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En 1 665, Jean Talon, surnommé le bâtisseur, est nommé par Jean-Baptiste Colbert sous commission du roi Louis XIV à titre de premier intendant de la Nouvelle-France. Lors de son arrivée, le roi fait aussi venir des troupes militaires afin de défendre la colonie contre les menaces iroquoises. C’est ainsi que le lieutenant-général Alexandre de Prouville, marquis de Tracy, fait construire trois forts le long de la rivière Richelieu : le Fort Richelieu à l’emplacement actuel de la ville de Sorel-Tracy, le Fort Sainte-Thérèse près de Carignan et le Fort Saint-Jean près de la ville actuelle de Saint-Jean-sur-Richelieu.

Toujours dans l’esprit de sa mission de bâtir la colonie, Jean Talon propose en outre d’instaurer le Conseil souverain au sein d’un gouvernement next page royal et de créer des de Québec et de Troi le premier recensem des conclusions qui e mesures de compen OF villes de Montréal, Talon effectue e et, à la suite lace une série de n d’encourager la nuptialité et la natalité. Il fait entre autres venir de France 800 femmes, communément appelées les « Filles du Roy » parce que dotées par le roi, lesquelles sont accueillies par Marguerite Bourgeoys.

Tout au long de son intendance, il encourage la olonisation de la vallée du Saint-Laurent, en y créant et en attribuant la grande partie des seigneuries de la Nouvelle-France, tout comme les gouverneurs qui suivr ShAipe to Wew next page suivront. Cest ainsi qu’à partir de la fin de la première moitié du xviie siècle et tout au long de la seconde moitié, l’on assistera au début de la formation des régions actuelles du Québec avec l’arrivée des colons français et le développement du commerce de la fourrure.

Ainsi, avec la sédentarisation des nouveaux colons canadiens et la traite de la fourrure, le site de plusieurs centres régionaux historiques actuels sera fixé. De ce fait, la Nouvelle-France assistera à la naissance des villes telles que Baie-Saint-Paul, Blainville, Boisbriand, Bouchen,’ille, Châteauguay, Lachute, Laval, Lavaltrie, Lévis, Longueuil, Matane, Montmagny, Repentigny, Rimouski, Rivière-du-Loup, Sept-Îles, Terrebonne, Varennes et Vaudreuil-Dorion, ainsi que La Tuque plus au nord, Belœil sur la rivière Richelieu et Saguenay dans le fjord du Saguenay.

Bien que le régime seigneurial soit l’unique mode de division des terres, Jean Talon projette la création de trois villages en adoptant le plan de lotissement radial des Jésuites sur la eigneurie Notre-Dame-des-Anges en 1665, selon les directives du roi Louis XIV. Cette division des terres, unique en Amérique du Nord, permet le regroupement des colons afin d’assurer leur protection mutuelle contre les attaques iroquoises. Des trois villages projetés de Bourg-RoyaI, Bourg-Talon et Bourg-la-Reine, seul le village de Bourg-Royal voit le jour.

Les terres en forme de triangle tronqué se déploient tout autour d’un quadrilatère centra127, situé à l’emplacement de l’arrondissement historique du Trait-Carré de Charlesbourg dans la VIIIe de Québec 20F 13 l’emplacement de l’arrondissement historique du Trait-Carré de Charlesbourg dans la ville de Québec28. En 1669, le roi Louis XIV crée un nouveau poste au sein de IAncien Régime français afin de diriger la Nouvelle-France, celui de Secrétaire d’État de la Marine.

Ainsi, le Conseil souverain sera placé directement sous son autorité et recevra les ordonnances du roi par son intermédiaire. Cependant, plus tard, deux autres principaux ministres de l’État auront une autorité sur la colonie et par le fait même agiront de concert avec les secrétaires d’État de la Marine de l’époque. Il en est ainsi du Cardinal Dubois qui assumera ce rôle sous la régence du duc Philippe d’Orléans de 715 à 1723 ainsi que d’André Hercule de Fleury qui effectuera les mêmes tâches de 1726 à 1743 sous le règne de Louis XV.

