Histoire des arts : La Vague

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Histoire des arts La Vague Todd Strasser présentation de l’œuvre 1. Qu’est-ce que c’est ? 2. Par qui Cette œUVre été réalisée ? 4. Dans quel contexte s’inscrit-elle ? 3. De quand date-t-el 1. Cest un roman. 2. Todd Strasser, écrivain américain. ecrlvaln amerlcaln. Première pa ution en 1981. or 12 Sni* to View automne 1967, Ron Jones, un professeur dhistoire du lycée Cubberley ? Palo Alto (Californie), conduit une expérience avec sa classe. ? l’occasion d’un cours sur le nazisme, un de ses élèves lui pose une question ? laquelle il est incapable de répondre : « Comment le peuple allemand pouvait-il gnorer le génocide des juifs ? Comment les citadins, les cheminots, les enseignants, le corps médical, comment tout ce monde-là a-t-il pu revendiquer ne rien savoir des camps de concentration ? Comment des gens qui étaient les voisins, et peut être les amis des citoyens juifs, ont-il pu prétendre qu’ils n’avaient rien vu Ron Jones décide alors, sur un coup de tête, de mener une expérience.

II instaure dans la classe un régime de stricte discipline, restreignant la liberté de ses élèves et transformant la masse en un seul corps. Le mouvement est appelé « La troisième vague ». ? la grande surprise du professeur, la classe réagit plutôt bien à la contrainte d’obéissance qui lui est imposée. L’expérience, qui ne devait durer qu’une seule journée, va répandre son emprise sur l’école toute entiere.

Les membres du mouvement commencent à s’espionner les uns les autres, et les réfractaires se retrouvent stigmatisés et même tabassés. Au bout du cinquième jour, Ron Jones est contraint de mettre un terme ? l’expérience. Résumé et analyse 12 reproduire chez nous C’est par cette réponse qu’est souvent évacué le débat sur l’origine du totalitarisme et son possible etour au sein de nos sociétés modernes. Cela ne pourrait pas se reproduire ? Pas si sûr.

C’est à cette question, que le roman La Vague de Todd Strasser se propose de donner une piste de réflexion. Le roman montre comment un simple jeu peut donner lieu à un microcosme totalitaire. Pourquoi la vague ? Professeur atypique et audacieux, Ben Ross s’est souvent distingué au sein du tranquille ycée Gordon par ses méthodes d’enseignement peu orthodoxes et originales. Très apprécié de ses élèves, Ben Ross est décidément doué pour capter Pattention et rendre passionnant un cours qui semblait rasoir de prime abord.

Lorsqu’il doit traiter le sujet de la seconde guerre mondiale, Ben décide de projeter à ses élèves un film – que l’on devine être Nuit Brouillard – afin de leur montrer ce que fut l’horreur de la Shoah. Au terme de cette projection, Laurie Sanders, jeune et brillante lycéenne, pose cette question au professeur : « Comment les Allemands ont-ils pu laisser les nazis assassiner des gens presque sous leurs yeux pour ensuite affirmer qu’ils n’en savaient rien ? Comment ont-ils pu faire une chose pareille ?

Comment ont-ils pu dire une chose pareille. » Et ses camarades d’ajouter en parlant des nazis : « Moi en tout e ne laisserais jamais une minorité de ce genre gouverner la majorité « Oui, Ce 19 en tout cas, « Oul, ce n’est pas un ou deux nazis qul me forceraient à dire que je n’ai rien vu ni entendu Les autres personnages Laurie Saunders : C’est la très populaire rédactrice en chef du journal de l’école. Elle fait partie de la classe de Ben Ross en histoire, où elle excelle. Elle sort avec David Collins, membre de l’équipe de football.

Alors que ce dernier, à l’instar de toute la classe d’histoire, se laisse entraîner par La Vague », elle reste lucide et comprend la première que Ben Ross n’a plus ucun contrôle sur son expérience. Robert Billings : Elève de Ben Ross, Robert Billings est exclu de la communauté lycéenne, jusqu’à ce que « La Vague » soit mise en place. Il sera ensuite le plus fervent partisan de l’expérience, en grande partie car elle lui a permis de s’intégrer. Par conséquent, il sera le premier ? prendre tout cela au sérieux, donc à basculer dans le fanatisme.

