon Frobenius, Maurice Delafosse, Théodore Monod – qu avaient pris le contre-pied de leurs prédécesseurs pour rappeler que les Africains n’étaient pas tombés d’un arbre avant-hier et que le continent était « littéralement pourri de vestiges préhistoriques » ! Les empires qui avaient prospéré dans les déserts et les savanes du continent noir attestaient de l’entrée de ‘Afrique dans l’Histoire depuis belle lurette. Cette réhabilitation du passé précolonial allait à l’encontre du projet colonial fondé sur l’ambition de porter les valeurs de la culture et de la civilisation à des peuples réputés « sauvages » et « moralement inférieurs » !

Elle justifialt surtout le refus de fassimilation par l’élite noire. Celle-ci s’inspirait du combat que menaient outre-Atlantique les Américains noirs. Senghor comme Césaire se nourrissaient des œuvres des écrivains négro-américains (W. E. B. Du Bois, l’auteur des Ames noires, paru en 1903, Langston Hughes, Claude Mac Kay, pour n’en citer que ceux-là), qui étaient, selon eux, les véritables inventeurs de la Négritude. C’est en effet dans les rues de Harlem, au début du siècle dernier, sous l’influence des artistes, des musiciens, des poetes et des théoriciens, que la prise de conscience d’une personnalité noire s’est cristallisée pour la première fois.

Les auteurs de ce qu’on a appelé la « Harlem Renaissance » étaient eux aussi mus par une quête spirituelle, celle de leurs origines, et par le besoin d’affirmer leur singularité de civili 7 0 quête spirituelle, celle de leurs origines, et par le besoin d’affirmer eur singularité de civilisation trop longtemps piétinée par l’idéologie européocentriste dominante. Leurs poèmes, essais ou nouvelles étaient traduits dans les pages de la Revue du monde noir autour de laquelle gravitaient dans les années 1 930 la plupart des intellectuels africains et antillais de Paris. Senghor et Césaire fréquentaient pour leur part le salon littéraire de fortune tenu par les deux sœurs antillaises, les sœurs Nardal, qui publiaient la Revue du monde noir, sous l’égide d’un riche financier haitien. Bientôt ils lancèrent à leur tour une revue orporative, L’Etudiant noir, qui prit le relais du périodique des sœurs Nardal et de son fulgurant successeur Légitime Défense.

C’est dans les pages de cette feuille de chou qu’apparait pour la première fois le mot « Négritude » et s’élaborent les premiers écrits théoriques sur la prise de conscience grandissante de leur identité par les Noirs exilés. Le mouvement de la Négritude est né, un mouvement qui trouvera sa voix littéraire dans la grande poésie noire qui explose dès le milieu des années 1930 avec des œuvres majeures telles que Pigments (Damas), Cahier d’un etour au pays natal (Césaire), Chants d’ombre, Hosties noires, Ethiopiques (Senghor). Avec le succès que l’on sait. Définition et dépassement Le succès de cette poésie a dépassé les frontières et les générations, avec la Négritude s’imposant comme un courant fondateur de modernité.

Toute la littérature moderne africaine découle de cette véritable épiphanie poétique dont la lecture a changé le regar 0 moderne africaine découle de cette véritable épiphanie poétique dont la lecture a changé le regard que nous portons aujourd’hui sur le continent noir. Le vaste mouvement de réhabilitation qu’a ?té la Négritude a concerné d’abord le noir lui-même. Il l’a libéré de ses complexes et de ses servitudes mentales, en lui insufflant la fierté retrouvée détre « noir » et partant, la force de prendre son destin en main. Cest le thème du Cahier d’un retour au pays natal d’Aimé Césaire qui met en scène, mêlant l’expérience personnelle et collective, la marche de tout un peuple vers la dignité et l’émancipation.

Contrairement à Senghor qui avait tendance à radicaliser la Négritude (« l’ensemble des valeurs culturelles du monde noir ») en l’opposant à l’Europe (« l’émotion est negre, comme la raison ellène h), Césaire n’a jamais quitté le terrain politique. Pour lui, la Négritude était avant tout un instrument de prise de conscience et de lutte contre la colonisation. Loin de toute tentation essentialiste, la négritude césarienne n’a jamais été ce « racisme antiracisme » auquel les critiques occidentaux dont Sartre a voulu la réduire. « Les gens qui me connaissent savent, le poete, a-t- il expliqué, qu’il n’y a aucun racisme là, je ne suis pas raciste du tout. La Négritude, c’était pour moi une grille de lecture de la Martinique ! ? Une grille de lecture qui sera dans les années 1980 violemment rise à parti par les écrivains martiniquais partisans de la créolité. Tout en reconnaissant leur dette envers Césaire, les « jeunes loups » des lettres antillaises (notamment le trio Chamoiseau, Confi PAGF 10 Césaire, les « jeunes loups » des lettres antillaises (notamment le trio Chamoiseau, Confiant et Bernabé) ont reproché au poète du Cahier d’avoir, avec la Négritude, réduit la complexité plurielle de l’âme antillalse à son versant africaln. Cette critique a eu un grand retentissement aux Antilles, sans doute parce que les Antillais ne sont pas des Africains comme les autres I Conclusion Tout compte fait, Aimé Césaire est l’une des dernières légendes du XXe à disparaître.

Il a réussi à travers ses lauriers littéraires et politiques à inscrire son nom au panthéon des « immortels « Tête de proue du grand combat nègre, Aimé Césaire a jeté les bases philosophiques du concept de « négritude » qui est « une arme de combat pour la décolonisation » profondément influencé par le surréalisme et le marxisme, il a adopté ces options idéologiques pour « transformer le monde, particulièrement le monde occidental, capitaliste, nationaliste t colonisateur et ce par tous les moyens » . Le parcours lustré et singulier de ce grand homme en fait une grande figure de l’histoire qui a pertinemment participé à l’émancipation et à la dépersonnalisation de la race noire. C’est au nom de ce combat victorieusement mené qu’il appartient désormais à la mémoire collective des Antillais et des Africains comme figure historique devenue un mythe. Indénlablement, le Roi Christophe et Patrice Lumumba occupent une place prépondérante dans son imaginaire puisqu’il s’agit là de deux figures emblématiques qui l’ont inspiré.