Avec cette nouvelle organisation, Jean Talon réussira à diversifier l’économie grâce au système mercantile établi entre la Nouvelle- France, la métropole et les Antilles françaises. Il agrandit en outre les limites de la Nouvelle-France en chargeant des explorateurs d’étudier de nouveaux territoires. C’est ainsi que le coureur des bois Louis Jolliet et le père Jacques Marquette sont envoyés en exploration le long de la vallée du Mississippi.

En revenant de leur expédition, ils s’arrêtent sur le site de la ville actuelle de Chicago (point de passage entre les Grands Lacs du Canada et le bassin du Mississippi) et y créent un poste permanent de traite de fourrure. Cependant, c’est en 1682 que René Robert Cavelier de La Salle prend possession des lieux et nommera le te 30F 13 que René Robert Caveller de La Salle prend possession des lieux et nommera le territoire s’étendant des Grands Lacs au Golfe du Mexique du nom de Louisiane en l’honneur du roi de France.

De plus, Jean Talon envoie deux équipes à l’est afin de trouver une olution pour relier l’Acadie et le Canada par route terrestre. Dans la même lignée d’exploration, Charles Albanel, Paul Denys de Saint-Simon et Sébastien Provencher sont recrutés pour explorer les terres de la Baie du Nord (Baie d’Hudson) et pour appuyer la souveraineté de la France sur cette région au moment où la Compagnie de la baie dlHudson y commence ses activités29.

Simon François Daumont de Saint-Lusson a pour sa part la mission d’explorer la région de l’Outaouais et du bassin des Grands lacs, constituant en grande partie l’ensemble de la région canadienne des pays d’en Haut. Dirigé par Pierre de Troyes, l’explorateur canadien Pierre LeMoyne d’Iberville est envoyé en expédition à la baie James30 et se rend donc en 1686 dans la région de la baie d’Hudson avec pour mission d’y déloger les Anglais qui y avaient établi la Compagnie de la baie d’Hudson en 1670.

Ces derniers avaient indûment pris possession des territoires entourant le plan deau après la trahison de Médard Chouart des Groseilliers et de Pierre- Esprit Radisson à l’endroit de la France. Ces deux explorateurs français avaient suscité l’intérêt de l’Angleterre afin de prendre le contrôle du commerce de la fourrure dans la région en 668 après le refus de Louis XIV de leur accorder les permis d’exploitation. Le premier voyage de l’Angleterre dans 4 3 de Louis XIV de leur accorder les perms d’exploitation.

Le premier voyage de l’Angleterre dans la région se fit en 1610 lorsque Henry Hudson navigua sur les eaux de la baie d’Hudson. Ce dernier n’avait cependant établi qu’un campement hivernal sur la rive de la baie puisque prise par les glaces, sans exploration des territoires, puis fut laissé pour mort au printemps lors de la mutinerie de son équipage qui retourna en Angleterre. Après les investigations d’autres explorateurs anglais, tels que Thomas

Button en 1612 et Luke Fox en 1631, les Européens conclurent que la baie d’Hudson ne donnait pas passage La compétition pour les territoires, les bases navales, la fourrure et la pêche devenant de plus en plus féroce, maintes guerres éclatent impliquant les Français, les Hollandais, les Britanniques et les tribus amérindiennes comme alliées. Ainsi, le xviiie siècle sera caractérisé en grande partie par les guerres inter-coloniales (nommées French and Indian Wars en Nouvelle-Angleterre) qui apparaissent entre les Français, avec pour alliés les Hurons et les Algonquins, et les Hollandais — au début — ainsi que les

Britanniques par la suite, lesquels ont pour alliée la confédération iroquoise, afin de définir le contrôle du commerce de la fourrure, notamment dans la vallée de l’Ohio. Ces guerres inter-coloniales se perpétreront environ au même moment que les quatre guerres franco-britanniques en Europe entre 1 689 et 1763. Dans le but de protéger la ville de Québec contre la Nouvelle- Angleterre, Louis de Buade, comte de Frontenac, gouverneur de Nouvelle-France, fait c 3 Nouvelle-Angleterre, Louis de Buade, comte de Frontenac, gouverneur de Nouvelle-France, fait construire la première enceinte de la Citadelle de Québec en 1690.