Son zèle Ira Jusqu’? s’imposer comme garde du corps à Ben Ross. Après la chute de « il sera brisé, et se renfermera d’autant plus sur lui-même (Ben Ross l’aidera cependant à sortir de sa dépression). L’équipe de football : Une grande partie des joueurs sont dans la classe de Ben Ross. L’émulation et l’- font partie intégrante de 9 l’empêche de gagner. Mais avec « La Vague ils apprendront la force de la communauté, et en deviendront tous partisans, sauf La force par la discipline Quelques jours passent. Ben Ross reste tourmenté par ces questions auxquelles il n’a pu donner de réponse.

Germe alors en lui une idée simple : pour comprendre il faut vivre. Il conçoit bientôt une sorte de jeu dans le but de faire ressentir à ses élèves ce que fut le nazisme. Il entre un matin dans a salle de classe et, sans un mot, écrit sur le tableau : LA FORCE PAR LA DISCIPLINE. A ses élèves interloqués, il décrit la force que peut procurer la discipline et leur propose d’instaurer quelques règles simples de fonctionnement : se tenir parfaitement droit sur sa chaise, entamer chaque question posée au professeur par « Monsieur Ross se lever pour parler et se rassoir aussitôt.

Rapidement, les colonnes vertébrales se redressent, le professeur enchaîne les questions à la classe qui doit répondre de plus en plus rapidement, mécaniquement, toujours selon le schéma convenu : ‘élève se lève pour répondre, commence sa phrase par « Monsieur Ross » et se rassoit le plus rapidement possible. Chaque élève qui se trompe, ne se lève pas ou oublie de dire « Monsieur Ross », doit impérativement recommencer, encore et encore us u’à ce qu’il se corrige. Après une PAGF s 2 classe marche au même rythme.

Loin de refuser le jeu, elle y prend goût. Tout se passe comme si les élèves aimaient être dirigés. La force par la communauté et par l’action Le deuxième jour de l’expérience, Ben Ross écrit au tableau : LA FORCE PAR LA COMMUNAUTÉ. comme la veille, il propose quelques rincipes simples à la classe. un nom : La Vague en tant que ce qui symbolise le mouvement vers un destin commun, un salut que les membres se doivent faire dès qu’ils se croisent et enfin, un uniforme que tous doivent porter. Le dernier slogan qui est écrit au tableau est LA FORCE PAR L’ACTION.

Les membres de la Vague reçoivent Pinjonction d’inviter d’autres élèves ? rejolndre le mouvement, d’en parler autour d’eux et de faire la promotion des slogans. En quelques jours, l’auditoire du professeur Ross a doublé en effectif et un certain nombre d’élèves se mettent à sécher les ours pour venir se joindre aux réunions du mouvement. La Vague ne tarde pas a prendre une allure bien menaçante et broyante pour qui s’oppose a sa marche. Intimidations, pressions et agressions viennent bientôt troubler le quotidien paisible du Lycée Gordon.

La vaeue prend vie PAGF 19 contrainte et sans jamais que ces règles ne rencontre la moindre critique de la part des élèves. La classe joue le jeu de l’expérience, en toute connaissance de cause et rien ne semble empêcher celui ou celle qui veut se retirer de le faire. Les lycéens prennent conscience etit à petit de la force que leur procure — ou semble leur procurer – cet exercice de groupe. Loin de se solder par un retard sur les autres classes, le jeu permet aux élèves d’être en avance sur le programme scolaire, chaque élève sachant impeccablement sa leçon d’une semaine à l’autre.

Cependant, Ben Ross remarque que si le contenu du cours est parfaitement su, mieux qu’auparavant, les capacités d’analyses des élèves ont décru et il devient difficile de leur demander de faire le commentaire critique de tel ou tel sujet. En outre, à mesure que le nombre de membres augmente, les ncidents éclatent : lors des matchs de football, seuls les membres peuvent s’asseoir sur certains gradins. Certains élèves méfiants vis-à-vis de la Vague sont victimes de pressions et sont invités de plus en plus brutalement à adhérer.

Le professeur est désormais accompagné d’un « garde du corps » et falt figure de leader. Tout bascule lorsqu’un élève juif est agressé par des membres de la vague. Peu à peu, les règles du mouvement se font toujours plus nombreuses et 7 2 se saluer en dehors de la salle de classe, obligation de recruter au moins deux nouveaux membres par emaine, obllgatlon de porter l’uniforme du mouvement en dehors du lycée. Chaque nouvelle règle est immédiatement acceptée et partagée par les membres. Qui a décrété ces nouvelles règles ? Ben Ross probablement, mais qui peut en être vraiment sûr ?

La Vague devient vivante et prend son autonomie, elle s’entretient et s’accroit naturellement, échappant à tout contrôle. Seule certitude : nul n’envisage de transgresser ses règles. Laurie commence à prendre peur de l’évolution de la vague, notamment ? cause des saluts effectués et des slogans scandés à l’unisson par amarades ; ainsi que l’absence totale de remise en cause des propos avancés par M. Ross. Elle souhaite alors s’en éloigner petit à petit, si bien qu’elle finit par perdre son petit ami, David, et sa meilleure amie, Amy, qui restent fervents défenseurs du mouvement.

En effet, elle a tenté de les prévenir que le groupe n’avait pas que des actions positives : si la vague est un groupe uni, elle rejette violemment les personnes qui ne souhaitent pas l’intégrer ou qui émettent des réserves vis-à-vis d’elle. Laurie en possède la preuve par une lettre anonyme adressée au journal, décrivant omment un jeune a été intimidé pour 9 upe ; et par l’expérience lors d’un match auquel elle veut assister, elle se retrouve interdite de gradin puisqu’elle refuse de faire le salut officiel.

Cette « résistance elle va la rendre publique en publiant un numéro spécial du Gordon Grapevine sur « La Vague b. David, en tant qu’ex-petit ami, est alors désigné comme le plus susceptible de la faire changer d’opinion. Or, leur discussion devient houleuse et David la pousse soudain à terre. Prenant conscience de ce qu’il était prêt à faire à la fille qu’il aime toujours, au nom de la Vague, l prend peur. Ensemble, ils décident d’aller voir Ben Ross, afin de le supplier de mettre un terme au groupe.

Le professeur accepte, et met fin ? son « expérience » le lendemain de façon particulièrement théâtrale, pour que les jeunes lycéens puissent en tirer eux-mêmes la « leçon ». Pourquoi la vague séduit-elle ? Le roman insiste sur le sentiment d’égalité entre les élèves, sur l’intégration de Robert, qui avant la vague était rejeté, et sur l’équipe de foot qui devient une véritable équipe et non une somme d’individualités. Le roman nous montre urtout que le totalitarisme tient moins d’une maladie de l’âme des individus qu’à une organisation rationnelle du groupe et l’apathie des membres qui le compose.

Il est une tendance chez l’Homme à se complaire dans le confort de la non-décision. En effet, l’ap groupe est un confort groupe est un confort absolu. Une fois entré, on ne peut pas se tromper, car on ne fait qu’obéir aux règles édictées. Le prlncipe du risque est définitivement évacué. personne ne prend jamais d’initiative, ou s’il le fait, c’est parce qu’il anticipe ce que souhaite le leader. Il pplique donc un ordre une fois de plus, par anticipation. De fait, personne n’est responsable puisque personne n’ordonne.

Personne ne prend de décision, personne n’édicte de règles. C’est le mouvement qui ordonne. Chacun se contente d’appliquer fidèlement. Cest la leçon que nous inspire Todd Strasser. Le totalitarisme ne vit pas grâce à l’initiative des individus, mais plutôt à leur soumission au groupe et leur confiance aveugle dans ses principes. Le groupe ne peut et ne doit pas se tromper. D’où la vigueur qu’on mit tous les régimes totalltaires à éliminer de façon systématique les opposants.

La vague : un système totalitaire Les cartes de membres, les affiches, la gestuelle (bras levé), les moniteurs, le leader, les slogans, le logo, tout fait penser au nazisme, à un système totalitaire qui anéantit la réflexion individuelle. Ce sont les bases nécessaires au succès du réglme totalltaire : un symbole caractéristique du mouvement (la croix gammée chez les nazis), des signes distinctifs (uniforme, salut), l’endoctrinement et le sentiment d’appartenance. Le totalitarisme selon « La Vague » est caractérisé par t qui prône l’effet de