Au mois d’octobre de cette même année, le gouverneur Frontenac rejette l’offre de reddition de la ville et réussit à repousser les Britanniques de William Phips à la bataille de Québec. De plus en 1 695, ? l’emplacement actuel de Kingston en Ontario, celui-ci reprend la construction du Fort Frontenac qui avait été détruit en 1688 par les Iroquo•s, alors que l’ancien fort avait été construit après négociations entre le gouverneur Frontenac et une délégation iroquoise en 1673 afin d’étendre le commerce de la fourrure dans les Pays d’en Haut et de protéger Ville-Marie contre les Anglais.

Les nations autochtones s’étant fait la guerre entre elles tout au long du xviie siècle pour obtenir le privilège du commerce de la fourrure auprès des puissances européennes, la Nouvelle-France signe finalement la Paix des Braves en 1701 entre ses alliés et la confédération iroquoise, connue aussi sous le nom de Grande paix de Montréal, grâce au gouverneur Louis-Hector de Callières. Celle-ci regroupe près d’une quarantaine de nations autochtones et plusieurs milliers de délégués français et autochtones.

Bien que des traités de paix furent avancés auparavant par les ifférents gouverneurs auprès des Iroquois, ce traité mettra définitivement fin aux guerres franco-iroquoises et de ce fait, aux guerres entre les peuples autochtones mêmes qui avaient débuté avant même l’arrivée des Européens en Amérique du Nord. Il marquera un tou 6 3 mêmes qui avaient débuté avant même l’arrivée des Européens en Amérique du Nord.

Il marquera un tournant dans l’histoire dans les relations entre Français et les Amérindiens et assura aux Français la neutralité des Iroquois dans la Deuxième Guerre inter- coloniale entre les Français et les Anglais qui se déclarera l’an uivant31 D’autre part, la paix rendra possible des actions militaires françaises en territoire anglais telles que l’attaque- surprise par les Canadiens et leurs alliés Abénaquis contre les colons anglais à Deerfield, Massachusetts en février, 1 70434.

Par suite de la première guerre franco-britannique – la guerre de la Ligue d’Augsbourg, les traités de Ryswick de 1697 élargissent les frontières de la Nouvelle-France, notamment grâce à la reconnaissance par l’Espagne de la partie ouest de Saint- Domingue (Haiti) comme étant possession française. De plus, ils mettent provisoirement fin à la guerre en restituant à la France les établissements de la baie d’Hudson et une partie de l’Acadie35. uis, en cette même année, Pierre LeMoyne d’Iberville est choisi par la France pour retourner découvrir l’embouch ure du fleuve Mississippi et coloniser la Louisiane, laquelle est convoitée par les Britanniques. II y fonde le premier peuplement près de la baie de Biloxi, en compagnie de son frère Jean-Baptiste Le Moyne de Bienville. Ce dernier fondera La Nouvelle-Orléans en 171 8.

Dans la même période d’exploration qui s’étend vers le Pays des Illinois en Louisiane et au moment où les Français tentent de oloniser davantage les territoires du sud pour faire face ? au moment où les Français tentent de coloniser davantage les territoires du sud pour faire face à la menace britannique dans la vallée de l’Ohio, Antoine Laumet de La Mothe, Sieur de Cadillac, fonde en 1701 la ville de Détroit avec la construction du Fort Pontchartrain.

La ville de Windsor, sur l’autre rive de la rivière Détroit, sera peuplée en 1748 à même ce fort, alors que le Fort Rouillé sera érigé en 1750 à l’emplacement actuel de la ville de Toronto sous l’ordonnance du gouverneur Jacques-Pierre de Taffanel de La Jonquière, marquis de La Jonquière. Après la victoire britannique à la Guerre de Succession d’Espagne, les Anglais s’emparent, lors du traité d’Utrecht en 171 3, de Saint- Christophe aux Antilles, de Terre-Neuve, de la baie d’Hudson et de l’Acadie, puis mènent à la destruction complète de la capitale de cette dernière, Port-Royal (Annapolis Royal).

Les territoires de l’Acadie formeront une nouvelle colonie anglaise qui prendra le nom de Nouvelle-Écosse. Cependant, par faute d’une évaluation exacte de la superficie du territoire par les Anglais, les Français conservent en partie l’Acadie – notamment les territoires onstituant le Nouveau-Brunswick actuel, l’Isle Saint-Jean (Île-du- Prince-Édouard) et l’Isle royale (ile du Cap-Breton), sur laquelle ils entreprennent la construction de la forteresse de Louisbourg qui en devient en 1718 la capitale.

Lors de la guerre de Succession dAutriche, les Britanniques venus de Nouvelle-Angleterre captureront la forteresse en 1745, mais cette dernière sera restituée à la France lors de la signature du traité d’Aix- B3 forteresse en 1745, mais cette dernière sera restituée à la France lors de la signature du traité d’Aix-la-Chapelle en 1748. L’année uivante, les soldats anglais fonderont la ville d’Halifax en y créant un avant-poste militaire afin de peupler la Nouvelle-Écosse de colons britanniques.

Pendant la période de paix qui suit le traité d’Utrecht, en plus de la construction de la forteresse de Louisbourg et de la fondation de Port-la-Joie (aujourd’hui la VIIIe de Charlottetown) par les Acadiens, les colons de la Nouvelle-France construisent le Chemin du Roy en 1737 afin de relier Québec, Trois-Rivières et Montréal sur la rive nord du fleuve. Ce chemin devient la première route carrossable au Canada et est nommé ainsi dans l’espoir que le oi l’empruntera un jour. À partir de 1720, les fortifications de la ville de Québec sont par ailleurs érigées.

De plus, la colonisation française commence à s’étendre le long de la rivière Chaudière, laquelle mène directement aux colonies de la Nouvelle-Angleterre à partir de la ville de Québec, et par conséquent développe la région de la Beauce allant même jusqu’au site actuel de Lac- Mégantic. Puis, en 1738, la Nouvelle-France agrandit son territoire de plus belle en terres inconnues avec l’exploration de l’ouest canadien. La région est explorée pour la première fois grâce ?

Pierre Gaultier, seigneur de Varennes et de La Vérendrye, lequel fait construire le Fort Rouge à l’emplacement actuel de la ville de Winnipeg. En 1740, son fils François atteint les montagnes Rocheuses et explore les régions actuelles du Montana et du Wyo atteint les montagnes Rocheuses et explore les régions actuelles du Montana et du Wyoming. Après la guerre de Succession dAutriche, en 1748, Pierre de Rigaud de Vaudreuil, alors gouverneur de Montréal, reçoit une seigneurie du roi Louis XV sur les terres de la ville actuelle de Saint-Hyacinthe.

Ce cadeau de la France devient le dernier legs au Canada. La Nouvelle-France s’étend dorénavant des montagnes Rocheuses aux Appalaches. Cependant, afin de prendre le contrôle du commerce de la fourrure et d’empêcher l’expansion du catholicisme en Amérique, les Britanniques tentent de plus belle de s’emparer des territoires de la Nouvelle-France, notamment en essayant de se rendre dans la vallée de l’Ohio.

Lorsque la guerre de Sept Ans éclatera en 1756 entre la France et la Grande-Bretagne en Europe, la guerre fera donc déjà rage en Amérique. Ainsi, la guerre de la Conquête débute au mois de mai 1754 lorsque Coulon de Jumonville est envoyé en mission de econnaissance à savoir si le territoire français (dans l’État actuel de Pennsylvanie) est en effet envahi par les Anglais et, le cas échéant, pour délivrer à ces derniers une sommation de retrait au nom du roi Louis XV.

Dans cette altercation qui sera connue comme étant l’Affaire Jumonville et la cause directe du déclenchement de la guerre, George Washington est accusé par les Français d’avoir ouvert le feu sur cet émissaire du roi de France. Ce conflit a pour conséquence la bataille de Fort Necessity en juillet de cette même année. Au cours de cette dernière, le commandant du Fort Duquesne (actuel Pttsburgh), Claude 0 3